Alpha possessif.

Chapitre 9

Point de vue Emilie.

Je courais dans les bois. Pour ma survie. J'étais couverte de sang. Il faisait noir. Les hiboux poussaient leur hululement, plusieurs créatures étaient à mes trousses. Des loups. Ils étaient une dizaine. L'un d'eux était plus en avant que les autres. Un gigantesque loup noir et blanc. Ses yeux étaient couleur améthyste. Il était rapide. Chacune de ses foulées le rapprocher, lui et les autres, de moi. J'étais fatiguée. Mes muscles me faisaient mal. Le sang perlait de mon flanc gauche, qui me lançait énormément. Nous étions en pleine forêt. Je sentais mes foulées se raccourcirent, être moins rapides. Je ne voulais pas les laisser m'atteindre. Mais j'étais si fatiguée et faible. Je trébuchai sur une racine que je n'avais pas vu, et m'écroulai sur le sol. Je voulais me relever, mais mes muscles refusaient obstinément tout mouvement. