La vie secrète de Drago Malefoy

Chapitre 19 : Duel au clair de lune

-Tu as les mains hyper froides Drago.
Elle l’avait encore appelé par son prénom et cela le perturba plus qu’il ne voulait le laisser paraître. Il ne retira pas ses mains pour autant. Il avait jeté un coup d’œil vers Weasley et il semblait sur le point d’éclater. il retrouvait Drago Malefoy dans la salle de bain de son épouse et maintenant il les voyait danser ? Pour rien au monde Drago aurait voulu être ailleurs. Il comptait bien narguer Weasley jusqu’à la fin de la chanson.
-C’était quoi ce message dans ma chambre Granger ? Imagine que ma femme soit tombée dessus. J’aurais dit quoi ?
-La vérité.
Ça semblait tellement évident que Drago en referma sa bouche. Oui, il aurait pu dire la vérité.
-De quoi veux-tu parler ?
-Pas ici, il y a des oreilles indiscrètes. Tout à l’heure, quand on commencera tous les deux à en avoir assez de la musique qui braille et des gens qui picolent.
-Qui te fait croire que je n’en ai déjà pas assez ?
Hermione Granger étira ses lèvres en un sourire amusé et ses yeux brillaient.
-Tu serais déjà parti, sinon. Tu es Drago Malefoy. Personne ne te dicte ta conduite. Et en plus, tu aurais emmené la moitié des Serpentards avec toi.
Il ne dit rien. C’était sa manière d’acquiescer et elle le savait déjà. Elle pencha la tête sur le côté.
-En fait, Drago, ce n’était pas mon intention de te mettre mal à l’aise avec cette histoire de discours qui date d’y a 20 ans. Cette journaliste en avait entendu parler et…
-C’est mon père que tu as mis mal à l’aise. Je suis un grand garçon, je ne me formalise pas pour si peu Granger.
Il inspira et fut complètement destabilisé. Mais pourquoi avait-elle fait ça ? Elle était folle ou quoi ?
-Tu as changé de parfum ?! lâcha-t-il sans vraiment le vouloir.
-Je te demande pardon ?
Granger était ahurie. Elle avait ouvert légèrement sa bouche et Drago qui était proche d’elle comme dans son bureau, regarda ses lèvres charnues, regrettant l’absence d’un rouge à lèvres.
-Tu as arrêté de porter Soif de passion.. C’est hyper perturbant. Comment je fais pour te suivre à la trace maintenant ? Pour savoir que tu écoutes une conversation privée ?
-J’ai demandé à mon fils de le mettre dans ma valise et il a brisé la fiole. C’était juste avant de partir. Je me suis rabattue sur un autre parfum. Comment tu sais que c’est Soif de Passion ?
-J’ai un très bon nez. Je n’oublie jamais une odeur. C’est pour ça que je suis excellent en potion.
-Et puis attends, je ne t’ai jamais épié, pas une seule fois !!
-À chaque fois que je suis dans les parages, tu finis à proximité de moi. Je marche dans la rue, tu me cours après ; je suis dans ton bureau, tu finis dans mes bras.
-Heu.. concours de circonstances. Franchement, je ne le fais pas exprès.
-Ben voyons, avoue que je t’attire Granger. Y’a pas de mal à être attiré par un bel homme.
-Mais quelle arrogance ! Je te retrouve bien là Malefoy ! Et puis, pour un mec qui me reproche de changer de parfum, parce qu’il ne peut plus me suivre à la trace, c’est peut-être moi qui devrait me poser des questions ! Devrais-je m’allouer les services d’un garde du corps ?
-Pour.. ah pour m’empêcher de t’approcher. Tu es malade Granger. Comme je te l’ai dit le jour de la rentrée de Poudlard des enfants, je ne te trouve pas…
-Vraiment ? l’interrompit-elle.

Ils se regardèrent droit dans les yeux, sans dire un mot. Évidemment qu’il la trouvait sexy mais il n’allait sûrement pas lui avouer. Pas plus qu’elle allait avouer qu’elle était attirée par lui. Il le savait et elle aussi. Ah moins qu’elle ne le trouve pas du tout sexy et qu’il ne se trompe complètement.

-Absolument, répondit-il à voix basse.
-En fait, tu pourras transmettre un message de ma part à ton épouse ? Dis-lui que je trouve que sa robe absolument magnifique. D’ailleurs la tienne est étonnante.
Elle baissa les yeux et regarda le bras de Drago où la tête du serpent pointait.
-Je n’avais jamais vu ça avant. Le serpent bouge, non ? C’est amusant et il n’y avait que toi qui pouvait porter une robe comme ça ! rit-elle.
-Je peux savoir ce que ça veut dire, objecta Drago en plissant des yeux.
-Non mais vraiment ! Tu démarres au quart de tour toi ! ce n’était pas pour t’insulter, répondit Granger en levant les yeux au ciel. J’imagine seulement que c’est un nouveau procédé et ça ne m’étonne pas que ce soit toi qui soit le premier à en porter.
-Tu es entrain de sous entendre que je suis.. précieux ?
-Non, que tu as toujours eu des habits magnifiques et unique. C’est exactement comme quand tu m’as dit que j’étais faite pour diriger et non pour être une employée, et bien moi je te dis que tu n’es pas fait pour suivre les modes mais pour inspirer les autres en matière de mode.
-Tu es totalement givrée Granger. L’alcool et toi ça fait deux. Va vider une fiole de Picolite.
-Béni soit le créateur de la Picolite. Je l’aurais devant moi, je pense que je l’embrasserais.