Chronique de M. Moustapha: De...

By KisukeAlass

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C'est l'histoire d'un jeune lycéen orphelin de père surnommé Taa qui rêve de devenir médecin et qui a rencont... More

Chapitre 1: Je suis Taa
CHAPITRE 2: RENCONTRE ?
Retrouvailles et Panique !
Chapitre 5 et 6
Chapitre 7: Le songe !
Chapitre 8: Rêve, Réalité et Gouttes de temps
Chapitre 11 : visite de courtoisie
Chapitre 12 : premier jour de classe et énième croisade !
Chapitre 13 : Cœur Occupé !
Chapitre 14 : Pile ou Face, un choix décisif !
Chapitre 15 : Fatima... s'écroule !
Chapitre 16 : Secourisme, une mission accomplie !
Chapitre 17 : un rêve presque commun !
Chapitre 18 : Khadija et Taa (première partie)
Chapitre 19 : Taa dans de beaux drap !
Chapitre 20 : L'arrestation de Taa!
Chapitre 21 : lois et justice
Chapitre 22 : Enfin... la tête à tête!
Chapitre 23 : Le début de la galère
Chapitre 24 : Une réponse inattendue !
Chapitre 25 : Un Oui indirect !
Chapitre 26 : Réponse !
Chapitre 27 : Naissance d'un amour sans antécédent !
Chapitre 28 : Karim, l'homme parfait, apparait ! L'élite du Collège de L'Excelle
Chapitre 29 : 17/07, Ce jour était destiné à arriver !
Chapitre 30 : C'est reparti pour neuf mois !
Chapitre 31 : Complications !
chapitre 33 : Tout s'écroule !
Chapitre 34: Inéluctable, La vérité éclate! Taa inconsolable.
Chapitre 35 :
Chapitre : 36
Chapitre 37:
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40: une autre vérité éclate ! Le véritable père de Fatima est dévoilé
Chapitre 41: La dernière volonté de Fatima !
Chapitre 42: Khadija & Taa (2e partie/Fin)
chapitre 43: An'Taa 💝, et la nouvelle famille
Chapitre 44: Union ! Trepas !
Chapitre 45: Le dernier message de Grand Taa ! la lettre cachée
Annonce:

Chapitre 32 : Karim le mastermind* : Le plan en marche.

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By KisukeAlass

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*****
Quelques minutes plus tard après que le proviseur ait déposé Fatima chez elle, dans le chemin du retour, il saisit son téléphone, composa un certain numéro avant d'appuyer sur la touche d'appel 📞. Son interlocuteur décrocha après quelques sonneries :
- allô ! Karim, lança le proviseur.
- Salut, oui c'est moi...
- j'ai une mission très importante à te confier, tâche de le mener à bien...
- …
*****

Pendant ce temps là, Taa en avait déjà fini avec Khadija et ils partirent chacun chez elle. À l’après midi, ils étaient revenus pour composer leur dernière matière respective et prirent à partir de ce jour-là leur vacance de l'année 2014.

