Deux longs mois se sont écoulés depuis que j'ai quitté le Brésil, ma vie a repris son cours. Mon job prend de plus en plus de place dans mon existence. Entre la publication de mon premier album de Tina et Tino et mon travail pour la fondation, je n'ai plus beaucoup de temps pour moi et ça me convient tout à fait. Cela m'empêche de penser à qui vous savez...
Pourtant aujourd'hui, Madeira n'a pas quitté mon esprit une seule petite minute. J'ai l'impression de le voir partout et la personne que j'ai rencontré pour investir dans la fondation n'a fait que de me parler de lui. Apparemment, ils se seraient connus à l'université... Moi qui croyais pouvoir l'oublier au moins le temps de mon petit séjour à Florence, je me suis royalement trompée !
Ce riche américain a voulu me rencontrer en Italie car il refusait de quitter son lieu de vacances pour venir me voir donc j'ai fait le déplacement et je dois dire que cette ville m'a beaucoup plu. On se croirait dans un musée à ciel ouvert. Cette ville est incroyable, sublime, sensationnelle... Comme vous pouvez le remarquer, je suis tombée amoureuse de ce lieu. J'y reviendrais, ça c'est une certitude !
De ma belle chambre d'hôtel, je peux voir la Cathédrale Santa Maria del Fiore. Je m'installe sur ma minuscule terrasse contemplant ce monument historique et étrangement je me vois rêvasser d'un mariage somptueux dans cet édifice de culte. Je suis rattrapée par le réalité quand mon ventre gargouille pour la énième fois, signe qu'il faut que j'aille me restaurer.
Je descends au restaurant de l'hôtel qui est blindé de monde. Je crois que tout le monde a eu faim en même temps. Je m'approche d'un jeune homme avec un tablier blanc autour de sa taille et lui demande :
— Excusez moi ! Y aurait-il une place pour une petite affamée comme moi ? je tente sachant que je vais certainement devoir me trouver un autre endroit pour manger.
— Attendez ! Je vais aller voir ! me sourit-il.
Ce garçon est bien plus aimable que celui à qui j'ai eu à faire hier soir et plus mignon également.
Il revient vers moi plus vite que l'éclair. Je crois que c'est foutu ! Je vais devoir tout comme hier arpenter toutes les rues de la ville à la recherche d'un établissement pas trop blindé. C'est quasi mission impossible avec tous ses touristes !
— Si cela ne vous dérange pas, un charmant monsieur veut bien partager sa table avec vous ?
— Non pas du tout !
Je dois dire que je meurs de faim. J'ai l'impression que je pourrais avaler un éléphant. Pourtant ce midi j'ai englouti à moi seule une assiette de pâtes en entrée, un risotto en plat et un énorme tiramisu en dessert. Depuis ma séparation, je ne fais que manger. Comme si cela me réconfortait du manque de l'homme que j'aime. Mais c'est complètement débile ! Au lieu de me réconforter, ça me frustre davantage quand j'aperçois les kilos sur la balance.
Même si Julio revenait dans ma vie aujourd'hui, je doute qu'il veuille encore de moi. Je suis une grosse vache ! Ne rigolez pas ! J'ai du prendre en moyenne six à huit kilos depuis qu'il ne fait plus partie de ma vie. J'ai décidé qu'à mon retour au Portugal, je me mettrais au régime. Mais pas aujourd'hui ! Je compte bien me faire plaisir. Surtout que j'adore les pâtes !
— Suivez moi !
Je le suis et vous ne devinerez jamais sur qui je tombe. Je suis paralysée par ce que je vois. Il est là !
Je ne l'ai pas vu depuis des semaines et il apparaît comme ça par enchantement devant moi, il ne relève même pas la tête. De quoi a t-il peur ?
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Et voilà, j'espère que cela vous a plu ?
Une idée de la personne qui est assise à cette table ?
La suite LUNDI. Soyez au rendez-vous !
Bonne fin de semaine à tous !