-En réalité Pansy, si nous voulons vous faire venir ce soir c’est parce qu’Astoria et moi avons envie de vous offrir à ton fiancé et toi une fête de fiançailles digne de ce nom. Astoria pense que les fiançailles sont presque aussi importantes que le mariage et elle a été touchée d’apprendre que vous vous étiez fiancés en catimini.
Drago avait prit rendez-vous avec Pansy Parkinson le lendemain de la réunion avec le Trio pour qu’elle vienne dîner avec son fiancé, au manoir. Elle avait répondu et Drago avait réussi à l’intercepter lors de sa pause déjeuner, le jour du dîner. Il l’avait emmenée déjeuner dans un petit bistrot où il avait ses habitudes.
-C’est vrai ? Je
-Tu vas accepter Pansy. Parce que ça me fait plaisir, et que tu aimes me faire plaisir, n’est-ce pas ? Bon bien sûr, je pense que tu devras prendre Astoria comme dame d’honneur, mais c’est un avantage. Par contre, comme tu étais la meilleure amie de Daphné, tu vas devoir la prendre comme dame d’honneur, ça s’est l’inconvénient.
-À quoi tu joues Drago ? Tu me donnes de l’argent en apprenant mes fiançailles et maintenant tu veux m’organiser une fête ?
-Pansy. Il y a 3 femmes qui ont compté dans ma vie et tu es l’une d’entre elles. Alors laisse-moi, te montrer à quel point tu comptes pour moi. Laisse-moi t’offrir une fête digne de ce nom. Montrez à tous nos amis que.. nous le sommes. Nous sommes amis, n’est-ce pas Pansy ?
Il s’était penché vers elle, à quelques centimètres de son visage et laissait l’effet Drago se propager. C’était une expression de Blaise qui datait de ses années post-Poudlard. C’était une nuit, à Boston. Drago avait rejoint son ami là-bas alors que ce dernier faisait un stage auprès d’un grand maître des Potions américain. Ils s’étaient saoulés avec des margharitas bien corsées dans un bar lounge. Après deux-trois carafes de cocktail, ils s’étaient mis à avoir une discussion philosophique sur la vie, le monde. Drago en était venu à parler de l’effet papillon et des retourneurs de temps. Blaise lui avait alors demandé ce qu’il en était de l’effet Drago, celui qui faisait que toutes les filles tombaient comme des papillons à qui on aurait touché les ailes. Ils avaient éclaté de rire et l’effet Drago était resté. C’était exactement ce qu’il faisait avec Pansy Parkinson. Il avait plongé son regard gris dans les siens et il regardait son ex avec une intensité telle que le rouge lui monta aux joues. Il étira ses lèvres légèrement, cela pouvait paraître pour un sourire.
-Oui nous sommes amis.
-Bien, je te verrais donc ce soir et c’est avec plaisir que tu répondras oui à Astoria. Je te prie de bien vouloir m’excuser, il faut que j’y aille. J’ai rendez-vous avec des allemands et j’ai déjà du retard. Tu mets ça sur ma note Bob ! lança-t-il au barman avant de se lever. On se voit ce soir.
Astoria semblait ravie à la perspective d’organiser des fiançailles. Alors qu’elle finissait de se préparer, elle en parlait à Drago.
-Tu sais quand même que le but premier, c’est de repérer Arzock et non vraiment de célébrer l’union de Pansy Parkinson et de son nerd.
-De son quoi ? J’ai mal entendu, j’ai ouvert le robinet en même temps.
-De ton ancien ami.
-Oui je le sais mais tu sais, quand tu t’es absenté avec Pansy, il y avait presque tout le monde à la table des Serpentards. Alors la probabilité qu’Arzock ait possédé l’un d’entre nous est faible. Et puis tu sais comme j’aime les mariages et les fiançailles.
-Oui c’est vrai, ça te fera une bonne expérience de relooking. Par contre, tu devras la faire maigrir pour qu’elle rentre dans une robe de mariée digne de ce nom, ajouta-t-il en explosant de rire.
-Drago Lucius Malefoy !
Astoria réapparut avec sa robe longue marron claire et elle fronçait des sourcils.
-Tu n’as pas intérêt à continuer à faire des remarques pareils, sinon, tu sais ce qu’il va se passer, tu vas les dire à voix haute et tu vas finir par la vexer.
-Je sais faire la part des choses Astoria, s’offusqua Drago. Je ne lui dirais rien de méchant.
Sa belle-sœur et son mari arrivèrent peu de temps après. Drago entraina à l’écart son beau-frère et lui raconta en partie le dossier “fiançailles”.
