Chapitre 47 : Pour le meilleur et pour le pire

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Éléonore

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Éléonore

— Personne ne viendra ici, me rassura Anne, devinant sans doute mes craintes.

— Je l'espère ... avouai-je.

De toute façon, le roi d'Angleterre ne ferait sans doute pas rechercher son homme, de crainte de se désigner comme le responsable de ma tentative d'enlèvement.

— Nous devrions rentrer avant que quelqu'un ne remarque notre absence, suggéra Robert.

— Une femme vous attend, mon ami ? se moqua Anne, histoire de détendre l'atmosphère.

— Je suis marié, fit mine de s'offusquer Robert.

— Ah le mariage ... Une si noble institution ...

— Je croyais que vous pensiez que le mariage était un collet que l'on passait autour du cou des hommes ? lui rappela Robert, plissant ses yeux verts.

— Peut-être ai-je changé d'avis ...

Quoi ? Robert eut le même air soupçonneux que moi.

— Dois-je comprendre que vous avez trouvé la future baronne de Montmorency ?

— Peut-être bien ...

Anne ne dit rien de plus à ce sujet et se retourna vers moi.

— Sais-tu monter à cru ?

— Euh ... Non.

— Tu n'auras qu'à te tenir à moi.

Avec une certaine grâce, il se hissa sur le dos d'un des chevaux. Jamais je ne ferai pareille chose ! Heureusement, Robert s'approcha de moi.

— Puis-je ?

Je lui fis signe qu'il pouvait y aller. Robert noua ses mains autour de ma taille et me hissa. Je pris la main d'Anne dans la mienne et fus bientôt assise derrière lui, mes jambes de chaque côté de l'animal. Robert grimpa à son tour sur l'autre cheval. 

C'était assez énervant d'être témoin de la facilité déconcertante avec laquelle ils montaient en selle, sans avoir besoin de selles justement !

— Tiens-toi à moi, me conseilla Anne.

Je fis ce qu'il me dit et serrai son corps de guerrier. Robert et Anne échangèrent un regard complice avant de talonner leurs montures d'un même accord. Je ne pus m'empêcher de pousser un hurlement alors que les chevaux se lancèrent au galop. 

Pour toute réponse, les deux hommes se mirent à rire aux éclats, savourant cette chevauchée sauvage en plein cœur de la nuit. Ils se tenaient aux crinières des deux chevaux et ne semblaient pas craindre de tomber. Pas comme moi. Je me cramponnai à Anne avec l'énergie du désespoir et le serrai si fort que je crus lui couper le souffle, mais ce ne fut pas le cas car je l'entendis rire. 

La flamme de la SalamandreWhere stories live. Discover now