Chronique de M. Moustapha: De...

By KisukeAlass

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C'est l'histoire d'un jeune lycéen orphelin de père surnommé Taa qui rêve de devenir médecin et qui a rencont... More

Chapitre 1: Je suis Taa
CHAPITRE 2: RENCONTRE ?
Retrouvailles et Panique !
Chapitre 5 et 6
Chapitre 7: Le songe !
Chapitre 8: Rêve, Réalité et Gouttes de temps
Chapitre 11 : visite de courtoisie
Chapitre 12 : premier jour de classe et énième croisade !
Chapitre 13 : Cœur Occupé !
Chapitre 14 : Pile ou Face, un choix décisif !
Chapitre 15 : Fatima... s'écroule !
Chapitre 16 : Secourisme, une mission accomplie !
Chapitre 17 : un rêve presque commun !
Chapitre 18 : Khadija et Taa (première partie)
Chapitre 19 : Taa dans de beaux drap !
Chapitre 20 : L'arrestation de Taa!
Chapitre 21 : lois et justice
Chapitre 22 : Enfin... la tête à tête!
Chapitre 23 : Le début de la galère
Chapitre 24 : Une réponse inattendue !
Chapitre 25 : Un Oui indirect !
Chapitre 26 : Réponse !
Chapitre 27 : Naissance d'un amour sans antécédent !
Chapitre 28 : Karim, l'homme parfait, apparait ! L'élite du Collège de L'Excelle
Chapitre 29 : 17/07, Ce jour était destiné à arriver !
Chapitre 30 : C'est reparti pour neuf mois !
Chapitre 31 : Complications !
Chapitre 32 : Karim le mastermind* : Le plan en marche.
chapitre 33 : Tout s'écroule !
Chapitre 34: Inéluctable, La vérité éclate! Taa inconsolable.
Chapitre 35 :
Chapitre : 36
Chapitre 37:
Chapitre 39 :
Chapitre 40: une autre vérité éclate ! Le véritable père de Fatima est dévoilé
Chapitre 41: La dernière volonté de Fatima !
Chapitre 42: Khadija & Taa (2e partie/Fin)
chapitre 43: An'Taa 💝, et la nouvelle famille
Chapitre 44: Union ! Trepas !
Chapitre 45: Le dernier message de Grand Taa ! la lettre cachée
Annonce:

Chapitre 38 :

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By KisukeAlass

Histoire de Ndeye Sokhna Ndiaye,
Partie 04:
50 SEMAINES DE GROSSESSE ET NAISSANCE DE MOHAMED MOUSTAPHA NDIAYE
(Épisode 01).


C'est à ces moments là que je fis un rêve, je l'appelle ainsi puisque je ne savais pas réellement de quoi il s'agissait et il me paraissait plus être un rêve qu’autre chose. Durant une nuit dans mon sommeil, un mois et quelques jours après avoir couché avec mon mari Mohamed, je fis le rêve de ma mère qui ne cessait de me répétait « ne t’inquiète pas mon enfant, tu n'as rien fait de mal et tu ne feras jamais de mal. Je te protégerai personnellement ». C’était exactement les paroles qu'elle m'avait dite le jour où mon père me grondait parce que j'avais chargé à mon oncle de lui dissuader à propos de la décision du mariage qu'il comptait m’organisait avec Seydou, le fils de mon oncle. C'est pour cela que j'eus cru dès l’instant que je rêvais et aussi parce que ma mère me manquait alors que je traversais les moments les plus difficiles de ma vie. Mais en réalité CE RÊVE, LE FAIT D'ENTENDRE MA MÈRE ME PARLER DE PROTECTION, ÉTAIT LIÉ EN TOUT POINT AVEC LE FAIT QUE MON VENTRE NE GROSSISSAIT PAS MÊME APRES TROIS MOIS DE GROSSESSE. JE ME COMPORTAIT EXTERIEUREMENT COMME QUELQU'UN DE BIEN PORTANT QUI N'ÉTAIT PAS ENCEINTE PENDANT TROIS MOIS.

C'est difficile à expliquer parce qu’à l'heure où je vous parle, même la science moderne ne saurait fournir les explications nécessaires pour comprendre ce phénomène, c’était juste au-delà de tout ce qu'un homme pourrait imaginer. Seule moi qui l'a vécue, ainsi qu'un poignet de personnes qui m’ont assisté durant cette période là , étaient en mesure de comprendre. Alors écoutez moi attentivement :

Comme je vous l'ai dit, nous étions à la fin de la première semaine du mois de Mars quand je me rendis compte que j'étais tombée enceinte. À ce moment là, un mois s’était écoulé depuis que j'avais divorcé avec Mohamed (5 Février exactement). Et toujours à l’époque, il n'y avait pas de moyen efficace pour se rendre compte qu'on est enceinte dans les premières semaines de grossesse comme aujourd'hui avec les trois types de tests existants, à savoir le test urinaire (à l'aide du bâtonnet capuchonné, fiable à 99%), le test salivaire (à l'aide de ce même bâtonnet, fiable à 98%) et enfin le test sanguin (fait par le médecin, le plus fiable des trois tests) ; tout ce dont je pouvais me fier, c’était les connaissances que j’avais acquis à l’école ainsi que les changements qui s’opéraient à l’intérieur de moi, notamment le cycle de mes règles. Mais pour cela aussi, il me fallait du temps pour me rendre réellement compte que j’étais enceinte puisqu'avec mes estimations personnelles, j’étais seulement à 5 semaines de grossesses et à ce moment là, c'est bonjour les nausées et la fatigue même si elles n’étaient pas trop apparente. J'avais aussi des sautes d'humeur de temps à autres (les femmes qui sont déjà tombé enceinte devront savoir de quoi je parle), je me souviens d'avoir eu une grande altercation dans la maison avec SATA alors que je balayais la cour, elle était devant leur appartement ne faisant que me fixer avec ses yeux de démon. Mon père était toujours à l’hôpital mais se portait de mieux en mieux après s’être sorti du coma depuis un mois et quelques jours maintenant. J'avais peur qu'elle découvre ma grossesse et aille l'informer à mon père. Avoir rien que cela dans l'esprit pesait tellement lourd dans ma conscience et me rendait nerveuse à chaque fois que nos yeux se croisaient, en plus de mes nausées, je suais et avais la chair de poule. Je ne voulais point lui donner une ouverture pour qu'elle puisse enfin ouvrir son large bec et déverser ses salives sur moi. J'avais la tête qui tournait en ce moment là, alors je rentrai dans notre appartement pour mieux me reposer avant de poursuivre les tâches ménagères qui m'incombaient plus tard. Je m'allongeai alors sur le lit de ma mère avec toute la haine que je ressentais envers SATA à qui je ne voyais que de la noirceur dans son cœur. Quelques temps plus tard, quelqu'un tapa à la porte de la chambre de maman qui était devenue mienne depuis son rappel à Dieu. Je ne sais pas combien de temps elle était restée derrière à taper à la porte puisque j'avais comme l'impression que tous ces bruits se produisaient à l’intérieur de ma tête, mais quand j'eus fini par me rendre compte que quelqu'un frappait à la porte, cette personne était déjà rentrée. Je levai la tête alors et me rendis compte que c’était SATA, j'ai tout de suite voulu m'exploser sur elle, sortant tout ce que j'avais dans le ventre :
- SATA ?!? Pourquoi tu rentres dans ma chambre sans te signaler ? pour qui tu te prends ?
- Ndeye, tu es devenue folle ou quoi ? Non seulement tu ne me dis pas « ma tante » mais aussi tu te permets de me parler sur ce ton, Haayyy*, ahurissant.
- Je m'en fiche de tout ça, sale sorcière, sort de ma chambre tout suite. Ce n’est que toi qui m'a rendue malade et a détruit ma vie, misérable. Dehors ?
- Ndeye tu dépasses les bornes, je suis ta tante, tu me dois un minimum de respect. Mais comme que tu ne me l'accordes pas, je vais te montrer comment nous, vos aînées, s’occupons de sales garces comme toi qui se prennent pour enfant du blanc.

Ainsi elle me donna un gifle tellement sec et douloureux avec ses mains si rugueuses et dures que je tombai sur le sol. J’étais furieuse, je ne me contrôlais plus, j'avais tellement envie de la donner une raclée sinon je ne pourrai pas me calmer. À ce moment là, c'est comme si toutes mes nausées et fatigues avaient disparu et que j’étais plus que jamais prête pour la bagarre tellement j'avais une dent contre elle. Alors je me levai brusquement et l'engageait dans un combat, je la fis sortir de force de la chambre en l'embarquant avec moi dans mes bras puis la jeter, mais avec l’épuisement j'ai pas pu la mettre à terre. Elle commença à crier « Ndeye, tu es devenue folle, tu bas tes tantes maintenant… enfant répugnante comment oses-tu me rejeter comme ça » accompagné de toutes sortes de cries sataniques pour faire sortir tout le monde. Heureusement pour elle, il y'avait son fils qui passait et nous avait aperçu dans la cour. Il couru vite vers nous pour nous séparer alors que je préparais ma prochaine attaque. J'avais d'une part de la chance parce que c’était son bon fils qui était intervenu car si par malheurs c’était quelqu'un d’autre parmi ses fils outre que lui, ils m’auraient pris en surnombre pour me battre mais heureusement que pratiquement tout le monde était sorti, chacun pris par ses occupations personnels ou les tâches de la maison. Et donc nous fûmes séparées par son fils Seydou qui ne comprenait guère la situation, alors il nous demanda :

- Qu'est ce qui vous arrive à toutes les deux ? Maman, pourquoi vous vous affrontez ici dans la cour, vous voulez qu'on soit sujet de toute discussion pour nos voisins et couvrir de honte à notre famille ?
- C'est Ndeye qui est enfant irrespectueuse, violente et sans éducation de base. Comment ose t’elle s'attaquer à moi, sa tante et marâtre ? Moi qui s’occupe d'elle depuis que Soukeyna n'est plus là.
- Ne parle pas de ma mère, je t'interdis de prononcer le nom de ma mère, t'entends, criai-je d'un ton menaçant.
- Ndeye, calme-toi s'il te plait, c’est juste un malentendu toi aussi, j'en suis sûre. Et puis tu t'adresses à ma mère, s'il te plait baisse un peu de ton et reste calme, fit son fils, mon demie frère et partenaire Seydou.
- Tu vois hein ? Tu vois sur quel ton elle me parle cette fillette. Elle était là à balayer la cour quand tout d'un coup elle est rentrée dans sa chambre. Je croyais qu’elle cherchait quelque chose mais elle ne revenait pas après beaucoup de temps. J'ai commencé à m'inquiéter pour elle depuis que je la voyais s'arrêter après chaque trois pas lorsqu’elle balayait, s'appuyant au bâton très fortement parfois comme quelqu'un qui perdait l’équilibre. On dirait même qu'elle s'en servait pour pouvoir tenir debout. Ces choses là m'ont faites douté à propos de sa santé alors je suis allée la voir. J'ai resté longtemps là-bas à cogner la porte mais personne ne répondait alors je suis rentrée parce que j'avais vraiment peur pour elle en ce moment là mais quand je fus rentrée, c'est comme si j'avais affaire à une bête. Elle me parlait de manière tellement déplacé que je lui ait giflé, croyant qu'elle se calmerait après ça mais c’était comme si j'avais mis de l'huile dans le feu, elle s'acharna plus sur moi, voulant me taper à tout pris, moi sa tante, moi qui lui a mis ses couches quand elle était une toute petite créature, moi qui la faisait prendre son bain dans une bassine, mais l’école l'a complètement rééduquée. Cette fille est la honte de notre famille.
-  Maman, ne dis pas ça toi aussi, elle traverse juste des moments difficiles. Les choses qui lui sont arrivées durant ces derniers temps ne sont pas difficiles à oublier pour passer à autre chose. S'il te plaît pardonne là et regagne ta chambre, je vais essayer de parler avec elle, d'accord ? Fait ça pour moi je t'en supplie, mon oncle Moustapha n'est pas là mais j'en suis sûre que c’est ce qu'il te dirait, alors accorde moi cette faveur !
- Huh ! Elle a intérêt à revenir s’excuser pour que je la pardonne sinon elle peut dire adieu à son avenir. Les anciens la chasseront où qu'elle soit, quoi qu'elle fasse. Je te laisse faire avec cette garce.

Ainsi, elle partit dans sa chambre, brûlant de colère aussi. J'avoue après avoir écouté tout ce qu'elle avait dit, je commençais petit à petit à regretter mes actes et à éprouver des remords car je ne savais vraiment pas où je me retrouvais quand j’étais rentrée dans ma chambre pour me reposer et je ne savais pas non plus combien de temps elle avait passé devant la porte pour entrer sans autorisation. J'avoue que si tout s'est déroulé comme elle a dit, alors j'ai vraiment pété les plombs et je le reconnais.

- Ndeye, vient on va dans ta chambre, d'accord ?
- Oui, merci. Désolé pour tout les dommages que je t'ai causée, je me suis laissée emporter par ma colère.

Nous rentrions dans ma chambre quelques secondes plus tard, je m’étais assise sur mon lit et lui faisais mes excuses :
- Je suis désolée pour tout Seydou, j'ai offensé ta mère devant toi c'est impardonnable, je sais. Je ne sais plus qui je suis, ni ce que je suis devenue. Je ne comprends plus les raisons pour lesquelles je dois vivre et pourquoi tous ces malheurs m'arrivent ? Pourtant j'ai fait de mal à personne. Tout ce qui m'arrive depuis quelque temps n'est que malheur, suis-je maudis par mes ancêtres, hein ?
- Non arrête, ne dis pas ça toi aussi, tu n'as rien fait de mal. Ta mère était la plus bonne personne de la maison, elle ne peut pas engendrer quelqu'un maudit par les ancêtres, ni quelqu'un de mauvais. C'est juste une mauvaise passe, croit-moi. Un jour viendra tout cela ne serait qu'un lointain souvenir. Je déteste te demander des services mais je souhaiterais vraiment que tu fasses quelques choses quand même pour moi, et ça nous sera bénéfique à tous les deux car quand tu es soulagée, moi aussi je le devient.
- Quoi demie frère, dit moi ? je ne peux rien te refuser.
- Je voudrais qu'au soir, après avoir fait tout tes tâches et pris ton bain, que tu portes de beaux habits et ailles présenter tes excuses à ma mère car ce sont nos parents, donc quoi qu'on fasse et quoi qu'ils nous fassent, on ne pourra jamais avoir raison devant eux, c’est notre société qui été éduqué ainsi et ça ne coûtera rien de te déplacer de chambre en chambre dans la maison.
- Ah ça ! Oui ça me passait par la tête depuis quelques seconde maintenant. T’inquiète pas, je ferai comme tu le souhaites inchallah. Hhhhh (je fis un sourire mince) Ma mère aurait aimé que je sois comme toi, elle me disait souvent de te prendre comme ma référence parmi tous les enfants de la maison car, quoi qu'il arrive, de bien ou de mal, tu arrives toujours à rester calme, à ne juger personne dans la foulée et arranger les choses telle une grande personne. Tu es le digne fils de ma mère né dans le ventre d'une autre personne. Tu n'as certes pas fait les banc comme moi, mais tu as appris le saint le coran que tu maitrises tant, et tu comprends tout le monde sans exception. Je te demande pardon de m’être comporter comme ça encore une fois, cher demie frère.
- Ne t’inquiète pas pour moi, je ne ressentirai jamais de la haine ou éprouverai du mal à ton égard, sinon je ne pourrai pas regarder ta mère en face une fois que je la rejoigne dans l’au-delà. Bon, laisse le reste à mes petites sœurs, je les avais laissé derrière moi et le bruit que je viens d’entendre est surement signe de leurs retours. Contente toi de bien te reposer, tu es un peu maladive, d’accord ?
- Lol d'accord, merci beaucoup. Je ne sais pas ce que je serai sans mon oncle et toi.
- De rien Ndeye, c'est tout à fait normal.

Ainsi il quitta ma chambre, me laissant dans une atmosphère moins tendue et ma nervosité ainsi que la colère mélangé à la haine avaient (disparu), en gros le fait de l'avoir parler m'avait vraiment apaisé. Peut être que les sautes d'humeurs provoqué par ma grossesse en étaient pour quelques choses mais aussi la peur que ma grossesse soit percée à jour ainsi que toutes les choses que j'avais dans le ventre rien que pour ma tante créaient en moi ce sentiment exacerbant. J’étais devenue très calme, en plus de laisser les tâches à mes demies-sœurs et cousines, j'avais beaucoup de temps pour me reposer.
Ma chute après avoir reçu la gifle de ma tante ne m’inquiétait pas trop parce que d’une part, j’étais juste en sixième semaine de grossesse et la science moderne estime qu’à ce moment l'embryon que je portais dans ma ventre ne faisait que 1,7 centimètres et donc ce n’était pas une chute si minable qui allait me faire faire une fauche couche alors que d'autre part je me disais que si je perdais le bébé comme ça, ça ne serait que bénéfique pour moi car même si ma religion m’interdit formellement l’avortement provoqué, si l'origine de cela était ma tante, elle ne ferait que me retirer l’épine au dos.

Je me reposais donc dans ma chambre, et tout le long de la journée, je réfléchissais à comment je pourrais passer toute ma période de grossesse, sans que mon père ou encore SATA ne s'en rende compte. Je commençais même à penser à trouver un moyen de me rendre à Dakar chez mon amie d’enfance Fama qui vivait désormais là-bas, pour y passer les huit mois de grossesse qu’il me restait (oui à ce moment je pensais qu'il me restait huit mois de grossesse puisque je n'avais jamais entendu une grossesse dépassant les neufs mois, j’étais loin de m’imaginer que ce serait mon cas) sans éveiller de soupçons de ma part mais c’était mort puisque j’étais en plein milieu d’année scolaire et on accepterait jamais que je quitte l’école comme ça, sur un coup de tête, sans réelles explications derrières et surtout SATA encore, SATA toujours. Dans son explication, le fait qu'elle m'ait étudiée si bien jusqu’à découvrir que j'avais du mal à rester debout sans m'appuyer au balai en disait long. Les changements morphologiques et physiologiques qui se produiront quand je serais à deux mois de grossesse, ne passeront pas inaperçu pour elle. Même si elle n'a pas fait les bancs, elle a un vécu et cette expérience qu'elle a acquis durant ses nombreuses grossesses, la suffiront pour découvrir que je suis enceinte. En même temps, l'esprit positive me disait qu'elle avait juste pitié de moi d’après son raisonnement, qu'elle voulait juste m'aider et que moi j'ai été dure avec elle. J’étais confuse de ce côté, de l'optimisme au pessimisme, je ne pouvais pas savoir véritablement ce qui était ses intentions, ça me laissait alors un peu perplexe, mais toujours dans l'optique d'aller m'excuser le soir.

Ce qui était indéniable et que je savais pertinemment, c'est que mon oncle serait le premier à connaitre la vérité à propos de moi, et que c'est moi-même qui irai lui révéler tout. J'avais besoin de me confier à quelqu'un, et je ne pouvais pas prendre le risque d'en parler à Fama au téléphone parce que les murs ont des oreilles mais mon oncle lui, a toujours été avec moi, et je suis sure que je pourrais lui faire confiance de nouveau et qu'avec lui, peut-être je trouverais un moyen sûre pour nous protéger mon enfant et moi.

Quelques heures plus tard, le soleil s’était déjà couché et la nuit tombait. Avant de prendre le dîner, je projetais d’aller m’excuser auprès de SATA avant que mon oncle ne revienne le lendemain de Thiès puisqu'il était là-bas durant tout le week-end pour voir l’état de la santé de mon père. Alors je sortis de ma chambre à la rencontre de SATA quand soudain je croisai mon oncle qui était déjà de retour de Thiès devant la porte de la véranda. Il avait l'air anxieux, le regard noir et semblait avoir beaucoup de peine à ce moment là, je croyais que c’était la fatigue avec tous ces vas-et-viens qu'il opère entre Mbour et Thiès ces temps ci. Je lui dit d’un air surpris :
- Mon oncle ! Tu es déjà de retour ?
- Oui Sokhna ! Où vas-tu, tu es pressée ?
- Non ! Non ! Je me rendais juste à l’appartement de ma tante SATA. Je me sentais un peu seule ici, alors j'ai voulu changer un peu d'air.
- SATA ! Dit-il, d’un air surpris. Tu vas encore chez SATA ? Accorde moi quelques minutes que je te parle de quelques chose d’urgente, rentrons dans ma chambre d'accord.
- Qui a t'il mon oncle ? J’espère que ce n’est pas une mauvaise nouvelle encore, j'en ai vraiment assez de mener cette vie répétitive.
- … (il ne se prononça pas et rentra dans sa chambre).

J'avais peur, je savais que ça ne présageait rien de bon. Je pouvais pas deviner ce qu’il allait me dire tellement y'avait beaucoup de chose qui me passait par la tête. Et quand on cache quelque chose qu'on ne veut que personne découvre, on a tendance à s’inquiéter, se stresser, à être anxieux lorsqu’on quelqu'un aborde un sujet délicat devant nous ou que l'on soit convoqué. Malgré tout, je l'eus suivi jusque dans sa chambre comme il me l'a dit ; arrivée, j’étais assise sur une natte étalé au sol et faisais face à lui. Il n'y passa pas par quatre chemin et aborda automatiquement le sujet dont il voulut me parler.

- Sokhna, j'ai appris ce qui s'est passé entre toi et ta tante SATA aujourd'hui lorsque j’étais à l’hôpital, près de ton père.

J’étais ahuri. J'aurai imaginé toute sorte de chose mais sauf celle là, je ne m'attendais pas du tout à ce que l'on raconte à mon oncle ce qui s’était passé, c’est pourquoi durant toute la journée je ne m’inquiétais pas à propos de ça. Qui aurait pu vendre la peau de l'ours ? C'est évident que c'est SATA qui a encore ouvert la bouche, décidément…

- Quoi !? Comment tu t'en es rendu compte mon oncle, c’était juste un petit problème, quelle est la nécessité de vous raconter ça, moi qui allait d'ailleurs m'excuser à l'instant même pour les bêtises que j'ai fait, alors pourquoi elle me fait ça ?
- Doucement Sokhna. Si c’était juste moi, ça n'arriverait pas dans les oreilles de ton père, mais SATA l'a appelée et lui a raconté tout avant de me dire quoi que ce soit. C'est là que les mauvaises nouvelles commencent pour toi.
- Comment ? Non ! Non ! Non ! Mon oncle, j'en peux plus, j'en peux vraiment plus, j'en ai marre de mener cette vie qui ne cesse de me jouer des tours. Pourquoi ma marâtre me déteste tant !? Pourquoi j'ai un père si dure et compliqué !? Pourquoi je ne peux pas être heureuse dans ma vie. Pourquoi mon oncle ? Je ne suis pas prête d'entendre d'avantage des choses qui ne cesseront de me blesser. S'il te plait mon oncle ne me dit rien, je ne pourrais pas supporter cela.
- Sokhna, quoi qu'il puisse arriver, tu dois toujours avoir foi en Dieu. Ne désespère pas, c'est ce que ta mère te dirait si elle était toujours là. Il faut que tu saches ce que j'ai à te dire, je ne peux faire autrement. Quand ton père a eu vent de votre altercation, il est devenu subitement furieux encore une fois et s'est tout de suite pris à moi et à l’éducation que tu as reçu à l’école. Pour lui, c’était la pire des choses que son propre enfant pourrait faire à sa femme. Ça lui a donc poussé à prendre deux décision sur le coup, sans même prendre le temps de réfléchir. J'ai beau tenté de l'en dissuader mais mes paroles ne valait que dalle devant son entêtement. Premièrement, il dit qu’à partir d'aujourd'hui, tu ne te rendrais plus jamais à l’école, ton cursus scolaire s’arrête ici. Et sa deuxième décision est que tu te marieras avec mon fils Seydou une fois que les trois mois après ta divorce avec Mohamed se soient écoulés (En effet, d’après notre religion, l’islam, une femme divorcé ne peut se marier de nouveau que trois mois après la période où elle a pris sa divorce. Ceci pour éviter que l'on marie une femme enceinte de son ex mariage puisque toute femme ayant vécu trois mois de grossesse devient facile à reconnaitre, et donc ne pourrait se marier qu’après avoir mis au monde ce bébé). Pour sa première décision, je n'y peut rien mais pour le second, si tu ne veux absolument pas épouser mon fils Seydou, je pourrais lutter corps et âme pour l'en empêcher malgré tout le respect de grand frère que je lui dois et le statut symbolique de père de toute la famille Ndiaye qu’il détient (c’est le plus âgé des tous les filles et fils de mon père, donc il mérite ce statut) et même si qu’après cela, mon honneur dans la famille serait bafoué, je dois bien ça à ta mère, le devoir de te rendre heureuse et de t'aider à réaliser ce que tu veux. Je suis désolé pour tout ce que tu traverses, je sais que tu ne t'es pas attaqué à SATA juste par envie ou par impolitesse, tout ce je peux pour toi c'est te dire soit forte, d'ailleurs j'ai même honte pour ça. A toi de voir ce que tu souhaites faire maintenant à propos de la deuxième décision de ton père puisque c'est mort pour son premier.

J'avoue que j'avais peur au début, quand il a commencé à parler de mauvaises nouvelles, mais après l'avoir bien écouté, je m’étais dite que ces nouvelles n’étaient pas si mauvaises que ça en fin de compte. Ce que mon oncle ignore, c'est que ça fait un moment que ça me travaille l'esprit de quitter l’école puisque je voyais en cette dernière qu’un obstacle ou si vous voulez une menace dans ma quête de trouver une solution le plus tôt possible à comment mener ma grossesse à son terme tout en y sortant sains et saufs avec mon bébé. Donc la nouvelle pour l’école n'était que bénéfique pour moi, ça aurait été le contraire par contre, si cette nouvelle était arrivée deux ou trois mois plus tôt, période où tous ces malheurs n’étaient pas encore tombés sur moi.

Sa deuxième nouvelle non plus n’était pas mauvaise, j’avais désormais personne dans ma vie et c'est vrai que je ne pouvais pas rêver mieux. Seydou est une bonne personne, très compréhensif et intelligent. Vivre avec lui ne me pose pas de problème vu que j’ai perdu Mohamed pour toujours. Mais le hic est que je suis enceinte pour le moment, je ne crois pas qu'il m'accepterait comme épouse alors que je porte en moi l'enfant de l'homme pour qui j'ai décliné l'offre de mon père, ce serait trop facile. Je n’étais pas prête non plus pour révéler à mon oncle que j’étais enceinte à ce moment alors je choisi le silence à propos de ça et parler des deux sujets qui me concernait.

- Mon oncle, je me suis tellement habituée aux mauvaises nouvelles ces temps ci que plus rien ne me surprend maintenant. Je suis contrainte de quitter l’école, d'accord. De toute façon je n'ai plus rien à espérer pour mon futur. Quand à mon mariage, pourquoi je repousserai Seydou encore une fois ? La première fois c’était parce que j'avais un homme dans ma vie mais maintenant que je n'ai plus rien, suis-je dans une situation où des choix s'imposent à  moi ? Non ! Et puis j'ai de la chance que l'on me propose de nouveau Seydou. Ce que je me demande, c'est est-ce qu'il voudrait toujours de le femme qui l'avait rejetée pour un autre homme ?
- Ouf (soupire) je suis au moins un peu soulagé, durant tout le chemin, je ne me faisais que du soucis pour toi, de ce que tu pourrais ressentir une fois que je t'aurai informé. Mais fort heureusement tout cela n'est pas arrivé. Ne t’inquiète pas, comme je te l'avais dit à l’époque, mon fils n'est pas quelqu'un de compliqué, et il éprouve beaucoup de pitiés et de compassions pour toi même si sa nature discrète et un peu renfermé sur lui-même, trait qu’il a hérité de feu sa mère, font qu'il ne te le montre pas mais croit moi, il n'a rien contre toi et accepterait volontiers de te prendre pour épouse.
- Je vois, merci pour tout mon oncle. Je ne cesserai jamais de le répéter assez, je ne sais pas ce que je serais sans toi et je ne te remercierais jamais assez. Je suis désolé d'avoir fait tant de grabuge ce matin, je ne cause que des problèmes partout où je passe et c'est toujours toi qui te charge de passer derrière moi pour réparer mes erreurs. Je ne te remercierai jamais assez, donc je pris juste pour que tu ais une longue vie afin de voir tes petits fils grandir dans la paix et l'harmonie. C'est le meilleur des cadeaux que je puisse t’offrir un jour.
- Amin* Sokhna. Ne prend pas tout sur toi, tu ne m'as jamais causé de problème. Prions juste pour que tout ceci soit de l'histoire ancienne et que l'on ait de nouveau une vie calme comme au bon vieux temps. Ah, j'allais oublier, ton père va bientôt sortir de son hospitalisation, il va de mieux en mieux, j'imagine qu'il sortira d'ici la fin du mois de mars inchallah*.
- Ah ! Bonne nouvelle, il a beaucoup souffert le pauvre, passer 14 mois en coma, je n'ose même pas imaginer tout ce qu'il a pu endurer, ni où son âme se trouvait durant tout ce temps. Il mérite de reprendre le cours de sa vie de nouveau comme tout le monde.
- Ça c'est vrai. Je sais que tu t’inquiètes à propos de ce qui pourrait advenir de toi une fois qu'il rentre à la maison, mais sache qu'il ne te reniera pas, il était très attaché à ta mère et tu le sais tout aussi bien que moi, tu es tout ce qui lui reste de ta mère, et il en est conscient. Il a beaucoup souffert quand il est sorti du coma et qu'il s'est rendu que non seulement il avait perdu sa femme mais aussi qu’il n'a pas pu assister à son inhumation, femme qu'il aimait et respectait plus que son propre père qui l'a engendré. Alors ait la conscience tranquille, d'accord ?
- Oui mon oncle, ça me rassure.
- Bien, tu comptes toujours aller t’excuser auprès de SATA ?
- Non ! Mon oncle, après ce qu'elle m'a fait encore, je ne peux plus me repentir, je sais que si elle pouvait inventer quelques choses plus grave qui allait ruiner ma vie, elle le ferait. Alors je ne regrette plus ce qui s'est passé entre nous deux, désolée mon oncle. Je retournerai dans ma chambre après qu'on aura fini de parler
- D'accord Sokhna, je comprends que tu ais une dent contre elle. Sata est une femme dont je n'ai jamais pu compris les agissements. Je te conseils juste de te méfier d'elle le plus possible.
- Compte sur moi, mon oncle. Je vais aller te préparer de l'eau pour que tu puisses aller te doucher afin de te sentir plus allégé, le voyage t'a sûrement fatigué.
- Merci Sokhna, c'est très gentil de ta part, oui j'en ai bien besoin.

Ainsi je partis lui apporter de l'eau pour doucher et plus tard retournai dans ma chambre de nouveau. J'avais raison de rester perplexe à propos de SATA même si, en un moment, je m'en voulais beaucoup d'avoir agi ainsi au petit matin parce que ma nausée ainsi que ses explications faisaient que je comprenais pas réellement ce qui a bien pu se passer avant qu'elle n'entre. Maintenant, même si je ne suis toujours pas certaine de ce qu'elle racontait, je suis figée à propos d'une chose : elle ne s’inquiétait pas pour moi, elle voulait juste récoltait des informations sur moi et faire comme à son habitude, les souffler à mon père, elle fait tout pour me mener la vie impossible, je m'en veux même d'avoir eu des doutes à propos de ses intentions, elle ne me souhaite rien de bon et ça ne changera jamais parce que c'est de sa nature, c'est juste une mauvaise personne qui se venge parce que toute sa vie, elle l'a passée sous l'ombre de ma mère cette peste.
Même si mon oncle m'a rassuré à propos du possible retour de mon père, moi j'avais tous les droits de m'inquièter puisque mon oncle ne sait pas que je suis enceinte encore, et rien que ça suffirait pour que mon père mette toute sa pitié qu'il ressent pour moi de côté et me punit sévèrement. C'est pour ça qu’à partir de cette nuit, avant de m'endormir, je pris la décision de révéler toute la vérité me concernant à mon oncle juste avant que mon père ne fasse son retour.

Quelques minutes plus tard, je somnolai à poing fermé après une nouvelle journée très dure et riche en nouvelle. Et c'est durant cette nuit là que je fis le rêve de mère comme j'avais superficiellement abordé le sujet (dans le chapitre précédent). Ma mère m'apparut dans cette nuit là pour me dire « ne t’inquiète pas mon enfant, tu n'as rien fait de mal, tu ne feras jamais de mal, je te protégerai personnellement ». Et moi dans mon rêve, je me rappelle que je lui répétais juste « s'il te plait sauve moi maman, sort moi maman de cette galère ». J’étais dans ses bras, elle me serrait fortement contre elle, portant des habits tous blancs.
J’ai dit qu'au lendemain, je croyais que c’était un simple rêve, ni plus, ni moins. Mais les changement qui s’opérait en moi prouvait tout le contraire car la fatigue que je ressentais la veille et toutes mes nausées étaient considérablement diminué. C’était juste un jour, trop tôt pour faire des conclusions hâtive. Je crus à la tombé de la nuit que la grossesse marchait ainsi, que ces symptômes ne sont pas répétitifs durant tout le long de la grossesse.

Mais  cette nuit là encore, je fis de nouveau le même rêve. Maman et moi répétions les même paroles et le même discours avant que je ne me réveille le lendemain ayant toute la discussion en tête, sans rien oublier. J'avoue que je me réveillais avec beaucoup d’enthousiasme comme si j'avais réellement vécu ce rêve et que maman me tenait dans ses bras tangibles, formés de chair et d’os. Ce fut deux nuit consécutives où je réalisais le même rêve. J'avais dès lors compris que ce n’étais plus un simple rêve et que ça dépassait l'imagination de l'homme. Ma journée aussi fut pareille que celle de la veille, j’étais bien portante, très active sur les tâches ménagères et surtout l’absence des sautes d'humeurs ou des nausées intenses  comme durant ces dernières semaines. Ce qui faisait donc que je m'en foutais carrément de SATA et de comment elle se comportait avec moi, son espionnage et tout. Je commençais aussi à comprendre comment maman a pu vivre avec cette sorcière pendant plusieurs années sans se soucier d'elle. Je pense que c’était grâce à sa foi inébranlable, l'esprit positif et l’interaction qu'elle avait envers son entourage. Elle savait que de simples individus ne pourraient pas entraver son chemin parce qu'elle avait la bénédiction du tout puissant. C’est ce qu'elle m'a d'ailleurs toujours incité à faire, ne pas éprouver de haine pour mes prochains, savoir demander pardon, prier et accorder le pardon. J’étais naïve de vouloir toujours régler la haine par la haine, la jalousie par la jalousie et la violence par la vengeance. Je pense que c'est à ce moment là que je commençai à changer petit à petit ma façon de vivre et de percevoir les choses. Après cette deuxième nuit de rêve aussi, la journée s'acheva, laissant s'installer une douce et paisible nuit. Comme deux jours maintenant, je dormais avec une conscience tranquille et mes maux aussi bien de la vie que la tête disparaissaient petit à petit.

Et donc durant cette troisième nuit, je fis mon troisième rêve consécutif de ma mère, mais cette fois-ci, ses paroles étaient différentes des deux derniers rêve que j'ai eu à faire, et durant ce rêve toujours, je n'eus pas parlé comme dans les deux cas précédent, il n'y avait qu'elle qui parlait, me faisant savoir : 
« mon enfant, c’est la dernière fois que j'apparaitrai devant toi, tu crois rêver mais en réalité c'est juste une illusion créé par ton esprit qui a tellement souffert ces derniers temps. Ce qui t'arrive n'est pas un rêve, ça se passe à l’intérieur de toi. Je suis là pour apaiser tes souffrances, en fait je ne suis jamais partie. J'ai toujours été à l’intérieur de toi depuis que l’accident s'est produite, j'avais une dernière mission à accomplir, raison pour laquelle je suis toujours là, dans ton esprit. Alors écoute moi bien, tu as été capable de m'entendre durant ces trois derniers jours, tu passeras trois mois sans ressentir nullement l’évolution de ta grossesse. Autrement dit, la croissance de ta grossesse s’arrêtera pendant trois mois avant de reprendre de nouveau son cours, c'est tout ce qu'on m'a permise de faire pour toi. Passé ce délai, je serai contrainte de partir et te laisser seule poursuivre ta gestation. Le jour où reprendra ta grossesse, tu auras beaucoup de fièvre, tout ton corps va t'engloutir et tu ressentiras une énorme fatigue partout sur tes jambes, ce qui te fera cloué au lit durant trois jours. À la troisième nuit, tu feras un léger saignement, et le lendemain débutera ta septième semaine de grossesse mais dans l'ensemble, ce sera ta dix-neuvième semaine de grossesse. Après cinquante semaines de grossesse, tu accoucheras d'un jolie petit garçon. Le chemin seras long et j'aurai aimé que tu ne souffres pas trop le jour où je te quitterai mais c'est inéluctable, ce sera la conséquence d'avoir bloqué une grossesse pendant trois mois. Mais l'essentiel est que tu sois saine et sauf, mon seule et unique enfant, je t'aime de tout mon cœur et comme je te l'avais dit, je te protégerai personnellement, vit ta vie comme tu le sens, tout ira bien ».

C’était la plus longue nuit que j’eu à passer, et contrairement aux autres rêve où je me levais le petit matin croyant que je rêvais, cette fois-ci je m'étais levée brusquement après avoir senti ma mère interrompre son discours mélodieux avant de disparaitre sur le coup. J'avais beau répéter « maman » mais elle ne répondait plus. J'imagine que ce sera comme elle me l'a dite, je la verrai plus jamais dans mon sommeil. Ça aurait été difficiles pour moi de croire tout ce qu'elle a dit si elle avait pris l’apparence  d’une autre personne pour me voir, mais le fait que je voyais ma mère comme je vois mon oncle dans la maison, et le fait d'entendre sa voix si douce qui m'apaise peu importe où je me trouve, me suffisait amplement pour me fier à cela. En plus, elle connaissait exactement à combien de semaine je me trouvais, oui c'est cet aube là qui marquait le fin de mon sixième semaines de grossesse, et si elle bloque ce phénomène physiologique durant trois mois et que ce dernier reprenne sa croissance juste après ça, je débuterais ma septième semaine de grossesse comme elle me l'a dite. Oui, vous allez me dire mais Sokhna peut-être que c’était juste ton esprit qui te jouait des tours parce que tu voulais avoir la conscience tranquille à propos de tous les problèmes qui t’arrivaient, mais figurez vous que non, j'avais beaucoup de chose qui prouvait que je ne divaguais pas, l'une d'elle était les deux jours que j'avais vécu comme une personne bien portante, et ça, ça a débuté la première fois que mère m'est apparue.

Apres m’avoir brusquement levé dès cet aube, je m'abadai et fis mes ablutions avant de pratiquer mes prières du Fajr*, tout en priant en Dieu de nous accorder sa bénédiction à mon bébé et moi. La journée se déroula comme les deux précédentes et confirmait de plus en plus ce que maman me disait à propos de ma grossesse. J’étais devenue épanouie, heureuse, et parvenais pas réellement à croire que je vis de nouveau une vie paisible où je n'aurai rien à craindre. Je ne sais pas à quel moment date la dernière fois où je me suis sentie si bien dans ma peau. Je ressentis dès lors une profonde plaisir d’élever l'enfant de l’homme que j'aime plus que tout au monde. J'avais des lors retrouvé plus qu’une raison de vivre ; cet enfant que je porte dans mon ventre, naitra d'ici quelques mois, il ne se rendra pas compte que sa mère a tant souffert pour parvenir à le mettre au monde, il ne se rendra pas compte non plus que sa mère n'a jamais crus qu'il grandirait un jour jusqu’à devenir adulte, mais il se rendra compte que, tout comme ma mère m’aimait plus que tout et tenait à moi au point que, même perdre la vie, elle continua de vivre à l’intérieur de moi juste pour me protéger, sa mère à lui aussi l'aime profondément et ne vivra que pour qu'il soit un homme heureux dans sa vie et fera tout pour l’éloigner des maux de la vie afin qu'il ne traverse jamais la souffrance que j'ai eu à traverser à un moment de ma vie.

D'ici trois mois, ma grossesse reprendra son évolution. Nous étions au mois de mars, alors le moi de la reprise était le mois de Juin. D'ici là, mon mariage qui devrait être organisé avec Seydou (à ne pas confondre avec le fils de Sata qui porte le même nom) trois mois après ma divorce tomberait au mois d'avril (vers le 05 avril exactement puisque j’ai divorcé avec Mohamed le 05 février). Et d’après maman, je ferai une grossesse de 50 semaines, alors si je me marie durant ce mois d'avril, les gens croiront à la naissance de mon bébé que j'ai eu une période de grossesse de huit mois et deux semaines environs, une période de grossesse qui sera accepté par tout le monde puisque certaine femmes réalisent des accouchement précoce allant même jusqu’à sept mois. Décidément, SATA pensait détruire ma vie mais en réalité, elle ne sait même pas à quel point elle l'a rendue agréable et à quel point son aide involontaire m'est précieux. Oui parce que si elle n'avait pas dit ce jour là à mon père que j’étais marié avec Mohamed, et si elle n'avait pas plus tard informé à mon père que je l'avais attaquée, tout ceci ne serait pas possible et tout le monde découvrirait que je porte le bébé de Mohamed, ainsi ce serait l’hécatombe pour moi. Je commence même à croire que ma divorce avec Mohamed est une sorte de sacrifice pour permettre au bébé et moi d’avoir notre place dans le futur au sein de notre société et de profiter pleinement de cette vie qu'il nous a permis d’obtenir. Je commençais à percevoir les choses d'une autre manière différente de comment je l'avais toujours perçu.

Cependant pour que tout se réalise comme je viens de le présumer, il faudrait que mon mariage avec Seydou se fasse dans l'intervalle des deux premières semaines du mois d'avril. Mais aussi, je ne veux pas avoir de secret avec mon oncle, donc il est temps que je lui révèle tout ce qui m'est arrivée, je suis sûre que c'est le meilleur choix à faire. Comme ça, quelque soit la décision de Seydou de m’épouser ou pas malgré ma grossesse, je n'aurai pas regret plus tard dans ma vie, ni avec lui ni avec son père et je suis sûre que mon oncle ne me laissera pas tomber. Donc le lendemain, je pris ma décision de lui révéler tout !

Le lendemain …
_________________
Fin du chapitre!

Pas de nouveau chapitre la semaine prochaine, donc rendez-vous dans quinze jours inchallah pour clôturer l'histoire merveilleuse de Sokhna et la reprise de l'histoire principale.

À suivre dans le chapitre 39, « Histoire de Sokhna, Partie 04: 50 semaines de grossesse et naissance de Mohamed Moustapha Ndiaye, (Épisode 02/Fin).

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