Année I, Chapitre 7 : Morve de troll

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Sherlock et John furent convoqués le lendemain après-midi, jour d'Halloween, au bureau du professeur Mcgonagall et furent tous deux condamnés à nettoyer les couloirs pendant les deux mois à venir.

"Je t'avais dit qu'on se ferait prendre, dit John."

"Moi je t'avais dit de partir."

"Je n'allais pas te laisser tomber."

"C'est totalement stupide. Moi je serais partit."

John s'arrêta au milieu du couloir et Sherlock continua sans s'en soucier.

"Je suis resté par ce que je suis ton ami. Notre amitié ne vaut rien à tes yeux ?" s'exclama-t-il un peu plus fort qu'il ne l'aurait voulu.

"Quelle amitié ? Je n'ai pas d'amis. Jim l'a pourtant dit, non ? Je te traîne avec moi parce que je m'ennuie." dit sèchement Sherlock.

John ne répondit pas, profondément blessé. Des murmures fusèrent parmi les élèves qui passaient par là, accompagnés de moqueries. Sherlock continua sa route en lançant un simple regard en arrière, que John interpréta comme de la pitié.

Ce dernier resta planté comme un idiot, se brisant sous les remarques que faisaient deux ou trois élèves de quatrième et cinquième année. Greg, qui heureusement, passait par là, le tira par la manche et le guida à l'écart.

"On t'avais prévenu, pourtant, tenta Greg. Les Holmes sont des raclures. Ils n'ont pas de cœur."

Pendant ce temps-là, Sherlock avançait avec dignité vers la cour du clocher, bien que Mycroft vienne de lui passer un savon, accompagné d'Anthéa et Elizabeth Smallwood, et de lui donner une beuglante de la part de leur mère, qu'il avait en passant fourrée dans le sac d'Anderson.

Il distingua Moriarty, adossé contre un pilier et le fixant avec insistance. Il le rejoignit.

"Plus facile à manipuler qu'un pantin." commenta Jim.

Il portait un uniforme sur-mesure, preuve qu'il faisait bien partie de la famille Moriarty. Sa cravate Serpentard était serrée autour de son cou, contrairement à celle de Sherlock qui pendait nonchalamment. Ses écouteurs pendaient dans le vide et son walkman était attaché à sa ceinture. Sherlock était certain de ne pas avoir vu son visage moqueur lors de la répartition dans les maisons, ni après.

"T'es content ? Pourquoi t'as fait ça ?"

"Moi ? Mais j'ai rien fait, honey. Toi par contre t'a bien merdé on dirait."

Sherlock lui adressa un regard noir et Jim lui offrit son plus beau sourire.

"J'avoue. J'avoue que je t'ai poussé à faire ça parce que tu perds ton temps avec lui. C'est pas juste que tu sois ami avec un moldingue simplet alors que moi, le grand génie, suis tout seul. Tu veux être mon ami ? si je te dis que je suis désolé ?"

Il fit une moue triste et Sherlock fronça les sourcils.

"Je suppose que c'est comme ça que ça marche, on dit 'désolé' pour être pardonné et on demande simplement si on veut être ami avec quelqu'un." réfléchit Sherlock.

Jim haussa les épaules (lui non plus ne comprenait rien à toutes ces formules de gens normaux) et lui tendit la main.

"James Moriarty, mais tu peux m'appeler Jim."

"William Sherlock Scott Holmes, se présenta Sherlock en serrant sa main. Mais je t'interdis de révéler mes seconds prénoms à qui que ce soit."

Il s'avéra, au cours de cette journée, que Jim et Sherlock s'entendaient très bien. Ils parlèrent des sortilèges les plus compliqués, de l'absurdité de la divination, du cours de potion en lequel Jim excellait.

Les chants de la Mort - Sherlock fanfictionWhere stories live. Discover now