Chapitre 43

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- Bug, je vais te buter ta race !

Celui ci se stoppa. Alors en train de prendre une douche, il sentit cette odeur boisée et fruité chatouillé ses narines. Cette odeur reposa là depuis au moins 5 minutes. Il savait très bien à qui elle appartenait. Il avait presque frémis quand il sentit le regard bleu de son homme sur son corps dénudé et mouillé. Il pensait que Heaton viendrait le rejoindre. Il pensait que ses bras viendraient s'enrouler autour de sa taille et que des baisers dans le coup l'envahiraient. Il pensait que son homme viendrait lui masser l'entrejambe jusqu'à l'extase des deux… Jusqu'à ce qu'il entende enfin la voix grave de Heaton. Cette voix ravageuse, tout droit venu des Enfers.

- La dernière fois que tu m'as dit ça, ça s'est mal fini.

Bug éteignit l'eau avant de s'appliquer du savon sur le corps.

- C'est quoi ton putain de problème à toi !? Ma fille… Com...

- Je suis désolé. Le coupa Bug en se tournant vers lui.

Heaton allait continuer sa phrase. Mais cela le frappa comme une bonne grosse claque au visage. Il se figea. Avait il bien entendu ? Le hacker venait tout juste de s'excuser ? Ce n'était pas une illusion ? Il avait du mal à cerner ses yeux bruns qu'il ne croisaient jamais vraiment. Peut être faisait il semblant ? Mais même en se le répétant, le blond n'y croyait pas. Ah non, c'est pas vrai ! Pour une fois que Heaton était déterminé à casser des bouches !

- Tu es désolé de quoi ? Demanda t-il avec le peu de colère qui lui reste.

Ils s'observèrent enfin dans les yeux et le blond y vit le même regard que plutôt dans la journée, teinté de remords. La couleur de la lampe allumé dans la petite salle de bain tentait les murs d'orange couché de soleil.
En entrant dans cette salle de bain, l'ambition de lui hurler souhaitait exploser car, il n'avait pas non plus oublié leur dispute précédente ! Mais comment faire quand Bug se dévoile enfin pleinement à lui ?

- De tout.

Son corps nu couvert de mousse happa le regard du blond. Il était si…! Non ! Ce n'était assurément pas le moment. Il détourna son regard bleu, sans trop savoir quoi répondre à ça. Alors il laissa peser le silence. Son homme se rinçait. L'eau chaude sur sa peau et la vapeur qui s'en échappait donna des pensées érotique à Bug. Il avait une telle envie de Heaton et je peux vous dire que c'était réciproque ! Sauf qu'ici et maintenant, malheureusement, n'était pas au programme.

- Tu étais sérieux ? Demanda l'ex policier, toujours aussi froid. À propos de Stanford, tu étais sérieux ?

Bug se retourna. Il devait cette fois ci bien joué ses cartes. Soit il choisissait la sincérité, soit il choisissait de le protéger. Depuis sa tentative (de suicide) dans l'avion avec le scalpel, le hacker restait sur le qui vive, avec cette peur qu'il recommence. Heaton ne tenait plus ce silence. Bug imagina tous les scénarios possibles avec ses réponses. Le choix n'était pas facile et chacun d'entre eux étaient à double tranchant. Le blond s'impatientait, les bras croisés, il s'exclama :

– Bug !

– Oui.

Le cœur de Heaton bondit. Ses yeux se remplirent d'effroi.

- Oui ? De quoi oui ?!

- Oui, Stanford n'est pas un enfant de cœur et oui, il y a bien des gens dans sa cave dans des états pas très jolies jolies à voir !

La voix de Bug se voulut calme mais elle sortit brutal dans les oreilles du blond. Il n'en revenait pas. Plus de mots. Plus de voix. Ses yeux sortirent de leurs orbites. Son cœur aussi. Leur regards se croisèrent à nouveau et, pour une fois, il ne vit pas l'once d'un mensonge dans ce dernier. Il a fallu que ce soit cette fois là !

- Tu veux dire que ma fille... Ma fille dormait sous... On dors dans la maison d'un psychopathe !?

Bug ne dit rien. Il baissa totalement les yeux au sol. La peur s'installa dans le cœur de Heaton. Il l'analysa millimètres par millimètres. Lui baisser les yeux ? Trop inhabituel, son instinct hurla et s'agita dans tous les sens. Il comprit. Sa voix rude s'écria :

- Quoi ?

- Quoi quoi ? Demanda Bug en tournant en arrêtant l'eau.

Il le connaissait par cœur ! Quelque chose ne va pas ! De toute manière, il avait toujours su que Stanford représentait un danger pour eux. Mais il craignait, dans le comportement de Bug, que le blond ait totalement sous estimé Stanford.

- Il y a quelque chose d'autre que tu ne me dis pas ! Parle !

Alors ça y est, maintenant on pouvait lire sur son visage comme dans un livre ouvert !? Ou peut être étais ce juste Heaton à qui il ne pouvait plus rien caché ? Mon dieu qu'il s'était ramolli !

- Et bien... Stanford n'est pas un psychopathe... C'est un... (Il fit des gestes avec ses mains, gestes incompréhensibles) Un...

Le mot n'arrivait même plus à sortir tant le brun savait que c'était une très mauvaise idée de le dire. Heaton bouillonnait, il sentait, et de très loin, l'énorme problème venir. Mais il ne se doute sûrement pas de ça. Finalement, devant le regard effrayé de son homme, il le prononça.

- C'est un cannibale.

Heaton se décomposa. Qu'avait il dit ? C. A. N. N. I. B… non, il n'avait pas dit ça ! Le blon se laissa lentement tombé au sol tant ses jambes ne le soutenaient plus. Bug le scruta, interdit. La voix du blond partait maintenant dans les aiguës.

- J'ai mal compris ? Oui, c'est ça j'ai mal compris. Tu n'as pas dit ce que je viens d'entendre. 

- Si... C'est un cannibale.

Heaton se decarcassa. Bug osa s'approcher de lui mais son homme le repoussa violemment. C'est lui maintenant qui fut anéanti.
Mais il le serait encore plus, s'il savait, qu'à ce moment même, Cécilia avait profité de son absence pour fouiller sa chambre et y avait trouvé une lettre. Elle reconnut tout de suite l'écriture. Cela venait de sa mère.

– Cecilia ?

Celle ci sursauta puis se retourna. C'était Salone. La petite cacha vite la lettre derrière son dos et s'éloigna au maximum d'elle.

– Qu'est ce que c'est ?

Le petite blonde ne répondit pas. Le regard de la russe se durcit. Elle tendit la main, la mâchoire serré. En l'espace de quelques secondes, elle était devenu si menaçante que Cécilia fut bien obligé de lui donner cette lettre.

– C'est une lettre de ma maman.

– Tu te rends compte Cecilia, si Bug t'avait surprise…

Mais soudain, elle arrêta de la sermonner. Plusieurs passages de la lettre lui fit cette effet car cette lettre révélait beaucoup de chose sur Bug. Elle se figea.

– Rends la moi ! Qu'est ce qui est marqué ?!

– Viens avec moi, on va la lire ensemble.

Obsession Addictive T.1Onde histórias criam vida. Descubra agora