Chapitre 18

4.4K 128 29
                                    


   J'ai la boule au ventre en traversant les couloirs particulièrement silencieux de l'hôtel. J'ai un sac pendu sur l'épaule tandis que Charles porte une serviette autour de ses épaules. Je lui ai proposé de la mettre dans mon sac à moi mais il a décliné poliment mon offre. A la place, il s'est contenté de rompre le silence pesant et étonnant.

- Tu as l'air de bien t'entendre avec Lando.

Je suis clairement prise de court. A tel point que ma respiration se coupe littéralement. Il doit l'avoir ressenti, parce qu'il se raidit. Je l'observe un instant. Ses traits ne sont pas tirés, en fait, il a l'air détendu et ça remarque n'avait rien de particulièrement inquiétant. Pour détendre l'atmosphère qui s'est alourdi autours de nous il plonge ses prunelles dans les miennes et ses fossettes se creuse.

- Je crois que c'est le cas, je réponds d'abord en tâtant le terrain, il est plutôt sympa. Si on oublie qu'il est à moitié responsable de la fin de vie prématuré de mon ancien téléphone.

J'essaie de plaisanter. C'est ma façon de ne pas montrer que je suis clairement gênée d'avoir une pareil discussion avec lui. N'allait pas me demander pour quelles raisons. Il rigole silencieusement.

- J'ai cru comprendre qu'il s'est fait pardonner, non ?

Je me contente simplement d'hocher de la tête et secoue le portable noir que je tiens dans ma main. Par reflexe, je le fais retomber dans le fond de mon sac pour éviter de le faire tomber à nouveau.

- Sacré coïncidence, reprend-t-il sous mon froncement de sourcil, qu'elle est la probabilité qu'il puisse t'en apporter un de secours même pas une heure après avoir cassé le tien ?

- J'imagine que s'il est aussi maladroit que moi, il doit être prévoyant.

Il hausse des épaules et grimace d'un air dubitatif. J'ai l'impression d'avoir fait des kilomètres depuis que nous avons quitté le couloir des chambres et je n'en vois toujours pas le bout. Charles rigole bizarrement à mes côtés et ça attire mon attention sur lui.

- Ça vous fait des points en commun, il constate en souriant doucement.

Pour toute réponse, je souri de la même façon et hoche de la tête. Je ne sais pas trop quoi répondre à ça et ni comment réagir alors je prie pour que l'on change de sujet. Alors je parle des qualifications de la journée et on dévie sur la course qui aura lieu le lendemain. Bientôt, nous arrivons devant la porte du spa et je retiens mon soupire de soulagement.

Il me précise qu'il m'attendra devant le vestiaire dans laquelle je suis entrée s'il fini de se changer avant moi et j'entre dans la petite pièce en ne perdant pas le sourire que je lui ai adressé avant qu'il ne parte. J'enlève ma robe et pince mes lèvres à l'instant où je m'aperçois du peu de tissu qu'il me reste sur le corps.

Je n'aime pas particulièrement mon corps. Je ne suis pas grande. Plus petite que les filles de mon âge. J'ai les épaules carré et je suis à des années lumières de la morphologie des mannequins qu'on à pour habitude de voir sur les réseaux sociaux, dans les magazines, à la télévision. A des années lumières du physique féminin que Charles à l'habitude de fréquenter. J'éprouve soudain de l'anxiété à l'idée de me dévoiler de cette manière et le muscle dans ma poitrine me fait mal. Je grimace.

- Livia ?

La voix du pilote monégasque résonne dans mes oreilles et cette fois mon cœur s'emballe. Ça augmente la douleur encore plus et je grimace avant de lui signaler ma présence. J'attrape ma serviette que j'enroule autours de moi avant de ranger ma robe dans mon sac que j'attrape à la volé et détache mon chignon en passant une main dans mes cheveux. J'ouvre la porte de la cabine dans laquelle j'étais enfermé et je frissonne en tombant dans les yeux du garçon adossé au mur à mes côtés. Il a un sourire communicatif qui apaise mon cœur.

Tears Of Risk  |  Charles Leclerc Where stories live. Discover now