26/05/23
Encore une fois, je ne sais pas comment Max tient debout, on a dû quitter l'hôtel à 6h du matin, et elle faisait cours à 13 heures. J'ai pu dormir un peu sur le canapé cet après-midi, alors que ma petite-amie a dû aller travailler.
Elle rentre en fin de journée, plus tard qu'à son habitude, et je l'entends s'activer dans la cour. Elle a ouvert la porte du garage et râle beaucoup. Qu'est-ce qu'il lui prend ?
Christian – Max ?
Je la questionne en découvrant qu'elle sort des boites en plastique du coffre. Max marmonne dans sa barbe en français, que des phrases que je ne comprends pas sinon je ne serais pas dans l'incompréhension.
Christian – Maxine !
Maxine – Quoi ?
Ok... Donc elle ne se contente pas de marmonner en français, elle est en colère et pleure aussi.
Je lève les mains en l'air, comme pour lui montrer que je suis innocent et que je ne cherche pas la bagarre cette fois. Je veux juste comprendre ce qui lui prend. Et quand ma petite-amie balance la tête en arrière pour contrôler ses larmes j'avance jusqu'à elle. Elle ne proteste pas quand je lui prends la dernière boite des mains, je dépose celle-ci par dessus les deux autres dans le garage. Ce sont toutes ses affaires d'écoles ?
Christian – Tu-tu as tout ramené ?
Maxine – La-la fin de la saison c'est dimanche... Alors eum...
Alors comme je suis en vacances à partir de dimanche, elle a fait en sorte de l'être aussi. Mais cette décision semble lui briser le cœur...
Christian – Viens par-là.
Je dis en enroulant un bras autour de sa nuque pour la serrer contre moi. Max pleure à chaudes larmes et cela me brise le cœur.
Maxine – Je suis désolée.
Christian – Pourquoi ?
Maxine – De-de pleurer. Alors que je suis contente de-de passer du temps avec toi.
Mais tu adorais ton travail à l'école internationale, donc je comprends que ça te fasse de la peine de le quitter alors que l'année scolaire n'est pas terminée.
Christian – Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
Maxine – Parce que tu m'en aurais dissuader.
Christian – Et j'aurais eu raison, regarde l'état dans lequel ça te met.
Maxine – Mais c'est pire encore d'être séparé de toi.
J'embrasse son front après ça. Je l'aurais dissuader d'arrêter son travail maintenant, mais ne pas la voir pendant des jours une fois que je serais aux États-Unis ne m'aurait pas enchanté non plus. C'est une bonne décision, pleine d'amour, qui va lui faire mal ce soir et demain ça ira mieux.
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Maxine – Qu'est-ce qui te tracasse ?
Max demande, installée à la table de la terrasse devant son ordinateur alors que je fais rebondir le ballon de basket à plusieurs reprises sur le terrain. Je le regarde juste frapper le sol et revenir à ma main, sans le lancer.
Christian – Eum, les-les vacances.
Maxine – Et bien quoi ?
Christian – Je réfléchis si on va à l'île Maurice ou aux Maldives.
Maxine – Les problèmes de riches... Scandaleux. Tu veux que j'appelle un psychologue ?
Je rigole en lui envoyant la balle, Max me taquine avec son air arrogant, j'adore quand elle fait ça. Ma française avance vers moi avec le ballon.
Maxine – On a qu'à dire que eum. Je suis les Maldives. Tu es l'île Maurice. Celui qui gagne...
Sera notre destination pour les vacances.
Max prend la main, à elle l'honneur. Elle se poste face à moi, en flexion sur ses genoux.
Maxine – Prêt Captain ?
Christian – Prêt Miss WAG.
Max me feinte sur la droite pour finalement tiré par dessus ma tête. Tir que je ne peux contrer, le ballon franchi le filet avec une facilité insolente.
Christian – Il y a un basketteur français célèbre ? Parce que Miss WAG ça ne te va plus !
Max va me laminer sur ce coup-là, je la soupçonne même de s'entraîner seule pour mieux me foutre la raclée à chaque fois.
Maxine – Et bien il y a Tony Parker. Il jouait à San Antonio ou un truc du genre. Mais en France il est plus connu pour ses chansons de lover que pour son basket.
Max hausse les épaules en grimaçant. Pas convaincue que ce joueur lui convienne comme surnom.
Maxine – Aller LeBron. A ton tour.
Et elle me lance le ballon.
Ce soir Max se bat pour gagner, elle ne me laisse aucune occasion, connaît chacune de mes feintes et contre mes tirs à la perfection. Ça me fait râler, même face à elle je déteste perdre.
10 à 4. Le constat est sans appel. Max prend place face à moi, c'est sa dernière occasion, si elle marque celui-ci, elle gagne.
Maxine – Les Maldives ne sont qu'à un panier de la victoire.
Christian – Est-ce que t'as ce qui faut en termes de fringues ?
Maxine – Avec une différence de 7 paniers, je crois que j'ai mérité la plus grosse journée shopping de ma vie, payée par mon petit-ami.
L'audacieuse, j'adore la Maxine dans ce style. Arrogante, sûre d'elle, vantarde.
Christian – J'aurais le droit de choisir tes maillots de bain ?
Max hoche la tête en riant et se colle à moi pour m'embrasser. Jolie diversion, je profite de son baiser et elle en profite pour tirer.
Christian – Je déteste quand tu fais ça !
Je râle contre ses lèvres quand j'entends le ballon passer le filet du panier. Max l'emporte sur ce coup-là.
Maxine – Les Maldives chéri !
Christian – Les maillots de bain échancrés bébé !
Ma petite française grimace, cette idée de me laisser choisir ses maillots de bain était la pire autorisation qu'elle pouvait me donner.
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27/05/23
Maxine – Chris ! Je vais te tuer.
Et c'est reparti... Ca faisait longtemps.
Christian – Si tu as l'intention de m'engueuler n'entre même pas dans cette cuisine.
Et elle y entre quand même. Les yeux grands écarquillés, son téléphone dans les mains.
Maxine – T'as viré de l'argent sur mon compte.
Christian – C'était le deal, je payais la plus grosse journée shopping de tous les temps.
Maxine – On plaisantait !
Christian – Tu plaisantais, pas moi.
Maxine – Christian !
Christian – Stop ! Je n'aurais pas cette discussion encore une fois, c'est stop. Il faut que tu t'y fasses, tu veux passer le reste de tes jours avec moi ? Tu veux qu'on se marie ? Qu'on ait des enfants ? Alors fais toi à cette idée. Mon argent est ton argent, je vais à l'entrainement, tu vas dévaliser les magasins, c'est comme ça que ça se passe.
Maxine – Tu as déjà payé les vacances !
Christian – Et tu as besoin de fringues pour y aller, donc tu vas chercher Sophia comme c'était prévu et tu reviens avec le coffre blindé de sacs.
Max verrouille son téléphone et le pose sur le plan de travail, elle semble résignée. Je savais que cette idée ne lui plairait pas, mais il va falloir qu'elle s'y fasse.
Christian – Ca ne fait pas toi quelqu'un qui profite, tu en as conscience ?
Maxine – Si tu le dis...
Christian – Tu te souviens quand tu étais gosse ? Tu as dis que ton père travaillait, mais pas ta mère, est-ce que eum, ça l'empêchait de s'acheter des fringues ? D'aller manger au restaurant avec des copines ?
Maxine – Non...
Christian – C'est la même chose Max... Avec surement un ou deux zéro en plus !
Ce dernier commentaire la fait sourire et elle finit par hocher la tête. Elle s'y fera, ça prendra du temps mais ça viendra.
Max accepte le câlin que je lui propose, elle repose sa tête contre mon épaule et tient mes biceps entre ses petites mains.
Maxine – Qu'est-ce que tu as envie de me voir porter ?
Christian – Je m'en fiche... Tout te va.
Je suis persuadé qu'elle lève les yeux au ciel et qu'elle doit murmurer un truc du style « quel cliché » mais c'est le cas. Tout va à Max, la couleur, le blanc, le noir, le large, le moulant. Elle a besoin de fringues légers pour les vacances, qu'elle se fasse plaisir, je m'en fiche.
Notre câlin prend fin quand son portable vibre sur le plan de travail. Max tend son portable devant nous.
De : Sophia
Je suis prête bébé !
Max range son portable dans la poche arrière de son jeans avant de réclamer un baiser.
Maxine – Je t'aime... Bon entraînement.
Christian – Je t'aime aussi... A ce soir !
Un énième baiser, et Max m'adresse un clin d'œil avant de quitter la cuisine puis la maison avec son sac à main.