Chronique de M. Moustapha: De...

By KisukeAlass

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C'est l'histoire d'un jeune lycéen orphelin de père surnommé Taa qui rêve de devenir médecin et qui a rencont... More

Chapitre 1: Je suis Taa
CHAPITRE 2: RENCONTRE ?
Retrouvailles et Panique !
Chapitre 5 et 6
Chapitre 7: Le songe !
Chapitre 8: Rêve, Réalité et Gouttes de temps
Chapitre 11 : visite de courtoisie
Chapitre 12 : premier jour de classe et énième croisade !
Chapitre 13 : Cœur Occupé !
Chapitre 14 : Pile ou Face, un choix décisif !
Chapitre 15 : Fatima... s'écroule !
Chapitre 16 : Secourisme, une mission accomplie !
Chapitre 17 : un rêve presque commun !
Chapitre 18 : Khadija et Taa (première partie)
Chapitre 19 : Taa dans de beaux drap !
Chapitre 20 : L'arrestation de Taa!
Chapitre 21 : lois et justice
Chapitre 22 : Enfin... la tête à tête!
Chapitre 23 : Le début de la galère
Chapitre 24 : Une réponse inattendue !
Chapitre 25 : Un Oui indirect !
Chapitre 26 : Réponse !
Chapitre 27 : Naissance d'un amour sans antécédent !
Chapitre 28 : Karim, l'homme parfait, apparait ! L'élite du Collège de L'Excelle
Chapitre 29 : 17/07, Ce jour était destiné à arriver !
Chapitre 30 : C'est reparti pour neuf mois !
Chapitre 31 : Complications !
Chapitre 32 : Karim le mastermind* : Le plan en marche.
chapitre 33 : Tout s'écroule !
Chapitre 34: Inéluctable, La vérité éclate! Taa inconsolable.
Chapitre 35 :
Chapitre : 36
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40: une autre vérité éclate ! Le véritable père de Fatima est dévoilé
Chapitre 41: La dernière volonté de Fatima !
Chapitre 42: Khadija & Taa (2e partie/Fin)
chapitre 43: An'Taa 💝, et la nouvelle famille
Chapitre 44: Union ! Trepas !
Chapitre 45: Le dernier message de Grand Taa ! la lettre cachée
Annonce:

Chapitre 37:

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By KisukeAlass

L’histoire de Sokhna:
Partie 03 : divorce !


Le 30 Novembre 1994, dans la mosquée du quartier de THIOCÉ EST à Mbour, l'imam officialisa notre union, Mohamed Kane et moi Ndeye Sokhna Ndiaye étions devenus mari et femme.
J'étais devenue la femme la plus heureuse au monde à ce moment là, mais c’était sans compter aux galères qui m'attendaient encore. En réalité, deux mois et quelques jours après notre mariage, quelque chose survint et nous contraint de divorcer de gré ou de force. C'est de là qu'est née la haine du proviseur envers ma famille et moi. C'est aussi durant ces deux mois de mariage que je tomberais enceinte de Mohamed, et l'enfant qui naitra après 50 semaines de grossesses s’appellera MOHAMED MOUSTAPHA NDIAYE, voici comment l'histoire s'est déroulée.

Tout comme c’était évoqué avec mon oncle, pour me marier sans attendre que mon père ne sorte du coma, il fallait deux conditions : l'une d'elles était de ne pas faire de cérémonie pour honorer la mémoire de toutes les personnes ayant rendu l’âme durant l'accident du 10 décembre 1993 tandis que l'autre était que même mariée, je resterais dans la maison jusqu’à ce que je termine l’année scolaire en cours 1994-1995. En même temps, cette décision fut bénéfique à la fois pour moi tout comme pour Mohamed car son père n’était pas d'accord pour qu’il épouse la fille de l'homme avec qui il n'a pas de tendre souvenir, il y'a toujours eu des tiraillements entre mon père et le sien. Donc le temps que je restais chez moi pour terminer ma dernière année de collège, Mohamed lui faisait tout pour me préparer le terrain dans mon prochain foyer, essayant de convaincre son père par tous les moyens à se sortir cette idée là de la tête et m'accepter telle que je suis.

Le mois de décembre arriva donc avec une bonne et une mauvaise nouvelle pour moi. La bonne nouvelle p était que ma seule et unique amie qui a toujours été à mes côtés pendant les moments difficiles, allait se marier le 24 décembre par son petit copain et cousin dont j'ai pas eu trop le temps de vous en parler parce que j’étais trop prise à vous étaler mes problèmes. Ça ne fait pas plus de six mois depuis qu’ils se sont connus puisque Malik Sarr, le nom de son futur mari, était venu durant les vacances vers la fin du mois de juin. C’est un émigré et il venait donc rendre visite à ses parents qu'il n'a pas eu l'occasion de voir depuis un bon bout de temps ; à ce qui paraît, il fait partie de sa famille mais sont des parents assez éloignés quand même faut le dire. C'est donc là qu’est né leur amour, Malik l'a vu et est tombé amoureux de Fama, de même que mon ma demie sœur pour lui ; et puis à cette époque, qui laisserait passer un homme comme lui te filer les doigt ? même s'il ne te demande pas en mariage 😂. Mon amie a de la chance, beaucoup de chance même. Et voilà, après le retour de Malik chez lui à Dakar, précisément grand Yoff (d'ailleurs c'est dans ce même quartier que vit Seydou, le fils mon oncle, c'est pour ça que Malik et lui étaient bon amis et s'entendaient très bien), le processus s'est accéléré, et on a fixé la date de leur mariage. La mauvaise nouvelle est que non seulement je vais être séparée de ma meilleur amie mais aussi je vais devoir faire l’année scolaire toute seule, j'imagine déjà la solitude dans laquelle je plongerai quand elle partirait. Elle qui est toujours d'un humour sans antécédent, j'ai comme l'impression que tout ceux qui me sont chers s’éloignent de moi petit à petit. Après ma mère et mon père, c’était à son tour même si ce n'était pas définitive. Mais malgré tout ça, je suis contente pour elle quand même puisque c'est le rêve de toute jeune fille, retrouver l'homme de sa vie puis se marier avec et fonder ensemble une famille. Vous allez certainement croire qu'elle va abandonner ses études pour s’occuper de son foyer, eh bien vous vous trompez parce que, déjà elle passera le BFEM tout comme moi et suite à ça elle n’intégrera pas le lycée mais plutôt poursuivra une formation pour devenir sage femme. C’est le projet sur quoi elle est tombée d'accord avec son mari concernant son avenir. Sacrée Fama, je l'envie. J'avais donc mis au courant Mohamed de la nouvelle espérant sa présence le jour du mariage et il ne m'avait pas déçu puisqu'il avait même prévu de me présenter à son grand frère Oumar Kane (actuel proviseur) qui est actuellement professeur. J’étais contente pour cela et donc j'attendais l’arrivée de cette date avec impatience, c'est toujours avec beaucoup de joie que j'accueille mon tendre et cher mari pour bien m'occuper de lui.

Ainsi, les jours passèrent jusqu'arrive le jour tant attendu, le 24 décembre. Le quartier était très animé, la maison remplie et les griot ne cessaient de chanter et faire des louanges à la mariée et sa famille ainsi que les représentants de la famille du marié venu très bien habillé. Moi j’étais plus prise par la tête de mon amie et s’occuper de son habillement puisque c’était son jour de gloire, il fallait qu'elle se fasse plus belle que toutes les invités, c'est ça la coutume. Donc après avoir fini avec elle, je me précipitais moi aussi pour me coiffer vite et me faire belle le temps que mes deux précieux invités arrivent.
J'ai pas eu à attendre longtemps pour les voir débarquer, on s'isola alors loin des bruits de la foule pour avoir un peu de tranquillité et discuter dans le calme.
- Waouh ma chérie ! N’es-tu pas plus belle que la mariée ? Fit Mohamed.
- Arrête mon cœur, sinon Fama va se fâcher contre toi et tu le connais très bien, hun ?
- Hihi OK ! OK ! Mais tu es ravissante dans ton boubou là, franchement je ne regrette pas d’avoir choisi une perle aussi rare que toi.
- Hum tu trouves ? Merci donc, je n’ai fait tout ça que dans le but de te faire plaisir. Mais dit, tu ne me présente pas ton frère comme c’était prévu au lieu de t'extasier comme ça sur moi et mon habillement, hein ?
- Oh ! Désolé, quand je te vois, je perds les files. Voici mon frère dont je te parlais, Oumar Kane, il est plus âgé que moi de trois ans. Oumar, voici ma femme Ndeye Sokhna Ndiaye, tu peux l'appeler Sokhna.
- Salut, Enchanté de te connaître, Oumar. Installe toi bien et fait comme chez toi. Tu peux me demander tout ce que tu souhaites, je suis votre femme et je ferai en sorte que vous soyez bien nourris et bien traités ici.
- Salut à toi aussi, tout le plaisir est pour moi. Merci Sokhna tu es très belle et très généreuse tout comme mon petit frère me l'avait décrit. Il a de la chance. Merci, je suis honoré du formidable accueil que tu nous as offert.
- Mais c'est mon devoir de vous offrir au minimum cette hospitalité, sinon je ne serai pas digne de porter le nom de la famille kane. N'est ce pas ?
- Lol, ne dis pas ça !
- Ehem ! Ehem ! Bon je vous laisse discuter le temps de voir si Coumba est revenue ou bien, se signala Mohamed ?
- Mon cœur tu comptes aller où ? Et qui est cette soi-disant Coumba dont tu parles ? Repliquai-je jalousement.
- Relax, ma chérie. C'est ma belle sœur, la femme de Oumar ici présente 😅. Elle était retournée chercher quelque chose qu'elle a oublié en arrivant ici, alors nous sommes passés devant.
- Ah d’accord, je suis vraiment désolée de mon comportement Oumar, je croyais que…
- Ne t’inquiète pas, ce n'est pas grand-chose, oublie ça s'il te plait.
- Merci mon chéri.
- Bon je vous laisse, je reviens dans un instant, repris Mohamed.
- D'accord chéri, reviens vite. Alors Oumar, parle moi un peu de toi, Mohamed m'a fait savoir que tu étais professeur.
- Oui, ça fait deux ans que j'enseigne dans un collège à Podor. J'ai passé par contre mon parcourt universitaire à Saint Louis avant d’intégrer l'école normal à Dakar. Et toi, d’après ce que mon frère m'as raconté tu es en classe de troisième au collège ?
- Oui j'y suis. C'est ma dernière année là-bas, j'ai hâte que ça se termine pour remballer mes bagages et vivre avec Mohamed comme un couple de marié le ferait.
- Hum tu es impatiente à ce que je vois, ce n'est pas facile pour une femme de quitter la maison dans laquelle elle a été éduqué tu sais .
- Oui ça j'avoue mais vois-tu, je n'ai plus personne dans ma famille. À part mon oncle, je n'ai personne d’autre qui pourrait me manquer.
- Oui, tu as raison ! Navré pour cela, j’ai appris l'accident qu’à subit les membres de ta famille ainsi que les pertes de vies nombreuses enregistrées, particulièrement ta mère. J'en profite pour te présenter toutes mes condoléances, qu'elle repose en paix.
- Merci Oumar chérie, tu es vraiment un type formidable.
- Tout le bien te revient. Maintenant que j'ai t'ai rencontré, je ferai tout pour que mon foutu père accepte enfin la décision de son fils même si la relation que nous entretenons reste à désirer.

Comme vous pouvez le constatez, je m'entendais très bien avec le proviseur. À l’époque, c’était un homme très réservé et qui imposait du respect. C’était un homme aussi de convictions, qui n’hésitait pas à défier n’importe qui pour faire pencher la balance de son côté. J'avais constaté aussi qu'il devenais nerveux et colérique quand il parlait de son père. Ce changement de ton et de visage brusque est la face que vous connaissez de lui, mais il reste un homme bon de l’intérieur, je le sais. Et je comprends d’une part le changement de comportement qu'il aura plus tard envers moi, peut être que vous aussi vous pourrez le comprendre lorsque vous entendrez la suite de l'histoire.

Juste après ses paroles, Mohamed revint avec une très jolie dame, sans doute la plus belle femme que j'ai eu à voir durant tout le long de ma vie. C’était elle Coumba, femme de Oumar. Elle me donnait l’air d’un poulhar* (ethnie très présent dans les régions de Podor et Matam), le teint très clair, les yeux assez ouvert, avec une beauté incommensurable. On s’était isolé de là où se trouver la foule et les griots mais j'imagine pas à quel point elle serait la cible de tous les yeux présents dans le mariage si on était toujours là-bas. Plus tard quand Mohamed nous présenta, je me rendis compte que j'avais vu juste, elle vient de Podor et c’est de là qu'elle a fait la connaissance de Oumar qui plus tard l'épousa ; Apparemment leur mariage fait à peine un an. Tout comme dans mon cas, son père voulait aussi qu'il épouse un des membres de sa famille mais Oumar, fou amoureux de Coumba, était prêt à renverser le ciel et la terre pour parvenir à ses fins. En gros, il se fout pas mal de l’avis de son père et n'attend pratiquement rien de lui. Quand Mohamed racontait ces anecdotes, il le faisait avec beaucoup d'humour sûrement pour détendre l’atmosphère et pour que je n'ais pas peur de ce qui pourrait m'attendre là-bas une fois que je serai définitivement installée. On resta à discuter pendant plusieurs heures et je m’entendais très bien avec Coumba, elle me disait même qu'elle souhaiterait vivement que cette année scolaire se termine vite pour qu'elle m'ait près d'elle, que je la tienne compagnie.

Le temps s'ébranlait, et Oumar et sa femme voulurent se retirer après avoir bien ingurgiter les délicieux repas préparés avec soin par les femmes expertises en ladite matière  du quartier. Alors je leur présentai à Fama, qui depuis la matinée n'avait pratiquement pas eu de temps pour saluer ses invités. Ainsi, elle fit leur rencontre et leur remercia de leur venue avant de retourner auprès de sa mère.

J’étais dès lors seule avec mon époux et nous voulûmes discuter dans le plus grand des calmes mais hélas c’était sans compter sur l’horrible Fama qui me donnait pas de répit et me faisait faire toute sortes de trucs, me réclamant auprès d'elle chaque moment jusqu’à ce que l’heure de notre séparation arrive inéluctablement. Mohamed avait compris et donc il rejoignit les hommes qui s’était réuni sous un grand arbre et prenait part à la discussion, là-bas se trouvait aussi mon cousin Seydou.

Les heures passaient et la nuit était déjà tombée, les esprit étaient fatigués et seule la voix d'une poignet de personne s'élevait encore. Quelques minutes plus tard, c’était le silence total, tout le monde écoutait les témoignages des proches de Fama. L'avis se faisait à tour de rôle, et seuls les hommes, en plus d'être les plus âgés, prenaient la paroles et s'exprimaient. S'exprimer soit pour soi même soit pour rapporter les dires d'une femme ou d'un proche inapte à parler pour que chaque oreille présent puisse savoir qui est réellement la femme que l'on donne en mariage, quels sont ses qualités et ses défauts. C'est de coutume chez nous, et ça se fait durant chaque mariage. Après les témoignages, place aux récitals et aux formulations de prières pour que le marie et la mariée puissent être béni dans leur prochaine étape de leur vie qu'ils sont sur le point d'entreprendre. Ceci signalait la fin des festivités, et donc la séparation inéluctable dont je parlais, arriva. C’était place aux larmes à causes de la tristesse du moment et de la natures fragiles de nous femmes et aussi être humain de ne pas supporter une séparation puisque notre façon de vivre en communauté et de manière harmonieuse nous l'impose. C'est difficile mais il le fallait, j'aurai voulu l'accompagner mais je ne pouvais pas, je me contentai de lever la main sous la lumière aveuglante des phares de la voiture, au rythme de chants et de danses des griots et des femmes qui venaient de reprendre du poil de la bête ; Ceci faisait couler mes larmes qui ne pouvaient juste pas s’arrêter, je me blottissais juste dans les mains de mon mari qui essayait de me consoler tant bien que mal. Les secondes qui suivirent marquèrent les klaxons de la voiture, et plus tard leur départ. Fama partit à destination de Dakar, Grand Yoff, lieu où elle habite depuis lors.

Il faisait tard, alors Mohamed devait partir maintenant rentrer chez lui, quand à moi je lui avais dit que je passerai la nuit auprès de la mère de Fama pour l'aider le lendemain à mieux gérer les multitudes tâches ménagères qui leur attendent car après les mariages, c'est tout un tas de travail qui se présente à nous. Ainsi il partit, et moi je retournai auprès de la mère de Fama comme je lui avait dit. Une longue journée s'acheva sous la lumière intense de la pleine lune, la douceur du vent qui frémissait les feuillages des arbres qui nous entourait, et surtout animé par un silence de mort. La fatigue prenait le dessus sur tout le monde, et le moyen le plus rapide pour récupérer était de s'endormir à poing fermé en attendant le prochain levé du soleil pour se pencher sur les nouvelles choses qui se présenteront en nous.

Les jours passèrent les unes après les autres et on s'approchait de la fin de l’année. Nous étions en période de vacances d'hiver, c’est pour cela que j’étais apte à voir Mohamed chaque jours puisque lui aussi bénéficier de ses vacances. Nous passions alors une merveilleuse fête de fin d’année, fête dont je n'oublierai jamais dans ma vie puisque c’était la première fois qu'on le passait ensemble, les moments les plus romantiques et les plus mémorables dans un couple se déroule toujours dans un premier temps, les sentiment que l'on éprouvent dès lors n'est égale à nul autre sentiment après un revécu.

Après cela, c’était la fête du nouvel an, l’année 1995 ; quelques jours plus tard, nos vacances d’hivers prirent fin et ainsi, élèves et étudiant retournèrent respectivement dans les classes et amphis. Mohamed ne fit pas exception et donc rentra à Dakar poursuivre sa quatrième année d’études de médecine. Mais un événement se produisit durant la fin du mois, puisque trois semaines après son départ, Mohamed revint de manière inattendue. Apparemment il venait de faire examen pour son dernier module et était donc retourné auprès de sa femme, moi, pour passer avec elle de bon moment avant de repartir en début de mois de février. J’étais surprise mais ça me rendait plus qu'heureuse d'avoir une si bonne nouvelle car je ne m'attendais pas à le voir de sitôt. Mais il était venu un peu au mauvais moment puisque c’est à ce moment là que je préparais mes compositions de premiers semestre et devais les finir le 30 janvier. C'est pour cela que ses projets d’être avec moi, pour que je prenne soin de lui fut un peu insatiable, il fut donc obligé d’attendre que je termine pour qu’on puisse bien profiter de la vie.

Quatre jours plus tard, au soir du 30 janvier, j'avais donc terminé mes compositions et jeté derrière moi tout ce qui était papier pour me concentrer sur mon mari et rattraper le temps perdu avant qu'il ne s'en aille car février se présentait déjà à nous. Ce jour là, Mohamed me fit savoir qu'il voulait que je vienne chez lui parce qu'il se sentait un peu trop seul. Je suis déjà allé là-bas mais jamais je n'y passai plus d'une heure. Je fis savoir à mon oncle vers dix sept heures que j’allais me rendre chez Mohamed pour lui dire au revoir parce qu'il comptait partir dans deux jours et ça coïnciderait à des moments où je ferais cours, donc je ne pourrais pas lui dire au revoir. Mon oncle me dit d'accord mais me défendit de rester trop longtemps là-bas. Je lui répondis « d'accord, mon oncle » puis pris mon chemin de ce pas et partis à destination chez Mohamed.

Quelques minutes plus tard, j’étais arrivée et je constatai qu'il avait raison, la maison était très calme, personne ne faisait bruit, je lui dit alors :
- Salut mon chéri, on dirait que tu es seul ici ?
- Oui, comme tu peux le constater, à part la bonne, tout le monde est absent ici. Vient, on va dans ma chambre.
- D'accord mais où est Coumba, elle est partit chez ses parents ou chez son mari 😂, disais-je en ricanant.
- Ah tu te moques d'elle ? Je lui dirais une fois qu'elle sera de retour. C'est le premier qui exact en réalité, elle est partie voir sa famille il y'a quelques jours. Son père était tombé gravement malade alors elle fut contrainte de partir pour voir dans quel état il se trouvait. Mais malheureusement elle m'a appelée hier pour m’apprendre que son père a fini par succomber de sa maladie, son cancer avait fini par l'emporter dans les cieux. mon père n’est pas là parce qu’il s’est rendu là-bas d’ailleurs. Il ne voulait pas partir, alors j’ai dû faire beaucoup d'effort pour le convaincre. C'est le père de sa belle fille qui a rendu l’âme et lui, il s’entête toujours parce qu'il ne s’entend pas trop bien avec mon frère. Mais quand même, c'est une question d’honneur et de respect, de relation entre un homme et son prochain, n'est ce pas ?
- Oh ma très chère Coumba ! J'ai de la peine pour elle, c'est difficile de traverser ce genre de situation, j'ai subi l’expérience. Que l’âme de son père repose en paix. Oui ! Oui ! Chéri, tu as parfaitement raison, il est le symbole de votre famille, donc il doit être là-bas pour représenter toute la famille Kane.
- Bien vue madame Kane et amin* pour la prière ! Um assez parler de ça, parlons de nous deux, de toi et moi. J'ai tellement envie de toi mon cœur !? T'es compositions m'ont tenu éloigné de toi pendant plusieurs jours, j'avais l'impression que l'attente était interminable.
- Haaa mon cœur, toi aussi tu m’as manqué, je t'assure. Mais tout est fini, je suis tout à toi. Qu'est ce que tu voudrais que je face pour toi,  tu veux que je te cuisine quelque chose ? Pour que tu ais la force de pouvoir me faire bouger plus tard ?
- Hum ! Bien vu, j'ai un peu la dalle. Il y'a des œufs dans la cuisine, fait moi des omelettes vite fait et très bien cuit.
- D'accord mon chéri, donne moi cinq minutes, et je t’emmènerai des œufs si bien cuit que tu resteras bouche-bée pendant plusieurs secondes, contemplant le bouchée que tu auras avalé traverser lentement et doucement ton œsophage pour se déposer calmement dans ton estomac chéri. Y'a t-il de quoi faire un jus, pour faciliter la digestion bb ? Bb ? (il restait là, ouvrant la bouche et salivant déjà 😂). Mais ferme ta bouche quand même, je n'ai encore rien dit ni encore moins agi.
- Oh mon Dieu ! Quel sorte de Djin* ai-je devant moi Allah ? Alors depuis tout ce temps tu me masquais ce côté si charmante de toi ? Bb tu es la meilleure. Oui ! Oui, il y'a des pommes, des bananes, des ananas ainsi que du lait et du jus de bissap* dans le frigo. Sert toi de tout ce que tu auras besoin.
- D'accord bb, j'aurai besoin d’à peu près quinze minutes maintenant.
- Bien bb, je t'attends avec impatience.

Je me déshabillai et rentrai dans un tenu plus léger que Mohamed m'a donné parmi les affaire laissé par Coumba. C’était une robe hyper légère mais pas trop à mon goût puisqu’elle était un peu serrée pour moi. Coumba est une personne assez petite et de taille fine comme le sont d'ailleurs la majorité des peuhl. Et donc je commençai la préparation des œufs ainsi que du jus de fruit, voir du dessert. Après avoir passé vingt minutes à la cuisine, je présentai le mets que j'avais préparé à mon chéri sur deux merveilleuses assiettes, j'avoue qu'ils ont chez eux des matériaux très sophistiqués et pratiques.
- Waouh ma chérie, c’est si bien arrangé !? Tu as fait des études en hôtellerie on dirait ?
- Haha non du tout, ma maman m'a toujours dite qu'une femme se devait d’être propre, charmante, présentable et élégante dans tout ce qu'elle entretient. Donc ce qu'elle prépare doit être son reflet, ainsi un simple vu ou odeur dégagé par ce plat doivent rendre les gens apéritif.
- Um je vois, tu as reçu une formation spéciale de ta mère. Mais d’où te viens l’idée de trancher en petites morceaux la banane et l’ananas. Que dire de la pomme que tu as tranché en cinq plus grosses morceaux, placé en périphérie des morceaux de banane et d’ananas, de manière à former une figure géométrique, le pentagone. Ah j’ai compris, ça sert à centrer les bananes et ananas découpées en petites morceaux au milieu et les empêche de déborder. Et avec ces aguilles que tu as piquée sur chaque morceaux, ça le donne l'air de la peau d'un hérisson. Et surtout, ça a permis à tous ses éléments de rester en blocs et de garder la conformation en peau de hérisson lorsque tu as déversé le lait au dessus. Sans cela, tous ces éléments dans le plats seraient isolés et donc la beauté de ce dessert perdrai en charme. Tant d’ingéniosité dans un plat Sokhna ? Tu ne cesses de me surprendre.
- Lol tu es perspicace, tu as analysé mon plat en juste quelques secondes. Toi aussi tu es un génie, je comprends de mieux en mieux pourquoi mon oncle a tant d'admiration pour toi. Tout ça c’est pour toi bb, pour te faire plaisir. Mais tu as été tant séduit par ton dessert que tu n'as même pas regardé les omelettes que tu as commandé. Allez avale et goutte à ce que j'ai fait pour toi, ouvre la bouche, allez ?
- Attends, attends, j’arrive pas à comprendre pourquoi présenter ton plat en peau de hérisson ? Tu ne fais jamais les choses à moitié, ça a sûrement un sens, n'est ce pas ? Dit le moi bb ?
- Raaaaaah ! Ta soif de connaitre tout ce qui t'entoure me dépasse. Bon je te le dis et après tu termines tes plats, d'accord ?
- … (il fit signe de oui en hochant la tête vers le bas comme un gamin MDR, je l'ai hypnotisée on dirait).
- Bon c'est simple pourtant, je voulais juste te faire comprendre qu'aujourd'hui, ça va picoter grave comme pique la peau d'un hérisson, plus tard mon chéri, sur notre lit. Ça va picoter, tu ressentiras l’effet de mes piquée partout dans ton corps, le chuchotai-je à l'oreille. Et MDR, c'était comme s’il venait d’être électrocuté, il n'en pouvait plus de mes tentations et provocations de femmes mûres, et avait déjà hâte de ce moment.

Ainsi je lui nourris comme une mère le fait pour son nouveau-né, et plus tard on enchaîna avec le dessert, lui faire avaler la nourriture piquet après piquet. C’était juste des moments agréables, et quand on eut fini de manger, on s'allongea sur le lit. Je m’étais allongée sur son magnifique corps, le caressant tête et poitrine, et lui me serrait bien fort dans ses bras tendres et réchauffant. On respirait de l'air pure, puis s'engageait dans un atroce bouche à bouche, comme des loups affamés sur leur proie. Roulant par ci et par là sur un lit confortable. On avait pas le temps de réfléchir, plus occupé à vivre les plaisirs du moments. La jouissance faisait qu'on se mit tous les deux nus, et entamaient la chose qui pourrait aboutir à la création de ce que l'on appelle un enfant. J'avais le corps chaud, je sentais que j'atteignais l'orgasme, on commençait déjà à essouffler à cause de l'effort physique que l'on fournissait. C’était rude et charnelle, je voulus pousser des cris mais ça ne sortait pas et restait coincer dans ma gorge, je commençais dès lors à saigner, je n’étais plus vierge mais je n'avais pas péché non plus puisque c’était mon mari, donc normal.

Plus d'une trentaine de minutes après, on était las tous les deux, alors je m'allongeai docilement sur Mohamed, couvert par un drap blanc, rougi par le sang sorti de moi. Je lui dit :
- Es-tu prêt à élever un enfant ?
- Tu ne trouves pas que c'est une question qui devait se poser bien avant que l'on fasse l'amour ?
- Non, je ne regrette pas de l'avoir fait, je veux juste savoir.
- Bien sûre ! Et je veux avoir beaucoup d'enfant avec toi.
- Hum je vois, peut être qu'on la fait au bon moment, et que le processus pour que je mettes au monde un nouveau-né s'est déjà déclenché.
- Vraiment ? On l'a fait au bon moment, t'es en phase d’ovulation ?
Ainsi je me levai pour aller me doucher, ignorant sa question et souriant.
- Allez réponds moi s'il te plaît, comme ça je me mettrai à compter les jours et faire l'estimation du mois voir même du jour où tu devrais accoucher, s'il te plaît mon bb.
- Je ne sais pas si je suis en phase ou pas. De toute façon tu auras ta réponse, quand d'ici deux mois mon ventre commencera à grossir, n'est ce pas ? Lui souriant et fermant la portes de la salle de bain où j'entrai pour me doucher, je le voyais se recoucher au lit, mettant ses bras à l’arrière, près de sa nuque et les utilisant comme oreiller, sûrement pour réfléchir…

****
En réalité, Sokhna avait choisi de ne pas répondre franchement à la question de Mohamed, caprice de fille ? (On ne sait pas…) mais en tout cas elle savait pertinemment ce qui allait arriver. Ce moment où elle s'est couchée avec son mari Mohamed, correspondait au 10e jour de son cycle de règle qui dure pour elle 28 jours. Et donc l’ovulation a lieu chez elle au 14e jours. Quand on sait que les spermatozoïdes peuvent survivre dans le col de l’utérus de la femme pendant trois à quatre jours et parfois même ça peut atteindre cinq jours, on se rend donc compte pourquoi Sokhna souriait, elle savait pertinemment qu'il y'a 98% de chance qu’elle tombe enceinte et paraissait avoir minutieusement planifié cela pour que tout concorde.
****

Je pris ma douche donc et quelques minutes plus tard je revins auprès de mon mari et me recoucher de nouveau sur son corps.
- Chéri, quand est-ce que tu partiras ?
- Après demain mon amour. Tu vas trop me manquer. Tout ce dont tu as préparé reste dans ma tête et ne me fait penser qu’à une chose, si seulement je pouvais te ramener avec moi à Dakar.
- Ha je voudrais bien, mais c'est impossible je dois poursuivre mes études. Ne t’inquiète pas, la fin de l’année est proche et on aura à ce moment là l'occasion de cohabiter ensemble, être proche plus que nous le sommes actuellement. Je te montrerai ainsi avec qui tu as réellement à faire, tu ne manqueras de rien car je ne me préoccuperai que de toi.
- Hum, si tu le dis, j'ai déjà hâte de ce moment.
- Moi aussi, tu vas me manquer chéri, tu vas trop me manquer (me blottissant dans ses bras encore une fois).
- Les fêtes d'avril vont bientôt arriver, c'est dans exactement deux mois. On aura à peu près deux semaines pour se voir, donc d'ici là, essayons de tenir le coup même si c'est difficile, d'accord.
- D'accord mon cœur, j'essayerais. Il fait quel heure bb ?
- Vingt heures moins, qu'est ce que tu veux ?
- Quoi ? Vingt heures moins ? Oh la, mon oncle m'avait défendu de ne pas rester jusqu’à tard la nuit, je ne veux pas lui désobéir, il a tant fait pour moi, faut que je m'en aille.
- Oh ! j'aurai aimé que tu restes jusqu’après le dîner mais bon je ne peux pas t'en empêcher, laisse moi me doucher vite fait puis je te ramène jusqu’à chez toi, d'accord ?
- D'accord mon chéri, mais fais vite s'il te plaît OK ?
- T’inquiète, j'arrive dans une minutes.
- Bien, en attendant je vais me rhabiller.

Quelques minutes plus tard, il était revenu et nous partîmes ensemble direction chez nous. On a pas fait beaucoup de temps en chemin et quand nous fûmes arrivés, il rentra saluer grand Taa, échangea quelques paroles avant de lui faire savoir qu'il comptait repartir le mercredi. Après ça, il sortit de la maison, et on se disait au revoir là-bas, espérant nous voir dans trois moi. Mais hélas, ce jour là marquait le dernier jours de notre relation car les événements qui surviendront dans ce mois de février nous verront me séparer de Mohamed définitivement, jusqu'au moment où je vous raconte l'histoire.
Donc quelques secondes plus tard, il partit me montrant le dos… et moi je me réfugiai chez nous.

Il a fallut que quatre jours passent pour qu'une nouvelle dont personne ne s'attendait arrive, une nouvelle qui peut être considérée comme une bonne nouvelle pour chaque individu ayant un cœur, mais qui représentait une très grande menace pour moi. Quand j'entendis la nouvelle, la première chose que j'ais fait, fut toucher mon ventre, et ce n'est qu’à partir de ce moment que je commençai à craindre l’aboutissement de ce que j'avais fait le soir du 30 janvier avec Mohamed. J'avais désormais peur de porter un enfant dans mon ventre, enfant qui serait chassé aussi bien lui que sa mère quand la nouvelle arriverait dans les oreilles de ce quelqu'un, ce quelqu'un qui venait de se réveiller après avoir tombé dans le coma pendant un an et deux mois, la nouvelle annonçait que mon père IBRAHIMA FUT SORTI DU COMA LE 03 FEVRIER 1995.

Toute la maison était heureuse, et donc je ne pouvais pas réagir de manière différente des autres, donc j’apparaissais comme quelqu'un qui a été soulagé par la nouvelle mais au fond de moi, tout était confus. MON PÈRE N'A JAMAIS DIGÉRÉ LA FAMILLE KANE, QUAND IL APPRENDRA QUE J'AI DÉLAISSÉ NOTRE PROPRE SANG POUR EPOUSER LE FILS DE SON ENNEMIE JURÉ, IL NE ME LE PARDONNERA JAMAIS ET C'EST SURE QU'IL N'EN RESTERA PAS LÀ, AU PIRE IL ANNULERA LE MARIAGE, ME FAIRE DIVORCER DE GRÉ OU DE FORCE. CEPENDANT LE PLUS GRAND PROBLÈME RESTAIT À SAVOIR SI JE PORTAIS UN ENFANT DE MOHAMED ACTUELLEMENT OU PAS, CAR SI ÇA S'AVERAIT JUSTE ET QU'IL S'EN REND COMPTE, IL VA ME TUER J'EN SUIS SURE. J'ETAIS BOULEVERSÉE DE L'INTERIEUR ET JE COMMENÇAIS DEJA À VIVRE UN CAUCHEMARD. C’EST DIABOLIQUE DE PENSER COMME ÇA DE MA PART MAIS JE ME DISAIS SI SEULEMENT SA SORTIE DU COMA ÉTAIT RETARDÉE POUR QUELQUE TEMPS ENCORE, PEUT ETRE QUE JE M'EN SORTIRAIS MAIS LÀ, C'EST CUIT.

Et pourtant quand il fut sorti du coma, il eut besoin de passer quelques temps pour sa réhabilitation et d’autres soin supplémentaires. J'avais donc du temps pour découvrir si je suis enceinte ou pas, mais il a fallu que SATAN s'en mêle les pince, profitant du deuxième jour après que mon père soit sorti du coma pour lui souffler à l'oreille que sa fille Sokhna s'est mariée avec le fils de Mamadou Kane, Mohamed, fit sa deuxième et unique épouse qui restait à la maison, SATA. J’étais  mal en point, le temps que je m'imaginais pour découvrir la vérité sur moi n'avait plus de sens désormais, papa était maintenant au courant de l'un des faits, que je suis mariée à Mohamed. Il restait dès lors ma grossesse à découvrir, et SATA ne me lâchait pas d'une semelle.

Quand il entendit ça, papa devint furieux et refusa tous les soins qu'on devait lui dispenser, il dit qu'il préférait mourir que de vivre en sachant que sa fille s'est mariée au fils de son pire ennemie. Il chargea automatiquement à mon oncle de rompre les liens qui nous m’unissais à Mohamed sinon il mettrait fin à sa vie. Les choses étaient devenues compliquées, j'avais beaucoup de pression sur mes épaules ; d’une part je voudrai pas me séparer de Mohamed, le seul être que j'aime plus que tout au monde tandis que de l'autre, j'ai la vie de mon père entre mes mains, je ne peux donc pas poursuivre mon bonheur en le laissant mourir par suicide, je ne m'en remettrai pas. J’étais de nouveau perdue, je ne savais pas comment dire à Mohamed que je vais divorcer, et puis je ne voulais juste pas, j'aurai préféré que mon oncle fasse quelque chose comme il l'a toujours fait pour me sortir de la situation, je n’ai plus ma maman a côté de moi pour me raisonner et me montrer le bon chemin. Mais c'est là qu'intervint mon oncle me dit qu'il n'y a plus de temps à perdre, que la colère de mon père s’intensifiait à l’hôpital, qu'il n’y a plus d'autres choix et qu'on réfléchira aux conséquences de ma divorce plus tard mais qu’en ce moment, la vie de mon père est plus précieux.

Il pris donc le téléphone, appela Mohamed lui expliquant tout et dans les moindre détails, il lui supplia de faire comme veut mon père et Mohamed n'avait même pas hésiter, même si je sais qu'il a pris cette décision à contrecœur et qu'il l’a fait surtout pour mon oncle et pour mon bien être, je n'en souffrais pas plus que lui dans cette histoire. Ce jour là mon oncle resta longtemps au téléphone à parler avec lui, il avait beaucoup pleuré aussi tout en s'excusant auprès de Mohamed, pendant que moi j’étais inconsolable, fondant en larmes et criant partout. Mon oncle me fit savoir par la suite que Mohamed désirait me parler, alors je m'approchai et pris le téléphone quand il me dit :

- Salut ! Sokhna, arrête de pleurer s'il te plait, je vais bien. J'ai appris que ton père est sorti du coma, je suis très content pour ça et je pris pour que le bon Dieu fasse qu’il se rétablisse vite afin de pouvoir retourner chez lui. Je comprends la situation aussi difficile soit-il, autant pour toi que pour moi, donc n'en fait pas trop d'accord, soit forte et dit toi juste que c'est le destin qui en a voulu ainsi. La vie d’un père est trop précieuse, alors faisons tout pour les garder le plus longtemps possible à nos côtés. Sache juste que e n'ai pas regretté d’être avec toi même si notre mariage a duré moins de trois mois. je te souhaite d’être heureuse dans ta vie. Non ! Ce n'est pas un souhait, c'est ordre. En tant que mari, pour la dernière fois, je t'ordonne d’être heureuse… je ne t'oublierai jamais Sokhna, le destin qui nous a uni autrefois, nous sépare aujourd'hui, mais qui sait s'il ne pourrait pas nous réunir demain, hein ? Garde toujours espoir, les miracles appartiennent à Dieu. Bon je crois je t'ai dit tout, Je dois aller maintenant, veille bien sur ta famille, JE T'AIMAIS, JE T'AIME ET JE T'AIMERAI POUR TOUJOURS, SOKHNA.

J'ai même pas pu lui lancer un seul mot, tellement je fondais en larme. Mon oncle essaya par tout les moyens qu'il disposait de me calmer mais n'arrivait en rien, j’avais besoin de verser ses larmes qui étaient source d’apaisement pour, mon seul moyen de noyer mon chagrin et ma tristesse.
Mon père fut mis courant de la nouvelle plus tard par mon oncle, SATA confirma que c’était vrai, que nous avions divorcé. C'est à ce moment que mon père arrêta ses crises de vouloir se suicider. Une semaines plus tard, les papiers de divorce fut déjà réglé, c’était désormais définitif. On était alors vers le 15 février, exactement 16 jours depuis que j'avais couché avec Mohamed, je me sentais étrange mais j’étais toujours pas sûre si j’étais enceinte ou pas, et SATA ne me lâchait toujours pas d'une pouce, cette vicieuse femme, n'attendant que d'avoir des informations à collecter pour aller les raconter à mon père dont la santé s’améliorait petit à petit.

Deux semaines plus tard, on était au mois de mars j’étais désormais sûre que je portais un enfant dans mon ventre, l'enfant de Mohamed. C’était terrible, un divorce ça peut aller mais si papa découvre que je suis enceinte, c'est ma mort assurée. Et le problème, c'est qu'on ne peut pas masquer une grossesse jusqu'arrive l’accouchement, tôt ou tard les gens le découvriront si je trouvais pas un moyen avant, j’étais en trouble. Mais… quelques choses n’était pas normal chez moi. C’était juste un mois de grossesse mais je subissais aucun changement morphologique, mon ventre ne grossissait point les symptômes que je percevais était minime, je ne comprenais pas ce qui était en train de m'arriver et je ne savais pas non plus si c’était quelque chose de bénéfique pour moi (c'est à dire le fait qu'on ne remarque pas très tôt que je suis enceinte m'arrangerai puisqu’il va me permettre d'allonger le temps qu'il me faut pour espérer trouver une solution) ou non (car faut le dire j'avais vraiment peur de ce qui m'arrivait). Je croyais que j'allais devenir folle mais comme qu'il ne me restait pratiquement plus rien, je commençais même à perdre espoir et à vouloir mourir à mon tour et rejoindre ma mère.

C'est dans ces moments là que je fis un rêve, je l'appelle ainsi puisqu’à ce moment là je ne savais pas réellement de quoi il s'agissait et il me paraissait plus être un rêve qu’à autre chose. Durant une nuit dans mon sommeil, je fis le rêve de ma mère qui ne cessait de me répétait « ne t’inquiète pas mon enfant, tu n'as rien fait de mal et tu ne feras jamais de mal. Je te protégerai personnellement ». C’était exactement les paroles qu'elle m'avait dit le jour où mon père me grondait parce que j'avais chargé à mon oncle de lui dissuader à propos de la décision du mariage qu'il comptait m’organisait avec Seydou, le fils de mon oncle. C'est pour cela que j'eus cru dès l’instant que je rêvais parce que ma mère me manquait alors que je traversais des moments difficiles. Mais en réalité CE RÊVE, LE FAIT D'ENTENDRE MA MÈRE ME PARLER DE PROTECTION, ÉTAIT LIÉ EN TOUT POINT AVEC LE FAIT QUE MON VENTRE NE GROSSISSAIT PAS. MÊME APRES TROIS MOIS DE GROSSESSE, JE ME COMPORTAIT EXTERIEUREMENT COMME QUELQU'UN DE BIEN PORTANT QUI N'ÉTAIT PAS EN ETAT DE GROSSESSE PENDANT TROIS MOIS.

JE VOUS EXPLIQUERAI TOUT ET EN DETAIL, COMMENT S'EST PASSÉ CES 50 SEMAINES DE GROSSESSE DANS LA PARTIE 04 (RÉPARTIE EN DEUX ÉPISODES) QUI CLOTÛRA MON HISTOIRE. LE RATEZ SURTOUT PAS 😉.
__________________
Fin du chapitre !

À suivre dans le chapitre 38, « HISTOIRE DE SOKHNA, PARTIE 04 (Épisode 01) : 50 semaines de grossesses et naissance de Mohamed Moustapha Ndiaye ».

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