Humanity's salvation (FRANCAIS)

22 : Assaut

Nous eûmes à nouveau des nouvelles d'Eren dans un courrier des mois plus tard. 

- Quel con ! m'énervai-je après qu'Armin ait fini de lire le courrier. 

- Isa... souffla Mikasa. 

- Ca fait six mois ! continuai-je. Six mois ! Il nous donne des nouvelles après tellement de temps, et il nous demande de faire ça ? 

- On peut pas le laisser là-bas, fit remarquer Armin. 

- Je sais qu'on ne peut pas le laisser, soupirai-je en me laissant tomber sur une chaise. Mais qu'il nous demande de concevoir un plan pour le sortir de cette impasse et en respectant les conditions qu'il nous donne... C'est trop. 

- Tu ne voudras pas nous aider alors ? demanda Mikasa. 

- Oh, je n'ai pas dit ça, contrai-je. Je n'ai même pas le choix. Mais au moins, vous savez ce que j'en pense. 

Jean, Connie et Sasha restaient silencieux. Nous n'avions pas encore porté le courrier à nos supérieurs, mais nous ne pouvions pas leur cacher ça. Eren nous en demandait beaucoup, et nous ne pouvions pas juste nous éclipser. 

Hange fut furieuse à la lecture de son courrier. Je la comprenais, je l'étais aussi. Je ne l'avais jamais autant détesté. Eren avait beaucoup changé, s'était assombri, mais ce qu'il nous demandait était horrible. Il n'organisait pas son sauvetage, il organisait une déclaration de guerre. Une partie de moi comprenait tout de même ses agissements : Mahr nous déclarait aussi la guerre, après tout, raison pour laquelle il intervenait. Mais c'était juste... mal. 

Hange, Armin et moi avons pourtant réussi à monter un plan. Il y avait beaucoup de zones d'ombre, ce qui laissait de la place pour la flexibilité. Digne d'Erwin, avait dit Hange. Normal, c'était de lui dont nous avions appris. Puis, au jour indiqué, nous avons pris la route, à bord du dirigeable. 

Armin fut positionné dans le port. A lui seul, il pourrait faire tout le dégât dont nous avions besoin s'il se déchainait au bon moment. Nous avions besoin qu'il anéantisse le port, pour gagner du temps. Hange et Onyankopon resterait à bord du dirigeable qui nous menait sur place, ils devaient d'abord rester à distance, puis récupérer Armin et ensuite suivre le chemin de lampes que nous accrocherions pour signaler notre position. Je serais sur place avec le reste des bataillons, dans le camp d'internement eldien pour défendre Eren des autres Titans. Même Yelena était de la partie, infiltrée. 

Il faisait nuit quand nos équipes ont traversé la ville de Liberio à l'aide de nos équipements. Nous sommes passés dans les rues, au-dessus des toits, à toute vitesse, en direction de la zone d'internement où devait se trouver Eren. Mikasa et Livai partirent en avant, ils avaient une autre mission.

Sur la place, Eren se battait contre un Titan armé d'un marteau et protégé par une sorte de coquille blanche qui formait un casque sur son visage. Hange aurait probablement adoré le voir. Mais je ne fus pas distraite par la scène. Le but de notre équipe était de sortir Eren de cette situation en s'occupant des militaires qui le menaçaient. 

Après notre première salve d'assaut, qui les prit par surprise, les survivants se réfugièrent dans les bâtiments alentours. Nombre d'entre nous furent abattus alors qu'ils tiraient pas les fenêtres, mais notre nouvel équipement nous rendait plus rapide que jamais, et les plus expérimentés d'entre nous n'avaient aucun mal à éviter leurs balles. 

Je m'arrêtai sur un toit, en sécurité, regardant le massacre au-dessous. Des débris gisaient dans les rues, écrasant des corps d'enfants, d'adultes, de militaires. De Mahrs comme d'Eldiens. Oh, Eren... Qu'as-tu fait ? Le Eren que je pensais connaître n'aurait pas eu recours à de tels moyens. En faisant ça, il s'était assuré que le monde entier se tournerait vers Paradis. Je n'étais pas encore sûre d'à quoi ce plan le menait. Je n'avais que des suppositions.