- Tu vas te faire mal, remarqua amusée Aya, assise en tailleur sur le lit.
Elle avait de longs cheveux bouclés châtains tirant sur le roux, de grands yeux noisette pétillants et perçants. Elle jouait avec un Vif d'or qu'elle s'amusait à relâcher et rattraper quelques secondes plus tard, avant qu'il n'ait le temps de s'enfuir trop loin. Devant elle, près de la porte, se tenait un garçon au teint pâle et aux cheveux blonds presque blanc, qui essayait de soulever une grosse valise, sans parvenir à la faire bouger d'un demi-millimètre.
- C'est... ton œuvre... ou... celle de Dobby ? demanda le garçon essoufflé, ses pieds dérapant sur le sol, le visage rose à présent, il finit par abandonner et se laissa tomber sur la valise.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu p...
- DRAGO ! Tu la descends cette valise, oui ?! cria une voix depuis le bas de l'escalier.
- Je voudrais bien M'man mais Do...
- Pas Dobby ! murmura Aya d'un air féroce en attrapant le Vif d'or avec plus de force que nécessaire.
- ... Aya a ensorcelé ma valise.
- Faux frère ! s'indigna-t-elle, faussement outrée d'être si facilement dénoncée.
- ASTRAÏA BELLATRIX MALEFOY !
- Et voilà... marmonna Aya avec une grimace en mettant son Vif dans une poche.
- Combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas utiliser la magie ? Qu'est-ce que se sera quand tu auras une baguette ?! tempêta Narcissa Malefoy en entrant en trompe dans la chambre pour décoller la valise du plancher d'un coup de sa propre baguette magique. Cesse d'essayer de saboter la rentrée de ton frère, tu es ridicule ! Dépêchez-vous, je vous veux prêts, tous les deux, dans dix minutes au salon.
Narcissa ressortit aussi vite qu'elle était rentrée, en emportant la valise de Drago qui flottait derrière elle à quelques centimètres au-dessus du sol. La porte claqua, pendant un instant les deux enfants restèrent immobiles, mais lorsque leurs regards se croisèrent, ils ne purent réprimer un fou rire silencieux.
- Tu vas survivre jusqu'à Noël sans moi ? demanda le blond avec un sourire après s'être calmé, il entreprit un dernier tour dans sa chambre pour vérifier qu'il n'avait rien oublié.
- Il va bien falloir... se renfrogna Aya en perdant son sourire puis elle ajouta comme une douce menace ; tu as intérêt à m'écrire tous les jours.
- Tu sais, je vais avoir des trucs à faire - les cours, les devoirs...
- 'pas mon problème. Une lettre : des friandises, dit-elle en lui tendant une main paume ouverte vers le plafond.
- Deal, conclu Drago après une très courte réflexion.
Il claqua la paume de sa main contre celle d'Aya, puis, satisfaite elle sauta du lit et s'apprêta à sortir à son tour de la chambre,
- Oh, et, Aya ?
- Hm ?
- Interdiction de squatter ma chambre.
- Quel dommage, tu ne seras pas là pour m'en empêcher, dit-t-elle avec un large sourire.