That's why I love you, again.

By xOutsider

23.6K 1.3K 362

« Allô c'est moi, tu te souviens ? » C'était juste un vulgaire message sur un vulgaire répondeur. Et pourtant... More

Allô, c'est moi.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
.
8.
9.
10.
11.
Wouah.
12.
Pause.
13.
14.
Avis.
15.
16.
17.
Avis.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
20k ❤️
48.
49.
50.
51.
52.

33.

123 6 2
By xOutsider

       Je n'aimais pas ça, je ne voulais pas partager ce moment avec lui. Mais, j'étais fatiguée, et avait juste envie de jouer, alors je ne dis rien. Et, je couru en direction de ces 2 mecs.

     J'étais désormais en train de jongler avec le ballon, 97...98...99.... Aïden. Il venait de shooter dans mon ballon alors que je comptais réussir mon défi, je déteste échouer, je déteste qu'on me dérange lorsque je joue, et plus que tout, je le déteste, lui, d'être là et de continuer à rester dans ma vie.

- Mouais pas si forte que ça la Ana... Dit-il sur un ton hautain.

- T'es sérieux là ? Tu peux pas retourner jouer au cricket plutôt, au lieu de me faire chier, crachais-je.

- Eh oh détends toi, je rigoles.

- Ouais bah vas te faire foutre, continuais-je en reprenant mon ballon.

        Il continuait à se foutre de moi, je le voyais. Ou peut-être qu'il me regardait admiratif, enfin je ne sais pas, et je m'en fous. La seule chose que je savais était qu'il me fixait, son regard sur moi me dérangeait et me gênait plus que tout.

- Pourquoi tu me regardes ?

- C'est devenu interdit de regarder quelqu'un ? Remarqua-t-il

- Ouais quand celui qui regarde s'appelle Aïden et quand le quelqu'un en question observé se nomme Ana, fis-je.

     Intérieurement j'étais fière de moi, j'espérais que cela lui clouerais le bec. Enfin, c'était sans compter que nous parlions d'Aïden.

- Pardonnes moi, mais, je ne connais aucune Ana.

      Je le regardais intriguée à présent.

- Bah ouais, je connais une Anastasia à la rigueur, mais non pas de Ana, du moins je crois, dit-il en faisant mine de réfléchir

- Tu m'énerves, lui dis je en lui lançant mon ballon dessus.

- Qu'est-ce que j'aime t'énerver putain, dit-il en criant et riant légèrement.

- C'est bon t'as fini là ? J'peux retourner jouer tranquille ? Dis-je en essayant de contenir un sourire et rire montant.

- Tu pourras jouer une fois que j'aurais mes chaussures à crampons que je t'ai gentiment demandé, répondit-il

     Je savais qu'il faisait ça pour m'énerver et pour une fois il n'allait pas gagner.

- Et bien tu sais quoi ? J'en ai rien à battre, je vais tranquillement faire du foot et toi t'as qu'à jouer pieds nus

- Pieds nus ? Sérieusement ?

- Pourquoi ? Aïden aurait-il peur de se casser un ongle de pied ? Ou mieux aurait-il peur d'être nul ? Rigolais-je nerveusement

- Parce que toi tu pourrais jouer pieds nus ? Demanda-t-il

- Oh que oui j'le peux, dis-je en enlevant mes chaussures. Et crois moi que j'resterais la plus forte.

- C'est tentant comme petit défi, dit-il en enlevant lui aussi ses chaussures

- Ce n'est pas un défi, à moins que ton défi à toi, c'est de perdre encore plus ridiculement.

- Qu'est-ce que j'aime quand tu me parle comme ça Ana.

- Alors maintenant tu connais une Ana ? Non parce que j'aimerais vraiment la connaître hein, dis-je fière.

- J'te la présente quand tu veux, mais saches qu'elle est un peu sauvage et qu'elle a un putain de caractère de merde, répondit-il en se rapprochant de moi

- Un peu comme toi alors.

- À parce que je suis sauvage selon toi ?

- Non, mais t'es une véritable petite merde, dis-je en me rapprochant toujours plus de lui.