Retour Dans la peau de Taa :
Toujours samedi 21 juin,
18h…
J’étais là à repenser au fait qui me sont arrivés si subitement ce matin et qui m'ont totalement bouleversé au point que je ne sais même pas comment j'ai composé la matière d'anglais. Déjà suis pas très doué en anglais, s'ajoutant les malheurs qui sont survenus, c’est sur que je n'ai rien foutu de bon. Surtout que depuis, je suis là à composer désespérément le numéro de Fatima mais son téléphone ne sonne même pas. Je ne sais pas ce qui se passe de son côté mais ça me tracasse au plus haut point. J’aurai jamais cru que les choses prendraient une tournure si vite. Quand je pense à toute ces horreurs que le proviseur a collé sur le dos de notre famille, je ne peux qu'imaginer le pire pour le futur de notre relation. Je craignais cela depuis le début mais la haine qu'il éprouve envers nous dépasse tout ce que je pouvais m’imaginer. Je suis dans une impasse, je ne peux ni en parler cette fois ci à grand Taa, ni à ma mère; je n’avais pas raconté la pure vérité à ma confidente Anta concernant le proviseur, donc je peux pas me tourner vers elle pour la demander une solution, suis même sur le point de la raconter une autre version de ce qui s'est passée aujourd'hui outre que la réalité encore, j'ai pas le choix il faut que je me confesse à elle, qu’elle sache au moins une partie de la vérité, que le proviseur ne veut pas que je côtoie sa nièce sans pour autant énumérer les réelles raisons qui l'animent. La seule personne avec qui je suis en mesure de partager tout mon chagrin pour l’instant, c'est Khadija et si dans cette lutte je suis apte à en sortir vainqueur, c'est sûrement avec son aide que je pourrais y arriver. D'ailleurs je l'ai contacté quand j'ai pas pu joindre Fatima mais elle me dit la même chose, elle aussi n'arrive pas à la joindre mais elle a ce petit plus que je n'ai pas moi ou que je ne suis pas autorisé à avoir. En effet, elle peut rendre visite à Fátima comme bon lui semble, et donc elle plane d'y aller après demain en espérant que d'ici là, qu'elle puisse être joignable.
Je ne voulais pas trop qu'on me dérange alors j’étais toujours là, allongé dans ma chambre et méditant sur tout ce qui pourrait m'aider à trouver le chemin le plus fiable qui me mènerait vers le bonheur avec Fatima, hélas j'avais beau creuser la tête mais je ne savais toujours pas comment j'y arriverais. Il arrivait même des moments où je ne songeais qu'à abandonner l’idée de lutter puisque je n'y voyais pas trop d'espoir mais quand je pense à tout ce que j'ai vécu avec elle, comment nous étions heureux d’être ensemble durant tout ce temps qu'on a eu à passer, et quand je me remémore des propos de Khadija qui m’encourageait de ne pas baisser les bras et de lutter, c’était comme si je reprenais du poil de la bête et que l'envie d’aller jusqu'au bout de mes rêves était plus que jamais ravivé par les flammes d'amour de mon cœur. Alors ce fut dès lors claire dans ma tête, je suis prêt à faire tous les sacrifices nécessaires pour rester auprès d'elle toute ma vie…

Nos problèmes sont survenus dans une très mauvaise période car nous avons pris vacances aujourd'hui et se voir serait très problématique surtout vu comment nous avons clôturé notre année scolaire. Mais comme je l'ai évoqué avec elle, j'ai une petite idée de comment je pourrais la voir même si… on ne pourrait que se contenter d'échanger quelques paroles sans même pour autant pouvoir se toucher.

Ainsi passa la soirée du samedi puis le dimanche et nous étions au lundi 23 juin, pratiquement rien n'avait changé du côté de Fatima, je n'avais toujours pas de ses nouvelles. Cependant je parlais toujours à ma confidente Anta à qui j'ai fait savoir que le proviseur me repoussait parce qu'il trouve que j’étais dangereux pour sa nièce à cause de l’altercation que j'ai eu à avoir avec Abou, la même version que j’avais raconté d'ailleurs à Fatima quand elle me questionnait à propos de pourquoi son oncle paraissait si dure avec moi.
C'est au soir de ce jour que Khadija devait aller chez Fatima et donc la journée me parut si long, comme si l'horloge ne s'ébranlait pas. J’étais tellement impatient de découvrir ce qui se cachait derrière ce silence pesant que je ne parvenais pas à garder mon sang froid. Les bonnes et mauvaises pensées se mêlaient dans ma tête, je stressais grave et mon cœur n'arrivait juste pas à garder le bon fréquence cardiaque… Quand enfin arriva le soir après une interminable attente, je reçus un appel de Khadija, il faisait environ dix huit heures moins, soudain la peur apparut en moi, mon rythme cardiaque s’accélérait et pourtant rien n’était joué jusque-là, c'est juste dans la nature humaine de l'homme de faire preuve de patience pour des choses extrêmement importantes et quand celles-ci arrivent à leur terme, c'est à ce moment là que l'on commence à ressentir la vrai peur, la peur d’apprendre une triste nouvelle qui pourrait réduire à néant tous les efforts jusque-là fournit.
Malgré cette peur qui m'envahissait, je décrochais quand même après plusieurs sonneries et hésitations :

- Bonsoir, disais-je d'un ton timide et froid.
- Salut Taa, c'est quoi ce cette salutation glaciales ? Mets-y un de l'entrain quand même, soit un homme mon Dieu…

C’était Khadija... Lol moi qui croyait qu'elle me passerait Fatima directement avec tout ce temps que j'ai passé à ne pas pouvoir la parler, décidément… mais ses provocations m'ont permis de déduire que ce n'étais pas très diabolique ce qui est en train de nous arriver, ça me faisait gagner plus de confiance.

- Ouais c'est ça, tais-toi et passe moi ma Fatima, toi je n'ai rien à te dire, disais-je en souriant et plus relaxé.
- Ha c'est comme ça, lol. Je te viens en aide et tu me remercie comme ça hein ? On s'en occupera plus tard puisque tu meurs d'envie de parler à la prunelle de tes yeux ; Elle est là aussi larmoyante qu'un crocodile… s'il te plait fait quelque chose pour essuyait ses armes qui tombent sans arrêt depuis que suis arrivé… j'ai trop mal pour elle, Taa. Ajouta t-elle en changeant de complètement de ton et avec beaucoup de sérieux.

Avec ces blagues au début, je croyais que tout allait bien mais en fait, je n'avais pas saisi le vrai sens de ses provocations, elle voulait me donner un moral positif afin que je puisses réconforter Fatima. Elle ne fait rien au hasard, sacré Khadija, elle est le portrait craché de ma confidente Anta, immuable. J'avais compris et donc je me devais de ne pas être faible, d’être à la hauteur de ses attentes après tout je suis le mec et il me revient dans ces moments pareils la tâche de mener la discussion à bien et remonter le moral à ma bien aimée et très chère amour puisque les femmes déjà fragiles, quand elles sont très amoureuses, deviennent hyper fragiles et peuvent perdre la tête juste sur un coup de tête.

- Ne t’inquiète pas Khadija, je prendrai soin d'elle comme je te l'avais promis lorsque vous m'avez ensemble appelées pour m’annoncer la bonne nouvelle, je n'oublierai jamais ce jour… passe-moi Fatima s'il te plait.
Ainsi elle me la passa, puis débuta une discussion qui m'a tellement manqué au point que je ne saurais exactement la décrire.
- Salut bb, ta voix m’a manquée tu sais ?
- Mon homme, disait-elle avec la voix qui tremblait, paraissant essuyer ses larmes. Ça va, tu m'as manqué aussi, ajouta t-elle avec un mince sourire qu'elle s’efforçait de faire.
- Comme d'hab, ta voix me chatouille tout le corps. Je me demande qu'est-ce qui ferait vivre mon corps et mon cœur si je ne t'avais pas toi, dans ma vie, heiiin ?
- Hhhh je pourrais dire la même chose, je me sens infiniment mieux quand je suis avec toi qu'à ton absence… mon homme ?
- Oui, bb qu'y a-t-il ?
- Je ne veux pas te perdre, jamais je ne voudrais ça… je…
- Shuùuuut, sifflais-je ! Tu ne me perdras pas et moi non plus. On vivra heureux, je te le promets. Tout ce qui compte c'est que tu ailles bien, comment te sens tu ?
- Ça va maintenant que je suis apte à te parler, j'ai souffert durant ces deux derniers jours, comme si j’étais tombée dans l’agonie. J’étais incapable de te parler ni à toi, ni personne d’ailleurs, je fondais juste en larme dans ma chambre, me disant que c’était fini entre nous, je ne pourrais plus jamais te revoir...
- Ne dit pas un truc pareille mon cœur, notre relation ne va pas se finir juste parce que quelqu'un tente de s'y incruster. Que ce soit ma mère ou quelqu’un de plus proche d'autre, personne ne pourrait se mettre à travers notre amour, je te le promets. J’espère que tu n'as pas eu à te rebeller contre ton oncle ?
- Non ! Non ! J'ai pas eu l'audace, il affichait une de ses visages, un visage que j'ai jamais vu ; ça me fait même peur quand j'y repense, on dirait un alcoolique. Je l'obéissais au doigt et à l'œil sans froncer le sourcils. Il m'a confisqué le téléphone qu'il m'avait donné comme cadeau lors de mon anniversaire du 28 février passé et a sécurisé toutes les dispositifs de communication de la maison, juste pour me montrer ce qui arriverait définitivement quand j'essaierai de te recontacter… avec interdiction totale de sortir de la maison. c'est pour cela que vous ne pouviez pas me joindre, je n'avais que ma carte sim à ma disposition sans téléphone ni internet.
- Il est allé si loin ? Moi aussi je me suis beaucoup inquiété durant ces deux jours pour toi. Où est ton père ? et ta tante Oumou ? Comment peuvent-il le laisser avoir autant d’influence sur toi ?
- Tu ne sais même pas à quel point je me sens enfermé, notre maison est belle de l’extérieur mais de l’intérieur, c'est une toute autre chose. Tu sais que mon grand père paternel est dans le coma depuis des années maintenant et mon oncle est l'ainé devant mon père et ma tante, il occupe presque le place de mon grand père au sein de notre famille et papa l'obéis au doigt et l'œil surtout quand il s’agit de moi, même si j'avoue des fois il fait le bras de fer avec mon oncle sur certaines de ses décisions inhumaines et insensées, c'est sûre que s'il était là, il ne le laisserait pas faire pareillement mais il est partit en séminaire à Saint Louis depuis vendredi, il compte passait une semaine là-bas et ma tante est allée à Dakar pour voir l’état d’évolution de la santé de son père, elle viendra après demain mais quand aux décisions de mon oncle, elle ne peut absolument rien y faire. Je ne peux que me résigner à mon sort, je suis là seule avec la bonne et parfois en compagnie de mes cousins et cousines qui passe le week-end ici avant de repartir.
- Je comprends bb, c'est assez difficile mais ne t’inquiète surtout pas, tout problème compte un moyen de résolution et nous trouverons la bonne formule inchallah. Pour l’idée de comment allons nous pouvoir nous voir durant les vacances, eh bien je compte venir chez toi chaque samedi soir, trouve toi juste un moyen de te rapprocher de votre mur en face de la mer, je me mettrais juste en bas et on pourrait se parler à notre guise. On pourra pas se toucher puisque le mur est assez haut mais tant que je te vois en bien et dû forme, ça me va…
- Oui je pourrais ; je reste souvent le soir là-bas à contempler les étoiles… mon oncle me donneras le téléphone d'ici peu c'est sûre mais juste par précaution, tu comptes venir vers quelle heure ?
- Vers 22h… passée cette heure si tu ne me vois pas, tu peux retourner à l’intérieur de votre maison et te mettre à l'idée que je viendrai pas, à moins que je te fasse signe que je viendrai un peu tard au préalable dans le cas où tu récupérais ton téléphone
- D'accord mon homme… je suis content de t'avoir reparlé, tu m'as trop manqué et j'ai déjà hâte que samedi arrive pour que je puisse te revoir, mes souvenirs de la dernière fois qu'on s’était vu sont trop désagréables, alors faut à tout pris que je chasse cette partie de souvenir de ma tête.
- Ne t’inquiète pas mon amour, tout ceci n'est qu'une mauvaise passe, ce sera bientôt de l'histoire ancienne crois-moi.
- Oui mon homme, je te crois, l'espoir renait en moi, je te fais confiance y'a que toi qui puisse me rendre heureuse dans ce bas monde…

On resta là à cogiter jusqu’à ce que Fatima soit prévenu par leur bonne que le proviseur est arrivé pour passer le dîner là-bas avant de retourner chez lui. En effet, il ne vit pas avec son frère, le père de Fatima, puisqu'il possède sa propre maison ainsi que sa propre famille et à croire ce que Fatima m'a racontée, il voue une haine incommensurable envers son père qui est dans le coma et il n'est pas allé le voir, même pas une seul fois depuis qu'il a été hospitalisé il y'a des années. Je ne sais pas quel esprit démoniaque le possède mais quelque soit ce qu'il a vécu, un père reste un père. À mon avis, Fatima a juste le plus mauvais oncle du monde.
J’étais soulagé un peu après avoir discuté avec Fatima car il était difficile pour moi de ne pas avoir de ses nouvelles, ça me laissait dans l’ignorance totale avec beaucoup de chagrin et dans l’anxiété absolue. Maintenant que je connais la situation dans laquelle elle vit à ce moment, c'est moins pénible d'endurer cette souffrance morale.

Ainsi les jours passèrent les uns après les autres, on ne se voyait pas encore puisque samedi n’étais pas encore arrivé mais quelque chose avait changé depuis lundi soir. Son oncle l'avait remit son téléphone et avait aussi remit en marche l’Internet le soir du lundi quand il était revenu et que nous ayons interrompu notre discussion Fatima et moi sur le téléphone de Khadija. Apparemment il était revenu dans le but de s’excuser de son comportement auprès de sa nièce et lui faisait savoir que je n’étais pas une bonne personne pour elle et qu'il faisait tout cela pour son bien. Plus tard, il l'a fit promettre de ne plus jamais se rapprocher de moi, chose que Fatima a accepté et évidemment juste pour ne pas toujours avoir son oncle derrière son dos. Raison pour laquelle, même si nos appelles était considérablement réduite, on parvenait à s'entendre de temps à autres.

