Chapitre 14

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Je crois que j'ai besoin d'aide. J'observe le plafond au-dessus de moi. Je suis plongée dans l'obscurité depuis une bonne heure, et je me bats pour me laisser emporter par le sommeil. Je crois que mon cœur bat trop fort. En tout cas, c'est le cas à chaque fois que la voix de Charles tourne dans ma tête.

J'avais vu juste. Je savais qu'il était question de son anxiété. Il a pas fait une bonne première saison chez Ferrari et sa confiance en lui en a pris un coup. Maintenant que la nouvelle saison a débuté, qu'ils ont à nouveau travailler sur la nouvelle voiture, il ne se sent pas à la hauteur et il angoisse.

Je tourne à nouveau dans mon lit et souffle bruyamment. J'observe l'heure qu'affiche mon portable branché sur secteur et grogne dans mes dents. Trois heure trente. Je suis censé me réveiller dans cinq heures. Alors je ferme les yeux et m'oblige à les laisser fermer qu'importe les circonstances.

Je suis réveillée par trois coups à ma porte. J'ai plutôt le sommeil léger et c'est vraiment le genre de réveil que je ne supporte pas. Les rideaux de la chambre sont tirés mais les rayons du soleil me brûle les rétines. J'envoie mon énorme couette à l'autre bout du lit nerveusement et grogne dans mes dents. J'attache mes cheveux en une queue basse et replace ma frange pour paraître moins négligée. J'ouvre la porte.

- Mauvaise nuit ?

Charles m'observe, la tête sur le côté, un sourire pendu à ses lèvres. Il glisse un regard maladroit sur mon corps et je réalise. Je ne porte que l'une des chemises de mon père et ma culotte. Certes, mon père fait un demi mètre de plus que moi, mais pour autant, la chemise ne me couvre que très peu. Mes joues me brûlent et le siennes se colore aussi.

- Désolé, s'excuse-t-il sincèrement, je venais te réveiller sous les ordres de Sofia. Elle n'a pas pu se libérer.

- Quelle heure il est ? Je demande en fronçant les sourcils.

- Presque onze heure.

J'avale ma salive de travers et me met à tousser. Je laisse la porte ouverte et vais attraper mon portable encore branché avec mon chargeur. J'avais programmé mon réveil à huit heures. J'ai presque trois heures de retard. J'observe Charles qui reste dans l'embrasure de la porte.

- Qu'est-ce que j'ai loupé ? Je demande en grimaçant.

- Pas grand-chose, il rigole doucement, en tout cas rien qui te concerne vraiment.

Je hoche de la tête et soupir de soulagement. Au moins, j'ai pu rattraper le sommeil que j'avais en retard.

- Prend ton temps, m'explique-t-il, on t'attends au motorhome pour le déjeuner dans une demi-heure. Ça ne te dérange pas d'avoir loupé le petit déjeuné ?

Je secoue de la tête en souriant avec attendrissement. C'est agréable de se sentir privilégiée, finalement. Je lui assure que je serais en bas dans quelque minutes, le temps de me doucher, et alors que j'attends qu'il s'en aille, il entrouvre ses lèvres, puis se rétracte. Il me fait un signe de la main et recule.

- Livia ?

Je sursaute alors qu'il retient la porte que je m'apprêtais à fermer. Je ne dis rien. Je l'observe simplement pour l'inciter à poursuivre.

- En ce qui concerne hier soir, commence-t-il avec gêne, notre discussion concernant... mon anxiété. Est-ce que... tu vas m'aider ?

J'étais sûre qu'il allait me demander de tout oublier. Ce que j'aurais fait sans me faire prier. Mais une partie de moi est rassurée que ce ne soit pas le cas. Il a l'air de s'apaiser en observant mon sourire s'agrandir sincèrement. Je hoche de la tête.

Tears Of Risk  |  Charles Leclerc Where stories live. Discover now