Mai - 12 (1).

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NDA : Bonjour à tous !

Petite note avant de commencer ce chapitre : j'ai deux ou trois choses à vous dire. Tout d'abord, joyeuses fêtes de fin d'année à vous puisqu'on est le 26 (donc il reste le réveillon du nouvel an ahah). J'espère que votre Noël s'est bien passé, et que cette année se terminera mieux qu'elle n'a commencé... 

Ensuite, je voulais vous remercier car nous approchons doucement des 40k vues, ce qui est absolument énorme. A vrai dire, je ne m'attendais absolument pas à ce résultat là, mais cette histoire dépasse mes attentes. Merci de me lire, de me commenter, d'être toujours là pour découvrir les aventures de Victor et Yann.

Ensuite, vous ne le savez peut-être pas, mais hier (le 25 décembre, donc), nous fêtions les deux ans de parution de Lie tes ratures. Dire que ça fait déjà deux ans que j'écris cette histoire ! A vrai dire, je ne m'y attendais pas non plus... Je pensais terminer cette histoire un peu plus tôt. Dans tous les cas, c'est un vrai plaisir d'écrire cette petite histoire et de vous partager cette oeuvre.

Voilà voilà, j'arrête de monopoliser l'attention et je vous laisse avec mes petits chéris... On approche doucement mais sûrement de la fin ! J'ai un peu l'impression d'être comme Eiichiro Oda, je voulais terminer cette histoire en à peu près un an mais j'ai l'impression qu'on va y passer encore un peu de temps eh eh (note : évidemment, je ne tiens pas la comparaison avec le maître).

Enfin bref, bonne lecture à vous !

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Jamais Victor n'avait marché aussi vite dans sa vie. Ses pas martelaient le sol comme la douleur martelait son coeur. Chaque foulée l'épuisait un peu plus que la précédente et lui arrachait une grimace. Il accéléra encore. Il asphyxiait déjà. Tout son corps n'était qu'une masse douloureuse, un insupportable poids qui le pesait et l'anéantissait.

Que s'était-il passé ? Pourquoi aujourd'hui ? Est-ce que Yann allait bien ? Était-il triste ? Le verrait-il pour la dernière fois ? Y avait-il eu des signes qu'il n'avait pas pu voir ? Comment avait-il pu les louper ? Yann allait-il survivre ? Et lui, allait-il arriver à temps ? Les questions se bousculaient dans son esprit, foule indisciplinée d'angoisses et de peines, sans le moindre sens. Le monde se contentait de défiler devant ses yeux. Ce monde, ce fichu monde qui n'avait plus aucun sens. Ce monde n'était qu'une immense plaie béante, purulente, sanguinolente, et les fleuves du désespoir y déversaient leur fiel de l'enfer et emportaient les éclats de l'amour qui gisait.

La terreur, comme un immense champignon atomique, avait ravagé tout son être. Les milliers de craintes qu'il avait refoulées jusqu'à présent lui tordaient les boyaux. Sans pitié. Il n'avait pas une seconde à perdre. Lorsqu'il sortit dehors, il ne prit pas le chemin habituel du lycée. En route, il avait attrapé son téléphone, qui l'écouta expliquer cette catastrophe. Lorsqu'il arriva devant la maison de Pauline, celle-ci l'attendait déjà dehors avec sa fidèle voiture. Il monta. A ce moment précis, il éclata en sanglots et déversa toutes ses inquiétudes et sa montagne de tristesse.

— On va y arriver. Il va s'en sortir, tenta de le rassurer Pauline.

Mais elle ne l'était pas plus que lui. Sa voiture laissait derrière elle les fumées noires de son désarroi. Perdre un ami était difficilement supportable. Avoir l'incertitude de perdre un ami et de voir son meilleur ami celle de perdre sa raison de vivre lui était insupportable. Elle accéléra, doubla quelques voitures indolentes, passa par les meilleurs raccourcis possibles et évita soigneusement certaines routes. La conductrice modèle avait cédé à la fureur de l'inquiétude, au carnage du trouble, à la tempête de douleur.

Ils se garèrent devant l'hôpital. Victor leva les yeux un court instant vers l'immense bâtiment grisé. Ainsi... Le moment était venu. Ce n'était pas comme s'il n'y avait pas songé. Depuis que Yann lui avait confié être malade, le fantôme de ce moment le hantait. Depuis ce jour, il avait tracé ce chemin mentalement un millier de fois. Peut-être pouvait-il s'y habituer, peut-être pouvait-il éponger les dégâts de cette secousse émotionnelle, avait-il pensé. Seulement, il existait un monde entre les affres de son imagination et la cruauté de la réalité. Un monde qui prenait les couleurs de l'enfer.

Lie tes raturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant