Pdv de Finn
J’ouvre la porte. Et là devant moi se tient...
Le Colonel Fabre, seul. Pourquoi suis-je déçu ? Allez savoir.
– Bonjour Colonel Fabre. Comment allez-vous ? Avez-vous passé une bonne semaine ?
– Et vous Lieutenant Cash ? Comment s’est passée votre semaine ?
– Éreinté. Entre mon entreprise, l’organisation et d’autres affaires de la caserne, pas simple de tout gérer. Au final tout a été fait, préparé et bouclé. Voici ce que ça donne. Je vous ai préparé un dossier pas aussi épais que le vôtre, mais nous avons écrit ce que nous pensons et voulons modifier.
Le téléphone se met à sonner. Il m’indique qu’il doit décrocher.
– Pas de souci, lui répondis-je
Il semble moyennement content, mais un petit rictus sadique orne sa bouche au fur et à mesure de la conversation. Je me méfie encore plus quand il se met à rigoler franchement. Il raccroche, un sourire aux lèvres.
– Je suis désolé. La personne qui devait venir a un petit souci donc elle me propose de venir vous voir à votre caserne sur les coups de 16 h 30 -17 h, cela vous convient ? Étant donné que je ne serai pas présent pendant votre rencontre, je vous souhaite bonne chance.
Il me dit ça avec un petit sourire qui me rassure à moitié. Je ne sais pas, mais j’ai moyennement envie de rencontrer cette personne du coup.
Je m’en vais en lui serrant la main tout en restant sceptique.
Déjà qu’en présence de ce Colonel je ressens des sensations bizarres et surtout son visage me dit quelque chose... Et puis j’ai cette étrange impression que nos futurs seront également liés. Et pas que ça. Quand je le vois, j’ai l’impression de la revoir « elle », mais en homme. C’est perturbant.
De retour à la caserne, je reprends mes activités.
Un problème vient à mes oreilles et je n’aime vraiment pas ce que j’entends.
D’où les pompiers de la caserne boivent pendant leur service aux yeux de tous dans un restaurant où toutes les familles se retrouvent en toute tranquillité ?
En plus, j’apprends qu’ils s’en sont pris à deux petites filles. Heureusement qu’elles étaient avec leurs parents. Leur mère a remis en place ces deux grands gaillards.
Là, je les attends dans mon bureau pour avoir des éclaircissements et voir s’ils ont une bonne explication à leur comportement. J’envisagerai ou non une sanction.
– Marcus et Joseph, j’attends des explications à votre comportement en ville de samedi dernier au restaurant le « diner grill »...
– Lieutenant, commence Marcus. Nous n’avons aucune raison valable pour avoir bu pendant notre service. J’avoue avoir honte de mon comportement surtout face à ces deux petites filles... si leur mère ne nous avait pas remis à notre place, je pense que notre honte aurait été pire.
– Je suis entièrement d’accord avec lui, Lieutenant, continue Joseph. Et je confirme ses dires. Nous acceptons la sanction disciplinaire à notre encontre. Nous sommes totalement en tort.
– Donc nous sommes d’accord, il y aura des sanctions. Je prends en compte le fait que vous reconnaissez les faits et les assumez.
Je me fais couper par mon téléphone qui se manifeste pour me signaler que la personne attendue pour le projet est arrivée. Sa voix sonne bizarrement au téléphone, mais je ne relève pas.
– Écoutez, mon rendez-vous vient d’arriver. Nous en reparlerons plus tard, mais sachez d’avance que vous serez relevés de vos fonctions pour sortir en intervention. Vous resterez toujours disponibles pour aider et faire les tâches ainsi que pour les manœuvres. Sur ce, bonne journée messieurs. Je vous tiendrai au courant de la sanction une fois que j’aurai vu avec le Capitaine Williams ce qu’il en pense.
Je les vois ouvrir la porte et devenir blancs comme des neiges.... Je leur demande ce qui se passe et ils baissent la tête et ne me répondent rien. En sortant, je les entends dire bonjour, Madame, avant que la porte ne se referme. Attendez. Madame ! Comment sa Madame ?
Je me lève pour aller ouvrir la porte de mon bureau et là ! Je tombe des nues en regardant la personne qui s’apprêtait à frapper à la porte.
