ESMERALDA

بواسطة onlyyinss

580K 21.3K 22K

Elle pensait être enfin libre, enfin heureuse. Elle avait quitté le monde dangereux auquel elle avait grandi... المزيد

𝐀𝐕𝐀𝐍𝐓 𝐏𝐑𝐎𝐏𝐎𝐒 / 𝐍𝐃𝐀
𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏

29.9K 1K 466
بواسطة onlyyinss


Enora 

Je me réveille en sursaut, le front en sueur. J'ai la respiration saccadée et mon cœur bat la chamade. J'essaie de me débarrasser de la peur persistante et de prendre quelques instants pour prendre mes marques. Réalisant que c'était juste un cauchemar, je me frotte les yeux et regarde autour de ma chambre. La lumière douce et les objets familiers me rassurent, me rappelant que je suis en sécurité à la maison, loin de lui.

Rêver de mon passé me fait toujours le même effet. J'essaye tant bien que mal de l'oublier, de ne plus y être liée mais malgré tous mes efforts pour l'effacer, il persiste et continue de me hanter...

Je prends quelques instants pour reprendre mon souffle et me calmer, réalisant peu à peu que tout cela n'était qu'un rêve. Je râle en regardant l'heure réalisant que je suis de nouveau en retard. Je saute hors du lit, encore un peu désorientée et me précipite vers la salle de bain pour me préparer rapidement.

Je me dépêche de mettre mon uniforme et mes chaussures en sautant le petit déjeuner, n'ayant pas le temps de me préparer quelque chose. Je ne suis pas habituée à manger le matin de toute façon.

- Si j'arrive encore en retard cet idiot va finir par me renvoyer, soupirais-je en sortant de mon appartement.

Trouver un travail sans avoir de diplôme n'as pas été chose simple mais j'ai tout de même réussi à en trouver un malgré tout en tant que serveuse dans un bar assez simplet. En arrivant devant le restaurant, je recoiffe rapidement mes cheveux bruns en un rapide chignon et entre.

Je jette un coup d'œil à la salle et remarque qu'il n'y a très peu de clients et aucune trace de mon supérieur. Soulagée je me précipite dans les vestiaires et range mon sac, sans avoir besoin d'enfiler ma tenue. Je referme mon casier et sors rapidement du vestiaire en toute discrétion.

- Vous êtes encore en retard, Enora, dit-il sévèrement.

Mon patron m'attendait devant la porte, sûrement furieux de mon nouveau retard. Gênée de m'être faite prise en flagrant délits, déglutis et m'avance vers lui avec la ferme attention de m'expliquer.

- Monsieur Miller je suis sincère..

- C'est la troisième fois cette semaine Enora ! il hausse la voix en me coupant. J'ai besoin de serveuse à l'heure pour servir les clients pas d'une fainéante. C'est la dernière fois que je laisse passer, la prochaine fois je te vire. Est-ce que j'ai bien était clair ?

Je baisse la tête, j'ai tellement honte. J'essaie de m'expliquer, mais il me coupe la parole.

- Je ne veux pas entendre vos excuses, Enora. Si vous ne pouvez pas faire votre travail correctement, alors peut-être que vous ne devriez pas travailler ici.

Je sens ma gorge se resserrer et mes yeux gonflés de larmes. Je déteste attirer l'attention sur moi-même, surtout quand il s'agit de mes défauts.

Il me regarde une dernière fois avant de se diriger vers son bureau, me laissant seule figée.

- J'en connais une qui commence mal sa journée, déclara une voix derrière moi.

Je lève la tête vers mon interlocuteur.

Owen, un client régulier qui commande toujours un expresso et un beignet au chocolat. Il vient ici tous les matins depuis que j'ai commencé à travailler ici, et nous avons développé une relation amicale. Malgré ma maladresse initiale, j'ai appris à apprécier nos conversations.

- Comment ça va ? il me demande en sortant son porte-monnaie de sa poche.

- Pas génial, Owen, je l'admets, en prenant une grande respiration. Mais merci de demander.

Owen acquiesce avec sympathie et paie sa commande. C'est rare que quelqu'un se soucie de moi, surtout quand je me sens vulnérable.

En arrivant en Amérique j'étais totalement déboussolée, je parlais couramment la langue à force d'avoir entendu ma mère l'utiliser mais je n'avais jamais mis un pied en dehors de l'Espagne. En fuyant mon père, j'ai aussi dû fuir mon pays pour m'aventurer dans un nouveau monde. Un monde sans danger lié à mon père, j'étais enfin libre. Libre des violences infligées par celui-ci et loin de la source de mes traumatismes.

Je me retourne et m'avance vers la cafetière pour lui préparer son expresso en baillant. Je lui pose son café et son donut sur le comptoir et lève les yeux vers lui, il récupère ses articles avant de me regarder en souriant et de se diriger vers la sortie. Je le salue rapidement avant d'entamer cette journée qui je sens va être longue. 

——————————

The Hive, LA, 18h32:

Alors que je me dirige vers mon casier, mes jambes sont lourdes et raides, comme si chaque pas était un défi à surmonter. À chaque pas, je me sens plus proche de perdre ce sentiment inconfortable et d'imaginer le soulagement qui m'attend une fois que mes jambes retrouveront leur mobilité naturelle.

- Tu rentres déjà ? demande Evelyne en se penchant vers moi pour s'admirer dans le petit miroir attaché à mon casier. 

