Juillet - 5.

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NDA : Bonjour, bonjour !

Je suis excité. Je suis heureux. Et je suis aussi rempli d'appréhension. Aujourd'hui, je signe la fin d'un roman qui m'a accompagné pendant des années. Je vous présente aujourd'hui le dernier chapitre de Lie tes ratures.

Je ne vais trop m'attarder sur cette note d'auteur, je vous ai réservé ma propre petite lettre juste après ce chapitre. Sachez juste que je suis heureux et que je trépigne d'impatience à l'idée de savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre (et de l'oeuvre toute entière au final).

Pour terminer cette petite note d'auteur, voici une petite anecdote sympa que j'ai découvert ce matin : aujourd'hui, nous sommes le 21 juillet. Et le 21 juillet, c'est la Saint-Victor. Non, je ne l'ai pas fait exprès, je suivais juste mon planning de base (au début, je devais avoir un rythme de 2 chapitres par semaine, un mercredi, un samedi, puis c'est parti un peu en cacahuètes...). Bref, voilà une bien étrange et heureuse coïncidence.

Je vous souhaite une agréable lecture pour cet ultime chapitre.

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Ils fêtèrent la bonne nouvelle toute la soirée. Lorsque Pauline l'avait annoncé à ses parents, ces derniers avaient sauté de joie. Ils attendaient autant la nouvelle que leur fille, sinon plus encore. Ils avaient même décidé d'emmener toute leur petite famille au restaurant. Victor, un peu gêné, avait malgré tout accepté. Il ne pouvait leur refuser cet enthousiasme débordant. Ils souriaient, blaguaient, trépignaient de joie, faisaient mille plans sur la comète, promettaient à Victor de l'emmener lors de ses dédicaces tout en lui faisant promettre de leur offrir un livre dédicacé, répétaient à haute voix à quel point c'était un exploit et à quel point ils étaient fiers de Victor. Ils avaient même roulé la musique à fond.

— Je suis fier de toi, fils, lui avait dit David.

Jamais Victor ne s'était senti aussi heureux. Pour se rendre au restaurant, ils avaient dû prendre leurs deux voitures. Valérie ayant absolument tenu à ce que Victor monte avec eux, Pauline et Arthur durent monter dans la vieille voiture de la jeune femme. Martin n'avait pas arrêté de regarder l'adolescent avec de grands yeux admiratifs.

Durant toute la soirée, Victor tenta de se mêler aux autres, de rire, d'être heureux. Il le leur devait bien ; à Pauline et sa famille, et à Yann. Chaque blondinet qui passait dans son champ de vision lui rappelait son petit ami, il contemplait dans chaque être le fantôme de celui qu'il aimait. Il aurait aimé que rien ne change. Il aurait aimé que ce tableau abrite l'image de leur passion. Il aurait aimé que l'éternité ne dure que pour eux.

Après leur retour du restaurant, Valérie et David avaient proposé à Victor de rester dormir chez eux. Il n'avait pas pu refuser. Il dormit dans la chambre d'Arthur, ce qui le réconforta autant que ça le dérangea. Il avait l'impression de trahir Yann en dormant dans la même pièce que l'autre adolescent.

— Je suis heureux de te connaître, avait glissé Arthur, alors qu'ils étaient sur le point de dormir.

Comme il avait attendu longtemps avant de murmurer ces quelques mots, Victor imagina qu'il avait entendu un secret ; Arthur devait penser qu'il dormait, alors il ne bougea pas d'un pouce, mais il toucha discrètement sa poitrine, effleurant le petit soleil de bonheur qui s'était logé dans son thorax. Ce fut à ce moment que le sommeil le cueillit.

Le lendemain, lorsqu'il rentra, la maison était déserte. Sa mère était au travail. Seul un mot rédigé sur un post-it collé au frigo l'accueillit.

J'ai dû partir en urgence à la clinique. Commande une pizza pour ce soir mon poussin. P.S : félicitations pour ton contrat ! Je suis fière de toi.

Lie tes raturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant