Humanity's salvation (FRANCAIS)

18 : Shiganshina

Livai nous rejoint sur le mur, nous prévenant que le Titan cuirassé s'apprêtait à grimper sur le mur. Les bruits sourds de lourds pas courant dans notre direction m'indiquèrent que ce n'était plus seulement son intention, mais bien une action qu'il réalisait au moment même où nous en parlions. Erwin recommanda d'éviter toute confrontation avec lui. 

Je jetai un nouveau coup d'œil vers les Titans de l'autre côté. Il y en avait deux lignes : une de Titans de trois ou quatre mètres suivie d'une deuxième composée de Titans entre douze et quinze mètres. Suivant le regard d'Erwin, je remarquai aussi un spécimen marchant à quatre pattes chargé de caisses et tonneaux. Il était impossible que celui-ci se soit transformé à l'instant, alors j'en déduis qu'il devait s'agir de leur éclaireur, celui qui les avait prévenus de notre arrivée. Le major Erwin était arrivé à la même conclusion. 

Le Titan bestial poussa un cri et frappa le sol. La première ligne de Titan commença aussitôt sa course vers nous. Je grimaçai. Pas nous sur les murs, non. Les autres soldats encore à terre qui s'occupaient de nos chevaux. Leur objectif principal était probablement la capture d'Eren, mais tout d'abord, ils devaient nous priver de nos moyens de repli. 

- Commandant ! Le cuirassé sera bientôt là ! prévint Armin. Et on a toujours pas localisé Bertholdt ! 

Erwin semblait toujours réfléchir, mais il finit par relever les yeux. 

- Ca y est, tu te décides à parler ? le raillai le caporal. J'aurais pu prendre mon petit déjeuner pendant tout ce temps. 

Le major décida de dépêcher deux équipes de plus auprès des chevaux pour les protéger. De l'autre côté, il envoyait l'escouade Livai et Hange pour se charger de Reiner, nous conseillant de recourir à la dernière arme qu'Hange avait développée. Il fallait l'arrêter par tous moyens. Nous avons commencé à nous mettre en route après ses ordres, quand il nous arrêta, Livai et moi. 

- Livai, je sais que j'ai dépêché ton équipe, mais je vais avoir besoin de toi ici, décida-t-il. Tu es le seul qui puisse approcher le Titan bestial et lui faire la peau. (Livai obéit et quitta immédiatement les lieux.) Isabella, ajouta-t-il en se tournant vers moi. Je te donne le commandement de l'équipe. J'ai un plan pour le Titan cuirassé : il vous faudra utiliser notre nouvelle arme pour le faire sauter. Cette tactique sera décisive pour le destin de l'humanité, Hange et toi en aurez la direction. Je te laisse décider du reste du plan.

- Merci pour la pression, plaisantai-je. 

- Tu t'en sortiras à merveille, m'assura-t-il. Tu dois être mon pari le plus certain, ajouta-t-il avec un léger sourire. Tu peux y aller. 

- Je ne vous décevrai pas, affirmai-je en partant retrouver mon équipe. 

Alors que je les retrouvai, Reiner s'était déjà immobilisé au-dessus du mur. Je m'arrêtai à côté d'Hange. 

- On doit le distraire, on est foutus si c'est lui qui s'attaque au chevaux, déclarai-je.

- Et comment peut-on le distraire efficacement ? demanda-t-elle. 

- On lui donne exactement ce qu'il veut, supposai-je. On lui donne Eren. Ca devrait suffisamment détourner son attention. 

- Est-ce qu'on devrait vraiment prendre le risque ? discuta la cheffe d'escouade. 

J'opinai. C'était la seule solution. Elle me regarda dans les yeux quelques secondes avant d'en donner l'ordre. J'eus l'impression qu'elle avait vu quelque chose dans mon regard qui l'avait convaincue, mais je ne m'attardai pas sur cette pensée. Eren obéit à notre ordre, apparaissant en plein milieu d'une rue. Sur le mur, Reiner se retourna et leurs regards se croisèrent. J'espérais prendre la bonne décision, mais Eren l'avait déjà vaincu une fois, alors j'espérais qu'il puisse réitérer cet exploit. Il s'était beaucoup amélioré.