Chapitre 45

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- Cécilia ! Hurla Salone.

Aucune réponse. Celle ci l'avait pourtant vu entrer précipitamment dans la cave ! La colère l'envahit. Elle ne put l'empêcher d'entrer à temps ! Son cœur s'emballa et c'était sûrement la seule à pouvoir lui provoquer cette sensation. Cette impression d'avoir enfin trouvé ce qu'il lui fallait pendant des années. C'était ce qu'elle voyait en cette petite blonde. Elle ne s'était jamais senti aussi bien qu'en lui servant de mère. Il était hors de question qu'elle la laisse au main d'un cannibale. Ce foutu Bug a vraiment le don de créer des problèmes partout où il passe !

Déterminé, elle attrapa son arme puis se dirigea dans la cave. L'odeur putride qui y reignait frappa immédiatement son nez. On aurai dit un mélange de fromage pourri à souhait, de corps en putréfaction – ce qui résidait sûrement ici – et d'engrais extrêmement naturelle. Mais pas de quoi impressionner Nevedomyy, elle sentit dans sa vie pire odeur que celle là !

Elle s'enfonça dans la pièce. L'obscurité régnait, ne se laissant transpercer par la lumière que par une petite fenêtre. Fenêtre d'où s'invitait aussi les mouches, elles bourdonnaient dans ses oreilles. Ses deux mains tenaient fermement l'arme, prêt à dégainer au moindre signe. Son ouïe n'avait jamais été aussi constant.

Son regard se figea. Devant elle, des dizaines d'allées où pendaient des corps, comme du bétail, de la viande. Tous ce qui se trouvait là était purement humain. Des hommes, des femmes, et même des enfants… Salone dut réfréner son envie de vomir. Elle espérait de tout cœur qu'elle arriverai à temps avant qu'il n'arrive la même chose à Céci.

Elle avança alors plus vite mais ce fut une grosse erreur. Tout d'abord un bruit étouffé. Puis une lame sur sa gorge. La scène se passa à une vitesse folle. L'espionne esquiva et put nettement voir, en une fraction de seconde, le regard moqueur de Stanford. Il n'est plus lui même. Un autre, beaucoup plus sadique, prit sa place. La russe garda son sang froid et éjecta la lame d'un revers.

- Tu n'aurais jamais dû être ici. Maintenant, affronte les conséquences ! Grogna t-il comme animal.

C'était lui qui allait affronter les conséquences de ses actes ! Nevedomyy, à présent gonflé à bloc était prête à commettre les pires atrocités. Mais n'avait elle pas trop sous estimé Stanford ?

Le combat commença. L'espionne s'élança sur Stanford, la rage aux ventre, puis lui envoya un crochet du gauche en pleine mâchoire. Ce dernier se trouva sonner. Mais elle n'en avait pas encore fini. Elle revint à la charge avec moultes coups de pieds, qu'il soit direct, circulaire ou retourné, qu'il soit en direction du centre, du visage ou du dos. Pour Salone, la partie était déjà gagné. Cette idée fut conforté quand Stanford s'écroula au sol.

Elle s'approcha de son visage, lui prenant au passage la lame qu'il avait fait tomber.

- Où est Cécilia ?! Qu'est ce que tu lui a fait !?

Mais alors qu'elle allait lui mettre le coup de grâce, la voix qui parvint à ses oreilles l'arrêta d'un coup.

- Salone !

- Cécilia !

L'espionne accouru vers cette petite voix fatigué, ne se préoccupant plus du tout des corps et de l'odeur. Quand sa petite blonde apparut enfin , elle souffla. Cécilia était ligoté, sur une table en bois, à côté duquel se trouvait plusieurs couteau et scies. En bas de cette table, en revanche, un corps mort résidait. Une femme, la trentaine, elle ne devait pas être morte depuis longtemps. Et partout, des bouts de chairs et de sangs. Partout.

- T'inquiètes pas ma puce, je suis là !

Nevedomyy coupa ses liens à l'aide de la lame puis la prit de ses bras où la petite Hattaway déchargea toutes ses larmes. Son cœur n'arrivait plus du tout à battre normalement. Sa gorge lui brûlait. Cette impression qu'elle allait mourir d'une seconde à l'autre ne voulut plus la quitter. Elle n'a jamais été aussi proche de la vérité car, avant même quand la fillette pu crier, Stanford se jetta sur la russe.

- Non ! Salone !

L'espionne tomba au sol, sous le choc. Le cannibal voulut l'étrangler. De justesse, elle roula sur le côté, puis brandit sa lame et l'éborgna. Il hurla à la mort mais ce ne fut pas ça qui l'acheva. Il retira la lame de son œil ensanglanté et la laissa tomber. Stanford respirait comme un porc. Le souffle court et saccadé, la bouche baveuse, les pupilles dilatés.

- Cécilia va chercher mon arme...

Mais elle ne put même pas finir sa phrase que les puissantes mains de l'homme l'étrangla. Pendant un instant, elle sentit sa mort en direct. Les abîmés de l'Enfers viendrait l'accueillir, elle n'a sur faire que du mal dans sa vie. L'espionne sut dès le départ qu'elle mourerrait pendant un combat, en faisant la seule chose pour lequel elle est doué. Pas d'asphyxie et surtout pas devant une enfant qu'elle considère comme sa propre fille. Elle le jura, quand elle passera de vie à trépas, elle viendra hanté Bug chaque jour que la vie fait pour lui. Elle hantera de la plus horrible des manières car tout ça, tout, était de SA faute !

Bientôt il sera trop tard, la fin est imminente. Ses yeux allait fermer quand du sang gicla. Le liquide rouge se répandit partout sur son corps et bientôt sur le sol. Un vrombissement s'entendit, devenant de plus en plus fort. Sa vision se brouillait. Était elle en train de mourir ou tout cela se passait il vraiment ?

- Cécilia. Fut la dernière chose qu'elle pût dire.

Obsession Addictive T.1Where stories live. Discover now