L'Arme du Roi (Le Grand Royau...

By Csfantasy

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Le Roi est mort ! Vive le Roi ! Du moins, c'était ce qu'aurait espéré pouvoir dire Sixtine. Prisonnière du Ro... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
...
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Tome 3 bis
Tome 3 bis UPDATE

Chapitre 6

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By Csfantasy

La fièvre finit par tomber et je pus enfin retrouver une certaine liberté de mouvement. Ryker et moi nous évitions au maximum. Il se montrait froid et distant, se servant de sa sœur comme intermédiaire si besoin était. Quant à moi, je ne cherchais pas à avoir le moindre contact avec lui même si j'en mourrais d'envie.

Je voulais savoir s'il allait bien, ce qu'il s'était passé après notre enlèvement ,pourquoi l'armée était aux portes de la Faerie... Malgré tout, je ne demandai rien, ne dis rien. Je gardai toutes mes préoccupations pour moi et me contentai de suivre à chaque fois que nous changions de lieu de campement. Nous étions à des kilomètres de la frontière des deux Royaumes et nous avions des semaines de marche avant de retrouver la sécurité des terres des Madsen.

Je ne savais pas ce que je devais faire. Si je devais rester avec le frère et la sœur ou si je devais partir. Jusque là, je n'avais aucune inclinaison à faire du mal à Ryker. Le sort du Roi Noir ne devait pas fonctionner comme il l'aurait espéré. Ou alors, il me fallait attendre un certain set de conditions avant qu'il ne se mette en route. Je n'en avais aucune idée et ça me laissait un tel poids sur le vendre que j'en avais peur de dormir. Les Unseelies étaient retors. Peut-être fallait-il que je dorme, que mon conscient s'éteigne pour que le sort agisse.

Il y avait toutefois une question qui me taraudait. Pourquoi n'avait-il pas dit à Addy que j'avais assassiné leur père ? Il était évident qu'elle ne savait pas que c'était moi qui l'avais fait. Déjà, c'était évident que c'était Ghur qui lui avait révélé la mort de son père. C'était déjà bien assez affreux comme ça. Peut-être que Ryker voulait simplement l'épargner un peu. Elle était jeune et sensible. J'espérais vraiment que c'était ça. Qu'il voulait juste protéger sa sœur. Qu'il n'avait pas d'autres desseins que je ne pouvais pas deviner.

Lorsque je fus presque complètement remise, le rythme changea. Nous cessâmes de rester au même endroit plus de quelques heures. Nous dormions chacun notre tour, faisant des rondes d'une heure. Ryker n'avait donné aucun détail sur ses raisons de réagir ainsi mais je sentais que nous n'étions pas seuls. Peu importe que nous traversions une plaine ou une forêt, j'avais toujours la sensation d'avoir des yeux rivés sur mon dos.

Et puis, les murmures commencèrent.

Je savais que j'étais la seule à les entendre. Ni Addy ni Ryker ne percevaient quoi que ce soit. Mais moi, je les entendais. Clairement. Je captais la moindre syllabe. J'ignorais d'où ça venait, de quoi il s'agissait exactement. C'était Fae, pour sûr. La voix du Roi Noir ? De quelque chose d'autre ? Ne pas savoir était presque aussi angoissant que d'entendre des voix.

Le pire était dans le contenu de ces murmures. Ce qu'ils me disaient me glaçait le sang. Des menaces, des ordres, des présages... Tout y passait, sinistre et horrifique. Je ne savais pas comment réagir, comment faire pour les bloquer. Tout ce que je pouvais faire, c'était les ignorer au mieux mais ça devenait de plus en plus dur. Les mots que j'entendais dans mon crâne me hantaient de nuit comme de veille. Je ne pouvais plus regarder Ryker en face et je n'arrivais pas à tenir une conversation avec Addy.

Je commençais à songer à la suite des événements. D'accord, Ryker m'avait tirée de la grotte, de la Cour Noire. Je n'en restais pas moins l'assassin de son père. Une Demi-Sang. Un traître à la couronne du Grand Royaume.

Pire encore, j'étais un danger pour lui. Je ne croyais toujours pas que le sort du Roi Noir soit aussi puissant qu'il l'avait laissé entendre mais je ne tenais pas à courir le moindre risque. Je lui avais déjà infligé bien assez pour une vie toute entière...

Aussi en étais-je venue à la conclusion que je devais partir. Je devais attendre le bon moment et m'éclipser, les laisser seuls, le frère et la sœur, au milieu de la Faerie, et prier pour qu'ils s'en sortent et retrouvent leurs terres sains et saufs. C'était la meilleure solution. J'aurais aimé pouvoir garder un œil sur eux, m'assurer qu'ils survivent et retrouvent leur château. Toutefois, ça aurait été aussi risqué que de rester avec eux. Je ne pouvais pas continuer à savoir où était Ryker à chaque instant puisque cela signifiait que j'aurais plus de facilité pour le blesser.

Il fallait que je parte, que je m'éloigne au maximum de lui. C'était la seule chose que je pouvais faire pour lui. Il me blâmerait, m'insulterait et me haïrait d'autant plus mais ça n'avait pas d'importance. Du moment qu'il restait en vie, c'était tout ce qui comptait. Je ne pouvais pas en vouloir plus.

Ce n'était pas une décision facile à prendre malgré tout. Qu'il soit parvenu à s'infiltrer dans la Cour Noire était déjà un miracle mais réussir à retourner au Grand Royaume sans encombres avec Addy... Je n'étais pas certaine qu'il y parvienne. Je me moquais de me retrouver seule dans la Faerie. J'étais une Demi-Sang, je pourrais m'en tirer plus facilement. Surtout que je savais me battre et que je n'avais rien  àperdre.

Ryker, lui, avait la vie de sa sœur entre les mains et le destin de tout un royaume.

Pouvais-je réellement partir et les laisser se débrouiller seuls ? S'il leur arrivait quelque chose une fois partie, ça pèserait à jamais sur ma conscience. Je ne pourrais pas vivre avec l'idée que c'était un peu de ma faute s'ils étaient morts ou capturés.

Je regardai autour de moi en buvant un peu au goulot de la gourde de la jeune princesse. La Faerie était étrangement calme et vide, une suite interminable de forêts et de prés. Les paysages étaient tous plus banals les uns que les autres. Je m'étais attendue à quelque chose de tellement différent que j'étais déçue.

Peut-être était-ce comme dans le Grand Royaume. Les jardins du château royal étaient absolument magnifiques mais, une fois que l'on sortait de son enceinte, tout était... banal. Si ce n'était pour la Plaine aux Papillons, un miracle de la nature.

Ici, ce n'était qu'alternance entre arbres et vallées. Il n'y avait rien d'autre. Pas même une rivière ou un désert. Rien d'autre que des bois et des champs. Durant les journées où nous voyageâmes, nous ne croisâmes même pas le moindre animal. Pas un daim, pas un écureuil, pas un oiseau. En y songeant, il n'y avait même pas le moindre moustique et ça, c'était anormal. Se pouvait-il que ces terres soient encore mortes bien qu'elles n'en aient aucunement l'apparence ? Peut-être que tout n'était qu'un leurre des Faes pour prétendre avoir regagné leur puissance et leur magie.

- Nous sommes bientôt à court de nourriture.

La voix d'Addy mefit relever la tête. Elle avait le nez dans le sac en toile de son frère. C'était une première. D'ordinaire, il ne s'en séparait jamais. D'ailleurs, où était-il ?

- Lâche ce sac, Addy.

