Le Chant de la Lune

By LynFoxden

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***La Meute du Lozère - Tome 1 *** Alors que les créatures surnaturelles se sont révélées aux humains deux dé... More

Chapitre 1 - Nathan
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Chapitre 2 - la meute du Lozère
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Chapitre 3 - La vie secrète des prédateurs
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Chapitre 4 - adolescence, vampires et autres complications
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Chapitre 5 - Les caves du château
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Chapitre 6 - Divinité et thé mondain.
Chapitre 6 - **
Chapitre 6 - ***
Chapitre 6 - ****
Chapitre 7 - De crocs et de sang
Chapitre 7 - **
Chapitre 7 - ***
Chapitre 7 - ****
Chapitre 7 - *****
Chapitre 8 - Mise en bière
Chapitre 8 - ***
Chapitre 8 -****
Chapitre 8 - ***** - FIN
***Questions à mes lecteurs***
Nouvelle Couverture ?

Chapitre 8 - **

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By LynFoxden

Il se tenait là, droit comme un i, au milieu du trottoir. Ses cheveux noirs tombaient négligemment sur son front, mettant en valeur ses yeux gris. Il était si beau. Encore sous l'effet de mes hormones, je sentis une barrière se briser en moi.

Impossible qu'il s'en sorte si facilement ! Je devais absolument me reprendre en main.

« Grès, » articulai-je d'une voix neutre.

Il se tortilla, mal à l'aise. Je le scrutai, essayant de ne pas me laisser influencer par mes souvenirs. Il avait l'apparence d'un mec de vingt-deux ou vingt-trois ans. C'était parfait quand je l'avais rencontré à la fac, mais là... Très bien, je n'avais qu'à le traiter comme je l'avais fait avec Nathan.

« Écoute Myriam, il faut vraiment que nous parlions.

— Et ça ne pouvait pas attendre demain matin ? » demandai-je d'une voix calme et posée. Habitée d'une curiosité sincère.

Il hésita.

« Cela m'a semblé être le moment où j'avais les chances optimales pour que tu aies la patience de m'écouter. »

Je levai un sourcil perplexe. Un sourire circonspect s'invita sur mes lèvres, je ne pouvais pas y croire.

« Attends... Tu me suis depuis longtemps ? »

Il hésita quelques secondes de trop.

« Grès ?

— Je suis arrivé à Mende vers sept heures.

— Du soir ?

— Non.

— J'hallucine... Grès, ça ne se fait pas de filer les gens comme ça. Tu veux me voir, très bien, mais tu fais comme tout le monde ! Tu m'envoies un message et on prend rendez-vous.

— J'espérais, de cette façon, profiter des circonstances les plus favorables.

— Comme me cueillir, en pleine nuit, en bas de chez mon amant de la soirée, débordante d'endorphines et enfin détendue ?

— Voilà !

— Enfin Grès, ce n'est pas du tout un comportement acceptable de nos jours. »

Il leva les yeux au ciel, jouant le vexé. Lorsqu'il reposa son regard sur moi, il souriait légèrement. Je mis mes mains dans les poches de ma veste, penchant ma tête vers mon épaule. Qu'est-ce qu'il allait encore me sortir ?

« Il me semble qu'il y a quelques années de cela, tu appréciais mes apparitions impromptues...

— Quoi ? Tu es en train de me dire que tu me suivais pour pouvoir faire les entrées les plus spectaculaires possibles ? »

J'avais ouvert les bras, ahurie. Le sourire de Grès s'élargit.

« Oui.

— Mais t'es un psychopathe sérieux ! »

Il haussa les épaules, toujours souriant. Je commençai à me sentir contaminée par son amusement. C'était absurde. Ce garçon était absurde.

« On a tout le temps de faire ce genre de chose quand on a l'éternité devant soi.

— Ah oui, c'est vrai ! Un psychopathe immortel ! Beaucoup mieux ! » Je lui souris.

Il se rapprocha de moi.

« Est-ce que tu accepteras d'avoir une discussion avec un psychopathe immortel, alors ? »

Je l'observai, pensive. De manière plus ou moins volontaire il m'avait permis de surmonter le petit moment de faiblesse que j'avais ressenti en le voyant. J'étais maintenant amusée et incrédule, pas troublée.

« Oui, mais pas sur le trottoir. Il est tard et il caille. »

Je tendis le bras, lui offrant ma main. Il la prit, souriant, et je le guidai jusqu'à mon appartement.

J'avais abandonné Grès dans le salon, le temps de me passer sous l'eau et de passer des habits plus confortables. Démaquillée, rafraîchie et vêtue d'un jogging, je le rejoignis. J'eus un petit choc en voyant Grès en t-shirt, jean et chaussettes, installé à la table de la cuisine avec un café fumant devant lui. Une partie de moi avait rêvé de cette vision durant des années. Et il était là, souriant légèrement, me couvant de ses yeux gris.

Je me servis une tasse et m'assis face à lui.

« Je me suis dit qu'il serait bienvenu de te préparer un café.

— Merci Grès, c'était une bonne idée.

— J'aime bien ton appartement.

— Merci ! Je l'adore ! »

Le café était bon. Il avait la voix douce et basse.

« Alors, tu voulais que l'on discute de quoi Grès ?

— De nous.

— ... Nous qui ?

— Toi et moi.

— Explique-toi. Il me semblait qu'il n'y avait jamais vraiment eu de nous et, qu'en tout état de cause, il n'y en avait plus depuis... hum... huit ans. »

Il mima avoir été touché en plein cœur par un projectile.

« Tu es dure ! »

Je haussai les sourcils.

« Et j'ai été nul de disparaître comme ça Myriam. J'aurais dû avoir le courage de te quitter. »

Je ne riais plus.

« Oui, tu aurais dû faire ça. J'ai passé des années à me demander pourquoi je ne valais même pas l'effort d'une rupture en face à face. Je me suis dite que j'étais tellement insignifiante pour toi que je ne méritais même pas ce qui est de l'ordre du respect basique. Tu as disparu comme ces connards qui partent acheter des clopes et finissent au Belize. »

Il me regardait, ahuri, la bouche ouverte, les yeux écarquillés.

« Mais... Quoi ?

— Qu'est-ce que tu n'as pas compris ?

— Tu as cru que tu ne valais pas la peine que je te dise que je voulais te quitter ?

— Durant des années, mais maintenant, je sais que tu es seulement inhumain. Tu n'as probablement pas réalisé que je ressentirais ça.

— A vrai dire, je n'avais effectivement pas envisagé ça... »

Il avait l'air d'avoir percuté un TGV lancé à pleine vitesse. Je me sentis coupable, il avait l'air si désemparé et tout ceci était loin pour moi.

Même un être comme lui doit apprendre à ne pas se croire au-dessus d'une erreur. Et lorsqu'ils en commettent, ils doivent les assumer, comme tout le monde. Ne lui épargne pas ça.

« Je suis désolé Myriam. J'avais cru faire ce qui était le mieux pour toi en prenant soin de m'assurer que tu avais un plan de secours, et te quittant avant que quelqu'un apprenne notre situation et que tu sois en danger. De toute évidence, j'avais mal évalué ce que tu ressentirais. »

Je haussai les épaules.

« Je m'en suis remise. Du coup, tu m'as quitté pour me dissimuler à tes ennemies ? »

Il réfléchit quelques secondes.

« Oui, en quelque sorte.

— Tu es d'une limpidité... Enfin bref, tu voulais me parler de quel aspect de notre relation, exactement ? Je veux dire, nous avons eu une aventure, il y a presque dix ans. C'est du passé. Certes, j'avais besoin de t'entendre t'excuser, mais au fond, ça ne change rien à notre situation.

— En fait, je ne suis pas humain.

— Oh mais quel scoop !