Evelyne est la barmaid du club, elle est une femme charmante, mère célibataire d'un enfant de 5 ans, Ricky qui passe la plupart de ses après-midis ici. Son salaire ne lui permettant pas le luxe de lui offrir une baby-sitter.

- Oui j'ai commencé tôt ce matin, répondis-je, essayant de cacher mon épuisement.

- Je pensais que tu serais de service ce soir pour l'inauguration, dit-elle en plissant les sourcils.

Mon esprit se vide un instant. L'inauguration ! J'avais complètement oublié que ce soir était l'ouverture officielle du bar, qui restera ouvert de 22h à 5h du matin, visant à attirer une clientèle plus jeune. La panique s'installe alors que je réalise mon erreur.

- Oh, je ne me sens pas très bien, alors j'ai décidé de ne pas venir, j'improvise, espérant qu'elle ne remarquera pas ma nervosité.

Evelyne me regarde avec sympathie. 

- J'espère que tu te sentiras mieux une fois chez toi. N'hésite pas à me demander, si tu as besoin de quelque chose.

Elle retourne au travail, me laissant seule une fois de plus.

Mes pensées vagabondent vers la situation embarrassante que je viens d'échapper, et je ne peux m'empêcher de me demander quels autres défis nous attendent.

Je prends mon sac et sors rapidement des vestiaires, une fois dans la salle je remarque à quel point celle-ci est bondée.

La soirée ne montrait aucun signe de ralentissement. La musique continuait à battre et à vibrer, les lumières clignotantes et stroboscopique à temps avec le rythme. L'atmosphère était électrique, l'air épais avec l'odeur de l'alcool et de la sueur. Les gens riaient et criaient, leurs voix enrouées de chanter le long des chansons.    

La piste de danse était une mer de corps, chacun se déplaçant à son rythme. Certains couples dansaient de près, leurs visages serrés dans des étreintes passionnées. D'autres tournaient et virevoltaient, leurs bras s'agitant sauvagement alors qu'ils se perdaient dans la musique.Au bar, les gens se bousculaient pour se positionner, attendant leur tour pour commander des boissons. Les barmans ont travaillé rapidement et efficacement, en versant des shots et en mélangeant des cocktails avec facilité. La file s'est faufilée dans le couloir, remplie de gens qui bavardaient et riaient en attendant leur tour. Dans les coins et les alcôves, de petits groupes se blottissaient, parlant et ricanant. Certains s'asseyaient sur des canapés, leurs jambes s'emmêlaient alors qu'ils sirotaient leurs boissons. D'autres se sont appuyés contre des murs, la tête retournée en riant en racontant des histoires et des blagues. Dans toute la maison, les gens s'amusaient. Et pourtant, malgré l'énergie et l'excitation contagieuses, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un malaise.

En regardant autour de moi, j'ai vu des gens trébucher et tituber, leurs mouvements négligés et non coordonnés. Certains ont vomi dans la salle ou se sont évanouis sur les canapés. D'autres se sont disputés et se sont battus, leur voix s'est élevée dans la colère et la frustration.

Il était clair que beaucoup de gens avaient trop bu.
Malgré mes inquiétudes, je savais que je ne pouvais pas rester éternellement. Je devais partir pour échapper au chaos et au danger. Je dis donc au revoir à mes collègues.

Je me suis frayé un chemin à travers la foule, faisant signe que je ne connaissais personne.

- Excusez-moi j'aimerais passé.. m'exclamais-je aux personnes autour de moi.

Rien à faire, la musique est beaucoup trop forte et les gens sont beaucoup trop bourrés pour remarquer ma présence. Cette situation me met dans tous mes états, mon angoisse commence à monter, créant un tourbillon d'émotions difficile à gérer. Habituellement je déteste quand mon espace personnel est envahi et maintenant je me retrouve au centre de la foule, bousculée de tous les côtés. La panique monte, je n'arrête pas de regarder autour de moi cherchant désespérément du regard l'une de mes collègues sans succès.

Alors que je pousse à travers la foule, en essayant de me rendre à la sortie, je peux sentir mon anxiété monter en flèche. La musique forte et l'odeur d'alcool et de sueur me submergent, ce qui me rend difficile à respirer. Partout où je regarde, les gens rient, boivent et s'amusent, mais tout ce à quoi je pense, c'est de trouver un moyen de sortir de ce chaos.

J'essaie d'avancer, mais je suis constamment repoussé par les vagues de gens qui arrivent. Mon cœur s'emballe alors que je commence à me sentir piégé, comme s'il n'y avait pas d'échappatoire à cette mer d'étrangers. Mon esprit commence à tourner, et j'ai l'impression de m'évanouir.

Soudain, une main m'attrape le bras, me faisant sauter avec surprise.

واصل القراءة

ستعجبك أيضاً

2.2M 175K 52
Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse !
223K 12.3K 46
Il a suffi d'un regard à Isaac Miller pour tomber sous le charme de Lev. Rongé par la timidité, il n'a jamais osé faire le grand saut. Cette dernière...
5.7M 181K 69
Los Angeles a de quoi faire rêver ... sauf pour Cassy Johnson. Après cette terrible nuit, tout a changé, sa vie est devenue un véritable cauchemar. E...
120K 2.9K 86
Chronique réelle. La devise : toujours dire al hamdulillah.