Chapitre 34 : La cité éternelle

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Éléonore

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Éléonore

Mais soudain, nous entendîmes quelque chose tomber sur le sol. Brusquement, je m'écartai de François et attrapai le glaive que j'avais posé sur mon coffre.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda François, tendu.

— Qui est là ? appelai-je.

Évidemment, personne ne me répondit. Mais je n'avais pas rêvé. J'avais bien entendu du bruit. Et avec la menace de Sang Bleu sur ma tête, mieux valait être prudente. 

François appela des gardes à la rescousse alors que je m'approchais doucement du paravent, persuadée que le bruit venait de là. Je pris une longue inspiration, le glaive romain toujours dans mes mains, avant de surgir derrière le paravent. Rien. Pourtant, j'aurais juré ... 

Soudain, mon regard fut attiré par une fenêtre au loin, ouverte. Les battants claquaient contre le mur en pierre ... Comme à Blois ... Cet homme masqué ... Était-il là ?

— Votre Majesté ? résonna alors la voix d'Anne derrière moi. Que se passe-t-il ?

— Je l'ignore ... murmura François. Il ...

— Il y avait quelqu'un ... finis-je en me penchant par la fenêtre.

Mais impossible de voir quoi que ce soit dans la nuit noire. S'il y avait vraiment quelqu'un, il avait disparu. Que faisait-il ici ? Voulait-il ... me tuer une fois encore ? Quoi d'autre ? Heureusement que François était venu me rendre visite ... L'euphorie liée à notre baiser se transforma bien vite en peur. Et en colère. J'en avais plus que marre d'être la proie ...

— Qui ? demanda La Marck.

— Il faut que j'aille voir le pape, dis-je alors en refermant la fenêtre. Je dois obtenir des réponses sur Dieulafoy avant que quelqu'un ne finisse par réussir à me tuer.

— Vous croyez que c'était un homme de Sang Bleu ? me demanda Anne.

— Qui d'autre ? Je ... Je n'ai rien vu, mais je suis certaine que la fenêtre n'était pas ouverte quand j'ai rejoint ma chambre.

— Comme à Blois ... comprit Anne, lisant dans mes pensées.

— L'homme masqué qui vous a attaqués vous voulez dire ? précisa Montchenu.

— Peut-être ... admis-je. Nous n'avons plus le choix. Sang Bleu se rapproche et devient chaque jour de plus en plus téméraire. Je ne veux plus être une victime de leurs machinations. Je ne le supporte plus. Il me faut des réponses pour pouvoir les vaincre. Le pape sait quelque chose sur leur maître.

— Sauf que personne ne rencontre le pape comme cela, me rappela La Marck. Il faut envoyer des émissaires, obtenir une audience ...

Je n'avais pas le temps de passer par le circuit officiel. Le temps jouait contre moi.

La flamme de la SalamandreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant