Après avoir dîner, nous sommes sortis sur Albufeira, une très jolie ville très vivante la nuit et nous nous sommes installés à la terrasse d'un bar.
— Doucement Mariana ! On ne va pas te porter jusqu'à ta chambre, tu sais ? m'avertit Bastien de mon débit d'alcool un peu trop important selon lui.
— Ne t'inquiète pas ! Je tiens encore sur mes jambes... je l'informe en me levant de ma chaise. On va danser ? je propose à tous mes collègues de beuverie.
Car si je suis la seule qu'on réprimande de boire, eux aussi on une sacré dose dans le sang... Mais on ne fait qu'attention à moi, la pauvre fille qui s'est fait jeter comme une vieille chaussette ce matin par l'homme de ses rêves, qui soit dit en passant, n'est pas le cas ! Il était seulement un homme très attirant, je ne me voyais pas finir avec lui...
— On y va sur cette piste de danse ? j'insiste alors qu'ils me regardent tous ahuris.
— Je te suis ! se décide enfin l'un de mes futurs colocataires.
Il m'attrape par la taille et me murmure à l'oreille :
— Voyons ce que tu sais faire avec ton sublime corps de déesse ?
Je crois qu'il a bu un verre de trop... Mais je vais tout de même lui montrer que malgré mes formes généreuses surtout au niveau de mon popotin, je sais me déhancher...
Je le pousse tout contre moi et on se lance à deux sur une lambada plus qu'endiablée... Bastien est un maître en la matière mais moi aussi ! Nous sommes un beau duo, les gens autour de nous s'arrêtent même de danser pour nous regarder, ce qui me met un peu mal à l'aise.
— Tu connais le mec qui nous scrute du regard depuis un long moment sur ma droite ? me demande Bastien.
— Je ne sais pas de qui tu parles... pourquoi ? je lui avoue, vu que j'ai les yeux fermés.
J'ai l'habitude de me laisser aller au rythme de la musique avec les yeux clos. Cela m'aide à me concentrer sur la danse et mon partenaire mais en ce cas présent, ça m'aide surtout à ne pas voir ce qui se passe autour de moi sinon je prendrai peur et je partirai en courant loin de ses regards indiscrets.
— Car j'ai l'impression qu'il veut se jeter sur moi ?
— Tu as du coucher avec son ex ? je présume.
— Non ! Ce n'est pas pour moi les filles en couple ou mariées, moi je me concentre seulement sur les belles célibataires sans attache...
J'ose un petit regard curieux et je tombe sur... Non pas lui ? Que fait-il ici ? Je suis vraiment maudite ! L'espace d'un instant, je l'avais complètement oublié dans les bras de ce Don Juan... et le voici dans ce bar à une quinzaine de kilomètres de Vilamoura en train de boire une bière et me regardant avec mépris... Pourquoi depuis ce jour insensé où Marco m'a demandé de l'épouser, ma vie est devenue une comédie dramatique ?
Je suis presque au bord des larmes quand Gil s'approche de Bastien et de moi.
— Je peux vous l'emprunter ? demande t-il la permission à mon cavalier.
Celui-ci cherche la réponse à lui donner en m'examinant. Je hoche la tête et il rétorque :
— Prenez en soin, c'est une perle rare ! il part en direction de notre table mais pas sans me donner un baiser sur la joue.
Ce qui à le don de me faire ravaler mes larmes et me faire sourire. Je le connais depuis peu, mais je sais qu'il est quelqu'un de bien. Lui même se décrit comme un coureur de jupon mais il a le mérite d'être honnête et ça c'est très rare de nos jours.
— Vous me parlez maintenant ?
— Non ! Dansez !
Je le prends pour un ordre, peut être que ça en était pas un mais c'est comme ça que je l'ai ressenti... Cet homme a vraiment le chic pour m'énerver...
— Mariana ! Je suis désolée pour ce matin, j'aurais du vous écouter ? s'excuse t-il me voyant statique en plein milieu de la piste de danse.
— Oui ! je dis très sèchement. Que faites vous ici ? je lui demande interpellée par sa présence dans ce lieu.
— La même chose que vous !
— Je suis ici avec des amis, où sont les votre ?
