Humanity's salvation (FRANCAIS)

4 : Dernier effort

Certains Titans n'étaient pas très difficiles à débusquer, leurs têtes dépassaient au-dessus des toits, d'autres nous prenaient par surprise. Par bonheur, nous nous étions rapidement adaptés à la situation, et quand un d'entre nous se trouvait en difficulté, un autre surgissait pour le sortir de l'embarras. 

Ymir essayait surtout d'impressionner Christa, alors je ne comptais pas spécialement sur elle. Je ne pouvais pas non plus beaucoup compter sur Connie, qui tenait plus de la tête brûlée, et que je sortais plus souvent de l'embarras que l'inverse. 

- Vous pensez qu'Armin a réussi à rejoindre l'arrière-garde, ou qu'il s'est fait bouffer ? demanda Ymir, ce que je pris pour une forme d'inquiétude à l'égard de notre camarade. 

- Dis pas de conneries, râla Connie. 

Celui-ci refusait d'envisager qu'un de ses camarades - encore un - puisse avoir péri. 

- J'espère qu'il est encore en vie, soupirai-je. Ce serait quand-même dommage de perdre un des plus intelligents d'entre nous. 

Un soldat était parvenu jusqu'à nous et nous avait prévenu que l'évacuation s'était terminée sans problèmes. Une partie de la pression s'était relâchée chez moi, ça signifiait que les civils ne risquaient plus rien si un Titan nous échappait. Ce qu'il y avait de plus dangereux serait l'apparition du cuirassé, qui pourrait sans problème enfoncer les portes qui mèneraient plus de Titans vers l'intérieur du mur Rose, ce que je ne laisserais pas arriver. Ma famille vivait dans cette enceinte, et je refusais que quoi que ce soit leur arrive. 

Nous venions de trouver Jean quand la cloche de repli sonna. Nous avons stationné sur un toit, entourés des autres escouades, quand nous avons décidé de faire un point sur la situation, qui s'avérait bien plus catastrophique que ce que chacun de nous avait réalisé. 

- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Connie. 

- Il n'y a rien à faire, désespéra notre ami. L'ordre de repli a sonné, mais impossible de monter sur le mur faute de gaz. On va tous mourir, tout ça à cause de ces idiots. 

- Les escouades de ravitaillement ? Qu'est-ce qu'il y a avec ceux-là ? 

- Ils ont perdu l'envie de se battre, répondis-je, perchée sur un rebord de cheminée, le regard fixant l'horizon à la recherche de danger. 

- Je les comprends, grogna Jean, mais c'est pas une raison pour abandonner leur mission et rester au QG. Résultat, les Titans s'y agglutinent, et ils ne peuvent même pas reprendre leur mission. 

- Alors on devrait utiliser le peu de gaz qu'il nous reste pour aller anéantir ces Titans ! s'indigna Connie. Si on continue de fuir, il ne restera plus rien et on mourra si on perd notre mobilité. 

- Pour une fois, tu utilises ton cerveau, Connie, railla Jean. 

- Mais avec un effectif pareil, on n'ira pas loin, soupirai-je en montrant les troupes rassemblées autour de nous. L'avant-garde a été décimée, et parmi nous, je vois mal qui que ce soit mener une opération aussi désespérée. 

- Tu pourrais le faire, proposa Connie. Tu es intelligente. 

- Une stratège à peine passable et peu de qualité de meneuse, le corrigeai-je. Je ne vous mènerai pas à la mort non, il ne faut pas compter sur moi pour ça. 

- On ne pourrait rien faire contre les Titans de toute manière, continua Jean. Il doit y avoir des spécimens de trois ou quatre mètres dans la salle de ravitaillement, où on ne peut même pas manœuvrer. 

- Alors c'est fini ? 

Connie semblait réaliser l'ampleur de la situation. 

- Ma vie a été vraiment ennuyeuse, soupira Jean.