- Hey dit-moi sorcière avant que je ne raccroche, que penses-tu de Karim ? Le frère de Abou le crétin.
- Karim ? Hum ! Je n'ai rien à dire sur lui à part qu'il nous a bien démolit durant les jeux du COLLÈGE-INTER'GÉNIQUE (souriant), je l’apprécie bien et j’aimerais davantage discuter avec lui et connaitre un peu mieux sa personnalité. Il est intéressant hein, n'est ce pas Taa ?
- Quoi !?? T'es amoureuse de lui ?? Je ne te laisserai pas faire, j'ai pas confiance en lui… et euh, et euh, et…puis tu ne peux pas faire ça, voilà c'est ça, tu ne peux pas ?
- Mais qu'est ce qui te rend subitement si nerveux pour que tu puisses me dire qui fréquenter ou non ? Tu t'es mis avec Fatima, non ? Alors qu'est ce que tu veux ? Est-ce que je t'ai une fois dit « de ne pas la fréquenter parce que ceci, cela hein ? »
- Euh quoi… moi nerveux ? Tu te fourres le doigt dans l’œil haha ! Ha ! Ha (forçant le sourire). Pourquoi je devrais l’être après tout hein ? Je suis ton protecteur alors je me dois de bien analyser l'homme avec qui tu comptes te lier, donc je ne resterai pas là à te regarder joindre avec cette meute de loup. Ils sont frères, donc ils ont reçu la même éducation, d'où ils sont pareils. Juste ça, devrait suffire pour t'ouvrir les yeux.
- Huffffff (soupire) décidément tu es irrécupérable. N'est ce pas toi qui m'a demandé ce que je pensais de lui ? Alors ne fait pas semblant de connaitre quoi que ce soit de lui, débile. Et par-dessus tout, qui a dit qu'elle se mettrait avec Karim hein ? À ce je que sache, j'ai juste dit que j'aimerai bien le connaitre, en aucun moment mes propos n’ont laissé sous entendre les absurdités que tu viens de mettre sur le plat. J'aimerai bien savoir d’ailleurs d’où tu sors tes idées sarcastiques ?
- Moi : Tu…ne pen-sais pas à ça, répondis-je en balbutiant. Mais alors… je me suis emporté tout seul…hhh je croyais… que, non laisse tomber hihihii c'est le truc avec Soda qui me perturbe au point que mon esprit s’emballe…
J'ai menti, j’avoue. En fait je ne saurais exprimé mon comportement étrange pendant cette dizaine de secondes, c'est parce que je ne contrôlait plus rien que mon corps qui, se rendant compte de la menace brutale qui pesait, prenait les choses en main et réagissait de la sortes, je ne sais ni comment ni pourquoi je me suis comporté comme tel, c'était la première fois que… quelques choses de pareils se produisit… un phénomène étrange dont j'ai même peur d'évoquer pour le moment, c'est impensable alors je le garde pour moi pour plus tard, tout ce que je peux dire pour le moment c'est que, c'est étrange ! Très étrange.
Elle reprit juste après ma réplique :
- Pfffff ! Va te reposer c'est mieux et surtout profite bien des vacances… c'est bien fait pour toi de ne pas pouvoir voir Fatima durant cette période là, ça va te permettra de mieux te reprendre et te rattraper car tes notes commence à baisser, même si ce n'est que très peu… ce n'est pas bon signe.
- C'est bon ! Fatima ne va pas m’empêcher de bien poursuivre mes rêves, sinon une fois marié je ne pourrais pas subvenir à ses besoins et l'aider à vivre de la façon dont elle est habitué à le faire.
- … (elle ne dit rien)
- Sorcière t'es là ?
- (baillant), je recommençais à m'endormir, désolée oui je suis là. Eh bah comme que tu es conscient pour ton futur, c'est bien.
- Debout et cesse d’être oisive, c'est pas bon pour ta santé ! Bon allez je te laisse, bonne vacance à toi aussi, ma adorée sorcière, sans toi à mes côtés je ne sais pas ce que je serais devenu.
- Ouais c'est bien beau tout ça, bon allez va t’en maintenant. Merci et bonne fête à toi, passe le salut de ma part à maman et mon petit fils adoré Seydou. Je viendrais les voir avant la fin des fêtes.
- D'accord, ils recevront le message.
Fin de la conversion téléphonique !
Comme d'habitude, nos discussions sont longues mais pas dénuées de sens, surtout celle d'aujourd'hui. Ça m'a permit de comprendre beaucoup de chose sur les élèves ressortissant de la CE, notamment la relation amer qu'entretient Fatima et ses amies vis-à-vis de Soda. Et par-dessus tout, je suis l’élément centrale qui est censé rester en contact avec ces deux camps opposés mais Anta me défend absolument de tenter de les réconcilier donc tout ce que je peux faire, c'est d'essayer de convaincre Soda de ne pas mettre un croix sur moi et de continuer notre belle relation jusque-là bien entretenue. Pour Abou, je ne pense pas qu'il soit toujours intéressé par Fatima et notre altercation est de l'histoire ancienne, personne de nous deux ne cherche à se venger. En revanche, Karim lui posera un énorme problème si d'aventure il s'incrustait dans nos vies, lui je le sens pas du tout, il est trop parfait, je commence à comprendre la position de Khadija aussi bien sur le fait qu’elle n'ait pas de confiance en lui que sur sa difficulté de percer à jour Le mystère qui l'entoure. Enfin… j’espère juste ne pas avoir besoin de fouiller dans sa vie et de vivre paisiblement ma vie avec les personnes qui me sont chères, c'est tout ce je souhaite.
Les jours passèrent, mon quotidien ne changeait guère depuis les événements qui sont survenus lors de notre dernier jour d’école, Soda n’accepte toujours pas de me parler, je ne suis pas apte à voir Fatima face-to-face mais en revanche on passait beaucoup de temps sur le téléphone. C'est ce qui a poussé même ma mère à me demander :
- Moustapha, j'ai constaté que depuis peu maintenant, tu as un peu changé, tu es constamment sur le téléphone à discuter très longuement d'ailleurs, chose que tu ne faisais pas pareillement depuis que tu es né. Hum, aurais-tu trouvé une compagne par hasard, lança t-elle avec un humour à me rappeler celui de la mère de Anta, Fama.
Amy était à côté et comme que c'est juste ce genre de sujet qui l’intéresse, elle ne rata pas l'occasion de se manifester et se moquer encore de son grand frère.
- Haha maman, ne dit pas l'impossible. Taa et une copine (mort de rire), il n'a pas l’étoffe de pouvoir gérer cela, en plus les filles aiment plus les garçons qui sont toujours bien sapés, portant des accessoires et ayant un certain intérêt sur la mode et tout et qui suivent la tendances aussi. Mon frère lui, est trop sérieux, trop coincé pour faire se genre de chose il est comment dire… trop simple, trop naturel.
Amy était entrée dans son [délire] habituel alors je l'eus juste ignoré et faisant savoir à mère :
- Maman, je ne te dirais rien, ce sera une surprise pour toi, attend juste l'arrivée de ce jour où tu découvriras tout de tes propres yeux mais bon je pense qu'il faudra attendre pendant un moment pour que cela puisse se réaliser 😅.
Elle m'avait répondu : « hum, ça ressemble bien à un oui ta réponse, j'ai vraiment hâte de voir quel goût a mon fils », et y'avait aussi Amy à côté qui me fatiguait avec ses multitudes de question aussi chiant les unes que les autres et comme je ne voulais répondre à aucune de ses questions, elle se mit en colère à cause de mon comportement envers elle pour finir par me lancer « Moh*, tu n'as rien, on sait tout » (Mort de rire parole d'une jalouse).
Bref c'est comme ça que fut mes vacances jusqu’à ce que celles-ci prirent fin le 15 avril, notre premier jour de classe depuis deux semaines. J'avais hâte que ce jour arrive pour que je puisse enfin avoir une discussion avec Soda qui m'a zappé durant toute la période de fête. Et en effet on l’eut cette discussion. C’était pas facile puisqu’après les cours, elle refusait de rester là-bas à me parler en me répétant « laisse moi, tu as fait ton choix, ne me parle plus » mais comme que j'y avais mis tout mon cœur, elle céda au final et accepta d'entendre ce que j'avais à la dire. C'est à ce moment que je la fis savoir que je ne savais rien à propos de sa relation compliquée avec Fatima et ses amies et que je ne cherchais pas aussi à savoir ce qui s'est produit entre elles pour qu'elles se comportent tous pareillement quand elles se voient, l'expliquant que tout ce qui m’importait moi c'est de conserver la relation que j'avais jusque là entreprit avec elle. Cette idée était brillante puisqu'elle finit par me comprendre et être d'accord de ce que je la proposais. Elle me fit même savoir qu'elle m’aurait quitté définitivement si par malheurs j’essayais de la réconcilier avec Maya (oui, elle a bien précisé, Maya) avant d’ajouter que pour rien au monde elle ne marcherait côte à côte avec cette peste.
Juste après ça, je me suis souvenu des paroles je dirais protectrice* de Anta qui m'avait au préalable défendu d'essayer de les réconcilier. Ma foi, elle a vraiment un très bon instinct cette sorcière. Et donc c'est comme ça qu'elle finit par (me pardonner) et continua de me m’adresser la parole les jours y qui suivirent même si j'avoue plus rien n’était comme avant… mais c’était quand même mieux que rien.
L’horloge s’ébranlait, les cours s'intensifiaient, les devoirs se succédaient et le temps nous pressait. On ne tarda pas à terminer le mois d'avril avec la cérémonie du foyer socio-éducatif qui s’est tenu du 25 au 28 Avril. Cérémonie à laquelle nous assistâmes à la récompense de nos braves dix meilleurs élèves du lycée comme ça été évoqué il y'a un moment maintenant. Donc ce jour-là Anta et Soda étaient toutes de la partie, ce qui faisaient bien notre fierté à mes amis et à moi qui était d'ailleurs bien accompagné vu que j’avais mon cœur Fatima à côté de moi, faut dire que c’était la belle vie. Même si on se voyait très rarement, on profitait bien des moments qu'on passait et on était tous les deux heureux de ça parce que ça "nous" suffisait. Y'avait aussi Malick et sa petite copine Maguie dans nos rang qui formaient aussi un très beau couple. Le spectacle fut grandiose mais comme on dit, toute belle chose a une fin. Et la fin de l’après midi du samedi 27 Avril marquaient la fin de notre fête socio-éducative à Fatima et à moi. Je dis ça parce que pour l’école, ce n’était pas fini puisqu'il restait la traditionnelle soirée qui a lieu au soir du samedi et les divers choses au lendemain et comme que Fatima n'a pas eu le feu vert de ses parents, notre fête s'arrêtait là. Néanmoins j'éprouvais aucun remord pour cela, comme je le dis toujours, tout ce qui m'importe c'est de la savoir en sécurité et de pouvoir parler avec elle, le reste on le remet dans les mains du tout puissant.
Après ces fêtes, c’était retour vers les classes de nouveau et c'était partie pour un mois et demie de cours avant de clore définitivement l'année scolaire 2012-2013 et prendre définitivement les vacances. C'est une période assez courtes mais très chargés. C'est toujours cette tranquillité qui régissait mon quotidien, les cours, la familles, mon amour et mes amis. Aucune contrainte majeure et aucun obstacle ne se mit à travers mon chemin, enfin pour l'instant puisque j'avais réussi à me mettre sous silence et à éviter n'importe quel embrouille qui pourrait me coûter de faire face de nouveau à l’oncle de Fatima, le proviseur.
Des jours, des semaines et des semaines passèrent, on était désormais au mois de juin. Les compositions du second semestre approchaient à grand pas et on était en plein milieu de révision. Le 20, 21 et 22 furent nos périodes d'évaluations, ces jours marquèrent la fin de l'année scolaire 2012-2013 pour toutes les classes de secondes du lycée, plus particulièrement celle de la Seconde S0A¹ et donc en même temps notre séparation temporaire. Ceci marquait aussi ma séparation avec ma bien aimée Fatima, je me rappelle qu’avant la fermeture du lycée, elle me racontait souvent les différentes activités qu'elle faisait durant les vacances, elle visitait des lieux aussi bien historique que luxueux mais ce qui la déplaisait c'est qu'elle ne la faisait jamais seul ou libre comme elle le voudrait car elle a constamment quelqu'un sur ses pâtes pour une surveillance très rapprochée. Ce qui faisait que même ses parties de surf n'était pas si amusant. Néanmoins elle me fit savoir qu'elle a droit d'aller voir Khadija de temps à autres durant les vacances et qu'elles espère bien saisir cette opportunité pour qu'on puisse se voir durant les vacances. C'est quelque chose que j'avais soigneusement rangé dans un coin de ma tête tout en attendant vivement ce jour car ce serait juste grandiose.
Hélas, je dus attendre plusieurs semaines mais rien, c’était juste des messages et des appels que l'on s'échangeait, aucune possible visite ne fut évoquée. Je ne sais pas si j'ai le droit dire que j'ai eu une certaine déception quand j'ai attendu si longtemps sans la voir mais je commençais à comprendre à quel point il serait difficile de tenir à ce train là. Peut être aussi que j'étais déçu parce que je m'étais mis en tête qu'elle viendrait et que j'attendais trop cela. Enfin bref, je m'étais résigné à mon sort et je commençais à me dire « Taa, ne te fait pas de fausses idées » mais c’est au soir du mardi 16 juillet que j’ai reçu un message comportant une nouvelle qui me ravissait vraiment au plus haut point, c’était pas pour m’informer qu'elle allait venir chez moi mais quand même c’était super puisque j'avais vraiment envie de la voir et la sentir à mes côtés. En fait, elle m’avait donné un rendez-vous à la plage, le mercredi matin pour une petite promenade d'amour au bord de la plage. Apparemment c'est parce que Khadija l'a rendue visite et passe la nuit chez elle-même, c’est pourquoi elles veulent aller se promener au bord de la plage le lendemain dans la matinée, et Fatima y a profité pour saisir la l'occasion qui se présentait. Je ne cerne pas encore ce qui se passe exactement autour des parents de Fatima et Fatima elle-même puisque je n’aime pas la poser des questions concernant sa vie privée ou lui dire des choses qui la mettront mal à l'aise mais une chose est sûre, Khadija est sa clé de sortie, je me demande comment ça se passerait entre nous si elle n’était pas là 😂, affreux j'imagine. Je l'a répondis oui avec toute l'enthousiaste qui l'accompagnait car ça faisait presque un mois qu'on ne s’était pas vu.
Le lendemain, 17-07 (17 juillet)
Et mercredi arriva !
C'était un début de matinée exceptionnelle ; en plein été, le soleil se lève toujours trop tôt et donc nous avions un ciel bleu magnifiquement dégagé avec quelques nuages blanches au dessus de nos têtes. Ça fait presque un moment depuis qu'on a pris vacance et comme d’habitude je me tourne vers d'autres activités durant ce temps là pour ne pas être oisif, la pire des maladies m'arrive quand je ne fais absolument rien de ma journée, ça ne fait que me mettre dans un piteux état. Donc l’activité que j’exerce le plus souvent c'est le commerce. Eh oui, je passe beaucoup de temps dans la boutique de ma mère. Je me souviens qu'un jour, j'ai évoqué le métier que pratiquait ma mère… eh bien c'est l'occasion idéal pour vous en parler de manière explicite. En fait, nous sommes issus, comme notre nom l'indique « NDIAYE » (qui signifie commerce), d'une famille qui avait pour tradition l’agriculture et le commerce. Mon grand père et arrière grand père étaient reconnus par tous les villages environnants pour ça. Ma mère elle, ne suis pas le même commerce que faisait mes ancêtres car les temps ont beaucoup changé et elle a su tirer son épingle du jeu. Désormais, elle est patronne d'une grande boutique de cosmétique et produit divers. Elle vend a peu près toutes les tissus issus des contrés les plus éloigné c'est pour cela que, quand elle commence ses voyages, sa période de repos se voit considérablement diminué et il devient très rare de la voir dans la maison. Sa disponibilité pendant l’année scolaire précédente s'explique par le fait qu'elle l’ait choisi elle-même pour mieux veiller sur la santé de grand Taa qui s'était dégradé durant l'automne dernier. Mais maintenant, surtout avec le stock qui commence à s’épuiser et la nécessité d'apporter de nouveaux produits, elle a déjà débuté ses voyages même si pour l'instant elle ne les effectue pas loin du pays, raison pour laquelle une nouvelle bonne a débarqué. Elle s'appelle Fanta, son accent wolof* est très marrant puisque c'est un sarakhoulé* (ethnie), elle a la langue très rapide 😂😂 malgré tout, elle s'est bien habituée au sein de la famille alors que ça ne fait pas plus de trois semaines depuis son arrivée. C'était pas facile pour nous de nous séparer de notre première bonne qui nous a tous élevée et avec qui nous avons grandi depuis notre enfance, mais c’était inéluctable vu qu’un bonhomme l'a épousé septembre dernier, juste avant le début de l'année scolaire.
Voilà à peu près ce qui était nécessaire à savoir à propos du métier de ma mère et le récapitulatif à propos des changements qui se sont passés durant la période où nous avions pris vacance jusqu’à maintenant.
Il faisait presque neuf heures quand je quittai chez moi pour le rendez-vous en promenade d’amoureux avec Fatima, en compagnie bien sûre de Khadija aussi. Je m'étais habillé façon léger, un pantacourt gris, un t-shirt Armani et des chaussures vans. Je dus marcher une quinzaine de minutes pour arriver au lieu de rendez-vous et il a fallu plus de dix minutes pour que je les aperçoive sous cette brise douce qui frappait avec la fraicheur du vent. Elle s’était bien habillée, waouh😱 ! Un mini-jupe qui ressortait toute l'étendue de la beauté de ses jambes de mannequin tendre et peint d'une jaune d'orée qui brillait a fort éclat sous les rayons lumineux du soleil souriant la divinité qu’est Fatima. Mini-jupe surmonté d'une sorte de chemise bleu ciel avec des rayures blanches ascendant m’exposant la forme de sa super poitrine bombé, ses cheveux qu'elle avait soigneusement rendues lisses descendaient sur son visage d'ange et formait un seul bloc tressé sur son épaule droit. J'avais en face de moi la créature la plus parfaite que le monde ait pu voir depuis l’avènement du premier homme apparu sur terre, mon cœur ne s'enflammait guère mais au contraire, était froid et pétrifié par l’immensité de sa beauté, qui diable serait capable de bouger le petit doigt devant un tel ange, une telle beauté, à moins qu'elle ne t'en donne la permission ? Elle qui par le pouvoir de son charme peut rendre esclave le cœur de n'importe qu'elle homme croisant sa beauté incommensurable.
Elle arrivèrent donc et Fatima me fit un petit bisou sur la joux tout en s’enlaçant fortement sur moi sans laisser la moindre espace entre nous et sans me relâcher non plus, accompagné de ses mots.
- Mon hooooommmme ! Tu m'as trop manqué ! J'avais hâte que tu me reprennes dans tes bras si doux et si chaleureux. Ah l’amour, jumelle lossi wakh* (qu'est ce que t'en dit), lii nekhouleuh* (ce n'est pas jolie ça, hein ?).
- Khadija : ouais c'est bon ! J'ai compris ! Profitez-en bien car ça ne durera pas longtemps, on n'a dit qu'on rentrera avant onze heures pour que l'on nous accorde de sortir. Elle tenait un bouquin sur sa main.
- Fatima : oh ne gâche pas tout en parlant de ça, on vient tout juste d'arriver et toi tu parles déjà de l'heure que l'on devrait rentrer ahhh ! Mon homme, comment tu vas ? Dit-elle toujours dans mes bras d'un ton si doux.
- Moi : ça va bb, tu m'as beaucoup manqué toi aussi, tu es ravissante, machallah*. Salut khadija, Ah donc on a qu'une heure et demie pour faire une promenade en beauté, c'est amplement suffisant je trouve, même si ça faisait presque un mois qu'on ne sait pas vu.
- Fatima : ah nooon mon homme ! Toi-même tu sais que ça ne suffit pas, tu dis juste ça pour que je ne m’inquiète pas à propos du fait que me voir n'est pas facile pour toi. Même passer toute la journée ici avec toi ne saurait me suffire, je veux vivre avec toi au sein de la même maison, me réveiller et te voir à côté de moi, sur le même lit. Ce n'est que ça qui pourrait satisfaire les désires que je porte envers toi.
Dit-elle en posant sa tête sur ma poitrine et serrant ses bras plus fort autour de mon corps. Je pouvais sentir la forte odeur de son parfum qui se mélangeait avec l'air frais qui nous entourait et ça m'a automatiquement rendu nostalgique à propos de mon rêve que j'avais fait il y'a de cela dix mois environs. Ce qui me poussa moi aussi à la serrer très fort contre moi, puis la dit :
- Shuuuuut* ! Ne dit plus rien s'il te plait, tout ce que tu désires sur moi, tôt où tard, tu l'auras car je suis le prince qui feras de tes désires les plus fous, une réalité ou notre vie se rapprocherai plus de la vie au paradis puisque là-bas tout ce que l’on désire se réalise et moi tout ce que je désire, ce n'est rien d'autre que toi.
Après mes mots, elle était si contente qu'elle était sur le point de verser des larmes remplie d'amour et de sentiment sincère profondément ancré dans son cœur qui prennent source de sa bonne foi. Elle me dit par la suite de nous rendre dans une petite cabane qu'elle avait affrété pour le peu de temps qu'on aurait à passer ensemble. Une fois qu’on était arrivé là-bas, j’étais stupéfié par la beauté de l’intérieur de la cabane la façon dont elle était orné, on dirait que c’était fait spécialement pour abriter un couple d'amoureux avec tous ces fleurs posés dans chaque coin de cette endroit, des bougie aux alentours et un lit fait à base de pailles mais tellement confortable que s'en était inquiétant. Et donc nous nous installâmes là-bas, nous trois. Je l'avais demandé comment elle connaissait cette endroit et pourquoi tant de frais pour juste un petit moment mais c'est là qu'elle m'a fait savoir que le propriétaire de la cabane est une connaissance à elle et un très bon ami, c'est pourquoi elle n’a dû rien payer pour cela, le proprio l'a juste rendu service en tant que bon ami. Je m'attardai pas plus dans les détails puisque ce n’était pas important pour moi de connaitre l'origine de leur amitié et tout ça, donc on s'allongeait confortablement en amoureux sur ce lit de paille et Khadija était assit a côté sur une chaise en bois toujours avec le bouquin sur ses mains (elle semblait très concentrée), nous laissant fricoter à notre guise. Je demandai alors à Fatima :
- Bb, sais-tu quelque chose ?
- Quoi mon homme, dit moi ?
- Il y'a de cela un moment, j'ai fait un rêve semblable à ça, où nous étions dans une cabane à l'abandon, devant l’immensité et la beauté de la mer, à se coller comme ça, passant de très belle moment même si on s’était pas allongé aussi confortablement que ça et que Khadija n’était pas parmi nous aussi. Et si je ne me trompe, tu as fait un rêve de semblable au mien aussi, Khadija m'en avait parlée le jour où tu t'étais évanouie au lycée.
- Ah booooon ??? Répondit-elle tellement surprise. C'est vrai ? Waouh je suis ébahi… le destin est vraiment incroyable, nous sommes destinés à partager notre amour mon homme, c’était écrit on y pouvait rien… c'est fou ! Ouiii, j'ai fait un rêve assez semblable à ça. Donc toi aussi tu fais des rêves prémonitoire, mon homme ?
- Quoi ? Prémonitoire ? Ça existe ? Non, moi quand je rêve de quelque chose, c'est l’extrême opposé qui se produit d'habitude. Je ne sais d’ailleurs par quel miracle ce rêve là s'est réalisé comme ça, peut être que notre amour est tellement pure et sincère, qui sait...
- TU TE TROMPES CARRÉMENT MON CHER TAA, répondit Khadija qui jusque-là était concentrée sur son livre. Apparemment elle gardait l'oreille bien fine sur nous.
- Fatima : jumelle, ne me dit pas que…
- Moi : Que quoi ? Expliquez moi s'il vous plait.
- Fatima : Ah mon homme, c'est juste quelque chose de bête et exagérée, ne t'en soucie pas, ce n'est pas pour le commun des mortels.
- Khadija : FATIMA A UN CERTAIN DON. C'EST-CE QUI FAIT QUE TOUT CE QU’ELLE RÊVE SE REALISE, MÊME SI LA RÉALITÉ NE SE DEROULE PAS EXACTEMENT COMME DANS SON RÊVE. C'EST POUR ÇA, QU’ELLE NE LUI ARRIVE DE RÊVER QUE TRES, TRES RAREMENT.
- Fatima : jumelllllllle ! pourquoi tu lui dit ça, c'est difficile à croire et puis ça ne s'est pas toujours vérifié, toi-même tu sais…
- Khadija : arrête jumelle, les quatre rêves que tu as fais (inclus celui concernant Taa) se sont tous réalisés, il y'a qu'un seul qui reste un mystère jusque-là alors on ne peut savoir si va se réaliser ou non. Et puis Taa, n'est pas n'importe qui, il doit au moins savoir tout sur sa future femme, n'est ce pas ? Le sourire sur les lèvres, Khadija est vraiment adorable.
- Fatima : pfffff t'es une vrai plaie, t'aurais même pas dû venir avec moi (souriant elle aussi avec ses dents toutes blanches et se réfugiant dans mes bras).
- Khadija : ha, si je n’étais pas là, tu ne franchirais pas le seuil de votre maison, appelle moi maman compris.
Lol elle se chamaillaient comme deux jeunes enfants. Leur complexité et leur sincérité à travers la relation d’amitié qu'elles entretiennent est purement identique à celle que je partage avec Anta.
- Moi : Ah bon, tu es capable de faire ça, c'est vraiment un don merveilleux même si ça peut faire peur j'avoue. Donc tu savais que ce moment ÉTAIT DESTINÉ À ARRIVER depuis que tu as fait ce rêve ?
- Fatima : j’étais pas tout à fait sûre mais c’était fort probable à 90%. J'avais vraiment hâte et je priais aussi pour cela puisse arriver car ça signifierait qu'on serait ensemble quand ce moment arriverait.
- Khadija : je ne sais pas si tu souviens où pas Taa, mais c’est pourquoi je te testais en te mettant des bâtons dans les roues quand Fatima s’était évanouie et que j'ai eu ce fameux discussion avec toi.
- Moi : Ah oui, je me souviens, j'avais aussi l'impression que tu voulais savoir si j’étais vraiment amoureux de Fatima ou non en un moment donnée. Je comprends mieux maintenant, ça alors😂 effectivement ce n'est pas pour le commun des mortels ça.
- Fatima : hhhh, c'est pour ça que j'aime pas rêver à moins qu'il ne s’agit de toi 😂. Pour toi, j'ai pas peur de rêver…
C’était super, j'avais l'impression que le temps s'était arrêté et qu'il n'y avait que nous deux dans cette immense planète. On se portait tellement bien dans nos peaux, on se faisait des câlins, s'embrassait et je goûttais aux délices de ces magnifiques lèvres moelleuses et mielleuses et je sentais cette douceur me parcourir tout le corps comme elle me l’avait dit. J’étais au septième ciel et je me voyais trop beau, trop gâté, trop heureux pour redescendre sur cette terre remplie de jaloux et de gens de mauvaises foi qui déteste voir un couple d'amoureux qui se porte bien. Nous nous réconfortons l'un de l'autre jusqu’à ce que l'heure de la rupture arrive. Le temps qui me paraissait jusque-là stagner, recommençait à s'ébranler et nous nous contraignîmes à nous séparer de nouveau et cette fois-ci pour le reste des vacances puisqu'on voyait mal une autre occasion pareille se présenter de nouveau. Mais bon, on venait tout juste de passer la journée la plus merveilleuse qui soit depuis qu'on est en couple, donc les douleurs de se séparer ne pesaient pas beaucoup trop sur la balance puisque les belles souvenirs étaient là, prêts à refaire surface pour embellir nos pensées lorsque les sentiments de nostalgie se manifesteraient.
