Mon Colocataire

By KioFWO

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Extrait : { Il se colle à moi et lie sa main à la mienne. - On est quoi toi et moi Morgan ? J'étais obligée d... More

Prologue
1. La Rencontre
2. La Guerre Commence
3. Retour En Arrière
4. Cauchemar
5. Inquiètude
6.《 ...tu es faible, totalement faible 》
7. Comment oublier...
8. Faire Semblant
9. Battements De Cœur
10. Retour À La Normal
11. Encore Une Fois
12.《 ...rien que moi... 》
13. Dérapage
14. Réconfort
15. Révélation
16. Action ? Chish ? Ou... Vérité ?
17.《 ...t'es jaloux peut-être ? 》
Personnages Part 1
18. Début Du Séjour
19. Avec Lui
20. Journée Éprouvante
21.《 Toutes les blessures font mals... 》
22. Lukas
...
23. Soirée Qui s'Annonce Mouvementée
24. Fin d'Une Amitié
25. Grand Changement
Personnages Part 2
26. Foutu Drogue
27. Effondrement
28.《 Sort avec Laure 》
29. Fin De Soirée Cathastrophique
30. Seule
31. Complication
32. La Part Du Contrat
33. Envie
34.《 ...petit cœur 》
35. Juste Toi Et Moi
36. Piégé
37. Battu
38.《 ...tu me rends dingue 》
39. La Grande Nouvelle
40. L'Heure A Sonné
41. Oxygène
43.《 Connard 》
Personnages Part 3
44. Une Limite À Ne Pas Franchir
45. Test
46.《 Je t'aime 》
47. Écroulement
48. La Fin ?
49. La Roue Tourne
Épilogue

42. 10 Questions Pour 10 Vérités

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By KioFWO

- Tu es mon oxygène.

______________

PDV Morgan

Dans la cuisine, je mange en compagnie de Laure. Léonie dort encore et John aussi sûrement. Laure me sert des croissants et de la confiture de fraise, je la remercie et je me verse du lait dans un bol ainsi que du chocolat en poudre que je fais chauffer au micro-onde.

- Bonjour, fait une voix.

John.

- Bonjour, réplique séchement Laure.

- Bonjour.

Je ressors mon chocolat chaud et reprend place à table. Je me mets à côté de Laure cette fois pour que ce violeur ne la touche plus d'un seul millimètre.

Il se sert un café et s'assied en face de moi.

- Tu crois la protéger comme ça mais je peux toujours l'atteindre, me déclare-t-il les yeux emplis de défis.

Laure se crispe en l'entendant tandis que moi je lui lance un regard noir.

- Essayez de la toucher et vous êtes un homme mort.

- Que de menace ! rit-il.

Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle mais bon. Laisse-le rigoler Morgan, il est juste fou.

Dès que nous avons terminé, moi et Laure nous montons dans sa chambre puis elle prend ses affaires et va prendre sa douche. Moi je me laverai ce soir. 20 minutes plus tard j'entends un cri, un cri aigu. J'accourre à la salle de bain qui est ouverte. Putain. J'entre et je vois Laure nue plaquée contre le mur par son père. Il est en train de la toucher, elle crie encore et encore. Je suis pétrifié, je n'arrive pas à bouger. Lui me regarde le sourire aux lèvres pendant qu'il l'embrasse à ma place. J'ai envie de le détruire mais je suis comme fixé au sol, obligé à regarder ce spectable atroce. Il la pénètre et la baise alors qu'elle m'implore de l'aider. Je ne peux rien faire. Je ne peux rien faire... Elle hurle mon prénom.

- Morgan !!

Les larmes dévalent de ses pauvres joues. Pourquoi ne puis-je rien faire ?! Je m'en veux tellement. J'aimerai lui dire des tas de choses mais mes lèvres ne se détachent pas l'une de l'autre. Puis son père se met à la frapper en même temps qui la viol et elle se met à hurler comme pas possible. Prisonniée de cette enfer.

- Ahhhhhhh AHHH ! AIDE-MOI ! JE T'EN SUPPLIE !!!

- MORGAN !

Je me réveille en sursaut et me redresse. Laure se trouve devant moi, sa main sur mon front et elle n'est habillée que d'une serviette de bain. Elle n'est pas nue, elle n'a aucune marque et elle ne crie pas mon nom. Elle est juste là devant moi. Ses yeux n'expriment que de l'inquiétude ainsi que les miens envers elle. Ma main se pose doucement sur sa joue comme si elle pouvait se casser, comme si elle était aussi fragile qu'un verre en crystal et comme si son père venait de la violer une seconde fois sous mes yeux. J'ai l'impression que je ne vois qu'une image d'elle où son père ne serait pas rentré dans cette salle de bain, où il ne l'aurait pas touché... Elle doit me faire revenir à la réalité, je ne discerne plus très bien ce que je vois et ce que je pense.

- Prends-moi dans tes bras, dis-je d'une voix faible.

Elle le fait. Ses mains me touchent, je ne suis pas dans un rêve mais j'étais bel et bien dans un cauchemar. Je laisse aller ma tête dans ses cheveux, son odeur n'est salit par la sueur de ce salot. Elle sent simplement le shampoing fruité. Mes mains sur sa serviette qui est la seule barrière contre sa peau et la mienne me fait revenir à la réalité.

Je la soulève, elle place ses jambes autour de ma taille et je la plaque contre le mur de la chambre.

- Qu'est-ce que tu...

Je l'embrasse comme jamais je ne l'ai embrassé. Ma langue se fait impatiente et elle le ressent car sa peau contre la mienne frisonne. J'ai cru la perdre, donc je me rattrape. Ma langue savoure la sienne comme un bonbon sucré, on peut encore sentir le goût du dentifrice à la menthe. Ce n'est plus son père qui y goûte mais seulement moi, je veux que toute ma vie ses lèvres m'appartiennent et je veux le lui faire savoir. Je finis par la lacher après ce long baiser fougueux. On reprend notre souffle, moi dans son cou et elle dans le mien.

- De quoi as-tu rêvé ? me chuchote-t-elle tel que pourrait le faire une personne qui a peur de révéler quelque chose de trop douloureux.

Une larme s'abat sur sa peau puis une deuxième, une troisième, une quatrième, une cinquième et une sixième.

PDV Laure

Ses larmes coulent le long de ma clavicule. De mes deux mains je lui relève la tête, il pleurt. Je le fais reculer jusqu'au lit où il s'assit.

- On reste encore combien de temps ici ?

- Encore 4 jours.

Il essuie d'un revers les larmes qui lui coulent des yeux avec sa manche de sweet.

- On peut rentrer plus tôt ?

- On peut. Tu veux rentrer plus tôt ?

Il hoche la tête.

- Embrasse-moi encore Laure.

Je m'approche mais c'est lui qui comble les derniers centimètres qui nous séparent. Il plaque ses lèvres sauvagement sur les miennes comme tout à l'heure. Il n'a jamais mis autant de fougue. Il me rapproche d'une main sur la taille, toujours enroulée dans ma serviette. Il me fait assoir sur ses cuisses et me retient de tomber en arrière en plaçant ses mains au bas de mon dos. Et entre deux baisers, il me murmure :

- Pardonne-moi...

Je l'arrête à l'instant où il allait atteindre mes lèvres une nouvelle fois.

- Pourquoi ?

- Pour rien.

Il m'embrasse et me fait basculer sur le lit à califourchon sur moi. Il continue de m'embrasser. Plus intensément à chaque fois, il essaye de me faire passer un message. Il descend ses baisers dans la zone en dessous de mon oreille, je laisse échapper un gémissement. Surprise je mets une main sur la bouche tellement il était fort. Je note : zone sous mon oreille = sensibilité 100 %. Il a compris que c'était cette endroit qu'il devait atteindre. Il me caresse le ventre et mes hanches pendant qu'il s'attarde au haut de mon cou. Je retiens ce que je peux mais je ferme même les yeux pour profiter encore plus de ce moment. Mon esprit et mon corps sont en désaccords.

- Ne retiens pas tes gémissements, ta chambre est insonoriser.

- Comment tu le sais ?

- Ta mère serait au courant de tes cauchemars dans ces cas-là si elle ne l'était pas.

- Ouais.

- Alors ne retiens rien.

Je ne sais pas si je dois vraiment le faire mais de toute manière Morgan m'enlève ma main qui m'empêche de me laisser aller.

- Morgan...

- Je ne vais pas aller plus loin si c'est ce que tu veux savoir. On est chez tes parents, c'est chaud.

On éclatte de rire à cause de sa dernière phrase. Et il se retire d'au dessus de moi pour s'allonger à mes côtés.

Ensuite je m'habille loin de ce pervers et je vais prévenir ma mère. Elle est en train de repasser. Je suis gênée quand même de lui dire ça, ça va lui faire mal au cœur mais je suis à bout comme Morgan. Ça fait déjà trois jours que l'on est là et on n'en peut plus.

- Maman ?

Quand elle me voit, elle sourit.

- Oui ma chérie ?

- Je dois t'annoncer quelque chose, dis-je en me grattant légèrement le bras droit.

- Tu es enceinte ?!

- Hein ? Mais non ! Maman faut que tu arrêtes de croire qu'à chaque fois que je veux t'annoncer un truc c'est parce que j'attends un enfant !

Elle rit.

- Roooh ça va arrête de râler je t'écoute.

- Bon...avec Morgan on compte s'en aller dans une heure.

- Quoi ? Vous ne restez pas toute la semaine ?

- Non euh on a beaucoup de devoir et je dois rattraper des cours.

Elle me fait une mine dépitée, je déteste quand elle fait ça.

- Tu es sûr que tu ne veux pas rester ?

- Non, désolé.

Je retourne voir Morgan pour l'aider à faire sa valise.

- Alors elle a dit quoi ?

- Elle m'a fait les yeux du chat botté.

- Ah et ?

- Je lui ai clairement dit que l'on pouvait pas rester un moment de plus ici et que l'on partait dans une heure. Elle était déçue et j'aime pas quand elle réagit comme ça.

- D'accord.

Il me sourit faiblement et je m'approche de lui décidé à comprendre son comportement.

- Raconte-moi.

- De quoi tu parles ?

- De quoi est-ce que tu as rêvé Morgan ?

Il fixe sa valise sans me regarder.

- C'est pas important.

- Ça me conscerne donc c'est important !

Il souffle et tourne enfin son regard vers moi.

- Crois-moi t'aimerais pas savoir et j'aurais jamais voulu rêvé d'un truc pareil.

- Sois franc et dis-moi ! limite je crie agaçée.

Il serre les poings.

- Mais tu veux que je te dise quoi ?! Que tu t'es faite violé sous mes yeux dans la salle de bain avec un père qui te baise en me regardant un sourire sur le visage ? Que je suis resté paralysé alors que tu m'implorais de t'aider ? Que je ne pouvais rien faire ? Voilà t'es contente tu sais tout ! J'ai eu la sensation que tout était réel et je veux quitter cette maison sur le champs.

Je suis bouche-bée. Il finit sa valise en silence et sort de la chambre en claquant la porte. Je me retrouve seule. L'esprit m'imaginant ce qu'il a pu ressentir.

PDV Morgan

Je range ma valise dans le coffre et le ferme. On sera pas resté longtemps mais je ne peux plus rester ici une seconde de plus. Finalement c'est moi qui est craqué avant Laure... Nous disons au revoir à ses parents et on s'en va. L'ambiance est glacial dans la voiture. Putain j'aurais pas dû lui parler de ce cauchemar...

- Morgan ?

- Quoi ? je demande sèchement.

Sous mon ton sec elle ne dit plus rien. Je ne devrais peut-être pas lui parler comme ça, ce n'est pas de sa faute, elle n'y est pour rien. J'ai juste besoin d'une bonne nuit de repos.

- Si je me teignais les cheveux en auburn, ça m'irais bien ?

Je tourne la tête vers elle surpris. Elle a la tête posé contre la vitre, elle ne me regarde pas mais seulement l'horizon. Pourquoi elle me dit ça comme ça ? Je me mets à regarder à nouveau la route. Question de securité !

- Ben je sais pas, sûrement.

En vrai je ne sais pas à quoi ressemble la teinte auburn mais bon, c'est pas bien grave.

- Ok.

- Mais pourquoi tu me demandes ça maintenant ?

Elle prend du temps à répondre.

- C'est le seul sujet que j'ai trouvé d'assez potable pour détendre l'ambiance. Figure-toi que je ne compte pas passer des heures dans le silence.

Pour confirmer ses propos, elle allume la radio. No One d'Alicia Keys... Je sais qu'elle adore cette musique. Avec sa main, elle marque le rythme de chaque note sur sa cuisse. J'ai remarqué qu'elle était passionée par la musique, je me demande d'où ça vient.

- Ça te dit que l'on se pose cinq questions chacun où l'on est obligé de répondre sincèrement. Comme un vérité, je propose.

- Si tu veux, je commence ?

Je souris.

- Honneur au dame.

- As-tu déjà eu un animal de compagnie ?

- Oui, un berger allemand mais il est mort à cause de l'arthrose. Il était assez vieux en même temps alors on a été obligé de le piquer pour abréger ses souffrances. Sinon j'ai déjà eu un poisson rouge étant enfant, je l'avais appelé Bubulle. Je m'en rappellerais toujours, il avait la manie de faire plus de bulle que les autres et c'est la raison pour quoi j'ai voulu le prendre à Animalis.

Elle rit à ma dernière remarque.

- Eh te moque pas ! À moi, d'où te vient cette passion pour la musique ?

Elle prend le tend de réfléchir avant de me donner une réponse.

- Quand j'étais petite, ma vie n'était pas d'une grande joie intense alors je me suis mise à écouter des chansons en boucle dans ma chambre et dans ma douche. Ça m'aidait à oublier.

- Quoi exactement ?

- Une question à la fois.

- Très bien. À toi.

- Comment est morte ta mère ? J'ai cru comprendre qu'elle n'était plus de ce monde.

Mes mains se resserent sur le volant.

- 6 ans, 6 années qu'elle est décédée. Mon père la frappait souvent avant, moi je la défendais. Elle était soumise à lui et j'étais le seul à me rebeller contre mon père. J'avais été le plus frappé, dressé pour devenir l'homme qu'il est. Je ne me suis jamais tenu à ses règles et j'ai souvent fugué sauf que le problème c'est qu'il a fini par me faire du chantage pour que je lui obéisse. Mon point faible était ma mère et il m'a menacé de lui faire plus de mal si je fuguais encore une fois. Un jour il m'a pris la tête et me la cogner contre le lave-vaisselle. Pris de peur j'ai fugué et quand je suis rentré, j'ai retrouvé ma mère en sang sur le palier. J'ai été égoïste, c'est de ma faute si elle est morte. Il lui avait foutu trois coups de couteau en plein cœur cet enfoiré. J'avais 13 ans quand elle est morte.

La musique brise seule le vide qu'à laissé Laure, trop choquée.

- Pourquoi ta vie n'était pas rose lorsque tu étais petite ? Toutes les princesses voient la vie en rose.

Elle secoue la tête pour se reprendre et me répond.

- D'une part je me suis faite violée mais en primaire et au collège je subissais des moqueries à répétition. Le matin quand je me levais, je serrais les dents pour ne pas demander à ma mère de me rammener à la maison. Toute la journée on me faisait des remarques sur mon physique, mon nom de famille, prénom et ma mentalité enfin tout ce qui faisait de moi moi. Ce genre de chose a crée une phase de dépression qui a pris fin lors de mon entrée au lycée. J'ai rencontré Emma, elle a marqué la fin d'une époque de faiblesse absolue.

Nos passés ne sont vraiment pas joyeux... Enfin j'imagine que la plupart des gens sont un peu comme nous.

- À toi.

- Si tu devais décrire la vie que tu aurais aimé quand tu étais enfant, ce serait quoi les mots qui la caractériseraient le mieux ? me demande-t-elle.

- Jouer au ballon avec un père affectif, avoir confiance en moi, manger des glaces à la pistache H24. Et toi ?

- Avoir un père normal qui ne disparaît pas, avoir des amis, faire de la danse.

- Pourquoi ne pas avoir fait de danse ?

- Parce que j'aurai été en compagnie de personnes de mon âge qui se seraient moquées de moi à leur tour. Pourquoi n'avoir jamais averti la police pour ton père ?

- Pourquoi n'avoir jamais averti la police après t'être faite violée ? je demande du tact au tact.

Elle ne répond pas non plus puis clonclut :

- On va s'arrêter là.

- Ouais.

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