DIS MOI ENCORE OUI !
Je viens tout juste de rentrer de voyage. Et dire que demain je vais devoir le revoir... Je me suis échappée de Vilamoura dès que j'ai su que l'hôtel allait fermer ses portes pour une durée indéterminée pour rénovation. J'aurais tout de même penser avoir plus de temps que ça. Au bout de six semaines j'ai reçu un appel de Patricio m'annonçant qu'on était tous conviés à une réunion ce vendredi à neuf heures pétante.
J'ai hésité à démissionner mais j'ai besoin d'argent. Il faut dire que presque toutes mes économies sont passés dans ses vacances improvisées en Inde. Mais je ne regrette rien, j'en avais grand besoin après les révélations de Gil, non excusez moi, Julio Madeira. J'ai encore beaucoup de mal à le croire !
Durant ses congés, j'en ai profité pour réfléchir à ma vie. J'ai décidé qu'il était temps que je fasse ce que j'aime. Donc je veux trouver un travail dans lequel je m'épanouis, mais en attendant que cela arrive il faut tout de même que j'ai un salaire afin de payer ma partie du loyer ainsi que mes charges. Mais attention je ne compte pas m'éterniser dans cet hôtel qui appartient à mon ex. Dès que l'occasion se fera, je ne penserai pas à deux fois, ça je vous le promets ! Il est temps de vivre mes rêves ! Ça fait un bien fou !
Ce voyage en Inde m'a réconcilié avec moi même. Je sais désormais ce que je veux et Madeira n'en fait pas partie !
— Tu devrais dormir ! Demain une longue journée t'attend ! me conseille mon amie de toujours qui a été d'une grande aide pour moi durant ses dernières semaines.
Sans elle je crois que je serais restée enfermée dans ma chambre d'hôtel au lieu de profiter des merveilles que m'offraient ce magnifique pays, le Taj Mahal, le Gange, le Fort d'Amber, le Palais des vents... et j'en passe ! Tout n'est que sérénité et paix ! Je me suis tout de suite sentie chez moi, j'ai adoré cet univers loin des modernités occidentales. J'y retournerai un jour, je me le suis promis ! Mais pour ça il va falloir que je travaille dure et que je mette de l'argent de côté. De mon pactole il ne me reste presque rien. Les billets d'avion pour moi et Silvia, les chambres d'hôtel ainsi que nos petits écarts ont eu raison de ma petite fortune, il doit me rester à peine mille cinq cents à deux mille dans mon compte en banque. Je n'ai pas voulu aller voir de peur de faire une syncope !
Silvia a raison, il faut que je dorme. Sinon je ne donne pas chère pour ma tête demain. Et je ne veux pas que monsieur le menteur d'identité se dise qu'il a encore de l'effet sur moi, même si je dois l'avouer que je n'arrive pas complètement à l'oublier...