Et donc je fus rentré chez moi les minutes qui y suivirent avec le sentiment d'avoir la force de repousser une météorite s'il venait à tomber du ciel à ces moments là, une force herculéenne m'envahissait et des sentiments d’être l'homme le plus heureux du monde se consolidait à chaque fois que je pensais à Fatima. C’était clair dès lors pour moi, le mot vivre s'accordait en genre et nombre avec Fatima, et cette dernière en constituait elle même le définition du mot et sans Fatima, il n'y a juste pas de vie pour moi…
Les jours passaient, et comme je le pensais, des occasions de la voir ne se présentait pas, c’était des moments difficiles mais l'espoir était toujours là, l'espoir de se revoir était plus fort et plus important que les sentiments douloureux nés de l’incapacité pour nous de nous revoir avant la fin des vacances. Je passais comme je le disais la plupart du temps dans la boutique cosmétique de ma mère et c’était ça mon programme durant toutes les vacances. Ma discussion avec Fatima s’était alors réduit au téléphone, donc ça ne faisait pas trop mal. Pour Soda, nos discussions s’était considérablement réduites depuis qu'elle avait accepté de me « pardonner », on se parlait peu et les discussions ne ressemblait à rien, c'est moi qui fournissait toujours l'effort de garder la ligne juste pour la prouver que je n'ai rien contre elle. Maya, je ne l'avait pas revue depuis que l'on ne se rendait plus à l’école, elle avait toujours cette petite dent contre moi même si "l’effet Fatima" faisait qu'elle ne me la montrait plus comme avant. Par contre, j’étais souvent en contact avec ma confidente Anta, et mes amis Iz et Malick même si là aussi le boulot et Fatima faisaient que mes discussions avec eux n’était plus comme avant, j’étais plus pris quelque part… dans mon paradis personnel😂.
C'est dans ce contexte que ce sont déroulés mes vacances de l'année 2013, et nous étions maintenant en fin du mois de septembre, à huit jours de la rentrée des classes pour le compte de l'année 2013-2014. C’était excitant puisque ça signifiait mes retrouvailles avec l’unique amour de ma vie, celle qui compte plus que tout. Nous avançons dans notre relation sans pour autant lever la tête pour voir ce qui se trouvait à l'horizon, sur le chemin qui nous mènerait à notre union, j'avais peur de lever la tête parce que je voulais avoir l'esprit plus clair et ne pas sombrer dans l’illusion d'une futur déplaisant. Ce qui est sûre, c'est que tôt ou tard, que je lève les yeux pour reconnaitre cette vérité dont je ferai face dès maintenant ou pas, ce moment arrivera où l'obstacle se présentera droit devant moi, et ce jour là, je devrais l'affronter pour l'amour que j'éprouve envers Fatima, pour la place qu'elle occupe dans ma vie et pour l'individu qu'elle représente au sein de mon existence. ET CETTE OBSTACLE N'EST NUL AUTRE QUE LE PROVISEUR, CAR MÊME SI FATIMA L'IGNORE ENCORE, MOI J'AI PAS OUBLIÉ L'HISTOIRE QUE M'A RACONTÉ MON GRAND PÈRE À PROPOS DE MA MÈRE ET LUI… ET UN JOUR L'HISTOIRE SE RÉPÉTERA POUR LEUR DESCENDANCE, MAIS JE FERAI TOUT POUR QUE L'ISSU NE SOIT PAS LA MÊME, CAR SANS FATIMA, IL N'Y A PAS M… MOUSTAPHA NDIAYE !
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Fin du Chapitre !
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À RETENIR !
LE TITRE "17/07", COMME VOUS LE VOYEZ, DÉSIGNE LA "DATE" OÙ LE RÊVE DE FATIMA S'EST RÉALISÉ, ELLE QUI EST CLAIRVOYANTE.
LE "17" EST EN RAPPORT AVEC LE CHAPITRE 17 (OÙ LE RÊVE DE FATIMA NOUS A ÉTÉ RACONTÉ PAR KHADIJA)
ET LE "07" CORRESPOND AU CHAPITRE 7 (OÙ TAA A FAIT LE RÊVE D'AVOIR CROISÉ FATIMA DANS CETTE FAMEUSE PLAGE)
ET DONC ÇA A CONDUIT À LA "DATE" 17/07, DES CHIFFRES QUI SONT EN RAPPORT AVEC LEUR RÊVE COMMUN MAIS AUSSI LA DATE QUI A VU LEUR MÊME RÊVE SE RÉALISER ! C'EST ÇA LE POUVOIR DU DESTIN !!!!
J'AIME JOUER AVEC LES CHIFFRES 😂, ALORS SI ÇA VOUS A PLU, VOTEZ ET FAITES-LE MOI SAVOIR DANS LES COMMENTAIRES 👌. ON SE REVOIT LA SEMAINE PROCHAINE INCHALLAH !
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À suivre dans le chapitre 30 : C'est reparti pour neuf mois !