- Tu comptes me coller encore plus ou on peut commencer à jouer ?

- Pourquoi tu serais, genre, gêner ? Demandais-je toujours plus près de lui

- Je...Euh....N...Non... Dit-il en essayant de fuir mon regard

- Pour une fois que je gagne à ce jeu, conclus-je toujours plus fière de moi.

     Je m'éloigna alors de lui et le laisser d'autant plus désorienté. J'étais fière de comment je l'avais rendue, seulement, je ne sais pas si c'était réellement de la gêne ou un autre sentiment nouveau qu'il éprouvait, et honnêtement je ne voulais le savoir.

- Alors, on commence quand la raclée de ta vie ? Criais-je.

- Maintenant, dis Aïden en me piquant le ballon.

- Eeeh, moi j'fais quoi ? Hurla Noam que j'avais oublié

- Noam, et bien, tu as qu'à jouer avec m...

- Avec moi, me coupa Aïden.

      Il me regardait fier de lui, c'était un autre coup de notre combat infernal. Il venait de me piquer mon frère, et même si ce n'était que le temps d'un foutu match foireux, cela me vexait et oui j'étais jalouse. Mon frère était tout ce qui me restait de vrai, il n'était pas question que je le perde lui aussi.

      Mes pensées ne cessaient de divaguer, mon cerveau ne cessait de tourbillonner, pensais-je alors. Il était vrai qu'un petit rien, me faisait partir dans un monde où mes pensées se perdaient. Rien que là, je me perdais encore.

      Soudain, je réalisa que j'avais un défi à gagner contre un petit merdeux. Quoi que, petit pas tout à fait, en réalité Aïden était beaucoup plus grand que moi, et du haut de mon petit 1m62 je ne faisais pas le poids. Mais en matière de football, je pouvais être bien plus forte que lui. Enfin, je pense.

       Pendant 1 heure ou 2 peut être, nous avons joués, mon frère avait beaucoup rit, et c'était peut être la plus chose que j'avais entendu depuis cet été. J'aimais tellement son rire incontrôlé et ses fous rires venus de nul part. Quant à moi, j'avais aussi ris, bizarre certes, mais cela faisait du bien. Bien évidemment j'avais gagné sinon je pense que j'me serais suicidée, le regard fier d'Aïden aurait été beaucoup trop insupportable. En parlant de lui, il m'avait impressionné, je doute qu'il n'ai fait que regarder un seul match de foot.

- Alors comme ça on ment ? Finis-je par demander à Aïden essoufflée

- Comment ça ?

- Quand tu disais que t'avais seulement vu un match à la télé, en vrai, tu as déjà joué non ?

- Mes talents t'on si bouleversés ?

- Déconne pas, je suis sérieuse là...

- Ouais j'ai peut être déjà joué, peut-être un an ou deux, mais rien de fou, finit-il par dire.

- Pourquoi tu m'as mentis tout à l'heure alors ?

- Tu te serais pas énervée sinon, rit-il

- J'te déteste tu le sais ça, hein.

- Ouais Ouais t'inquiètes pas. Sinon, toi, pourquoi tu joues plus ? T'es... J'voudrais pas trop te complimenter, mais juste incroyable.

       Il y avait ce quelque chose dans ses yeux qui me prouvait qu'il ne mentait pas. Pourtant j'aurais préféré qu'il mente. Certes, j'étais disons, touchée de ses paroles, mais elles me faisaient mal avant tout. Mal parce qu'elles me rappelaient que je ne jouais plus, mal parce qu'elles me rappelaient que j'avais abandonnée une des choses qui me faisaient vraiment vivre, mal parce que c'était lui qu'il me le disait, alors que personne ne m'avait jamais dite auparavant que je pouvais être incroyable. Je ne m'en plaignais pas, non car j'étais loin d'être incroyable, mais une fois que quelqu'un vous le dit, vous pouvez soit être déçu que personne ne l'ai remarqué avant, soit déçu de réaliser que la personne mentais. Honnêtement, je penchais pour la deuxième solution.

- Ana, ça va ?

     J'étais restée trop longtemps les yeux choqués et l'âme vagabonde face à ses paroles.