— Partis à leurs occupations ! Mais ce ne sont pas des amis que des connaissances professionnelles. Vous dansez ou il faut que je vous supplie ?
Je ne serais pas contre une imploration de sa part. Après tout, c'est lui qui s'est comporté comme un vrai goujat en ne voulant pas entendre ce que j'avais à dire... Mais mon cœur d'artichaut me fait fondre devant son regard si insistant.
Je commence à peine à bouger à une allure déchaîné que la musique devient plus douce soudainement... Dieu est vraiment contre moi !
Padre m'attire à lui et entoure ma taille de ses bras. Je n'ai d'autre solution que de poster l'une de mes mains au creux de sa nuque et l'autre sur son torse bien musclé.
— Que vous arrive t-il ? Vous avez l'air gênée ? s'inquiète t-il de mon comportement.
Je veux uniquement mettre un peu de distance entre nous, j'ai peur encore de succomber et de souffrir...
— Rien ! Qu'est ce qui vous a fait changer d'avis à mon sujet ? je brave mes peurs.
— Un ami !... m'avoue t-il avant de rajouter : il m'a fait comprendre que je m'étais comporté comme un imbécile ce matin avec vous, j'aurais du vous écouter... Mais j'étais... trop contrarié,... énervé contre vous... que j'ai dit et fait n'importe quoi... Désolé ?
— Vous voulez connaître la raison pour laquelle je vous ai laissé seul ce matin ?
— Oui ! me prie t-il droit dans les yeux.
— Je me suis réveillée en pensant que j'avais encore une bonne heure devant moi... je me lance dans un récit. Je voulais vous réveiller pour commencer la journée en beauté, si vous voyez ce que je veux dire ? Il hoche la tête de satisfaction. Mais je me suis aperçue que j'allais encore arriver en retard au boulot et comme vous dormiez si bien et que notre nuit a été courte, j'ai préféré vous laisser dormir afin que l'un de nous deux récupère un maximum... Mais j'aurais certainement pas du ?
— Votre comportement était légitime... Mais ça ne m'explique pas où vous étiez à mon arrivée à l'hôtel ? en conclue t-il.
— Non ! En effet !... Je devais aller voir le cuisinier du restaurant pour l'un des clients de l'hôtel qui organise une soirée dans sa suite, donc avant de prendre mes fonctions à la réception je suis passée pas les cuisines... Je suis désolée que vous ayez cru que vous n'étiez qu'une aventure sans lendemain... Je ne voulais pas que ça se passe ainsi... Croyez moi ? je le supplie à mon tour.
Je suis faible, je sais ! J'aurais du le laisser poiroter pendant des heures comme il a fait avec moi avant de me demander des explications... Mais bon, je suis comme ça, une femme altruiste qui n'aime pas faire souffrir les gens... Si cela arrive, c'est en dehors de mon vouloir.
Je me concentre sur mes pas, je ne veux pas lui marcher sur les pieds, ça en serrait fini de nous deux ! Il n'est pas très doué pour ce genre d'activité, je dois l'avouer, il est très raide, encore une raison de plus pour ne pas tomber sous son charme...
Sa réponse se fait attendre mais elle a le mérite d'être très éloquente. Il m'embrasse d'un long baiser torride qui me fait perdre pied. Comment lui résister ? A quoi bon se poser cette question, j'y succombe un point c'est tout !
— Vous auriez du me réveiller et on aurait débuté cette journée comme elle va se terminer...
— Une proposition ?
— Non ! Une promesse !
Et je n'ai plus qu'une hâte, me retrouver seule avec lui... Puis je suis prise de bouffées de chaleur quand je réalise que je suis belle et bien amoureuse de cet homme...
— Vous vous sentez bien ? me voit-il affolée.
— Non ! Je meurs de soif ! je mens.
Je ne peux tout de même pas admettre que je l'aime et que ça me fait peur... Non ! C'est impossible ! Je ne peux pas, je ne dois pas tomber amoureuse de lui, ça serait une catastrophe !
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J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez passé un agréable noël ?
Si j'ai le temps d'écrire jusqu'à samedi, je vous posterai un chapitre sinon je vous dis à l'année prochaine...
Bisous et bonnes fêtes de fin d'année !