— Je ne suis pas humain, reprit-il calmement, ce qui implique certaines choses. En ce qui nous concerne, tu es marqué comme m'appartenant.

— Pardon ? »

Je n'étais pas encore, vraiment, sûre de la façon dont je devais réagir à cette annonce, mais j'étais prête à l'étrangler.

Je reposai mon café, attendant sa réponse, tendue comme un string.

« En fait, lorsqu'une créature de mon genre a une relation... intime avec un être humain, nous le marquons.

— Au fer rouge ?

— Non, non, s'esclaffa-t-il. Je pense c'est une histoire de magie et de phéromones. Ça s'atténue avec le temps si les protagonistes sont séparés. Je n'ai rien fait pour l'empêcher, car je me suis dit que cela te tiendrait hors de portée de la plupart des créatures surnaturelles.

— Tu es incohérent Grès. »

Mon ton était sec, mais je pris sur moi pour ne pas être excessivement agressive.

— Pardon ? me demanda-t-il, l'air circonspect.

— Tu dis m'avoir quitté pour me protéger de tes ennemies, tout en m'expliquant que je me trimbalais avec ton nom gravé en lettres d'or sur le front et que ça me protégeait des créatures surnaturelles. »

Il fallait que je garde mon calme si je voulais avoir une chance de comprendre ce qu'il était en train de me dire. J'avais vraiment envie de comprendre.

Il me fit un sourire parfaitement désarmant.

« Il y a une incompréhension, Myriam. Pour reprendre ton image, il n'y avait pas marqué mon nom sur ton front. Seulement que tu étais liée à un puissant. Une sorte de panneau « propriété privée » repoussant instinctivement tous ceux pouvant le percevoir. Par exemple, les vampires et les loups-garous. Mais, comme je te le disais, la marque s'estompe au fil du temps s'il n'y a pas de contact... Or, nous nous sommes retrouvés ! »

Je grimaçai.

« Je me doutais que tu n'apprécierais pas. Bref, deux solutions s'offrent à nous. »

Ne pas lui crier dessus. Garder son calme.

« Soit, nous nous remettons ensemble, proposa-t-il très calmement, soit nous réalisons un rituel quelque peu compliqué pour y mettre fin.

— Va te faire foutre Grès, tu vas m'enlever ça, et rapidement ! »

Il haussa les épaules, en souriant légèrement.

« Dommage. »

Je préférai m'abstenir de répondre. Je finis mon café. Le ciel commençait à s'éclaircir. Je soupirai.

« Tu es impossible Grès. Est-ce pour cela que je dégoûte Maurice ?

— Que tu ...? Oh. Il a dû croire que tu t'es jouée de lui, le laissant espérer quelque chose qui ne pourrait pas arriver. La marque s'étant réactivée lors de ma visite à la meute, ceci ajouté à tout ce qu'il s'est passé avec Nathan et le fait que tu sois une Térébro, il s'est probablement senti piégé. Nous sommes amis depuis très longtemps, lui et moi, et il ne veut certainement pas que nous nous combattions pour une femme. »

Je haussai les sourcils. Incrédule. Mais non, il n'avait pas l'air de blaguer.

« Vous êtes totalement inadaptés au vingt-et-unième siècle hein. De nos jours, ce sont les femmes qui choisissent lequel de leur prétendant sera leur compagnon, pas ces derniers qui s'entre-tuent jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Écoute-toi, vraiment, on dirait un spin off romantique de Highlander. »

Il haussa à nouveau les épaules, sourire en coin et yeux pétillants. J'étais trop fatiguée pour partager son hilarité. Je soupirai.

« Écoute, je vais aller dormir. Il est tard. Tu peux t'allonger sur le canapé un moment si tu as besoin de te reposer, mais je ne veux pas te trouver là à mon réveil demain. »

Je me levai sans un mot supplémentaire et quittai la pièce. Une fois dans ma chambre, je fermai la porte à clés et me laissai engloutir par mon lit.

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