- Bug, j'ai une question.

Rien que le ton calme de Heaton annonçait déjà rien de bon. Cela ajouté aux derniers événements inquiéta rapidement le cybercriminel. Il sentait la dispute venir. Il la sentait très épicé.

- Oui ?

- Est ce que je fais partie de ta vie ?

Le brun s'attendit à tout sauf à ça.

– C'est quoi cette question ? Bien évidemment.

– Ah bon ? Parce que tu vois, j'en ai pas l'impression. À chaque fois que j'avance avec toi, je marche sur un fil tendu au dessus du vide. Et j'en ai assez. J'en ai assez !

L'énervement soudain de son homme, contre tout attente, le fit rire. Mais c'était loin d'être un rire bonne enfant. C'était ce genre de rire qui annonçait un orage. Un averse.

– Je le savais !

Heaton touna la tête vers lui. Lui aussi sentait venir l'orage, la houleuse averse et était prêt à y faire face.

– Je le savais ! À chaque fois que tu ouvres la bouche, il y a toujours une dispute derrière, toujours !

Le blond le regarda, effaré avant que la colère ne fasse le reste.

– Tu as raison ! (Le brun se sentait déjà d'humeur à asséner de violent coups) Tu as raison ! Vu qu'à chaque fois que tu ouvres la bouche, tu m'aneantis et à chaque fois que je l'ouvre, je crée une dispute, on devrait tout simplement plus se parler ! En fait, on devrait faire mieux, on devrait juste vivre loin de l'autre pour que tu arrêtes de gâcher ma vie !

– Moi ! Je gâche ta vie ?!

– Oui Bug ! Tu n'as jamais cesser de gâcher ma vie ! Sans toi, j'en aurais vécu une belle ! Je serai aller en Grèce avec ma femme ! On aurait sûrement eut un autre enfant ! On aurait prit notre retraite à la campagne ! Et on aurait vu ensemble nos enfants réussirent dans la vie ! Jamais je n'aurais été un fugitif et ma femme serait toujours vivante ! Mais il a fallut que tu l'as tue !

Le rire du hacker. Cinique. Tout droits venu des Enfers.

– Je ne l'ai pas tué ! Elle était déjà mal en point, je n'ai fait qu'abréger ses souffrances ! Mais si elle souffrait, monsieur Hattaway, c'est justement à cause de toi !

La voix de Heaton. Rageuse. Réclamant vengeance. Sombre.

– À cause de moi !? C'est qui qui me tirait toujours vers où il voulait ? C'est qui qui a gâché ma vie familiale à cause de ses  « hommages pour moi »? C'est qui qui a anéanti toute ma vie pour son pur plaisir ? C'est toi Bug ! C'est toi et uniquement toi ! Tu as tué tous les gens qui comptait pour moi, tu les a détruit pour qu'il n'y ait plus aucun obstacle entre toi et moi ! Tout est de ta faute !

– Et toi tu n'as pas hésité à sauter dans le vide pour moi.

Cette phrase fut chuchoté à l'oreille même du blond par une voix moqueuse. Cette phrase fissura son cœur et son corps sembla tomber dans un puits sans fond. Bug continua :

– Tu peux dire ce que tu veux Heaton, mais le fait est que tu es aussi obsédé par moi que je le suis par toi ! Tu as décidé seule d'aller me rejoindre à Paris ! Tu t'ennuyais avant que je vienne dans ta vie ! C'est bien pour ça que t'as trompé ta femme avec Melania non ? Tu avais envie d'adrénaline, de dangerosité, la vie bien rangé très peu pour toi ! Combien de fois tu as été enchanté d'abandonner ta fille pour me traquer ? Combien de fois ? (Pause) La vérité Heaton, c'est qu'on est pareil. On est pas fait pour vivre en société mais pour la diriger. Je t'aime à mourir et toi tu m'aimes aussi fort que cela, voilà la vérité, et tu pourras dire ce que tu voudras, cela restera la vérité.

Il fut tous les deux face à face, leurs visages si proches. Bug voulut effacer la distance qui les retenait de s'embrasser, mais Heaton tourna la tête, colérique. Ce n'est pas grave, le brun aura son baiser de réconciliation, tôt ou tard. Et ce qu'il possédait, dans la poche de sa veste, allait grandement l'y aider plus tard.

– Bon. Déclara Sec. Si vous avez fini votre petite scène de ménage, on est bientôt arrivé Bug.

Quand ils furent arrivé, Heaton se précipita dans le chalet, inquiet. Il avait quand même laissé sa fille dans un dangereuse situation. Quel père irresponsable ! Se maudit il. Et quand il ouvra la porte, ce que son regard trouva répondit hautainement à toutes ses inquiétudes. Bug et Sec se crispèrent.

– Cécilia !

Le blond accouru vers sa fille. Elle était avachi sur le canapé à côté de Salone. Toutes les deux étaient couverte de sang de la tête au pied. Il l'a prit, non, l'etouffa dans ses bras de baisers et de larmes. La petite allait bien mais, n'empêche elle était trempé de sang. Mais si ce n'était pas le tien, à qui fut elle ? Ce fut au tour de Sec d'accourir. Elle embrassa d'abord la jeune fille. La blonde avait été toute aussi inquiet que le père. Puis elle constata les dégâts du côté de Salone. Mais son pieds butta quelque chose. Bug, lui, resta figé, interdit, choqué. Il n'avait dieu que pour ce quelque chose depuis son entrée dans la pièce.

Ses yeux marrons crurent voir ce que le diable lui réserva pour leurs actions à tous les deux.

– Stanford ? Souffla t-il.

Ce dernier gisait par terre. Couvert lui aussi de sang, blessée de toutes parts, suivit de près par une traîné de rouge. On pouvait à peine le reconnaître. Son pauvre visage lacéré violemment. Il n'était pas mort si ?

– Il… il ne peut pas…

Désespéré, il scruta Sec comme une dernière branche auquel se raccrocher mais elle céda par oui de la tête. Son cœur se fractura. Il n'y croit pas. Il ne peut pas ! C'est impossible ! Le brun tituba vers son corps et constata. Ses jambes lachèrent près de lui. Il constata encore une fois son corps. Il n'y avait plus de vie dans cette carcasse. Heaton crut rêver quand il aperçu Bug. Il… pleurait ? Oui, il pleurait ? Non ce n'était pas possible ?! Le blond rêvait forcément ?! Et pourtant, même après plusieurs papillionement de yeux, c'était toujours la même scène. La même.

Bug gémit. Il hurla. Un torrent de larmes. Une cascade de tristesse et d'effroi. Qu'est-ce qu'ils t-ont fait ? Répétait t-il frénétiquement en chuchotant. Qu'est-ce qu'ils t-ont fait Stanford ?

Le hacker, ce cybercriminel assis sur une montagne de cadavre, était à présent le plus humain de ce qui se trouvait dans cette pièce. Il se jetta sur le corps, puis, terrifié, le serra dans ses bras. Il ne le lâcherai. Plus jamais. Son hurlement sonna comme une complainte. Une prière. Un souhait à Dieu, peu importe son nom. Ce hurlement perça les nuages et le ciel, trembla la maison et figea le temps, le décolora :

– Qu'est ce qu'il t'on fait Stanford !?

Obsession Addictive T.1Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum