Bonus 1 : La fille de sa mère

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Hey ! Cela faisait longtemps, non ? Aujourd'hui, un petit bonus pour la fête des mères. Je sais que certains d'entre vous ne fêteront pas ce jour, mais j'ai eu envie d'écrire une scène de tendresse entre Éléonore et sa fille, Marie.

Cette scène se passe avant la mort d'Éléonore (évidemment ^^). Elle vient de détruire l'hôtel particulier où se cachait Sang Bleu, et a un petit moment de répit avant le retour de Dieulafoy pour le combat final.

Un instant de répit qu'elle passe avec sa fille.

Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse au bonus !

*

 Éléonore

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 Éléonore

Voilà bien longtemps que je n'avais pas osé pousser la porte du Clos Lucé. Depuis que mon cher Padre s'en était allé ... Depuis qu'il avait été assassiné ... Une larme solitaire glissa sur ma joue mais que j'effaçai bien vite. 

Marie, dans mes bras, babilla.

— Ce n'est rien, rassurai-je ma fille.

Marie se contenta de m'observer de ses grands yeux noisette. 

Officiellement, Antoinette me l'avait confiée pour quelques heures, le temps qu'elle aille rendre visite à l'une de ses amies de passage dans la région. Pour rien au monde je n'aurais échangé ses précieuses minutes avec ma fille. Ma fille que je ne pouvais même pas voir quand je le désirais. Sang Bleu avait détruit ma vie. Et continuait encore à le faire. Mais j'avais bon espoir de vaincre mes ennemis, un jour ou l'autre, et d'épargner à Marie les horreurs sans nom que j'avais déjà dû vivre.

— Tu vois, murmurai-je à la petite fille, c'est là où j'ai vécu avec mon cher Padre durant trois merveilleuses années.

Lors de cette époque heureuse où je ne savais pas encore qui j'étais. Où j'ignorais qu'une secte maléfique me traquait. Où mon seul souci était de trouver un moyen de voler dans le ciel. Quelle époque bénite ... Et qui me semblait pourtant si lointaine.

Je gravis les imposants escaliers en bois, me replongeant dans mes souvenirs. Il était difficile d'imaginer qu'il ait pu se produire une telle horreur entre ces murs. Que des monstres avaient souillé ma demeure, qu'ils avaient assassiné mon père, qu'ils m'avaient presque tuée ... Je fermai les yeux, repoussant cette scène d'une effroyable violence au fin fond de mon esprit. Je ne voulais me rappeler que des moments de paix, de bonheur, que j'avais vécus ici.

Le seul témoin de cette attaque était le bâtiment accolé au Clos Lucé, l'ancien dortoir des élèves de mon père. Entièrement brûlé. François m'avait assuré qu'il le ferait démolir, l'édifice ne tenant plus que par miracle. Il était bien trop dangereux de le laisser ici, bien que plus personne n'ait franchi la porte du manoir depuis de nombreux mois.

La flamme de la SalamandreWhere stories live. Discover now