Les Changeurs de Destins - Le...

By LovelyBurns

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Des êtres traversent le temps et l'espace pour changer le destin de certaines personnes. Aider le "héros", ch... More

Avant - propos
Prologue
Chapitre 1 - Des cris et de l'huile
Chapitre 2 - Bal et Baiser
Chapitre 4 - Révélation et Raison
Chapitre 5 - Mystère et alliance
Chapitre 6 - Mariage et Départ
Chapitre 7 - Route et Château
Chapitre 8 - Magie et Pantalon
Chapitre 9 - Cartes et Joker
Chapitre 10 - Combat et Mariage
Chapitre 11 - Maîtresse et Fils
Chapitre 12 - Savoir et Bibliothèque
Chapitre 13 - Les murs et les regards
Chapitre 14 - Messages et Réunion
Chapitre 15 - Froideur et Jalousies
Chapitre 16 - Forêt et Changements
Chapitre 17 - Disputes et baisers
Chapitre 18 - Noms et Choix
Chapitre 19 - Le regard de l'ourse et le corps de cheval
Le regard ambré
Chapitre 20 - Bébés et Prison
Chapitre 21 -Entraînement et mutisme
Chapitre 22 - Cris et Clé
Chapitre 23 - Piège et Démasqué
Chapitre 24 -Tristesse et Désir
Chapitre 25 - Lien et Agathe
Chapitre 26 - La douleur de Zircon et le retour d'Onyx
Chapitre 27 - Lettres et Révélations
Les fraises et cerises
Les Cartes
Chapitre 28 - Peur et traîtrise
Les Changeurs de Destins - Grimvice
Chapitre 29 - Souvenirs et Solutions
Vacances
Chapitre 30 (partie 1) - Plan
Chapitre 30 (partie 2) - Plan
Chapitre 31 - Grotte et mensonges
Chapitre 32 - Le héros
Chapitre 33 - Antidote et Alliance (partie 1)
Chapitre 33 - Antidote et Alliance (partie 2)
Chapitre 34 - Annonce
Epilogue
Merci !

Chapitre 3 - Messager et déclaration

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By LovelyBurns

Dès mon arrivée au château, Elena s'était ruée vers moi en m'assommant de questions. Mais je réfrénai ses ardeurs. Je n'avais pas trouvé d'hommes à ce bal, parce que je n'avais tout simplement pas cherché. De plus, je n'avais pas croisé mon compagnon de voyage. Boudeuse, elle me laissa dîner en paix puis s'en suivit une longue nuit où mon mystérieux amant s'amusait à me faire perdre la tête.

« Alors as-tu vu le Prince ? demanda mon frère dès que j'eus franchi le seuil de la salle du trône.

– Non, dis-je en lui lançant un regard blasé. Pourquoi me demandes-tu cela ?

– Pour connaître la raison de ce visage morne.

– Ce n'est pas à cause de l'absence du Prince. Tu sais très bien que je ne voulais pas y aller, envoyai-je en haussant la voix.

– Allons bon ! On m'a conté que tu avais dansé avec un homme. Et ce fut même le seul homme avec qui tu as valsé.

– Exact. Mais cela ne veut rien dire du tout, » dis-je en m'asseyant sur le sol, près de son trône.

J'avais bien sûr un magnifique trône, mais il était inconfortable. Trop dur. Les accoudoirs étaient placés à une distance trop grande pour m'y reposer. Et cette manie de voir les gens de haut, au sens propre du terme, ne me plaisait pas. C'était une bonne méthode d'intimidation. Mais pour des paysans qui venaient se plaindre, cela ne servait qu'à instaurer une peur irrationnelle.

Le sol était tout aussi dur, mais au moins, j'étais assise à mon aise, c'est-à-dire en tailleur. Je raccommodai ma robe pour qu'elle s'étale joliment autour de moi tout en ignorant mon frère.

J'entendis le seigneur soupirer comme à son habitude face à ma détermination à rester par terre.

« Ambre, me gronda-t-il. Je t'ai déjà averti de ne plus t'assoir de la sorte.

– Je sais bien, mais je préfère être ici que sur ce trône, dis-je en le pointant du doigt.

– Et, ne pointe pas du doigt ! »

Je soupirai face à ses ordres incessants. Soudain, des claquements de pas sur le dallage retinrent notre attention. Un homme, plutôt grand et bien conservé pour son âge, arriva dans la salle entouré de gardes du château. Il se présenta comme un messager du Roi Adonis. Mon frère se tendit comme un arc en entendant ce nom. Et il n'était pas le seul. Les conseillers du Roi s'étaient figés de peur.

Pourtant, je ne reconnaissais pas ce nom. Grâce à mes cours, je savais que ce Roi n'était pas d'une contrée voisine à la nôtre, donc il devait être une personne qui régnait plus loin. Et les réactions d'Alexandre et des conseillers ne me plaisaient pas du tout.

Le messager à la voix très grave continua d'énoncer pourquoi il était présent en ce lieu. Son Roi souhaiterait conclure une alliance avec nous.

« Et si nous refusons ? demanda Alexandre.

– Ce refus sera compté comme une déclaration de guerre, » répondit l'homme au regard perçant.

J'ouvris grands les yeux face à ces mots puis regardai mon frère qui semblait en pleine réflexion.

« Quand devons-nous donner notre réponse ?

– Maintenant. »

Sa voix catégorique ne laissait pas de place à la négociation. Mon frère semblait toujours hésiter, jusqu'à ce qu'il soupire.

« Alors, ce sera la guerre. »

Le seigneur se leva et ordonna aux gardes de renvoyer le messager. Celui-ci me fixa avec ses yeux noirs avant de partir. Des yeux qui me rappelaient l'homme mystérieux du bal. Mais je dissipai ces pensées et me levai avec rage.

« Qu'est-ce qui te prend, bordel ?! Pourquoi tu n'as pas accepté cette alliance ?! m'écriai-je.

– Nous ne pouvons pas conclure d'alliance avec ces barbares, stipula le seigneur avec force.

– Des barbares ? Que veux-tu dire ?

– Le Roi Adonis vit loin de nos terres, et a saccagé beaucoup de villages pour sa propre fortune. Ils ont gagné cette réputation de barbares sanguinaires et instables. Non, nous ne pouvons pas nous allier à de pareils êtres.

– Et tu préfères perdre des hommes à la guerre plutôt que d'établir une alliance pacifique ?

– Oui, » déclara-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Il possédait cette stupide fierté qui nous mènerait à notre perte. Et surtout à des milliers de morts. S'ils étaient des barbares comme il les décrivait, ils ne feraient pas de distinction entre les âges et les genres. Je ne pouvais risquer la mort d'innocents.

Le seigneur avait pris sa décision et je ne pouvais pas le faire changer d'avis. Les conseillers seraient de son côté aussi. Les yeux me piquaient de larmes contenues. Je sortis de l'immense salle et courus vers ma chambre pour me jeter sur mon lit.

Je refusai de laisser mes pleurs l'emporter. Je devais voir le Roi Adonis... Le messager ! Peut-être était-il encore dans la seigneurie.

Je me vêtis d'une longue cape noire, puis sortis de la tour en faisant attention de ne pas me faire repérer par des gardes. La traversée fut aisée jusqu'aux écuries. Là, le palefrenier et les gardes entouraient le messager. Je me cachai derrière un cheval à la robe aussi noir que ma cape. Mes yeux scrutèrent les hommes en espérant trouver une solution avant qu'il ne parte.

Soudain, le regard du messager me trouva derrière le cheval. Le voyant de plus près, il semblait avoir mon âge. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, accentuant ma confusion. Prévoyait-il ma venue ?

Il prétexta une envie pressante aux gardes. Il s'en alla en dehors de l'écurie pour faire ses besoins. Je sortis au même moment de l'écurie en passant par un autre chemin. Je longeai les murs extérieurs de la bâtisse en bois et restai près de l'homme qui se trouvait sur le mur perpendiculaire. Sachant qu'il était surveillé, il défit son pantalon sans considération.

