That's why I love you, again.

By xOutsider

23.6K 1.3K 362

« Allô c'est moi, tu te souviens ? » C'était juste un vulgaire message sur un vulgaire répondeur. Et pourtant... More

Allô, c'est moi.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
.
8.
9.
10.
11.
Wouah.
12.
Pause.
13.
14.
Avis.
15.
17.
Avis.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
20k ❤️
48.
49.
50.
51.
52.

16.

417 34 1
By xOutsider

Mon père, il était plus de minuit, et il n'était toujours pas rentré. Ni Noam, et c'était là ma plus grande inquiètude, qu'il soit arrivé quelque chose à l'être auquel je tiens le plus au monde, celui qui fais que je suis toujours là aujourd'hui. Je n'avais aucune idée d'où ils se trouvaient, ni de se qu'ils faisaient. L'angoisse m'envahit, j'étais tétanisée, je ne pouvais bouger, j'étais comme devenue statue. Et finalement peut-être est-ce ce que je suis aujourd'hui, une fille au coeur froid, bloquer dans sa cage, qui s'effondre avec le temps. J'étais bloquée dans cette maison sans vie, je n'avais pas de voiture, pas de moyen de rejoindre la ville, pas de moyen de joindre mon père, mon forfait ne fonctionne plus, du moins je ne peux plus envoyer de message, juste en recevoir. Malgré les effets de l'alcool qui s'estompaient je me sentais encore toute flasque, et bizarrement l'envie de vomir me montait dangereusement à la gorge, et rajouter à mon niveau d'anxiété élevé, tout prenait de plus en plus d'importance. Un sentiment de dégoût me pris à la gorge. Je courus aux toilettes, juste à temps pour déverser le contenu peut rempli de mon estomac, et pendant plusieurs minutes, peut être même une heure, je suis restée cloîtrée devant cette cuvette, à attendre le prochain vomissement comme un détenu qui attend son jugement. Mais le plus angoissant et ce qui me tourmentait l'esprit était la disparition de mon père et de Noam, je me dégoûtais moi-même. Je n'avais pas réussi à garder ma mère en vue et maintenant je n'étais même plus capable de veiller sur mon frère. J'étais la fille pitoyable, agenouillée devant les toilettes, à vomir jusqu'à n'en plus pouvoir, à déverser des larmes en torrent. Je sortis des toilettes, épuisée, fatiguée, tout mon corps criait au secours, la force pour marcher me manque, je parvenus tout de même à me hisser sur le canapé en rampant. Dieu seul sait comment. Mon regard se posa sur la maison en face de la mienne, celle d'Alex. La lumière de sa Calabre était allumée, et même si l'envie m'en manque, il était la dernière solution pour résoudre mes problèmes.
J'étais habillée pitoyablement, les vêtements sales, les cheveux en batailles, il fallait que je me change du moins au minimum. Rien d'exceptionnel, juste quelque chose qui fasse qu'il ne se pose moins de questions qu'il y allait en avoir déjà. Quelques minutes plus tard je sortis dans la résidence, tout était calme, plus de lumière, plus de cris, plus aucune ressemblance avec le jour, comme un deuxième monde. Plus sombre, mais tellement plus agréable contenu de ma nouvelle vie, quelque chose qui m'éloigne des souvenirs heureux de mon enfance, quelque chose qui m'éloigne de la souffrance d'un vide pesant. Vous savez dans tout les films il y a ces scènes mystiques, où le prince lance un malencontreux cailloux sur le carreau de sa dulcinée, bizarrement cette technique semble se révéler efficace, car à peine le "poc" ressentis, une tête se pencha à la fenêtre, fatiguée, cernée, comme à moitié endormie.

- Ana, qu'est-ce qu'il te prend ?

- Descends, faut que je te parle, et vite.

- Sérieux ? À 2 heures du matin ? Et puis je crois que tu ne m'apprécie pas trop, non ?

- Aller descends, t'es ma dernière chance, je t'en supplie Alex descends.

- J'arrive. Tu as gagné.

Il ferma sa fenêtre avec un bruit strident. La lumière de sa chambre s'éteignit et quelques instant plus tard la porte s'ouvra.

- Vas-y je t'écoute dis moi tout.

- Euh... Comment t'expliquer... Voilà, mon père et Noam ont disparu, enfin ils ne sont toujours pas rentré de leur match.

- Ana, dis moi que t'es pas sérieuse là ? Tu connais ton père, tu savais très bien que sa allait se finir comme ça. Qu'est-ce qu'il t'as pris de les laisser partir.

- Tu sais quoi, oublies. C'était con de ma part de venir te demander l'aide. Je crois que les reproches j'en entant assez tous les jours. Bonne nuit.

J'avais envie de pleurer, l'impression de déjà vu me pris, comme si tout ses reproches m'avait replongée durant cet été, comme si tout reprenait vie, une fois de plus. Mes forces étaient revenues peu à peu, mais je restais faible, je ne marchais pas droit manquer de tomber à chaque pas que j'alignais.

- Bon Ana, attends. Je suis désolé, je sais je ne devrais pas te faire de reproche pas à toi. Viens, je vais prendre la voiture et on vas les chercher en ville.

J'étais à la fois rassurée et terrorisée. Je ne voulais pas monter en voiture. Même si parfois j'y arrivais, cette nui me rappelait trop celle où j'avais vécu un enfer.

- Tu ne voudrais pas plutôt prendre un vélo, où je ne sais pas ?

- Ana... La voiture c'est plus rapide, et tu ne crains rien avec moi, un jour il faudra bien que tu apprenne à passer au dessus de cette peur.

- Mais je ne suis pas prête, Alex, je ne suis pas prête.

- Alors tu ne sera jamais prête, écoutes, pense à ton frère qui t'attends on ne sais où.

Il avait raison c'était lui avant tout. C'était mon frère avant moi. C'était la pierre précieuse de ma vie, celle pour laquelle je déplacerais des montagnes. On pris la route, j'avais peur, comme un cauchemar qui se répète. Alex me regardait, un regard insistant, pesant.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a Alex ?

- Il faisait quoi chez toi Aïden ?

Joker. Je ne veux pas m'expliquer, ni me justifier, je me suis assez justifiée depuis tout ce temps.

- Aïden ?

- Joue pas à la plus maligne, je l'ai vu avec toi. D'ailleurs je l'ai aussi vus partie à moitié défoncé.

- Je ne suis pas obligée de m'expliquer.
Surtout pas pour toi.

- Tu as raison Ana, mais un jour il faudrait bien que tu accepte de te confier, au moins à tes amies. Est-ce que Melody sais pour ta mère ?

- Non. Et sais très bien comme ça.

- Non, ce n'est pas bien. Un jour tu devras bien leur dire, sinon tu vas les prendre elles aussi.

- Je ne veux pas de la pitié des gens, et encore moins de leur avis ou jugements.

- Écoute, un jour à tout garder, tu vas finir par exploser.

- J'ai déjà exploser, et tu sais très bien que si je suis toujours là malgré tout c'est à cause de mon frère. TU SAIS TRÈS BIEN QUE JE SUIS DÉJÀ FOUTUE.

La rage m'envahissait. Je n'en pouvait plus. On ratissait les environs du stade, tout les bars, et personne ne savait où ils étaient.

- Tu sais quoi Ana ? Je pense qu'il vaudrait mieux aller directement au commissariat.

- Vas-y alors, pourvus que Noam soit là bas, protégé.

On faisait chemin vers le commissariat, les grandes immeubles luxueux nous entouraient, là où vivait probablement Aïden, celui que je haïssais. Celui que je haïssais pour avoir réussi à faire éclater ma bulle de sécurité. Désormais devant une énorme pancarte avec écrit " Commissariat de police " je courais vers celle-ci dans l'espoir qu'elle m'apporte une bonne nouvelle, cette fois. J'arrivais au guichet, les mains tremblantes, il y avait du monde, j'allais devoir attendre tout ce que je ne voulais pas. Alex arriva lui aussi, mais j'avais besoin d'être seule, mes problèmes, ma solitude.

- Alex, rentre chez toi et rassure ta mère, elle a peut être remarqué ton absence, tu en a déjà fais assez. Et demain il y a cours alors vas dormir.

- Tu est sure ?

- Oui, sure. Je trouverais un moyen de rentrer ou pas. Mais, Alex attends, appelle Aïden et demande lui si il est bien rentré. On sait jamais.

Bizarrement il sourit. Comme satisfaisait. Pendant plusieurs minutes j'attendais, jusqu'à ce que fut venu mon tour.

- Bonjour, je viens pour mon père Monsieur Jonhson, il n'est pas rentré, et il était avec mon frère, je vous en supplie dites moi qu'il est là.

- Deux minutes s'il vous plaît. Oui, il semblerait que votre père se soit fait arrêter pour ivresse sur la voie publique et mise en danger d'autrui, votre frère est hors de danger, il est sain et sauf dans nos locaux.

- Merci, est ce que je pourrais le voir ?

- Non pas tout de suite, on aurait quelques questions à vous posez maintenant que vous êtes là.

      J'étais surprise, mais cela devait être la routine encore plus, quand un petit est retrouvé avec un père dangereux et sans mère.

- À propos de mon père ?

- Euh non pas vraiment, un interrogatoire sur les circonstances de la mort de votre mère.

        Non. Cet enfer.

Continue Reading

You'll Also Like

210K 21.1K 74
Nous avons tous un moment de notre vie que l'on a aimé de tout notre cœur. Un moment que l'on ne veut oublier pour rien au monde. Ils sont cinq : Kha...
12.9K 905 81
Maarseille, 15 ans 🇨🇮🇪🇹 Qu'es ce qu'il cache ? Pourquoi il s'approche pas des femmes ? Mais attend pause ! Je dois pas oublier que c'est pour l...
292K 12.8K 57
En entrant dans cette université prestigieuse, je n'avais qu'une seule idée en tête: Exceller dans mes études. Toutefois, je me suis laissée emporter...
3.9M 90.9K 162
Entre lui, la cité, la rue et la famille...