C'est comme ça que l'on vivait jusqu'arrive le samedi.
Alors ce samedi soir là, toutes mes pensées étaient dirigé vers Fatima. Donc comme promis, je me rendis chez ladite fille pour recroiser encore une fois son regard, entendre sa douce voix et passer avec elle les plus magnifiques moments de ma vie. En route, je croisais toutes sortes de couples, certains s’embrassaient dans les rues comme des tourtereaux, d'autres semblaient discuter main dans le main le tout dans une ambiance animée par leur sourire mais que pouvais-je penser à propos de leur amour qu'ils partageaient ? Était-elle sincère ou passagère comme le temps ? Je ne saurai dire exactement ce qui en est mais tout ce que je pouvais me dire c’est qu'ils étaient loin de mon état, des pure sentiments que je ressens envers Fatima. Comparer mon amour avec la leur reviendrai à comparer l’étendue d'une rivière et celle d'un océan.
Je continuais mon chemin et j'allais bientôt arriver. Le soleil s'était couché depuis près de trois heures maintenant, je pouvais entendre le bruit déferlant des vagues et ressentir la douceur de la brise qui provenait de la mer. J’étais enfin arrivé et je m'étais posté à l'endroit dans lequel je lui avait dit le temps qu'elle sorte, enfin pas sortir au vrai sens du terme mais que je puisse la voir et la parler.
À peine quelques secondes, j’entendis des bruits, ça provenait de l’intérieur de la maison, juste au dessus de ma tête en fait. C’était Fatima qui échangeait des paroles avec son père qui était désormais de retour de séminaire.
- Son Papa : mais Fatima, qu’est que tu fais perchée sur cette échelle à cette heure ci encore, hein ?
- Fatima : Pa, je contemple les étoiles. Regarde ! celles de la constellation sont magnifiques. On dirait le gémeaux ! Plusieurs mythologies ont vu des couples dans cette constellation Pa, le savais-tu ?
- Son papa : Ahhh je suis fatigué ma chérie, j’ai pas le temps de rentrer dans les histoires de l’antiquité avec toi… je vais rentrer à l’intérieur. Reste pas longtemps là-bas, d'accord ?
- Fatima : oui Pa, je reviens dans quelques minutes.

C’était cette discussion que j'entendais ; Fatima est intelligente et aime bien bouquiner elle aussi, surtout les histoires classiques, les mythologies et la littérature française.
Juste après avoir fini de parler avec son père, elle me souffla doucement:
- Elle : Heeeey mon hommmmme ! Tu es en retard, je t'attendais depuis quinze minutes environs et tu n'as pas appelé non plus, pourquoi ?
- Moi : ah bon, je l’ai pas fait ? Moi qui croyais l’avoir fait sniff (soupire), désolé dans ce cas, j’étais encore entré en pleine méditation ! Mais pourquoi t'es restée là à m’attendre, je croyais t'avoir dit de te mettre dans le crâne que je viendrai pas si je ne fais pas signe de vie…
- Elle : …

Des larmes commençaient à tomber sur mes épaules, des larmes doux et chaleureux, débordant de bonne foi, de sincérité et d'amour.
- Moi : qu'y a t'il encore, pourquoi deviens-tu silencieuse ?
- Elle : parce que j'ai toujours hâte de te voir, je sais pas mais quand tu es la, j'oublie tous mes soucis de la vie et je nage dans le bonheur absolu. Tu es devenu l'essence de ma vie, alors je m'étais dit que tu viendrais peu importe que l’heure soit dépassé ou non, que tu appelles ou pas. Je t'aime mon amour, sincèrement.
- Moi : arrête de pleurer, t'as pas besoin de me le dire, je peux le ressentir, et tout au profond de moi je le sais puisque tu ne cesses de me le montrer jour après jour. Dans cette constellation dont tu parlais, plusieurs mythologies y ont vu des couples comme Adan et Ève, Romulus et Rémus... Mais quand je regarde cette constellation moi, je nous y vois, nous deux ! Aussi proche l'un de l'autre. Alors sèche t'es larme et sache que ce qui est arrivé a Roméo et Juliette, ne nous arrivera pas, on se battra pour bâtir notre propre futur, un futur qui ne concernera ni plus ni moins nos parents respectifs, mais juste nous deux.
- Elle : t'as raison mon cœur, t'as toujours les mots qu'il faut. J’ai de la chance de t'avoir dans ma vie.
- Moi : C'est réciproque mon cœur.

On continuait paisiblement notre discussion quand quelques minutes plus tard, des voix ressortaient de l’intérieur de son domicile.
- Moi : Dit, ce n'est pas toi qu'on appelle là de l’intérieur, ça commence à se faire tard ici, rentre chez toi et dors comme un toutou ! On aura plusieurs occasion pour se revoir ! Je veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.
- Elle : mais c'est tellement court, je veux rester encore un peu avec toi, tout le temps même ! Je veux pas rentrer , j'aurai aimé que ce foutu mur de quatre mètres nous ne sépare pas pour que je puisse rester dans tes bras, pour que je puisse te chérir, profiter de ces moments autant que je pourrais, ça me manque vraiment, mon homme.
- Moi : discute pas !! Le bonheur d'un instant n’est rien du tout comparé au bonheur issu du sentiment que je ressens de t'avoir dans ma vie, t'es toujours enlacé en moi et te voir en bonne santé me suffit amplement. Maintenant vas y ! JE T'AIME FATIMA !
- Elle : JE T'AIME PLUS QUE TOUT AUSSI ! PREND SOIN DE TOI !

Elle descendit ainsi de son échelle, puis  éteignit les lampes de la cour et en même temps la couleur pittoresque de leur maison disparut ! Je pris mon chemin du retour de chez moi, il faisait déjà vingt trois heures. Une quinzaine de minutes plus tard, j’étais arrivé chez moi et rentrais directement dans ma chambre. Je clôturais cette journée avec l'esprit plus tranquille par rapport à ces jours passés où je broyais vraiment du noir à cause des malheureux événements qui sont survenus le samedi et semer plus de doute dans ma tête.
Les vacances débutaient et comme d'habitude, je passerai plus de temps dans le magasin de ma mère que chez moi, mais je plane de rendre visite à Fatima chaque samedi soir comme je viens de le faire ce soir. Ce n'est pas ce que nous aurions souhaité mais c'est mieux que rien et puis on se doit d’être extrêmement prudent pour ne pas se voir définitivement séparé. Des minutes plus tard, je fermais les yeux en attendant un nouveau levé de soleil pour m'abader et partir dans de nouveaux horizons.

Plus tard, des jours, des semaines et de semaines passèrent, rien avait pratiquement changé, mes discussions avec Fatima se réduisaient au téléphone durant les jours ouvrables et le week-end du samedi je passe la voir chez elle. Je restais toujours en contact avec Khadija, Soda, et bien sûre ma confidente Anta ainsi que mes potes Malick et Iz.
C'est pratiquement comme ça que se déroulèrent mes vacances de l'année 2014 jusqu’à ce qu'arrive le début d'année scolaire 2014-2015. Si l’année scolaire 2013-2014 a été pour moi une année très joyeux, très fun, dont j'ai passé énormément de beaux moments d'amour avec mon cœur, cette année scolaire ci, sera le plus mauvais cauchemar que j'aurai à vivre dans ce monde, j'aurai même aimé que tout soit un rêve pour qu'enfin le moment où je me réveillerais, que je puisse me dire « Alhamdoulilah, Gloire à Dieux, ce n’était qu'un mauvais rêve », hélas ! Ce n'en sera pas un puisque c'est le sort qui m'a été réservé depuis le jour où Dieu a décidé de mon être, UNE FATALITÉ ASSOCIÉ À MON DESTIN…
Cependant tout n'est pas cauchemardesque puisque de belles choses aussi m'arriveront, des choses dont j'aurai jamais pu imaginer être possible, ÉCOUTER BIEN L'HISTOIRE QUI VA SUIVRE.

TOUT COMMENÇA DURANT CE DÉBUT D'ANNÉE SCOLAIRE, AU MOIS D'OCTOBRE 2014, nous avions déjà fait nos inscriptions, Iz, Malick et moi étions toujours dans la même classe, la TS2A¹. Anta et Soda en classe de Terminale S1, et enfin la bande à Fatima aussi passait en Terminale. Nous vivions tous notre dernière année scolaire dans ce lycée public de Mbour en cas de réussite pour l'examen du Baccalauréat qui aura lieu en juillet 2015 où nous nous pencherons après vers les études universitaires et où je pourrais enfin voir mes rêves devenir réalité en poursuivant mon apprentissage dans la faculté de médecine.

Les cours avaient commencé depuis deux semaines maintenant et nous étions au week-end du dimanche. J’étais là à réviser nos multitudes de leçons écrites en si peu de temps, faut dire qu’on ne badine pas avec la terminale car ça commençait fort. Cependant, quelque chose d’étrange se produisit à ce moment là puisque je reçus un SMS de quelqu'un pour qui je n'aurai jamais cru représenter le moindre intérêt devant ses yeux. Tout comme vous l’auriez d’or et déjà deviné,  c’était MAYA, cette langue de vipère. J'étais surpris de voir son nom affiché sur mon phone. Fatima m’avait donnée son numéro que j'avais enregistré par la suite, mais jamais j'eus le courage de l'appeler, voir même la faire un des texto les plus banales. Elle disait :

📨 «  salut Taa ! Comment tu vas, je suis vraiment désolée de m’être tout le temps comporté comme tel avec toi, je me rends compte à quel point j’étais stupide maintenant. Fatima est très heureuse avec toi, c'est ce que j'ai eu à constater depuis que vous êtes ensemble. Donc je voudrais laisser mes caprices de côté et faire copain-copine avec toi, qu'en penses-tu ? ».

Je la répondis tout simplement :
📨 « salut ! Y'a pas de problème, c'est ce que j’ai toujours souhaité d'ailleurs. T'es l'amie de mon amour alors c'est avec les bras entièrement ouverts que je te dis "soit la bienvenue".

Et on discutait, sympathisait, elle était trop aimable tout d'un coup. Je me suis souvenu alors du moment où j’avais demandé à Fatima si elle pensait que je pourrais m'entendre avec Maya un jour, elle m'avait répondu « qu’elle l’espérait bien », j'imagine que ce jour est arrivé. Ouf (soupire), en tout cas je préfère la compter parmi les nôtres que l'avoir comme ennemie. Après tout, c'est une amie d'enfance de Malick, donc elle a fait juste comme elle vient de le dire, elle a cessé ses caprices. Plus tard j'avais appelé mon amour Fatima et ma confidente Anta pour leur parler du cas Maya, elles étaient toutes les deux heureuses pour ça.

****
Quelque part dans la ville de M'bour
Maison des Ba, (Abou et Karim)
Chambre de Abou !

- Toc, Toc ! Fit Karim devant la chambre de son petit frère
- Entre je vous en prie, grand frère, fit Abou.
- Qu'est ce tu fais ? Toujours là à préparer des rencart j'imagine ?
- (rire), Y'a que ça pour mener une belle vie frérot, plus tu as de l'oseille, plus elle rampe sous tes pieds comme des rats.
- Ahhh ! Grandit un peu, tu es adulte maintenant, tu devrais te trouver une régulière et commencer à te préoccuper de ton futur, petit enfant gâté (souriant). Tu sais, j'ai ma petite idée à propos de qui tu pourrais faire ta régulière, elle est belle, charmante, intelligente et de même ethnie que toi. Pourquoi n'irais-tu pas réessayer de recoller les morceaux avec elle, hein ? Oui je parle de Fatima.
- Ah ! Elle a fait un croix sur moi, elle se fout carrément de mon existence surtout après ce que je lui ai fait et dit, elle ne m’acceptera jamais.
- Hum, tu as bien répondu petit frère, donc si je vois bien tu l'aimes toujours mais tu t’inquiètes de ce qu'elle pourrait ressentir en retour pour toi. Écoute, laisse faire ton grand frère, tu ne doutes pas que je suis un grand ami à elle, je peux te préparer le terrain pour te faciliter la tâche.
- Ah bon !? Mais comment ? Je doute pas de tes capacités de conquérant mais tu sais il y'a ce foutu mec qui s'appelle Tapha je ne sais quoi, c'est lui la source de tout mes maux… Fatima est raide dingue d'elle, je ne sais pas comment cela a pu arriver, ce mec dépourvu de toute élégance pfffff…
- Ah tu parles de Taa. Formidable ! Alors tu connais le noyau. J'ai une idée de comment le mettre hors jeu, et j'aurai besoin de ton aide gentil petit frère. C'est seulement à ce moment là que tu pourras récupérer ta chère Fatima. Tu acceptes le défi ? J'ai déjà lancé mon premier pion et ce dernier fait bien son travail pour le moment, alors t'es partant pour éjecter Taa hors de son trône et prendre sa place ?
- Comment ça ton premier pion est déjà sur place ? Alors tu as commencé ce plan avant même de venir m'en parler ? Est-ce mon travail là-dessus n'est pas trop important ? Où tu avais deviné ce que j’allais te répondre ?
- Je te connais trop bien petit frère, alors c'est normal pour moi de faire quelque chose que tu aimerais faire tout au fond de toi. Alors t'es partant ?
- Bien sûre ! Ce fils de pute, ce sera avec un grand plaisir de le voir ramper comme un chien sous les pieds de Fatima qui la rejettera comme j'ai dû le subir en un moment donné… je ferai tout ce que tu me demanderas, compte sur moi brother*.
- Super ! Attends mon signal, quand tout sera prêt, tu te mettras automatiquement en action.
- D'accord frère 👊.
****

3 mois plus tard
Jeudi 22 janvier 2015.

