Humanity's salvation (FRANCAIS)

28 : Sacrifice

- C'est calme, fis-je remarquer. 

- Les habitants d'Odiha ont probablement fui vers le sud, déclara Hange. Pas un bateau ne mouille au port... Nous comptons sur vous et vos ingénieurs, madame Azumabito. Il faut que tout soit prêt avant que le Grand Terrassement franchisse ces montagnes. 

- Bien sûr, nous ferons tout pour que l'hydravion puisse s'envoler à temps. En échange, nous comptons sur vous pour protéger Hizuru, notre patrie. 

- Nous ferons tout ce que nous pouvons, assurai-je. 

Arrivés au port, les garçons ont remorqué l'hydravion dans le hangar à l'aide d'une corde. 

Nous avons essayé d'enlever le drap qui le recouvrait, mais les explosifs encore attachés nous gênaient. 

- Je vais les virer, déclara Reiner. 

- Attends ! l'arrêta Armin. Ils pourraient être utiles, chargeons-les à bord de l'appareil. 

- On peut s'en servir sur Eren, tu crois ? lui demandai-je. 

- Je ne sais pas, regretta-t-il. 

- Peu importe, c'est au moins une arme de plus de notre côté, déclarai-je en grimpant agilement en haut de l'appareil pour les dénouer. 

- Fais attention, me prévint Reiner. 

- Oh, s'il te plait, fis-je en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas la première fois que je fais quelque chose du genre. 

Une fois qu'ils furent retirés, nous avons laissé l'hydravion aux soins des ingénieurs. Nous nous sommes débarrassés de nos anciens équipements pour les troquer contre les modèles plus récents. J'aidai Reiner à se familiariser au sien. 

Je l'aidai avec les réglages, qui étaient très compliqués quand on en portait un pour la première fois. 

- Et bon, je pense que tu sais te servir d'une arme, conclus-je. C'est plus pratique contre des humains, mais... Et bien, je suppose que nos ennemis sont à nouveau des Titans, alors on aura sûrement plus besoin de nos lames. 

Il fit quelques mouvements pour tester la souplesse du dispositif. 

- C'est plutôt agréable, fit-il, surpris. 

- Tant mieux, souris-je. Allez, enlève ça, tu n'en as plus besoin pour le moment. 

Je l'aidai à s'en débarrasser rapidement. 

- Tu as vraiment maigri, fis-je remarquer. Est-ce que tu te nourris correctement ? 

- Je te rappelle que j'ai passé les derniers jours inconscients, rétorqua-t-il. 

- Durant lesquels j'ai pris soin de toi moi-même, rappelai-je. N'essaie même pas de me mentir, Reiner. 

Il soupira. 

- C'est vrai que ça n'a pas toujours été facile, les dernières années, admit-il. Mais je m'en suis sorti, non ? 

- Ne néglige pas ta santé, fis-je en passant ma main sur sa joue. C'est important. 

- Je sais, dit-il en détournant le regard. 

Je retirai ma main, et nous avons commencé à marcher vers l'hydravion. 

- Est-ce que tu penses qu'il y a un futur pour nous ? demanda-t-il ensuite. 

- Nous deux, ensemble, tu veux dire ? demandai-je. 

Il hocha la tête. 

- Une partie de moi l'espère, avouai-je. Je me dis qu'une fois que ce sera fini, quand on l'aura arrêté, ce sera différent pour les Eldiens, pour Paradis.