⚜️ | CHAPITRE 26 🥀

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Petit rappel pour ceux qui auraient oublié la NDA précédente : je vous conseille de lire ce chapitre au calme et looiiin des regards indiscrets, histoire d'éviter toute gêne... Bonne lecture ! 😇

⚜️⚜️⚜️

Presque une semaine s'est écoulée depuis l'intervention d'Allan. Mon angoisse de mentir à James s'est tarrie, à moitié envolée à l'idée que mon ancien ami ne semble finalement pas décidé à me livrer cette vérité promise. Et lorsque j'essaye de questionner mon amour, il change toujours de sujets, parvient à me faire capituler sans l'ébauche d'un effort.

J'en ai assez.

Je ne supporte plus d'être mise à l'écart, considérée comme une enfant fragile qu'il se doit absolument de protéger, trop sotte que je suis pour comprendre.

J'ai toujours besoin de lui, profondément, douloureusement, fondamentalement. Jusqu'en mon âme, mon cœur. Mais il ne cesse de nourrir ma frustration, mon amertume et ma déception à travers ses silences. Alors je subis, encaisse cette routine de désaveux dans la crainte de ne plus tenir bien longtemps avant de craquer.

Car mes cauchemars demeurent. Mes crises aussi aliénées et dépouillées de raison. Ma douleur éternellement viscérale et insoutenable. Éveillée ou endormie. Je le vois. Il me dévore, me tue.

C'est pourquoi, plus que tout autre jour, je hais le jeudi. Ce jour où il se rend chez mon père pour... apaiser sa soif. Je me rends seule au campus, prenant à contrecœur les transports en commun dans le but de lui éviter quarante minutes de trajet, aller-retour, avant les deux heures de routes qui l'attendent pour retrouver Stefan.

Quand je rentre aux alentours de midi et demi, il n'est évidemment pas là. Je n'ai pas le cœur à déjeuner sans lui – cet acte relevant déjà de l'extraordinaire en sa présence. Quoique je peux bien reconnaître une amélioration notable dans mon alimentation depuis quelques jours. La persévérance de James portant d'ores et déjà sensiblement ses fruits en vue de mes nausées amoindries à l'approche des heures de repas.

Je ne suis même plus étonnée de constater son influence sur moi. Depuis le début, tout ne dépend que de lui. Et surtout, je ne dépends que de lui. Je suis devenue tellement accro à lui, obsédée par son amour, droguée à ses caresses et soumise à son existence si vitale à la mienne.

Bon sang, je l'aime !

Dans un soupir las – entre consternation et dérision de ma servitude –, je décide d'aller me laver, mon corps tellement laid glissant sous les jets brûlants. La vapeur m'enrobe de sa moiteur, elle me réchauffe, me plonge dans cet état cotonneux et léthargique que j'affectionne tant à la douche. Je croise mes bras sur ma poitrine, tentant à grande peine d'ignorer le manque de James qui pulse sous mes côtes et jusque dans mon intimité.

Seigneur, j'ai l'air d'une véritable toxicomane.

Dopée à ses effleurements, à son amour. Sa main immense qui se fraye innocemment un chemin sous mon haut de pyjama, d'abord pour se poser sur mon ventre, puis dessiner des cercles doux et agréables, avant de monter lentement, très lentement... Jusqu'à effleurer ma poitrine, si fébrilement, si tendrement, dans la crainte que je le rejette alors que mon corps le supplie de poursuivre.

Aïe.

Le souvenir de ces dernières nuits me hante, me dépouille de ma pudeur, cette innocence qu'il me subsistait encore.

Je suis pathétique.

Mon cœur se retourne, se crispe et m'implore.

J'ai mal.

⚜️ | « Sacrilège » T1 : Résignation [Terminé/En Cours De Réécriture]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum