Chronique de M. Moustapha: De...

By KisukeAlass

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C'est l'histoire d'un jeune lycéen orphelin de père surnommé Taa qui rêve de devenir médecin et qui a rencont... More

Chapitre 1: Je suis Taa
CHAPITRE 2: RENCONTRE ?
Retrouvailles et Panique !
Chapitre 5 et 6
Chapitre 7: Le songe !
Chapitre 8: Rêve, Réalité et Gouttes de temps
Chapitre 11 : visite de courtoisie
Chapitre 12 : premier jour de classe et énième croisade !
Chapitre 13 : Cœur Occupé !
Chapitre 14 : Pile ou Face, un choix décisif !
Chapitre 15 : Fatima... s'écroule !
Chapitre 16 : Secourisme, une mission accomplie !
Chapitre 17 : un rêve presque commun !
Chapitre 18 : Khadija et Taa (première partie)
Chapitre 19 : Taa dans de beaux drap !
Chapitre 20 : L'arrestation de Taa!
Chapitre 21 : lois et justice
Chapitre 22 : Enfin... la tête à tête!
Chapitre 23 : Le début de la galère
Chapitre 24 : Une réponse inattendue !
Chapitre 25 : Un Oui indirect !
Chapitre 26 : Réponse !
Chapitre 27 : Naissance d'un amour sans antécédent !
Chapitre 28 : Karim, l'homme parfait, apparait ! L'élite du Collège de L'Excelle
Chapitre 29 : 17/07, Ce jour était destiné à arriver !
Chapitre 30 : C'est reparti pour neuf mois !
Chapitre 31 : Complications !
Chapitre 32 : Karim le mastermind* : Le plan en marche.
chapitre 33 : Tout s'écroule !
Chapitre 34: Inéluctable, La vérité éclate! Taa inconsolable.
Chapitre : 36
Chapitre 37:
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40: une autre vérité éclate ! Le véritable père de Fatima est dévoilé
Chapitre 41: La dernière volonté de Fatima !
Chapitre 42: Khadija & Taa (2e partie/Fin)
chapitre 43: An'Taa 💝, et la nouvelle famille
Chapitre 44: Union ! Trepas !
Chapitre 45: Le dernier message de Grand Taa ! la lettre cachée
Annonce:

Chapitre 35 :

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By KisukeAlass

L’histoire de Sokhna, La gestation de 50 semaines !
Partie 01 : Au commencement !


Vous écoutiez l'histoire de mon fils depuis que cette chronique a débuté, eh bien cette fois place à mon histoire, moi sa mère Sokhna Ndiaye. La chose dont je n'ai jamais cru révéler un jour est sorti de ma bouche, faut dire que j’avais plus le choix et je ne pouvais pas regarder mon enfant allait plus loin avec sa propre demie sœur. Ce qui me pousse donc à vous raconter comment tout cela s'est passé.

Octobre 1984…
De mon vrai nom Ndeye Sokhna Ndiaye, j'étais âgée à l'époque de sept ans déjà puisque je suis née en juillet 1977. Issu d’une très grande famille où l'on vivait pratiquement tous en ensemble, les frères de mon père occupaient chacun sa propre case où ils logeaient avec leurs femmes et leurs propres enfants. Cependant mon père Ibrahima Ndiaye et mon oncle Moustapha Ndiaye (Grand Taa) eux, vivaient ensemble en partageant tout puisqu'ils sont issus de la même mère contrairement à leurs demies frères avec qui ils sont juste lié par le sang paternel. Mais même s'ils cohabitaient sous le même toit, leur façon de voir les choses et leur philosophie étaient de loin les mêmes, ce qui créait de temps à autres des malentendus entre eux, et la plupart du temps, l'origine de la polémique n’était rien d’autre que le sujet de l’école que mon oncle Moustapha ne cessait de lui souffler dans son oreille. Ils lui répétait que j'étais en âge d'aller à l’école, qu'il faut que mon père accepte de m’introduire là-bas car le futur appartiendrait à ce qui feront les bancs mais mon père n'a jamais été d'accord, pas pour le moment en tout cas. Il répétait toujours que c'est une perte de temps pour une fille d'aller à l’école, que c'est juste un prétexte pour nous faire abandonner nos croyances et cultures au détriment de la civilisation blanche, et pour couronner le tout, il nous faisait savoir que ça nous empêcherait juste de pouvoir maitriser les tâches qui nous incombent à la maison et nous ferait ignorer la place de la femme dans notre société. Je me rappelle aussi qu'il ne s'enlassait pas de répéter à longueur de journée « Nous sommes des Ndiayene, Ndiaye* (=commerce) lagnu kham* (on ne connait que ça), nos ancêtres nous ont légué ces magnifiques et immenses terres si précieuses, alors c'est à nous de piocher, remuer, cultiver puis vendre à notre tour et initier nos descendances à cela afin que ces activités perdurent et qu'on puisse garder en nous cette culture qui fait notre identité.

Quand à moi je voyais souvent quelques uns des enfants de mon âge se rendre à l’école mais j'ai jamais trouvé le courage d'aller vers mon père pour lui déclarer que moi aussi j'aimerai m’y rendre comme tous mes camarades de mon âge puisque, déjà de ces trois femmes, personne n'osait discuter ses ordres, ses paroles étaient absolues et tout ce qu'il souhaite, qu'il n'en plaise où non, se réalise de gré ou de force. Cependant avec maman c’était différent puisqu'il a toujours eu ce respect envers elle. De ce que je me souviens, il ne lui a jamais crié dessus contrairement à ses deux autres Femmes Woré et Sata avec qui il criait dessus à longueur de journée, d’ailleurs j’étais toujours heureuse d'assister à leur massacre puisqu'elles en avaient toujours contre ma mère Soukeyna, l'insultaient à chaque fois qu’elle leur tournait le dos. Mais contrairement à moi, ma mère elle avait toujours l’habitude d’éprouver des remords, du chagrin, de la tristesse envers ces gens là qui ne valait que dalle à mes yeux, le comportement exemplaire de ma mère n’avait rien à voir avec la leur, portait toujours en elle son chapelet à la main. C’était le genre de personne qui encaissait tout sans jamais broncher la sourcils, fervent fidèle de Serigne El hadj Malick Sy, d’après ce que l’on m'a raconté elle a très tôt pris le « Wirde Tijaan » et elle continue de formuler des prières pour tout le monde, beaucoup la voyait comme une sainte. Cependant, même si elle avait le respect de son mari qu'est mon père, sa vie n'a pas toujours était rose puisqu'elle était sujet de moquerie et différent type de tentations ainsi qu'une grande part d'indignation de la famille qui l'a accueilli et est devenue son nouveau foyer après avoir quitter celui de son père. Tout cela juste parce qu'elle n'arrivait pas à avoir d'enfant après près de deux décennies de mariage. Ceci la coûtait très cher dans cette maison remplie de vipère jusqu’à ce jour où le tout miséricordieux le récompensa de sa bonne foi en lui en la permettant de me mettre au monde. Ainsi je fus née alors qu'elle s'approcher de la ménopause, les miracle appartiennent à Dieu dit-on. Après cela, elle avait un petit moment répit concernant ceux qui la traitaient de sorcière, d'incapable mais n’empêche, la jalousie qu’éprouvait ses co-épouses et les autres femmes de la maison ne s'estompa guère, même maintenant que j'ai sept ans. Et comme je vous dis que maman était très respectée par mon père, elle aussi en retour ne discutait jamais les ordres de mon père, raison pour laquelle elle n'a jamais parlé à mon père de m'introduire à l’école, elle se contentait de m’emporter avec elle pour le commerce que chaque femme de la maison exerçait au marché.

Eh oui, papa n'avait pas fait les bancs et n'acceptait d'y introduire aucun de ses enfants, par contre il menait sa vie d’agriculteur et commerçant comme un expert en la matière. On se réveillait très tôt pour aller dans les champs tous autant que nous étions, hommes, femmes et enfants. Les hommes s'occupaient des travaux champêtres et cultivaient mil, maïs, blé et même l'arachide tandis que nous les femmes s'occupions du jardin divisé en deux parties, les fruits d’un côté et les légumes de l'autre selon les périodes aussi. Chaque femme contrôlait une surface donnée et avec leurs enfants, elles font le commerce de ce qu'elle cultivent là-bas au marché et faire profit. C’était ça, la politique commerciale de papa et ses autres frères même si papa réalisait plus de profit que tous ses autres frères. Le commerce et l’agriculture étaient pour lui plus que de l’économie, c'était toute sa vie puisqu'il le lui a dédié. Donc j'aidais ma mère moi aussi comme tous les enfants pour réaliser de bon profit au marché. Faut dire que j'avais le don d’être assez intelligente, je mémorisais beaucoup de choses et rapidement, j'aidais maman à faire les sommes en un rien de temps alors que j'avais pas fait les bancs. De là-bas, les clients de maman la suggérer souvent de me mettre à l’école car je pourrai devenir un très grand pilier pour la ville dans le futur mais maman souriait toujours et ignorer la question sous les yeux de ses rivales assises jalousement à côtés d'elles. Maman avait le don d’être toujours entouré de beaucoup de monde, alors leurs cœurs prenaient feu chaque jour que le bon Dieu faisait car leur propre haine et jalousie les rongeaient elles-mêmes.

Donc malgré toutes les tentatives pour convaincre mon père de m’introduire à l’école, ce dernier refusa catégoriquement et donc je fus contrainte à mes sept ans de prendre mon mal de découvrir ce que ça faisait d’aller à l’école en patience puisque si Oncle Moustapha n'y arrivait pas, personne ne le pourrait. Heureusement qu'il n'abandonnait pas et ne cessait d'aborder le sujet devant mon père. J'imagine que le fait d’être enseignant à l’école d’à côté impactait sur le fait qu'il voulut à tous prix convaincre mon père, en plus des connaissances que j’ai d’or et déjà acquis et de mon intelligence qui le séduisaient beaucoup.

Ainsi la moisson passa, les récoltes furent bonnes encore une fois et c’était reparti pour une grande campagne de commerce dans les villes et villages environnant où papa était leur très fidèle et grand fournisseur de vivre. La camion bien remplis, le voyage et la distribution pouvait dès lors débutaient. Cependant, papa se heurtait souvent à des problèmes avec les forces de l'ordre qui contrôlent les frontières. Il arrivait des fois où il voyait son marchandise récupéré de moitié par la douane. Un homme en particulier ne le lâchait pas d'une semelle, cette homme s’appelle Mamadou Kane, agent de la douane. Il l'avait constamment sur les pattes et à ce qui parait leur querelle ne date pas d’aujourd’hui, ils se sont toujours détestés c'est pourquoi quand la marchandise de papa est récupéré par cet homme, c'est un sentiment de frustration et de colère qui l'anime pendant plusieurs jours et des fois on craignait même le pire parce que mon père ne croisait jamais les bras après s’être senti arnaqué par Mamadou, un homme répugnant. Et donc cette fois après les moissons, on eut vent que le camion de père fut arrêté dans les frontières par Mamadou, pourtant à cette époque c’était facile de passer les douaniers sans problèmes mais c’était comme s'il ne surveillait que les déplacements ou activités que père coordonne. Je me rappelle que père était furieux et qu'il a voulu aller tout droit chez Mamadou et lui remettre les idées bien en place mais fut arrêté par son petit frère (mon oncle Moustapha) qui a eu d’ailleurs tout le mal du monde pour y parvenir. J’étais jeune alors je comprenais pas les réelles raisons derrières toute cette agitation, cette colère qu’éprouvait papa et pourquoi Mamadou avait mis la main sur des biens de ce dernier. Après cela, ils ont eu une longue discussion mais je ne connaissais pas non plus le fin mot de l'histoire. Tout ce que je constatai c'est que papa s’était calmé et abandonné l’idée d'aller chez Mamadou mais ce n’était pas seulement cela car il avait aussi accepté ce que mon oncle lui a toujours suggéré, suggestion qu'il refusait jusque-là. On me fit savoir que l’année prochaine je débuterai mes études dans l’école primaire où mon oncle dispense ses cours, L'ECOLE 01. Cette nouvelle me surprenait au plus haut point, je ne savais pas par quelle miracle papa avait accepté de mettre sa fille dans l’école alors que tous ses autres fils n'y sont pas. Seul le fils de mon oncle, Seydou, âgé de 13ans et seul fils de sa mère Amy, faisait les bancs dans la maison aussi grande soit-elle. J’étais super contente et je ne comprenais pas pourquoi je ne pourrais pas aller rejoindre mes camarades pour l’année en cours mais c'est par la suite qu'on me fit savoir qu'ils avaient déjà beaucoup de semaines d'avances sur moi et qu'il n'est plus possibles d’intégrer l’école au moment où nous nous trouvions. Alors je dus patienter pendant près de sept mois pour voir l’école fermer ses portes puis trois mois de vacances avant que ça ne rouvre. La patience fut longue mais avec le temps tout devient un simple souvenir, donc arriva le début du mois d'octobre 1985. Année où j'entrai en classe de CI alors que j'avais déjà 8ans. L’école était grande du point de vue spatiale mais les bâtiments construits eux, dépassaient à peine le nombre de doigts dans chaque mains. Et c’est comme ça que je fis mes débuts dans l’école française, au début j'y connaissais personne alors je me sentais un peu à l'écart mais plus le temps passait, comme que j’étais pas timide du fait de la façon dont je fus contrainte de vivre avec mes tantes, je me rapprochai de jours en jours de mes camarades de classe et je tardais pas à identifier une certaine personne assez mince mais très capricieuse qui emprunter le même chemin du retour que moi. On vivait dans le même quartier et je tardai pas à découvrir que c'est une voisine qui habite non loin de chez moi. Alors plus le temps passait, plus on se rapprochait jusqu’à devenir de très bonnes amies. Elle avait une humour sans fin, avec elle je ne m'ennuyais jamais. Ouais c'est comme vous l'aviez deviné, c’était Fama, la mère de Anta. C’est comme ça que notre amitié débuta et plus on grandissait, plus l'attachement que l'un portait envers l'autre augmentait et cela a pu durait jusqu’à maintenant puisqu’elle honora notre si grande amitié en donnant mon nom à sa cadette près de deux décennie plus tard.

Nous poursuivions nos études alors en toute tranquillité, puis passions année après année jusqu’à ce que nous nous trouvions en dernière année de cycle primaire. À l’époque, avoir des documents était l'une des choses les plus difficiles pour un élève, il y’avait pas encore de l’électricité, et donc pas de photocopie, imprimantes, etc… en gros tout ce l'on trouve de nos jours à gauche et à droite dans les rues n’était pas à notre porté. Que ça soit pour l'enseignant tout comme pour l’élève.

Juillet 1991, Nous finissions ensemble le cycle primaire, et entamions les études au collège, j'avais 14ans à l’époque et j’étais déjà une grande dame. Avec l'éducation française, les gens nous voyaient comme des rebuts de nos traditions, notre culture. On me traitait souvent de femmes blanches du fait de mon comportement vis-à-vis de mon oncle, je m’étais très rapprochée de lui et à la maison, on ne parlait que la langue française. Il voulait que je la maitrise bien et j’étais sur les rails puisque ça me plaisait bien d’échanger avec lui mais loin du padré, puisque les moments où il me surprenait en train de me prendre pour un blanc étaient toujours ardent pour moi, il me traitait de tous les noms avant de me menacer de me sortir de l’école. Ha papa, je suis sûre qu'il regrettait déjà de m’avoir introduit à l’école.

C'est durant ce moment même qu'il commença à me dire qu'il va me donner Seydou Ndiaye, le fils de mon oncle, comme époux d'ici trois ou quatre ans, pour lui une femme ne doit pas dépasser les 18ans sans avoir de mari, c’était inconcevable. Je n’éprouvais pas d'amour pour Seydou mais les ordres de papa ne se discutent pas comme vous le savez. Cependant, j'avais pas encore d'homme dans ma vie, faut dire que je trouvais pas le courage de me mettre avec quelqu'un, pourtant j’étais bien convoitisée par les hommes de ma génération mais je ne trouvais pas non plus d’intérêt en eux malgré toutes les tentatives de Fama qui avait d’ailleurs plus de liberté que moi, je l'enviais de ce côté-là. Alors je vivais sans me soucier trop de ce mariage déjà prévu depuis ma naissance car quoi que je fasse, ça n'y changerait absolument rien.

Octobre 1991, nous entamions nos études au collège CES I, non loin de l’école élémentaire. C’était un nouveau chapitre dans nos vies que nous abordions et nous découvrions tant de nouvelles choses au sein de cet établissement.
Un an plus tard, nous passions le 6e et abordions la classe de 5e en 1992-1993. C'est durant cette année scolaire que je fis la découverte de l'homme qui volera mon cœur à tout jamais et changea catégoriquement ma vision des choses sur le mariage planifié par mon père pour moi. Jusque-là, j'avais personne dans ma vie, donc la conception de ce mariage ne constituait pas d'obstacle dans ma vie et je n'y réfléchissais pas trop pour être franche, mais quand je croisai l'amour de ma vie, ma vision changea à tout jamais et ce mariage devint alors l'un des plus grands maux qui m’empêchait de dormir.

Je me souviens que l'on s’était croisé dans l’école primaire où enseignait mon oncle Moustapha qui a contribué en grande partie pour que je sois élève aujourd'hui. J’étais allée le voir là-bas pour le donner un coup de main dans sa classe, je le faisais de temps à autres et j'avoue mon aide lui était bénéfique. Et ce jour là, un homme fit irruption devant sa classe, il faisait onze heures, tous les élèves étaient sorti en récréation et j’étais seule dans la classe, faisant le trie des différents cahiers et remettait son bureau en ordre quand tout à coup j’aperçus un monsieur âgé de la vingtaine devant la porte de la classe, élégamment habillé, tapant à la porte. Je levai le tête et croisai son regard éblouissant, au début je croyais que c’était un nouveau enseignant alors je me précipitai pour sortir et savoir ce que me vaudrait l'honneur de la visite d'un monsieur si charmant. J'avoue j’étais tombé sous son charme, me poussant à mettre plus de désordre même à ce bureau que j’essayais d’ordonner.

- Bonjour monsieur, lui serrant la main accompagné d'une flexion des genoux en guise de politesse et de respect envers un homme.
- Salut jolie dame, ce n'est pas nécessaire de faire la flexion, tu es si belle, si gentille et si attentionnée, on dirait que j'ai devant moi une bonne femme, souriant.

Maintenant qu'il se tenait tout droit devant moi, je pouvais constater l'étendue de sa beauté, le teint clair et la galanterie qui émane de lui. Déjà j’étais tombée sous le charme rien qu'en le voyant, mais avec tous ses compliments qu'il me faisait, je perdais la tête et ne savais pas vraiment quoi ajouter…

- Merci monsieur, c’est gentil de votre part. disais-je timidement. Vous cherchez mon oncle ?
- Ne sois pas timide avec moi, ne me montre pas aussi tant d'attention, je ne suis pas un prof comme tu pourrais le croire. Tu as dit oncle ? Monsieur Ndiaye est ton oncle ?
- Oui, c'est le petit frère de mon père, vous le connaissez bien on dirait ?
- Oui bien évidemment, qui de ma génération pourrait passer sa jeunesse dans cette école primaire sans côtoyer maitre Moustapha Ndiaye. J'ai eu la chance de me compter parmi ses élèves. Dit donc je ne savais pas que mon enseignant préféré avait une si jolie nièce, comment tu t'appelles ? Moi c'est MOUHAMED KANE, ETUDIANT EN MEDECINE À L'UNIVERSITÉ DE DAKAR.
- Ah je vois, Mouhamed. Moi c’est Sokhna Ndiaye, Ndeye Sokhna Ndiaye, élève en cinquième.
- Hm Ndeye Sokhna, suis hyper ravi de faire ta connaissance. Je ne regrette pas d’être venu jusqu’ici pour rendre visite à mon instructeur. J’espère que l'on restera en contact hein, Ndeye Sokhna.
- Moi aussi ! Je ne sais pas, peut être OUI !
- Qu’est ce que tu ne sais pas, hein Ndeye ? Disait mon oncle qui venait d'arriver.
- Rien de spécial mon oncle, je lui disait justement que je ne savais pas quand est ce que tu allais retourner, n'est ce pas, Mouhamed ?
- Ehum ! Ehum ! Oui en effet. Monsieur Ndiaye, je vous attendais.
- Mouhamed ! Hola je t'avais pas reconnu, tu as bien grandit mon cher élève, ça fait combien de temps depuis, trois ou quatre ans ?
- À peu près oui, mais bon me voilà en cher et en os, vous prenez de l’âge vous aussi, j'ai appris que tu seras bientôt le directeur de l’école.
- Oui, c'est vrai… je ne vais pas encore pouvoir me reposer sur mon oreiller on dirait. Et ton grand frère Oumar qu'est-il devenu ? Ah ton grand frère ! l'un des plus terrible que j'ai eu à façonner.
- Ah Oumar, il est à en préparation pour devenir professeur, il fera un méchant et dure professeur, oui 😂.
- Ah c'est bien, courage à lui et toi tu as emprunter le chemin de la médecine comme tu le voulais j'imagine…
- Oui monsieur, j'y suis enfin lol.
- Bah voilà c'est comme ça, tu as toujours étais doux, tendre et attentif, tu feras un bon médecin, je commence à prendre de l’âge comme tu disais tout à l’heure, termine vite tes études et devient un grand docteur pour que tu puisses t’occuper de mon corps qui vieillit, d'accord.
- C'est le moins que je puisse faire, monsieur Ndiaye. Tu es comme un père pour moi.
- Bien je te fais confiance, tu pourras. Entre et patiente un peu, les élèves vont bientôt être de retour de récréation, tu pourras voir à quoi ressembles la nouvelle génération.
- Je suis désolé de te décevoir la dessus mais j'ai pas trop de temps, je dois passer voir mon père à l'instant même.
- Ah Mamadou ! je ne sais pas quand mon frère et lui se réconcilieront, toujours dans en conflit ces deux là…dommage.
- Tu parles du père de cette jeune fille quand tu dis mon frère ?
- Oui, je fait allusion à lui, c'est son père.
- Ah je vois, tonton Ibrahima hein… c'est vrai leur différence d’idéologie est connus de tous. Peut être que ceci sera réglé par nous, leur descendance.
- Peut être, Oui ! Je suis ravi que tu sois passé en tout cas pour me rendre visite, merci pour tout.
- Le plaisir est partagé monsieur Ndiaye. Bonne journée à vous, et à toi aussi Ndeye Sokhna, portez-vous bien.
- Merci, répondis-je d'un ton assez bas et innocente.

Il prit ainsi son chemin de retour, nous laissant mon oncle et moi derrière lui. Nous préparions déjà le retour des élèves en classe puisque la cloche ne tarda pas à retentir.

Ce jour-là, je connus un très grand moment de palpitation de mon cœur, je ressentis un sentiment très bizarre qui surchauffait mon cœur à chaque fois que son visage refaisait surface dans ma tête, c’était ce qu'on appelle un coup foudre. L’envie de le revoir me rongeait, et je voulais à tout prix finir d'aider grand Taa afin de rejoindre mon amie Fama et me confier à elle. C’était tellement grandiose, ces quelques minutes d’échanges avec lui l'ont suffit pour me voler complètement mon cœur de jeune fille, sa façon de me parler, ses manières, son habillement, sa personnalité oh my god, j'avais tout kiffe… oh lala !

Alors après ce cours, j'en profitais pour filer direct chez Fama et la racontais ce que j’ai vécu aujourd’hui, l'homme que je venais de rencontrer. Une fois arrivée, on était dans sa chambre et je la racontai tout ce qui s'était passé. Et comme qu'elle est de nature bruyante, elle ne me laissait jamais terminer tellement elle en avait à la bouche, sautant de partout pour me dire que c’était de l'amour, que cet amour était réciproque aussi bien pour Mouhamed que moi puisqu'il a voulu me revoir. Quand je lui parlais que ma relation avec cet homme ne pourrait pas marcher même s'il venait à tomber amoureux de moi parce que j’ai déjà été promise mais elle ne m'écoutait même pas, prenant mes paroles pour des délires de jeunesses et cette façon d'organiser les mariages comme dépassée. On resta là à papoter pendant quelques minutes avant que je ne retournes chez moi. Et toujours, je pensais à ce moment où je reverrai ce fameux Mouhamed qui occupait désormais toutes mes pensées.

Le temps passait, les activités se multipliaient aussi bien à l’école que dans les jardins où même au marché, j’avais pas beaucoup de répit. Mais je trouvais quand même le temps de penser à Mouhamed car je l'avais toujours en tête.
Beaucoup de temps passèrent et je n’avais plus de ses nouvelles depuis la dernières fois où l'on s’était rencontré alors que nous étions déjà proche de la fin de l’année scolaire en cours.
C'est ainsi qu'un au beau matin, au mois de Mai, alors que je commençais à me faire à l’idée que je le reverrais plus jamais puisque beaucoup de temps s'est écoulé sans que j'eusse de ses nouvelles, un camarade de classe se pointa devant notre salle alors qu'on était en pause pour me dire que « quelqu'un te demande près de cette arbre » le désignant du doigt. Je ne savais pas à qui j'avais à faire mais je m'y rendis quand même et c'est là que j'eus la surprise de ma vie. J'avais Mouhamed en face de mois, en chaire et en os qui me fixait avec le sourire et avec ses beaux yeux. Je m’écriai sans pour autant pouvoir cacher ma joie puisque c’était plus fort que moi :

- Mouhamed !!!!!! C'est toi Mouhamed !!! Waouh quelle surprise !!!
- Ndeye Sokhna ! Comment tu vas, toujours avec le sourire. Tu m'as beaucoup manquée tu sais.
- Moi aussi, disais-je avec caprice. Comment tu as fait pour me retrouver ? J’espère que tu t'es pas trop fatigué à chercher.
- Ah non, non même pas. J'ai vu un élève passer alors je lui ai demandé quelle classe il faisait avant d'enchainer avec s'il connaissait une certaine Ndeye Sokhna Ndiaye. Je me suis juste dit qu'une fille de ton gabarit ne se fondrait jamais dans la masse. Voilà c'est comme ça que je t'ai retrouvé.
- Hum ! C’était réfléchi de ta part, disais-je en marchant ensemble nous éloignant de la vue des gens.
- Lol merci ! Alors comment tu vas, tu sais tout le temps que j'ai passé à Dakar, en aucun moment je ne t'ai oublié, tu étais constamment dans ma tête et je voulais à tout prix te revoir encore, le destin ne m'a pas fait rencontré quelqu’un comme toi pour rien.
- Ah bon, et pourquoi cela Mouhamed ? Qu'ai-je de si spécial pour te captiver tant l'esprit ?
- Ah ! Ce que tu as de spécial, personnellement je ne trouve pas encore. Tout ce que je peux te dire, c'est que tu as marqué ma modeste personne et j'aimerai être à côté de toi pour toujours ?
- Que veux tu dire par là, Mouhamed ?
- Laisse-moi  découvrir ce qui te rend si spécial, je suis tombé amoureux dès l'instant que je t’ai vu t’asseoir sur le bureau de monsieur Ndiaye. Alors laisse moi cette chance de partager ma vie avec toi, Ndeye Sokhna. Ne me dit pas que c'est trop subite parce que j'ai passé tout ce temps à réfléchir sur cela, maintenant que je suis confiant pour les réels sentiment qui m’animent, je suis venu te le déclarer. Je t'aime, Sokhna, sincèrement.
- Je vois, je comprends… donne m…

Avant même de terminer ma phrase qu'il m’embrassait déjà, c’était bref alors je ne sentis que mmm, car mes lèvres étaient déjà en contact avec les siens et … et moi sur le coup j'ai pas pu le rejeter puisque c’était la première fois qu'on m’embrassait et je rêvais de ça depuis que l'on marchait et on était plus à porté de vue des gens. C’était long puisque ça dura environ dix secondes, quand on s'est relâché je me sentais à la fois gêné et satisfaite MDR. Il prit ma main et me dit de nouveau.
- Je veux que tu sois la femme qui donnera naissance à mes enfants Sokhna, je sais que tu m’aimes toi aussi alors pas de temps à perdre. Je vais bientôt retourner à Dakar pour terminer le second semestre, alors dit le moi avant que je m'en aille d'ici, s'il te plait.
- Quoi, tu viens à peine d'arriver que tu repenses déjà à retourner, et moi que vais-je faire durant tout ce temps. Oui, évidemment je t'aime, je tremble au simple croisement de ton regard, j'ai même pas besoin de te le dire puisque tu t'en ai aperçu depuis un moment. Je n'aime que toi moi aussi, Mouhamed.
- Ha ! Je suis soulagé. On est jamais sûre à cent pourcent quand il s'agit d’amour mon cœur. Ne t’inquiète pas je vais bientôt revenir et je te promets de te demander mariage plus tard… c'est mon vœux le plus chère.
- Hum, si tu le dis alors je te crois mais reviens vite sinon je me fâcherais contre toi OK ?
- D'accord, chérie ! Allez retourne dans votre classe, la cloche sonne, tu l’entends pas ?
- Ah ! J’étais trop concentré à t’écouter. Je veux pas me séparer de toi mais j'ai pas le choix, alors revient moi vite.

Ainsi on se sépara, ce fut le plus beau jour de ma vie, le jour où nos cœur ne formaient plus qu'un, où chacun ne pensait qu’à ce moment où il pourrait être de nouveau à côté de la personne qu'elle aime.

C'EST COMME ÇA QUE MA RELATION AVEC MOUHAMED A COMMENCÉ. ET LOIN DE LA CONNAISSANCE DE NOS PARENTS, NOUS CONSTRUISIONS NOTRE PROPRE RÊVE D'AVENIR EN ESPÉRANT QU'ON PUISSE LE BÂTIR UN JOUR, HELAS LA RELATION TENDU QUI EXISTE ENTRE NOS PERES FERONT QUE JAMAIS TOUT NE FUT COMME ON L'AURAIT SOUHAITÉ MÊME SI EN UN MOMENT DONNÉ DE NOTRE VIE, ON A REUSSI À SE MARIER POUR CROIRE QUE L'OBJECTIF ETAIT DESORMAIS ATTEINT.

DANS LE PROCHAIN CHAPITRE, JE VOUS EXPLIQUERAIS COMMENT ON AVAIT RÉUSSI À SE MARIER, UNION !
_________________
Fin du chapitre!

La partie 02 de l'histoire de Sokhna se poursuit dans le chapitre 36, Union !

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