Je tressaillis lorsqu'il apparut derrière moi. Il passa à côté de moi, comme si je n'existais pas, que j'étais invisible. Je sentis la laine rêche de sa cape caresser mon bras. Je voulus lever les yeux vers lui mais il me tournait déjà le dos, accroupi près de sa sœur pour récupérer son sac.

- Mais Ryker, protesta-t-elle, la voix trop geignarde, indigne d'une princesse. On ne va bientôt plus avoir quoi que ce soit à boire et à manger. Et il n'y a pas le moindre gibier ici. Et encore moins de rivière. Comment va-t-on faire ?

- Ne t'inquiète pas de ça. Je sais exactement où nous allons.

- Ah oui ? Tu es sûr ? Parce que j'ai l'impression que nous sommes perdus ! Je suis prête à parier que nous tournons en rond !

- Je peux t'assurer que non. Fais-moi confiance. Je vais te ramener au château.

« Te ». Pas « vous », « te ». Je n'étais pas incluse dans son plan. Qu'allait-il faire de moi ? Allait-il me faire pendre haut et court à peine arrivés sur ses terres ? Ou allait-il tout simplement m'abandonner au milieu de la Faerie ? L'un comme l'autre était à la fois le mieux que je puisse demander et le pire.

Je les regardai discuter, plus sûre de ma décision que je ne l'avais été jusque là. Il fallait que je m'éloigne, que je les laisse ensemble et que je fasse mon chemin seule. Ryker n'avait absolument aucune intention de me laisser en vie, quel que ce soit le moyen qu'il utilise pour arriver à ses fins.

J'attendis la nuit. Comme chaque soir, nous ne dormirions que quelques heures pour que nous ayons tous le temps de nous reposer un minimum. Je dormis pendant que Ryker puis Addy faisaient leurs tours. La jeune princesse me réveilla en bâillant deux heures plus tard. Je me redressai et la laissai s'allonger à côté de son frère. J'avais une heure pour partir. Je me refusai à leur prendre quoi que ce soit à part la dague que Ryker cachait dans son sac.

Je me souvenais de cette dague. Il me l'avait prêtée lorsque la mienne m'avait été confisquée. Sentir le poids de cette arme familière dans ma main me fit frémir. Ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas tenu une arme, le sentiment m'était presque devenu étranger.

Je gardai la dague serrée dans ma main. Je n'avais nulle part où la mettre à cause de cette tenue Fae trop légère et arrachée à peu près partout, le tissu trop fin et trop délicat pour survivre à une vie dans les bois. Je devrais la garder à la main tout le temps pour pouvoir me défendre et ne pas la perdre.

Je pris trois quarts d'heure pour réfléchir à tous les détails. Mon plus gros problème serait l'eau. Si je n'en trouvais pas, je ne survivrais pas longtemps. Il en allait de même avec la nourriture. J'avais deux jours pour trouver, une fois que je serais partie de mon côté.

Les quarante-cinq minutes s'écoulèrent presque trop vite. Je regardai le frère et la sœur, encore profondément endormis. Je soupirai et me levai. Je retirai les feuilles mortes collées à mes mollets avant de m'éloigner discrètement du camp sommaire que nous installions chaque nuit. Je leur jetai un dernier regard avant de m'enfoncer dans les bois obscurs où nous avions trouvé refuge après avoir passé la journée à traverser un pré à l'herbe jaunie, brûlée par le soleil de début d'automne.

Il y faisait si noir que j'eus l'impression d'être de retour dans la grotte. Mon estomac se noua et je resserrai ma prise sur la dague. Ces ténèbres opaques étaient l'une des raisons pour lesquelles Ryker avait décidé de poser le camp dès qu'elles tombaient et de repartir dès que le jour commençait à pointer. Notre seule chance tenait dans le fait que les jours étaient encore relativement longs.

Je tendis la main devant moi pour tenter d'éviter le moindre obstacle mais si cela m'empêchait de me prendre un arbre de plein fouet, ce n'était pas pareil pour ce qui était racines embusquées et buissons épineux. Je ne tardai pas à trébucher et à devoir lutter pour me remettre debout. Mes blessures n'étaient toujours pas entièrement guéries et le moindre choc était un enfer à supporter. J'inspirai profondément pour retenir les larmes qui me brûlaient les yeux et je me relevai pour reprendre mon chemin en aveugle.

Toutefois, quelque chose avait changé. Ma captivité ne m'avait pas dépouillée de tout mon entraînement et je sentais une présence derrière moi. J'entendis un craquement de branchages et je me figeai. Qui pouvait bien rôder ici ? Avions-nous été retrouvés par les Faes ?

- Je sais que tu es là.

La voix de Ryker envoya un frisson dans mon dos. Pas un agréable. Je gardai le silence.

- Je peux savoir ce que tu crois faire ? Où tu crois aller ?

Je détournai le regard, comme s'il pouvait le voir. Mon estomac se tordit douloureusement, peu ravi de la tournure des événements. Il n'était pas censé se réveiller !

- Je me doutais que tu finirais par tenter de t'échapper, poursuivit-il, ne semblant pas attendre la moindre réponse de ma part. Je ne pensais pas que tu le ferais si tôt. Je me suis presque fait avoir.

S'attendait-il à ce que je lui réponde ? Tout ce que je voulais, c'était trouver un moyen de m'éloigner et de disparaître dans le noir. Mais puisque je ne voyais pas du tout où aller sans faire craquer une branche ou trébucher ou peu importe quoi qui me ferait remarquer. C'était le problème de ne rien voir et d'être en pleine forêt. Je ne pouvais pas fuir comme je le voulais.

- Tu crois vraiment que je vais te laisser fuir, Sixtine ? Que je vais laisser l'assassin de mon père disparaître dans la nature ?

Voilà pourquoi il m'avait sortie des griffes du Roi Noir. Pour pouvoir me pendre haut et court, faire de moi un exemple, asseoir son autorité. En rentrant, il allait assurément être couronné et ne pas venger la mort de son père serait vu comme une preuve de faiblesse. Ce qu'il ne pouvait pas se permettre maintenant que la Faerie était libre et regagnait en puissance.

- Comment as-tu pu faire ça, Sixtine ? Comment as-tu pu m'infliger ça et ensuite disparaître chez ces monstres ? La seule raison pour laquelle je t'ai sortie de là, c'est à cause de Addy. Elle m'a dit ce que tu as fait pour elle. Que tu l'as protégée. Pourquoi ? Pourquoi avoir protégé ma sœur après avoir tué mon père ? Pourquoi, Sixtine ?

Je demeurai silencieuse, la gorge nouée, bien trop de mots coincés dans mon crâne. Je voulais lui dire que j'étais désolée mais je ne l'étais pas. La seule chose pour laquelle j'étais désolée, c'était qu'il m'ait vue faire. Rien d'autre. Jamais je ne regretterais d'avoir mis un terme à la vie de Quinten Madsen. Jamais.

Ce n'était pas quelque chose que je pouvais lui dire. S'il le savait, il ne saurait jamais me pardonner, c'était sûr.

Voulais-je son pardon ? Attendais-je de lui qu'il me pardonne un acte que je ne regrettais pas ? En étais-je arrivée là ? Et si c'était le cas, était-ce si important ? Qu'est-ce que ça changeait pour moi ? Je savais déjà que je ne l'aurais jamais. Il ne pourrait jamais me pardonner d'avoir assassiné son père sous ses yeux.

- Non, en fait, laisse tomber. Je sais que tu ne me répondras pas. Tu crois encore pouvoir t'échapper. Mais si tu le fais, tu mourras. Tu n'auras ni eau ni nourriture et tu ne sais pas du tout où aller.

J'avalai ma salive, retenant au mieux les mots qui voulaient s'échapper. Je serrai les lèvres, m'empêchant de l'accuser de vouloir me pendre haut et court, de se venger. Ce n'était pas le genre de choses que je devais lui dire pour m'en sortir.

- Ne fais pas ça, Sixtine. N'essaie pas de me fuir. Tu n'y arriveras pas sans mourir.

- Qu'est-ce que tu attends de moi ?

La question m'avait échappé. Je n'avais pas su la retenir. Je n'avais pas parlé fort mais ma voix porta bien plus que je ne m'y serais attendue dans le silence pesant de cette forêt. Je l'entendis bouger, faisant bruisser des feuilles.

- Rien. Je n'attends rien. À part que tu restes en vie.

- Pourquoi ?

- Tu penses que c'est facile pour moi ? Que tout est blanc ou noir ? Qu'il n'y a que des extrêmes opposés ? Mais tu devrais savoir que c'est bien plus compliqué que ça. Je voudrais pouvoir te haïr des tréfonds de mon âme mais... il se trouve que j'en suis incapable. Je déteste ça mais je n'y peux rien. Je ne peux pas oublier la personne, la jeune lady qui est arrivée au château pour enseigner à ma sœur. La femme forte et indépendante qui m'a poussé à devenir meilleur et plus fort en tant que prince, en tant qu'homme. Je n'arrive pas à l'oublier quand je te regarde. C'est comme s'il y avait deux toi et que je n'arrivais pas à les réconcilier.

Mon cœur se serra et je baissai la tête. Il tenait encore à moi. Au moins un peu. Malgré lui. Il ne me haïssait pas entièrement. Nonobstant, je ne voulais pas espérer quoi que ce soit. Je savais que je ne pourrais qu'être déçue. Ce qu'il y avait eu entre nous, cet ersatz de relation, ce début de quelque chose, ces braises étouffées... Ça ne renaîtrait jamais. Je n'aurais pas droit à la vue d'un phénix embrasé dépliant ses ailes. J'avais réduit mes chances à néant.

Ce qui me faisait regretter encore plus de ne pas l'avoir laissé m'embrasser la seule fois où il avait tenté de le faire.

- C'est maintenant que n'importe qui dirait « je suis désolé ». Mais je suppose que tu ne l'es pas. Après tout, assassiner mon père est la seule raison pour laquelle tu es venue au château, pas vrai ?

Il choisissait précisément ses mots. Il cherchait à me faire réagir. À me blesser. Et il y arrivait parfaitement. Parce qu'il avait entièremen traison. Ou peut-être pas entièrement... Mais je ne pouvais pas lui dire que j'avais été élevée pour ça, que c'était le seul objectif que j'avais eu le droit d'avoir. Toute ma vie avait toujours tourné autour de la mort du Roi. Jon ne m'avait jamais laissé le temps de m'imaginer une vie après mon régicide.

Lui dire tout ça m'aurait placé en position de victime et ce n'était pas ce que je voulais. Même si c'était la réalité, ce n'était pas quelque chose que je pouvais lui dire. Pas maintenant, pas comme ça. Pas si je voulais arranger les choses.

Alors je gardai le silence.

- Retournons au camp. Je sais que tu ne voudrais pas qu'il arrive quelque chose à Addy. Pourquoi, je l'ignore encore.

- Je ne suis pas un monstre, soufflai-je.

J'avais parlé bas mais ma voix porta jusqu'à lui.

- Ça, il va falloir me le prouver.

Je l'entendis tourner les talons et s'éloigner, faisant craquer les feuilles sous ses pieds. Je me laissai glisser à terre, ignorant les ronces qui venaient mordre dans mes cuisses. Je me passai les mains dans les cheveux et attendis que le soleil se lève.

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NdlA : Oh, la, la ! Poster devient compliqué avec le boulot ! J'ai pas encore l'habitude de bosser autant alors je fais de mon mieux. Heureusement, j'ai quelques chapitres d'avance ! :p

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