Le début après la fin...

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Pierre est debout devant moi, la respiration haletante, je jette un coup d'œil partout, le couteau est à côté de moi.

— PUTAIN DE MERDE ! C'EST QUOI CE BORDEL ! JE VAIS TE CREVER NAËL TU M'ENTENDS ?!!

Il est encore en vie ?   Non... Il ne faut pas qu'il continue de vivre... D'un coup je ne pense plus qu'à une chose, ma vie, celle de Sarah. Sans que Pierre n'ai le temps de réagir, je prends le couteau et le plante dans la gorge de mon père avant qu'il ne se lève. 

— Qu'est-ce-que j'ai fait... balbutié-je

Son corps gisant dans une mare de sang, ce moment, je l'ai tellement attendu, pourtant, je ne suis pas heureux, j'ai peur, mon instinct a prit le dessus sur moi... Je regarde mes mains, rouges, je me mets alors à paniquer, je sens soudainement une main sur mes épaules.

— Je suis là Naël. C'est pas ta faute, d'accord ?

— Mais... Je vais aller en prison...

— Non Naël, je sais toute la vérité, tu n'iras nulle part, je te le promets.

— Je suis un monstre...

— Je t'ai dit de pas t'en faire, mais tu m'en devras une plus tard, ok ?

— Oui...

Une dizaine de minutes plus tard, le bruit de sirènes de police commence à se faire entendre, ils sont censés être rassurant, moi, je crois que ça m'apeure encore plus.

Les gendarmes rentrent dans la maison, je suis toujours à côté du corps de mon père, une femme vient alors vers moi, son regard compatissant me fait sangloter de plus belle.

— Je voulais pas le tuer... Je voulais venger ma sœur... ma voix est camouflée par mes pleurs.

— Ça va aller mon pauvre... rassure la gendarme, on va s'occuper de tout, il faut que tu sois fort, encore un tout petit peu d'efforts.

Un autre policier arrive dans la cuisine, il revient de la chambre à Sarah.

— Effectivement Mélissa, nous avons bien une blessée dans la chambre.

— C'est ma sœur !

— L'ambulance ne devrait pas tarder.

Une fois que l'ambulance est arrivée, Sarah a été transportée dedans, elle se dirige à l'hôpital de Montpellier. Je me suis fait emmener deux heures plus tard à la gendarmerie. Les parents de Pierre nous ont rejoints, sa mère est venue m'enlacer avant que je rentre dans la salle d'interrogatoire. J'ai tout expliquer, sans mentir une seule fois, ils m'ont demandé d'enlever mon T-shirt, ce que j'ai fait sans rechigner, leur réaction m'a fait dire que j'allais peut-être m'en sortir.

En sortant, je vois les parents de Pierre discuter avec un gendarme, dans une autre salle, la porte est entrouverte, je peux entendre ce qu'ils disent.

— Alors, si je comprends bien, vous êtes les parents de Pierre et vous connaissez bien le petit ? Et vous vous appelez comment ?

— Nous sommes Jeanne et George Lemoine. répond la femme. Et oui c'est bien ça, nous connaissons Naël.

— Que savez-vous de lui et de sa sœur ?

Jeanne prend alors la parole.

— Ils sont dans les mêmes âges que notre fils cadet, Aiden, ils viennent souvent à la maison, je sais qu'à part leur père, ils n'ont plus de famille, leur mère s'est suicidée à cause de lui, nous voyions souvent Naël et Sarah avec des blessures, ils ne voulaient rien nous dire, sans doute pour protéger leur père.

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