Tears Of Risk | Charles Leclerc

Chapitre 22

J'ai cru que ma mère allait faire une crise cardiaque quand elle a apprit pour la grossesse de Clara. Quand elle a apprit que j'allais être la marraine du petit. J'ai vue ses yeux briller lorsque je lui ai montré le cadeau qu'elle m'avait fait. Elle s'est empressé d'attraper son portable pour passer un coup de fil à mon amie et ça m'a fait sourire d'amusement.

   J'ai passé le reste de la journée à errer sans but précis dans la maison et ça n'a fait que d'énerver ma mère. Puis j'ai préparé le repas du soir parce qu'elle était partit manger chez une copine et il valait mieux que ce soit moi qui m'occupe du repas plutôt que mon père. Et j'ai failli me faire tomber le repas sur les pieds en apercevant la notification s'allumer sur mon écran verrouillé. Je me suis emparé de l'objet en ne sachant pas dissimulé le sourire sur mes lèvres.

Tout d'abord, je suis vraiment désolé de n'avoir donné aucun signe depuis bien trop longtemps. Comment est-ce que tu vas ?

   J'ai besoin d'aller voir les photos de son profile pour m'assurer qu'il s'agisse bien de lui et quelque chose danse dans mon estomac en apercevant son visage aux traits parfait. J'ai le cœur qui bat fort quand je m'apprête à lui répondre.

Je vais bien, merci. Et toi ? Comment ce passe les courses en ce moment ?

   Je lui pose la question mais j'en connais déjà la réponse. J'aimerais qu'il me parle de son ressentit, qu'il me parle de son anxiété. Mon père me demande si c'est prêt dans longtemps, obnubilé par son match de foot, et attends ma réponse. Moi, je suis trop absorbé par ma conversation avec Charles alors je ne réponds pas. 

Plutôt compliqué. On a pas les résultats qu'on attendait. Que j'attendais. C'est compliqué quand tu n'es pas là.

   J'ai avalé de travers. Sous ma quinte de toux, mon père lève la tête de son écran et m'observe par-dessus le canapé. Il me demande si ça va et je lui répond que oui. Il ne s'en inquiète pas plus et j'apaise ma trachée en buvant une goutte d'eau fraîche. Comme je ne réponds pas, Charles à l'air d'écrire quelques choses d'autres.

Enfin je veux dire... je crois que ta présence à un impact positive sur mon anxiété, parce que tu m'aides à la surmonter.

   J'aurais préféré continuer de croire que je suis importante à ses yeux pour une autre raison que celle-là, mais une partie de mon cerveau, la plus raisonnable sans doute, s'apaise de cette suite logique. J'ai les mains qui tremblent en tenant mon portable dans les mains pour répondre à ses messages.

Tu sais bien que ma présence sur tous tes circuits n'est pas possible, Charles.

   Il me répond du tac au tac, sans me laisser le temps de presque l'envoyer. Comme s'il savait déjà exactement ce que j'allais lui répondre.

Ça peut s'arranger. Mattia peut te faire signer un contrat avec nous. Tu serais ma physiothérapeute et tu m'accompagnerais sur tous les circuits. Tu peux me trouver un créneau demain au cabinet pour qu'on puisse en discuter ?

   Je ne m'en suis pas rendu compte mais mon cœur martyrise ma poitrine. Je respire fort, comme si j'avais fait un effort. Je suis sur le point de lui répondre mais mon portable vibre à nouveau.

Promet moi d'y réfléchir, Livia. S'il te plaît. Je suis sur Monaco jusque Mardi. Après je pars pour l'Espagne. S'il faut que je viennes te voir demain à vingt heures je le ferais sans hésiter. Même à une heure du matin s'il le faut.

   J'imagine ses prunelles suppliantes dans les miennes et ça me donne la nausée. J'ai la tête qui tourne et les mains qui tremble. Je ne m'étais jamais senti pareil avec quiconque, avec quelqu'un d'autre que lui. Je jette un œil à mon planning de rendez-vous.