-Ah. C’est.. à la fois gentil et suspect comme demande. Tu ne lui parles pas pendant 20 ans et tu lui payes ses fiançailles ? Enfin bon, c’est une idée de Ria j’imagine.
-Oh, d’ailleurs en parlant d’Astoria, j’ai appris un truc sur la famille Greengrass et je ne peux pas ne pas partager cette information. Thérèse s’est tapé le frère de Carl et elle est tombée enceinte de lui.
-Le parrain de Daphné ? Mais ce n’est pas une info ça Drago, c’est une bombe. Thérèse ?
-En levrette dans son boudoir. Et Astoria ne sait pas si elle est la fille de Carl..
Ils éclatèrent d’un rire gras et Drago sentit une larme couler de ses yeux. Quand Astoria arriva, ils étaient pliés en deux de rire. Quand le couple de futur mariés arriva, Drago s’était calmé. Rire aux larmes. Il avait l’impression qu’il ne l’avait pas fait depuis des années alors que ce n’était pas le cas. Après le repas, les femmes s’isolèrent dans le boudoir d’Astoria pour voir certains détails de la fête. Drago observa à la dérobée Malcom Baddock alors qu’ils dégustaient un cognac dans la bibliothèque. Il n’était pas grand, mais il n’était pas minuscule. Il faisait à peu près la taille de Drago à la fin de Poudlard. Il se demandait pourquoi il avait déjà des cheveux gris.. et ce que deux des femmes avec qui il avait couché étaient sorties avec ce minable.
-Alors comme ça vous étiez l’ex d’Astoria ? lâcha Drago alors qu’il s’ennuyait royalement.
Malcom rougit, comme si il avait été pris sur le fait.
-Je suis surtout son ami d’enfance.
-J’ai cru comprendre ça aussi. Vous savez, Pansy et moi nous avons eu une aventure tous les deux et je suis content qu’elle ait trouvé un homme aussi charmant que vous pour l’épouser.
-Je le savais.
Enguerran changea rapidement la conversation et Drago au moins eut la confirmation que le fiancé de Pansy Parkinson n’était pas possédé par Arzock. Sinon, il aurait été un peu plus virulent dans son propos. Il lui lança des piques pendant tout le reste de la soirée, jusqu’à ce que les dames les rejoignent.
Les fiançailles de Pansy Parkinson furent prévues pour le premier week-end de novembre qui tombait avec le jour d’Halloween. Il fallait bien un mois pour avoir toutes les réponses et Astoria voulait faire les choses dans les règles.
-Tu sais quoi Drago, lui dit-elle quelques jours plus tard. Nous devrions inviter Harry Potter et son épouse. Ainsi que les Weasley. Tu sais pourquoi ? Nous ne serons pas trop de 6 pour sonder tout le monde. et comme j’ai l’intention d’en faire une fête de fiançailles d’Halloween, ils viendraient et pourraient en repartir incognito.
-Bal masqué ?
-Bal masqué.
-Fais ça. J’irais voir Granger pour savoir ce qu’elle en pense. Tu as tout ce dont tu as besoin Astoria ou tu as besoin de..
-Je vais me débrouiller. Pas de panique, je gère.
C’était lors du petit déjeuner et Drago se leva pour aller travailler. Il embrassa sa femme sur la joue et transplana dans son building. Il eut la surprise de voir sa secrétaire avec un mouchoir sur le nez.
-Enrhumée ? Ne me refilez pas votre maladie Mariam. Sinon je vous vire.
-Non, je saigne du nez. Je me suis relevée brusquement et je me suis pris mon tiroir et vous êtes arrivé.
-Prenez ma salle de bain pour vous essuyer et laissez moi regarder ça. Episkey.
Il ne voulait pas que sa secrétaire ait l’air d’avoir été passé à tabac. Après une matinée de travail, il ne rentra pas chez lui pour déjeuner. Il prit sa cape et demanda à Mariam d’envoyer immédiatement un courrier aux Trois Cristaux, le meilleur restaurant de la ville pour réserver sa table.
-C’est fait Drago, lui déclara-t-elle.
Sa secrétaire savait ce qui était bon pour lui avant même qu’il ne le sache lui-même. Il la regarda avec suspicion.
-Qu’est-ce que vous voulez ?
-Partir 10 minutes plus tôt vendredi soir.
-Hum.. Prenez votre après-midi. J’aurais besoin que vous aidiez Astoria en tant qu’assistante partiiculière pour une réception qu’elle va donner le soir d’Halloween.
-En fait c’est pour ça que je dois partir 10 minutes plus tôt vendredi. Elle m’a déjà demandé et j’ai accepté.
-Elle vous paye combien de l’heure ? demanda Drago en se disant que sa femme aurait pu le prévenir
-Je lui ai juste dit qu’elle devait me payer mon costume..
Drago leva le sourcil et la secrétaire sourit.
-Et 150 Gallions la soirée.
-Je vous accorde vos 10 minutes alors et non votre après-midi pour ce prix là. Je serais de retour vers 14h. Vous mettrez le dossier Glassrow Chang Industries sur mon bureau.
Il ne transplana pas au restaurant mais au Ministère de la Magie. Il espérait qu’elle soit là. Il lança un gallion dans la fontaine et pressa le pas pour avoir l’ascenseur. Granger n’avait toujours pas changé de secrétaire alors que celle-ci était incapable ? Apparemment c’était sa pause déjeuner à elle aussi.
-Granger est là ? demanda-t-il en guise de bonjour.
-Bonjour monsieur, vous aviez rendez-vous ?
-Non, j’ai juste une chose à voir avec elle. L’affaire de quelques minutes, pas plus. Elle est là..
-Oui mais…
Il n’attendit pas la réponse, il frappa et entra. Ce qu’il vit le laissa sans voix. Il vit Hermione Granger en corsaire et brassière de sport à faire du Yoga. Du moins, il l’imagina parce qu’il avait déjà vu Astoria dans cette position, le kakasana, ou quelque chose comme ça, il ne se souvenait plus exactement du nom. Il avait une vue imprenable sur ses formes avantageuses et il ne pouvait pas détacher son regard.
-Monsieur Malefoy.. madame Granger est occupée..
Hermione Granger tourna la tête vers lui et leva le sourcil avant de reprendre sa position initiale.
-C’est bon Émily. Fermez la porte en sortant. Malefoy ? Que me vaut l’honneur de ta visite ?
-Tu as des fesses à tomber.
Elle tomba alors qu’elle était en équilibre sur ses deux mains. Elle s’écroula la tête la première, repassa ses jambes par dessus sa tête et elle fut allongée sur le sol.
-Je te demande pardon ?
Elle se redressa et lui fit face. Sans ses talons, il remarqua qu’elle était finalement beaucoup plus petite que lui, à peu près la taille d’Astoria. Elle avait une queue de cheval qui dégageait son cou. Elle avait toujours Ankh qui pendait entre ses deux seins.
-Malefoy. Arrête de me scruter les seins où je te jette un sort d’œillère c’est clair ?
-Je regardais le bijou que tu as autour du cou. Il est.. magnifique.
-C’est un cadeau. Mais comme j’imagine que tu n’es pas venu, sur ma pause déjeuner, pour parler de la pluie et du beau temps ou pour me dire que tu aimes mes bijoux, je t’écoute.
Drago tourna les yeux et vit un sandwich sur le rebord du bureau qui n’était pas entamée. Il leva les yeux au ciel.
-Habille-toi et suis-moi.
-Je te demande pardon ?
Il saisit sa baguette magique et Hermione Granger fut rhabillée avec les vêtements posés sur la chaise en face de son bureau. Elle resta totalement ébaubie, alors que Drago détaillait sa robe bleu claire.
-Tu viens déjeuner avec moi, tu me fais pitié avec ton sandwich.
-Je ne veux pas de ta pitié.
-J’ai une table qui m’attend. Et ne t’inquiète pas, je vais payer, je ne vais pas priver tes enfants de nourriture pendant 3 mois pour un déjeuner en ma compagnie, ajouta-t-il avec moquerie
-Tu es vraiment le dernier des..
-Ne finis pas cette phrase, sinon, je te jetterais un sort et tu finiras dans mes bras, encore une fois. Et imagine si ton mari arrive comme.. toutes les fois ou presque, où nous sommes ensemble… il ne risque pas d’apprécier.
-Tu es vraiment incroyable. Tu es encore entrain de supposer que je suis trop pauvre et tu penses que je vais accepter une invitation au restaurant ?
-Tu n’auras jamais une table aux Trois Cristaux en heure de pointe un mercredi midi sans moi. Et n’essaye pas de me faire croire que ce sandwich..
Il approcha son nez et le recula.
-Jambon-beurre-saucisson sera meilleur qu’un foie gras poilée et sa purée de mirabelles aux amandes torréfiés.
Elle allait répliquer mais elle se ravisa en dernière minute.
-Trois Cristaux, tu dis?
-Évidemment, tu croyais que je mangeais des Cheeseburgers dans des fast-food en repas du midi ? Je n’ai plus 15 ans.
Elle tourna les talons et se rendit dans sa salle de bain. Il entendit le robinet couler. Drago en profita pour ouvrir la porte.
-Madame Granger sera indisponible jusqu’à 14h. Elle ne sera même pas dans son bureau.
Il referma la porte aussi vite et quand il se retourna, il vit Hermione Granger qui regardait un dossier, penchée sur son bureau. Il comprenait mieux pourquoi elle était aussi fine si elle faisait du sport tous les jours. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon lâche et avait remis une pointe de rouge à lèvres. Il lui tendit son chapeau de sorcière de la même couleur que sa robe quand elle se retourna vers lui et il lui tendit son bras. Ils transplanèrent directement dans le hall des Trois Cristaux. Il y avait une queue phénomènale. Drago remonta la file sans dire un mot et alla trouver le maître d’hôtel, Hermione Granger à son bras.
-Monsieur Malefoy, Madame Granger, quel plaisir de vous avoir dans notre établissement !
-Bonjour Jean-Paul.
-J’ai bel et bien reçu votre réservation monsieur Malefoy. C’était bien une table en terrasse ?
-Une réservation ? Tu te moques de moi en fait, marmonna Hermione Granger en fronçant des sourcils juste après la confirmation de Drago. Tu avais prévu ça depuis le début, y’a quoi une caméra cachée ?
-Si tu parles des trucs moldus qui permettent d’enregistrer des films, non, il n’y en a pas. Et je réserve toujours une table le matin quand je viens ici.. Je ne fais pas comme les prolétaires, je ne fais pas la queue et je n’ai pas besoin de réserver trois mois à l’avance.
-Parce que tu crois vraiment que moi j’ai besoin de réserver 3 mois à l’avance alors que j’ai sauvé le fils du propriétaire à la Bataille de Poudlard ?
Drago glissa coup d’un œil à Hermione Granger mais elle avait déjà tourné les yeux. C’était donc pour ça qu’il avait croisé Weasley sœur lors du brunch et qu’ils laissaient rentrer son cousin Lupin avec ses cheveux verts alors que c’était tenue correcte exigée ? Il comprenait mieux maintenant.
Leur table était en terrasse et illuminée par le soleil. Drago pouvait voir les regards des gens se poser sur eux. Ce n’était pas tous les jours, voir jamais que Drago Malefoy et Hermione Granger déjeunaient ensemble. Drago attendit que Granger s’asseye pour prendre place. Un serveur ne tarda pas à arriver pour prendre leur commande.
-Drago.. tu..
-J’ai un principe dans la vie, tu veux savoir lequel ? Quand je suis en déjeuner d’affaire, je ne parle jamais de ce qui me préoccupe avant d’avoir trinqué. Garçon ? Ce sera deux pink love.
-On est mercredi midi Drago.
-Ce sera deux pink love Hermione et apportez nous votre meilleur champagne. Brut.
Elle sursauta légèrement quand il prononça son prénom et elle hocha la tête en souriant au serveur.
-C’est quoi au juste un pink love ?
-Tu verras.
On leur apporta leur cocktail et des bouchées au foie gras en amuse gueule. Il y avait trois phases dans ce cocktail, celle du bas, était une liqueur de framboises, la couche du dessus, du cognac, complété par du champagne brut. Il y avait une framboise fraîche dans le fond. Granger lui faisait penser à ce cocktail, à la fois doux et surprenant. Il n’y avait que lorsque les trois phases rentraient en contact les une avec les autres que le potentiel de ce cocktail éclaitait aux yeux de tous. Drago l’avait découvert quelques années plus tôt lors d’un court séjour parisien. Il l’aimait d’autant plus qu’il y avait deux de ses alcools préférés dedans. Le cognac et le champagne.
-À quoi trinquons-nous ? demanda-t-elle en saisissant sa flûte.
-À notre futur victoire sur Tu-vois-qui, ajouta-t-il à voix basse en prenant la sienne.
-Je n’aime pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, rétorqua-t-elle avec une moue amusée.
-Quel dommage, tu n’aimes pas la bourse alors ?
-Pas spécialement non.
-Bon, fit Drago en se rejetant en arrière. Trinquons à mon retour dans le monde des vivants et au fait que nous sommes restés Potter et moi dans la même pièce sans nous entretuer.
Hermione Granger leva sa flûte et ils trinquèrent. Elle porta le liquide à ses lèvres et Drago l’observa alors qu’elle fermait légèrement les yeux. Il se surprit à penser qu’il aurait aimé être à la place du verre. Être contre ses lèvres écarlates et charnues. Il trouvait sa manière de boire très sensuelle. Elle écarta le verre de ses lèvres et rouvrit les yeux un léger sourire sur les lèvres.
-Verdict ? demanda-t-il alors que Granger reposait sa flûte sur la table.
Mais il connaissait déjà la réponse, il l’avait vu dans son regard plissé.
-C’est surprenant et la framboise donne un plus à ce cocktail c’est indéniable. Alors, de quoi voulais-tu parler ?
Drago prit une bouchée de foie gras et sourit, il vit le serveur arriver vers eux avec leurs entrées aussi il répondit d’un ton grave.
-De la pluie et du beau temps bien sûr.
-Tu plaisantes là ?
Il éclata de rire devant son air outragé de maîtresse d’école choquée par une bêtise d’un de ses élèves.
-En fait, j’ai une chose à te demander lui dit-il alors qu’ils étaient tous les deux devant leur entrée.
-Je t’écoute.
-Tu fais quoi le 31 ?
-Le 31 octobre ? Le jour d’Halloween ? Je fais comme tout le monde, je reste en famille, c’est quoi cette question piège Malefoy ?
-Pansy va se fiancer ce jour là.
-Attends une seconde.. tu es venue me chercher pendant ma séance de Yoga pour me parler des fiançailles de ta baleine d’ex petite amie avec un nerd plus jeune qu’elle?
-Acérée et tranchante ? J’aime ça Granger ! Tu t’améliores à ce que je vois, serait-ce le fait de me fréquenter plus souvent ?
Elle ne lui répondit pas mais elle lui lança un regard noir et le sourire de Drago s’agrandit.
-À vrai dire Astoria et moi avons eu une idée pour ramener tous nos anciens amis de Serpentards au même endroit. Nous allons organiser les fiançailles de Parkinson le soir d’Halloween, bal masqué. Et si Potter est d’accord, vous viendriez quelques instants pour chercher Arzock parmi mes invités. Parce que soyons logique, si il est invité chez moi, nous ne serons jamais trop pour l’attraper.
-Tu veux que je vienne avec Ron et Harry avec Ginny chez toi pour débusquer Arzock…
-J’admets que j’aurais besoin d’aide, en plus de celle d’Astoria.
-Attends elle est au courant ? Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans la confidentialité Drago ?
-C’est ma femme et en me battant avec Arzock je l’ai mise en danger et puis, avoir une alliée est toujours essentiel. Sans oublier que je l’ai prévenue avant d’avoir cette réunion avec Shackelbot. Il donne quoi ton homard ? ajouta-t-il un peu plus fort.
Il venait de voir une connaissance et Granger l’avait compris. Aussi elle lui répondit sur le même ton qu’il était délicieux et elle lui demanda ce qu’il en était de ses cuisses de grenouilles.
-Goûte si tu veux ! lâcha-t-il en voyant la dernière personne au monde, à part son père, qu’il aurait voulu croiser ici, venir vers eux. Carl ! Comment allez-vous ? Je ne pensais pas vous trouver ici. Permettez-moi de vous présenter Hermione Granger-Weasley. Hermione, voici mon beau-père.
Cette dernière se leva en même temps que Drago et serra la main de Carl Greengrass. Ce dernier la regarda avec concuspicence, ce qui n’échappa pas à Drago qui se renfrogna. Astoria avait tort de penser que son père n’avait pas trompé Thérèse. Il y avait des signes qui ne trompaient pas.
-Vous êtes donc le père d’Astoria…
-Je ne suis pas polygame en même temps Granger, donc je n’ai qu’une seule femme.
Granger tourna la tête vers lui un quart de secondes et les yeux de Carl Greengrass se posèrent sur son décolleté. Drago se crispa.
-Que fais-tu ici Drago ? lui demanda Carl Greegrass avec un regard perçant.
-Déjeuner d’affaires, répondit Hermione en souriant à Carl Greengrass.
Drago se demandait à quoi elle jouait exactement mais il hocha la tête. Il laissa Granger dans son délire tout en se préparant à la sortir du pétrin en cas de souci. Elle penchait la tête d’un air charmeur et Carl Greengrass semblait tomber dans le panneau.
-Voyez-vous je souhaite investir une partie de mon argent et quoi de mieux qu’un ancien camarade de classe pour me donner des conseils ?! Surtout quand on sait à quel point Drago a réussi dans la vie. Vous devez être fier d’avoir un tel homme comme gendre.
Il ne pouvait pas louper le sarcasme dans le regard de Hermione Granger quand elle tourna les yeux vers lui pour qu’il acquiesce comme un toutou.
-Absolument. Qui ne le serait pas ? Je vais donc vous laisser finir de déjeuner en paix. Drago, mon garçon, passe me voir pour que nous préparions Pékin.
-Avec plaisir Carl. J’essaierai de me libérer en fin d’après-midi.
Il attendit que Carl soit loin pour se rassoir et recommencer à respirer normalement.
-Toi tu n’aimes pas ton beau-père.
-Toi, tu as essayé de faire du charme à mon beau-père.
-Drago, Drago, Drago.. toi qui ne cesse de me répéter que tu n’es plus un adolescent, tu devrais savoir que tous les rapports hommes-femmes, que dis-je les rapports humains sont des rapports de séductions dans la plupart des situations. Par exemple entre toi et moi, il n’y a aucune séduction mais..
Drago pencha légèrement la tête de côté et plongea son regard métallique dans le regard noisette de son ancienne camarade. Il ne cligna pas des yeux tant qu’elle n’eut pas tout bonnement cessé de parler. Il mit sa main sur la table et il frôla les doigts d’Hermione Granger.
-Tu crois vraiment à ce que tu dis ? murmura-t-il. Qu’il n’y aucune attraction physique entre nous deux ?
-Oui, trancha-t-elle.
-Alors pourquoi tu trembles Hermione Granger ?
Elle retira sa main et le serveur leur apporta leurs plats principaux.
-Tu as les mains très froides en réalité. Et tu me fais frissonner à chaque fois que tu me touches ou frôles. Voilà pourquoi. Tu n’es pas mon type d’homme Drago Malefoy. Pas plus que moi ton type de femmes. Tu le sais très bien. Alors arrête cette pseudo drague à deux noises.
Cela fit un choc à Drago. Non pas qu’elle lui ait répondu ça mais le fait que l’effet Drago n’ait pas vraiment marché cette fois-ci. Il se rejeta en arrière.
-Tu es donc d’accord pour venir à Halloween ? Au Bal masqué ? Ça ne devrait pas prendre plus d’une heure. Tu peux même emmener ton fils, j’ai prévenu que les enfants étaient conviés.
-Je vais en parler à Harry. Mais je ne vois pas pourquoi il refuserait, sauf si il travaille sur un dossier sensible. Je te donnerais ma réponse d’ici la fin de la semaine.
-Très bien. Tu sais quoi ? dit-il au bout de quelques minutes. Je ne te crois pas une seule seconde.
-Sur ? demanda-t-elle en tranchant un morceau de sa poularde.
-Sur le fait que je ne sois pas ton type d’homme. Je suis le type de tout le monde.
-Oh vraiment ?
Hermione Granger afficha un sourire narquois sur son visage et elle reposa ses couverts pour se concentrer.
-Absolument. Je suis grand, blond, des yeux hors du commun, je suis riche..
-Tu es aussi arrogant, imbu de toi-même, orgueilleux
-Je me suis fait seul, sans l’argent de mes parents, je suis un père admirable, un mari presque idéal..
-Tu as une tendance manifeste au mépris, et tu es très narcissique aussi.
-Je suis un citoyen modèle..
-Tu t’es fait arrêté pour TEI si je ne m’abuse. Ce n’est pas la définition du citoyen modèle.
-Je donne des millions aux œuvres de charité.
-Je ne remets pas en cause ta générosité mais il est certain que tu as des choses à te faire pardonner ou à cacher.
-Comment ça ? demanda-t-il brusquement
-Je veux dire par là que tu donnes des millions.. par exemple, l’an dernier ta fondation pour les enfants défavorisés a fait des appels aux dons contre l’esclavagisme infantile qui fait rage dans certains pays.. ce qui est admirable,je ne remets pas en cause le bien-fondé mais tu es toi-même un esclavagiste.
Drago faillit s’étouffer avec son dernier morceau de viande.
-Je te demande pardon ?
-Tu as des elfes de maison si je ne m’abuse…
-Mes elfes de maisons ne sont pas mes esclaves. C’est tellement archaïque comme vision des choses. Ce sont des.. domestiques particuliers, ajouta-t-il en souriant.
-Des domestiques particuliers ? Ce sont tes esclaves, et je ne vois pas ce qui te fait rire.
-Je trouve amusant que tu me reproches mon esclavagisme alors que tu fais toi aussi parti du système Hermione. Je veux dire. Comment crois-tu que tu manges, que tu t’habilles ? Tu crois que tes Louboutins ont été confectionnées par qui ? Tu ne vois les elfes de maisons qu’à travers un seul point de vue mais écoute le mien parce qu’il semble évident que tu n’as pas eu souvent l’avis de sang purs ayant grandi avec des elfes de maisons.
Il se redressa et la bouteille de champagne se souleva pour resservir son verre vide qu’il saisit. Il en avala une gorgée.
-Il faut que tu comprennes une chose fondamentale. Les humains et les elfes de maisons ne se valent pas. Pas plus que les hommes et les gobelins, les hommes et les chats, les chiens, les lapins.
-Si tu commences à les comparer à des lapins ou des rats, tu auras du mal à ma convaincre, je te préviens.
-Je veux te dire que nous sommes différents, et que nous devons une priorité à notre espèce et…
-Le discours basique de l’esclavagiste. Continue.
-Tu sais quoi ? Je m’y prends mal.
-C’est le moins qu’on puisse dire !
-J’ai une confiance absolue dans mes elfes. Absolue. Je n’ai aucune raison de douter d’eux. En réalité, j’ai plus confiance en mes elfes qu’en n’importe qui d’autres sur cette Terre. Tu sais pourquoi ? Parce qu’ils ne me trahiront jamais. Et.. ils ne me trahiront jamais parce qu’ils me sont attachés, tu comprends ça Hermione ? C’est un pacte. En échange de leurs services, je leur offre un toit où ils peuvent vivre. Ce n’est rien d’autres que ça. Un échange de service, mais d’un genre un peu particulier parce que j’attends que ce service soit irréprochable. En réalité Hermione, j’attendrais la même chose de domestiques humains mais je ne leur ferais pas confiance. Alors non, ce ne sont pas des esclaves parce qu’un maître ne fait pas confiance à ses esclaves. Je confierais ma vie à mes elfes, je ne confierais pas nécessairement ma vie à un autre être humain. Mes elfes donneraient leurs vies pour moi, tu sais pourquoi ? Non pas parce que ce sont mes esclaves parce que tu peux être certaine qu’ils quitteraient le navire aussi vite, mais parce qu’ils m’aiment et que je les protège. Je ne serais pas l’homme que je suis sans mes elfes. J’ai besoin d’eux autant qu’ils ont besoin de moi. Et..c’est pour ça que ça que tu trouveras toujours des résistants face à tes réformes sur les elfes. Parce qu’ils ont autant besoin de nous que nous d’eux. Et que tous les elfes de maisons ne veulent pas être libérés. Ce n’est pas négligeable.
Hermione Granger ne disait rien. Elle buvait ses paroles. Littéralement. Elle ne l’avait jamais écouté comme ça, il le savait. Elle prenait note de tout ce qu’il disait. Elle avait les yeux qui brillaient et le visage serein. Drago sentit un frisson le parcourir.
-C’est intéressant ce que tu dis et c’est vrai que j’avais rarement entendu quelqu’un qui affirme laisser plus volontiers sa vie à ses elfes qu’à un autre être humain. Mais ça n’empêche pas le fait que tu ne les as pas libéré, ils ne sont pas affranchis. Ils t’appellent maître. Tu leur dis de te faire un roti à 3h du matin, ils te le feront sans avoir leur mot à dire. La relation est biaisée parce qu’eux ne peuvent pas te dire ce qu’ils pensent. Ils ne peuvent pas démissionner par exemple. Tu restes, comme dans une relation moyenâgeuse, un seigneur et eux sont tes serfs.
-Quand j’étais petit mes parents me laissaient à la surveillance des elfes de maison. Quand ils partaient à des dîners mondains et qu’ils ne voulaient pas s’ennuyer avec un enfant. J’ai.. de très rares souvenirs de ma mère me lisant une histoire le soir. Elle déléguait cette tâche à l’un de ses elfes de maison. Minya. C’est comme ça qu’elle s’appelait. Dans les grandes familles de sorciers comme la mienne c’est très courant de faire ça. Les elfes de maisons sont les meilleurs baby-sitters du monde. Minya me lisait des histoires le soir, elle me consolait quand je pleurais, elle soignait mes blessures. Un jour, j’ai compris qu’elle ne le faisait pas parce que ma mère lui avait ordonné mais parce que c’était dans sa nature, d’être douce, et ce jour là j’ai aussi compris que ma mère l’avait affranchie des années auparavant.
Il vit Hermione Granger ouvrit grands les yeux.
-Et oui Hermione. Ça te choque n’est-ce pas ? Apprends une chose sur les elfes.. Sur mes elfes. Ceux qui me servent depuis plus de 20 ans. Ils appartenaient tous à ma mère et elle les a affranchis. Elle en avait hérité de la famille Black.
Il vit Hermione sursauter. N’avait-elle pas fait le rapport entre la famille Black et lui ?
-Une fois affranchis, je leur ai demandé d’entrer à mon service et ils ont pratiquement tous acceptés. C’est ainsi qu’on change de maître autrement que par succession.
-Je l’ignorais.
-Normal. Personne ne se sépare jamais de ses elfes dans un cadre autre que celui de sa famille. Sauf si il a fait une faute très grave ou que Harry Potter est dans les parages, ajouta-t-il avec ironie. Toujours est-il que mes elfes ont tous acceptés d’entrer à mon service. Alors, je suis toujours un esclavagiste selon toi Hermione Granger ? Je n’ai jamais forcé personne à devenir mon esclave. Jamais. Et je traite très bien mes elfes. Tu peux leur demander sous Véritaserum si l’envie t’en prend, conclut-il.
-Je t’ai peut-être mal jugé toutes ses années Drago Malefoy. Tu n’es peut-être plus l’horrible connard que je pensais.
-Non. En effet. Et toi tu n’es peut-être plus l’horripilante Mademoiselle-Je-Sais-Tout.
Leur dessert arriva et Drago plongea avec délectaiton sa cuiller dans son « carrément chocolat » . C’était un biscuit "moelleux chocolat” avec une crème onctueuse au chocolat, une mousse au chocolat, un croustillant au chocolat, parsemés de fines feuilles de chocolat craquant.C’était une création de la maison Pierre Hermé. Il adorait cette pâtisserie. Il vit que Granger avait pris un Ispahan. C’était un biscuit macaron rose, crème de pétales de rose et framboises, et letchis. Il savait que Granger allait prendre ça, ça lui ressemblait tellement. Elle ferma les yeux, sourit d’un air extatique et Drago l’observa tandis que l’effet Pierre Hermé jouait. Elle rouvrit les yeux.
-Les Ispahan de Pierre Hermé. Je pourrais tuer pour cette pâtisserie. Vraiment.
Il avança sa petite fourchette vers la pâtisserie de Granger. Elle lui donna un coup avec la sienne.
-Même pas en rêve Malefoy. J’ai partagé la moitié d’un éclair à la pistache avec toi, ça suffit.
-Éclair que tu m’avais volé, remarqua-t-il
-Tu chipotes.
-Non, absolument pas. Je te laisse ma dernière bouchée de Carrément chocolat si je prends ta dernière d’Ispahan.
-Tu tiens tant que ça à mélanger ta salive avec la mienne, Drago ? demanda-t-elle d’un ton suave et en se penchant légèrement.
Avait-il bien entendu ? Il rosit légèrement devant cette remarque à laquelle il ne s’attendait absolument pas et Granger éclata de rire à ses dépends. Elle profita néanmoins de l’embarras de Drago pour prendre sa dernière bouchée de Carrément chocolat.
-Tiens tu peux prendre l’Ispahan.
Il ne se fit pas prier et ils se regardèrent droit dans les yeux. Un sourire s’afficha sur le visage de Drago et il fut repris par Hermione Granger. C’était un vrai sourire. Ceux qu’elle réservait à Poudlard à ses amis.
-Je crois que j’ai bien fait de finir sur le chocolat, déclara-t-elle. Bon, ce n’est pas tout, mais il faut que j’y aille, il est bientôt 14h, ajouta-t-elle en vidant sa coupe de champagne.
-Moi aussi.
Il interpella un serveur et lui demanda de mettre le déjeuner sur sa note.
-Sur ta note ? s’étonna-t-elle.
-Oui, je paye une fois par mois. C’est plus pratique.
Ils se levèrent de table et transplanèrent dans le bureau de Granger. Il n’en avait pas besoin mais il voulait faire quelque chose. Il prit une plume, un morceau de parchemin et écrivit dessus 31 octobre,Drago Malefoy, 20h30. Il le planta sur le bureau de Granger.
-Bon et bien merci pour le déjeuner. La prochaine fois, c’est moi qui t’invite, lui dit-elle alors qu’ils étaient devant la porte et qu’elle allait l’ouvrir.
-Parce qu’il y aura une prochaine fois ?demanda-t-il en posant sa main sur la poignée avant elle.
-Pourquoi pas ?
Elle se pencha et posa ses lèvres sur sa joue. Drago sentit son cœur se resserrer et il transplana dans son bureau. Il se mit face à l’immense baie vitrée de son bureau et observa la ville qui s’étalait devant lui. Il sentait encore le contact d’Hermione Granger et ses derniers mots résonnaient dans son crâne. Pourquoi pas ?