Et là, je la vois. Elle ! Devant moi. Ce n’est juste pas possible, depuis le temps que je la cherche. Elle apparait comme un ange tombé du ciel au moment où je m’y attendais le moins.
Elle est juste magnifique. Je la regarde de haut en bas en lui priant d’entrer et d’aller s’assoir sur la chaise en face du bureau.
Elle porte un jean qui lui colle comme une seconde peau sur ses jambes si magnifiques que je les imagine déjà entourer ma taille. Son petit corps emprisonné sous le mien.
Et son haut de corps. Mon Dieu ! Je n’ai qu’une envie, c’est de lui défaire les boutons de sa chemise un par un en frottant le reste de mon corps au sien pour faire monter son plaisir et le mien pour la même occasion. Mais surtout je rêve de découvrir cette poitrine qui me fait de l’œil.
Son magnifique visage. Ses yeux ont ce même éclat de marron et or que ses cheveux. J’ai envie d’y glisser mes doigts pour en savourer la texture. Mon Dieu ! Cette femme a un corps à se damner. Même le plus saint des saints ne résisterait pas à cette tentation tellement pure.
Je me reprends et m’installe en face d’elle en évitant de laisser mes yeux s’égarer sur son corps
Soyons sérieux. Sinon ça commencerait très mal. Je ne veux pas qu’elle pense que son corps m’intéresse plus qu’elle-même.
Je lui tends la main en me présentant.
– Bonjour, je suis le Lieutenant Cash, Finn Cash et vous êtes ?
Elle me regarde d’une drôle de manière. Je suis sûr qu’elle m’a reconnu. Dans son regard, une petite lueur est apparue. Je suis pressé d’entendre de nouveau le son sa voix....
– Bonjour Monsieur Cash je suis le Colonel Fabre. Eryne Fabre.
Quoi ? Elle est colonelle ? Tu m’étonnes que je n’arrivais pas à la retrouver... Attends là ! Elle s’appelle Fabre aussi. Je regarde un peu plus précisément son visage en espérant trouver une ressemblance avec l’autre colonel Fabre. Même pas le temps de finir de me décider qu’elle reprend la parole.
– Vous avez rencontré mon frère deux fois pour parler du projet.
Son frère. Putain mes intestins se détendent. Dans mon cerveau c’est la danse de la joie. Putain de merde ! Elle n’est pas mariée. Attends, elle n’a pas dit qu’elle était célibataire ! Il faut que je la joue fine sur ce coup-là et pour savoir sans qu’elle se doute sinon la honte.
– Oui oui, je n’ai pas réalisé et il ne m’a pas dit que c’était sa sœur qui était à la tête du projet. Pas que ça me dérange loin de là c’est même un avantage. Il me disait toujours « la personne » j’aimais de nom. Sinon vous avez eu notre dossier et avez eu le temps de le lire ?
– Je vous avoue que je ne l’ai pas ouvert. J’ai eu un petit souci avec des aspirants qui se croyait tout permis. Un peu comme vos deux grands gaillards qui sont sortis de votre bureau et que j’ai croisé au restaurant le diner grill. Je les ai remis à leur place après qu’ils aient mal parlé à mes deux petites nièces. Vous vous rendez compte ? Elles n’ont que 5 ans et 3 ans. Il ne faut vraiment pas avoir honte pour s’en prendre à des enfants... surtout de cet âge.
Oulalala je vois qu’elle a du mal à pardonner. Quel caractère ! J’adore ça.
– Oui, je peux comprendre surtout qu’ils étaient en service. Ils seront interdits de sortie et seront obligés de participer à toutes les manœuvres des dimanches. Après je verrai le reste avec mon capitaine.
– Je comprends tout à fait. Qu’ils soient sanctionnés suffit déjà à bien apaiser ma colère. Si nous parlions de ce fameux projet ?
Elle me regarde dans les yeux avec une impression intense qui me dit que je pourrais l’enlacer et la serrer fort contre moi et l’embrasser sur-le-champ.
L’installer sur mon bureau pour lui faire l’amour d’une telle manière qu’elle ne me dirait pas non. Voilà ce que me dit son regard. Mon Dieu !
Comment allons-nous faire pour traiter ce dossier surtout en tête-à-tête ?
Pauvre de moi. Si elle continue de me regarder comme ça, je ne tiendrai pas longtemps.
Alors les filles je suis pardonné du chapitre précédent....?