L'année 2014 s'est terminé dans un climat très calme. Maya n'avait pas changé de nouveau de comportement non plus et était toujours aussi aimable avec moi. Fatima, nous nous voyons pas très souvent mais c'est pour notre bien, on peut pas prendre de risque alors qu'on aura bientôt à quitter le lycée et à la foulée sortir de la supervision du proviseur. J'aurai bien aimé que ma mère fasse la rencontre de Fatima quand même, puisqu'elle ne cesse depuis un long moment maintenant de me dire de l’amener sa futur  belle fille mais on y pouvait rien. Même si Fatima tente tant bien que mal de revenir encore une fois chez moi, l'occasion ne s’est pas encore présentée car même ses sorties pour aller chez Khadija ont été considérablement réduites.
Aujourd'hui je suis dans notre salle de classe en train d’étudier, mais encore une fois toutes mes pensées sont redirigés vers elle, j'aurai bien aimé qu'elle me rende visite de nouveau quand même, peut être quand ma mère la verrait, elle pourrait faire de son mieux pour nous arranger les choses…

Au même moment,
Au provisorat, Karim est allé voir le proviseur du lycée dans son bureau.

- Alors Karim, où en est la mission dont je t'avais assigné, ça progresse trop lentement, tu devrais faire plus vite…
- Eh bien… si ça m'a pris autant de temps, c'est juste pour ne pas laisser de trace derrière moi, je fais toujours mes missions avec une extrême délicatesse. Le moment est d'ailleurs venu, c'est ce que je suis venu vous faire savoir. On passe à l'action demain, veuillez vous assurez que l’endroit soit évacué. Aussi le lendemain, je voudrais que vous laissiez Fatima libre le soir, elle voudra coûte que coûte allez chez son petit copain, c'est là que ma mission prendra fin et ce sera ainsi un franc succès , je vous le jure.
- Ah bon ? Mais es-tu sûre qu'elle se rendrait chez les Ndiayènne si elle est libre ?
- Bien sûre ! Pour l'instant ils sont comme des loups affamés en cage, pas le peine de demander s'ils chercheraient leurs proies une fois remis en liberté, vous voyez ?
- Je vois, je comprends mieux maintenant. Ce que je ne comprends pas en revanche, c'est pourquoi ton père te fait pas monter en grade, tu es plus fin d'esprit que la majeur partie d'entre nous…
- La part de bâtard en moi me porte préjudice dans son jugement peut-être (dit-il avec un air sérieux associé à une mélancolie) , mais tout cela n'est pas important… je peux disposer si vous avez fini ?
- Oui vas-y, va poursuivre tes cours… merci pour tout, président.

Quelques minutes plus tard !
Taa reçoit un message de Fatima en classe.
📨 « coucou mon amour, j'ai une bonne nouvelle. Je suis libre demain soir, et je compte venir te rendre visite et rencontrer dans la foulée ta maman, je suis tellement contente, Ha ! Dieu n'ignorerait pas notre amour à ce point ».

J’étais tout excité, c’est comme si je venais de renaitre dans une nouvelle vie, ce à quoi j’étais en train de penser tout à l'heure, est sur le point de devenir réelle. Vivement demain soir…

Le lendemain,
Vendredi 23 janvier 2015 !
7h…
Karim rentra dans la chambre de Abou et lui dit :
- Petit frère, on y est ! Assure-toi de mener à bien ta mission et faire communément comme je te l'ai expliqué, d'accord ?
- Pas  problème frère ! Je suis plus que jamais prêt et motivé, après tout, tu fais tout ça pour moi, alors je me dois de réussir.
- Bonne réponse, donc RV dans six heures !
- OK Karim ! Taa, fils de pute, vient découvrir ce que je te réserve, tu vas adorer hahahaha, dit-il en ricanant comme un fou.

Puis il prit son téléphone et composa un certain numéro :
- Allô bb ! Tu sais comment t'y prendre n'est ce pas ?
- Oui, tout est OK sucre d'or, il y a vraiment cru ce taré de Taa, croire que je ferai copain-copine avec lui ! Huh enfin, Abou va reprendre ma Fatima chérie et nous serons de nouveau deux couples heureux comme au bon vieux temps, j'ai déjà hâte que la cloche retentit pour qu'enfin commence les festivités haha, répliqua t-elle d'un rire sinistre.
- Bien t'emballe pas jusqu’à faire foirer tout, sinon tu sais ce qui va arriver ?
- Oui mon bb, rassure toi, je vais pas la foirer.
- Bien, donc rendez-vous dans six heures exactement.
_________________
Fin du chapitre!

******
La toile d'araignée est bien posé. Ils ne savent pas ce qui les attend, hélas!
La trahison d'un soi-disant amie y inclus...
Taa se dirige vers quoi excatement ?
Quelle sera la finalité du plan de karim si soigneusement préparé avec tant de complices ?
Une chose est sûre, ça ne présage rien de bon.
******

À suivre dans le chapitre 33 : Tout s'écroule !

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