« Dites à votre Roi qu'il n'y aura pas de guerre. Demandez-lui de venir ici pour conclure notre alliance, chuchotai-je.

– Ce n'est pas ce que votre seigneur a dit.

– Je sais bien, répondis-je, agacée. Mais c'est une demande de ma part. S'il vous plaît, pas de guerre. On trouvera un arrangement si je peux parler à votre Roi en personne.

– Très bien. Votre message lui sera transmis. »

Il remit son bas en place puis partit comme si de rien n'était. Il était particulièrement facile de le persuader. J'avais peur qu'il ne me mente. J'avais fait ce que j'avais pu, espérons qu'il transmette mon message et pas celui de mon frère.

De ma cachette, je le vis écrire sur un petit papier qu'il enroulait et glissa dans une boîte cylindrique que l'aigle portait à l'une de ses pattes. Le messager souffla des mots au rapace qui s'envola la seconde d'après.

Je soupirai puis repartis dans ma chambre. J'appris que le messager resterait dans nos terres et logerait au château. Pourquoi ? Je ne le savais pas.

Le lendemain, je partis vers l'église qui se trouvait non loin de là. Je devais parler à Dieu. Ou au moins établir le contact avec les vieilles femmes qui possédaient notre Destin entre leurs mains. Avant d'entrer dans la bâtisse, je vis les enfants assis sur l'herbe fraîche ainsi que le prêtre leur enseignant la morale de ce temps. L'homme âgé me remarqua, mais continua de parler aux enfants venant de plusieurs rangs sociaux.

Je m'engouffrai dans l'église blanche et marchai tout droit vers l'autel. J'espérai pouvoir entrer en contact avec les vieilles femmes en simplement touchant l'objet sacré. Je fis le vide en moi, et essayai de capter ne serait-ce qu'un murmure dans mon esprit.

Bien sûr, comme les tentatives précédentes, je me retrouvai sans signe de leur part. Ce monde n'étant pas doté de pouvoirs ou de magies, il était plus difficile de leur parler. Alors je m'agenouillai et je priai pour qu'il n'y ait pas de guerre. Peut-être était-ce inutile, car le Destin savait toujours à l'avance ce qui allait se passer, et si elle avait décidé que la guerre éclate, elle viendrait assurément à nos portes. Cependant, je priai. C'était la seule chose que je pouvais faire en cet instant.

Après ce passage furtif à l'église, je retournai au château et vis les différents chevaliers aiguisés leurs armes. Je marchai de plus en plus vite pour parler à mon frère. Au point où on en était, j'étais plus désespérée qu'autre chose. Peut-être pouvais-je encore l'empêcher de commettre l'irréparable en embarquant des hommes innocents dans cet affrontement inutile.

« Non Ambre, déclara avec force mon frère alors que je franchissais la salle du trône.

– Mais...

– Non. Il est hors de question qu'une alliance ait lieu avec ces barbares, affirma-t-il toujours assis sur son trône.

– Pourquoi ? demandai-je en me plantant devant lui, les bras croisés et le regard ancré dans les siens.

– Parce que c'est ainsi. C'est un monstre. Jamais je ne m'allierai à lui. »

Il termina cette discussion en se levant. Mais je n'en avais pas fini avec lui. Ses raisons sonnaient creux. Je lui pris le bras pour qu'il n'aille pas plus loin.

« Qu'est-ce que tu me caches ? » demandai-je.

Pendant un bref instant, je vis ses yeux s'agrandirent sous la surprise, mais il reprit contrôle de lui-même et arracha son bras de ma poigne.

« Va te reposer, petite sœur, dit-il en descendant les marches.

– Non, je veux que tu me dises la vraie raison de ton refus et pas ses excuses minables qui...

– Tu veux la vraie raison ! cria-t-il en se mettant face à moi. Il a tué nos parents ! »

Je restai interdite devant la révélation.





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