- Oui, oui ça va, dis je en me retournant

- Attends. J'ai dis quelque chose de travers ? Enfin, je pense pas mais vu que t'es bizarre, je sais pas, peut être que, disait-il en parlant dans sa barbe.

- Attends, attends... Ouais un peu que t'as dit quelque chose de travers. Dis-je en m'énervant.

    Je sentais mes nerfs montés et pourtant je ne savais pas pourquoi.

- Ana...

- Arrete de mentir comme ça, j'veux dire ok ok, moi aussi j'te ment mais j'ai mes raisons, or toi je ne vois pas pourquoi, si ce n'est pour me faire mal.

- J'comprends pas là...

- Et bien j'vais t'expliquer, ne dis plus jamais que j'suis incroyable, même si c'est que du point de vue sportif, ne le refait plus jamais.

- Mais, il où le mal ? J'dis que la vérité et tu le sais.

- Non tu ment, si j'ai arrêté c'est que je n'étais pas incroyable sinon à l'heure qui l'ai je ne serais pas fauchée à jouer sur un foutu terrain de merde. Hurlais-je

- Oh, calmes toi. Pourquoi tu réagis comme ça ? Pourquoi tu n'accepte pas le fait qu'on puisse te complimenter ?

- Parce que je ne suis pas quelqu'un de bien, pas quelqu'un que l'on complimente, ça l'a toujours été et ça le resteras. Et puis, toi, tu débarque et tu vas tout foutre en l'air en me faisant croire à ce genre de choses.

- Je m'en fiche Ana, j'continuerais à te complimenter que tu le veuille ou non, parce que j'suis pas certain que t'es quelqu'un de mauvais. Et puis j'fais ce que je veux de toute façon. C'est pas toi qui changeras ça non plus.

- Ouais mais t'as pas le droit de me fait croire ce genre de chose, parce que je suis vraiment pas une fille bien, je commençais à l'accepter et toi tu vas tout détruire, t'as pas le droit de me redonner espoir, pas maintenant.

       Cette fois, c'était mon cœur qui parlait, et je commençais à sangloter comme la faible que j'étais. Je déteste être ce genre de fille, débile à pleurer pour un oui ou un non, mais c'était de sa faute. Je m'étais résigné à me dire que je n'étais pas une fille bien, que j'étais quelqu'un d'horrible et je commençais à l'accepter et à vivre avec, il n'avait pas le droit de me redonner espoir. L'espoir ça fait mal et ça tue, je le sais. Ce soir là je savais qu'elle était morte sous mes yeux, et je commençais à l'accepter. Mais quand ils ont débarquer, eux les médecins et les pompiers, avec leur lumière bleu et leur sourire réconfortant, j'ai cru en la vie, l'espoir m'a assaillie. Et pourtant, à l'heure d'aujourd'hui, elle est morte. L'espoir m'a mentis, l'espoir m'a trompé, aujourd'hui à cause de lui, je pense encore qu'elle sera là, mais elle ne le seras pas. L'espoir c'est lui qui me fait mentir et qui m'empêche d'accepter la mort, et pire que ça, c'est à cause de lui que je meure à petit feu depuis cet été.

- Pleures pas Ana, dit-il en tendant une main vers ma joue.

Je m'empressa de faire descendre sa putain de main, il n'était pas question que ce soit lui qui me console, pas une fois de plus.

Les larmes ruisselaient de plus belle, et je devais me calmer par moi-même. J'étais déjà assez faible, pourtant j'avais promis à ma mère de ne plus l'être, mais c'était sa faute à lui.

- Me touche pas.

- J'te laisserais pas comme ça, dit-il en se rapprochant d'autant plus près de moi.

- Ferme la un peu ta gueule.

- Hum... Non. Pourquoi ta peur ? Demanda-t-il toujours plus sérieusement et près de moi.

- Peur de quoi ? Hurlais-je à moitié

- Des gens qui te parlent, du lycée, des profs, de tes amies, de moi. Et plus que tout d'espérer.

- Parce que l'espoir c'est un beau fils de p***. Il me fait croire qu'elle sera là quand je rentrerais alors que je sais qu'elle ne reviendrai JAMAIS. En plus de ça, tout est de ma faute, c'est moi-même qui a décidé de me foutre dans ce merdier.

- Comment tu peux savoir si elle ne reviendras plus ? Après tout, elle est juste partie, pas totalement morte.

Pas totalement morte. Oh mon pauvre Aïden si tu savais.

- Si justement, c'est comme si elle l'était. Je connais ma mère, toi tu ne peux pas savoir.

- Certes, mais je peux savoir que c'est elle qui a fait le choix de partir, pas toi, tu n'y es pour rien.

Elle n'a pas fait le choix de partir justement, pensais-je. Même si je continuais à lui mentir, je me sentais enfin honnête avec quelqu'un. Paradoxale, je sais, mais d'une certaine matière je disais la vérité en remplaçant la mort de ma mère par une ridicule disparition. C'était, certes, un détail très important, mais tout ce que je pouvais lui confier autour était vrai, et mes sentiments, eux, ne mentaient pas.

- Je l'ai presque forcée à partir et lui ai dis des choses horribles, même moi à sa place, je jouerais la morte.

- Tu sais quoi j'en ai rien à faire de ce que tu as pu faire, moi la seule chose que je vois, c'est une fille qui s'occupe de son frère et qui serait prête à se sacrifier pour qu'il puisse vivre convenablement.

- Je suis obligée, c'est comme ça.

- Oh non, tu pourrais très bien laisser ton père se débrouiller tout seul, et même, dis moi qui à 17 ans est assez courageux pour se lever à 6h tout les matins, aller en cours, et bosser l'aprem jusqu'à je ne sais qu'elle heure ? Hein dis moi.

- Pas moi en tout cas, dis-je en essayant tant bien que mal de faire comme si je ne comprenais pas.

- Je sais, Alex me l'a dit.

- J'vais le tuer.

- C'était moi qui le tuait si il ne me disait pas où tu allais chaque après-midi, rigola-t-il

- Pourquoi tu t'intéresse tant à moi ? Demandais-je à tatillons

- Parce que, c'est tellement cliché, mais tu m'intrigu..

- C'est sur que pour être cliché ça l'est, le coupais-je

- Couper la parole c'est mal aussi, disait-il en me regardant comme un père qui engueule son petit.

Je n'aimais pas ce regard, je me sentais comme soumise, ou mise à nue face à lui. Je baissa alors le regard pour qu'il ne puisse lire dans mes pensées.

- Donc je disais, tu m'intrigues, et puis, j'ai l'impression de me voir quand ma mère est morte, et j'ai pas envie de te laisser seule. C'est tout.

- Tant que tu ne me dis pas que c'est pour me baiser ça me vas, plaisantais-je.

- Ça l'air d'aller mieux toi, reprit-Il alors. Aller viens là, finit-il par dire en ouvrant ses bras.

- Pas cette fois, répliquais-je

Trop tard, le peu d'espace qu'il y avait entre nous, lui permis de me prendre dans ses bras rapidement, et peut-être que sa carrure et son mètre quatre-vingt l'on aidés aussi.

Je fis un geste à Noam qui à présent nous regardait, pour lui faire comprendre qu'Aïden était un méchant et qu'il devait dès à présent lui sauter dessus pour le faire tomber. Mon frère avait bien compris le message, tellement bien qu'Aïden tomba très rapidement au sol. Et provoqua alors chez moi un énorme fou rire. Bien que t'es l'air costaud Aïden, t'es une sacrée tapette, pensais-je.

- Ça c'est parce que je t'avais dit que je ne voulais pas,!lui dis-je en le regard d'en haut.

- Tu sais que je n'aime pas trop écouter ce que l'on me dit, finit-il par rire.

Il se releva alors, et me regarda dans les yeux. Je n'aimais pas cette situation.

- N'empêche tout ça est partie du fait que je t'ai dit que footbalistiquement tu étais incroyable, remarqua-t-il.

- Je suis trop bizarre, cherche pas à comprendre.

Il regarda sa montre. Puis sourit, putain ce sourire et ses fossettes.

- Pourquoi tu regardes ta montre ? Demandais-je intriguée.

- Parce que je viens de vérifier que j'avais tout le temps pour que tu m'aide à comprendre ta réaction face à mes paroles.

- Tu veux vraiment savoir ?

- Bah ouais, histoire que je refasse pas ce genre de faute avec une autre fille la prochaine fois que j'essayerais de la mettre dans mon lit.

Je le frappa de toutes ma force sur son torse, mais c'est moi qui eu le plus mal en réalité. Je ne voulais pas qu'il voit j'avais eu mal, mais vu son petit rire, je pense qu'il l'avait vite comprit.

- Bon j'attends mes explications là ?

- Et si j'ai pas envie ?

- Et bien tu rentreras à pied chez toi.

- Ok, au rev...

- Je savais que t'allais faire ça, ton petit caractère devient prévisible maintenant. Du coup, j'avais prévu le coup.

- Comment ça ?

- Et bien, je sais que toi tu pourrais rentrer à pied, quoi que tes chaussures ne seraient pas confortables, mais ton frère tu le vois marcher pendant 3 heures ?

Et merde. Il avait le dessus.

- C'est bien bas ça, m'attaquer avec mon frère.

- Avec toi faut bien trouver des solutions.

- Un jour je te tuerais, t'es au courant de ça ? Dis-je incrédule.

- Ouais et je pense que je t'embrasserais avant pour que ça te donne une raison de m'assassiner. Une raison valable.

- Je te tuerais avant, crois en moi sur parole.

- Bon mes explications elles viennent quand ?

- Tu m'énerve. Elles viennent du fait que je n'aime pas que tu me rappelle que je ne joue plus, que tu me rappelle que ma vie est une sacrée merde. Et, plus que tout, je n'aime pas qu'on me mente, ok ?

- Attends, on ne t'a jamais dit avant que tu pouvais être douée en quelque chose avant !?

- Et bien non, mais qui le fait sérieusement ? Personne. Et puis, je sais que ce genre de parole monte la tête des gens et que cela entraîne une perte de confiance et surtout un morale rabaisser beaucoup plus bas que terre.

- T'es vraiment sombre, toi, finit-il par dire

- Non réaliste, quelqu'un te dit que tu peux être incroyable, tu y crois, et le jour où ce quelqu'un t'abandonne, tu réalise que tu n'étais pas si incroyable et qu'il t'a mentis. Et je déteste les trahisons.

- Dis moi, t'as lu ça dans quel livre ? « Comment se remettre d'une rupture ? », « Comment devenir un cœur de pierre ? », « Pourquoi êtes vous toujours célibataire ? » ? Rit-il

- C'est bon tu as fini de te foutre de ma gueule ? Tu vois je savais que je n'aurais pas dû te dire.

- Pourquoi tu fait si peu confiance ? Je suis sûre que toi tu as lu beaucoup trop de livre d'amour dramatique, vas falloir que je te trouve un mec.

- Eh oh, non c'est bon, je vais bien, c'est juste que je suis prévoyante. Et puis change pas de sujet, c'est toi qui essaye de me faire croire que j'pourrais être quelqu'un d'autre, sauf que ma vie, elle, ne me le permets pas.

- Faut que tu apprenne à te faire confiance et à t'aimer toi, qui peut vivre en se détestant ?

- Eh bien moi apparement.

- Je te jure que non Ana, et si ta vie est un merdier comme tu le dis, et bien pour t'en sortir tu vas devoir apprendre à compter sur les autres. Je le sais, je l'ai vécu aussi.

Ouais mais tu ne peux pas comprendre, c'est égoïste, mais personne ne peut comprendre quelqu'un qui a tué sa mère et qui vit avec son fantôme aujourd'hui.

- Tu ne peux comprendre putain, on a pas la même vie. Regarde toi et regardes moi. J'veux dire, si t'essayais de jouer au héros, cherche pas c'est peine perdue, je suis contente que tu aille bien aujourd'hui. Mais moi non, et ça n'iras plus jamais, mais je l'accepte, je m'en fiche. Puis, je n'ai besoin de personne, je ne compte sur personne, c'était cool avec toi, mais tu ne compte pas pour moi. Plus personne ne compte, à part mon frère.

Il semblait touché. Je m'en voulais mais mes paroles fusaient comme des torpilles qui venaient heurter le corps d'Aïden, et peut être son cœur. Je me persuadais que je ne mentais pas, mais mes paroles me faisaient mal aussi, mal car je blessais quelqu'un, qui, malgré moi, je commençais à apprécier.

- Ouais personne ne compte à part ton frère, et Alex, ah et puis Antoine aussi, et peut être ta pote de première hein.

- Je... Euh... Mais non, bégayais-je

- Te fatigues pas j'ai compris, aller je vous ramène, dit-il en s'en allant, fuyant mon regard.

- Aïden.... Chuchotais-je

Mais il ne se retourna pas. Je m'en voulais. Pour une fois, c'était moi qui allait faire un pas dans son sens. Parce que je lui devait bien ça, et parce que j'en avais envie aussi.

- Aller Noam on y vas, et balance moi mes crampons.

Aïden, lui avait reprit ses chaussures depuis la fin du match. Pas moi. Comme mes pieds, je m'étais mise à nu devant lui, et putain, ce que dévoiler ses sentiments faisait du bien. Même si je mentais sur une partie de l'histoire. Je restais honnête, parce qu'il l'était avec moi, lui.

     Je monta dans la voiture d'Aïden, mon frère me suivais. Le trajet se fit dans un silence glaçant et poignant. Même si auparavant, nous n'avions pas l'habitude de parler en voiture, cette fois si le silence me faisait mal.

      Nous étions désormais sur la grande route qui menait à mon petit quartier. Aïden accéléra, et mon corps se mit à frissonner. Je priais pour qu'il ne le voit pas. Et ce dont j'avais peur arriva, mes jambes tremblèrent tout comme mes bras et mes mains, un poids se faisait de plus en plus lourd dans mes poumons. Je sentais ma respiration se faire de plus en plus bruyante, et merde. Je me concentra pour qu'il ne le remarque pas, après tout Alex ne l'avait pas remarquer, pourquoi lui le ferais.

       Cette angoisse m'avait tellement agonisé, que je ne m'étais pas rendue compte que nous étions arrivé.

- Noam rentre à la maison, dis-je en lui tendant la clé.

      Aïden me regardait intrigué, mais je pouvais discerner la colère dans ses yeux. Il reporta son regard devant lui, et reposa ses mains sur le volant.

- Descends de ma voiture, dit-il.

- Non. J'veux d'abord m'excuser.

- Ouais ok t'excuser et après quoi ? J'ai bien compris que t'en avais rien à foutre, donc maintenant descends de ma voiture.

- Non.

- Ok et bien tu vas rentrer avec moi alors.

      Avant qu'il ne puisse démarrer j'arracha sa clé de voiture.

- Rends la moi PUTAIN, commença-t-il a s'énerver.

- Non pas pour l'instant.

- Tu me pousses à utiliser la force putain.

     Je le sentais s'approcher de moi, et je savais que je ne ferais pas le poids. J'avais certes, peut être regarder un peu trop de film, et c'était sûrement cliché, mais je mît la clé dans mon petit soutien-gorge.

- Tu n'iras pas la chercher, comme ça, dis-je fière.

- Putain c'est moi qui te hais maintenant. J'la toucherais plus jamais de ma vie.

- Bon maintenant tu peux m'écouter non ?

//  Nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à me donner vos avis. \\

Continue Reading

You'll Also Like

3.9M 91.4K 162
Entre lui, la cité, la rue et la famille...
185K 27K 80
Danika est la fille du pasteur. À l'église on la connait en tant que la jeune fille modèle. Dehors on la connait en tant que fêtarde qui ne respecte...
21.4K 77 7
Je m'appelle Lina, j'ai 18 ans et je vais vous racontez ce qui a détruit ma vie.
300K 13K 57
En entrant dans cette université prestigieuse, je n'avais qu'une seule idée en tête: Exceller dans mes études. Toutefois, je me suis laissée emporter...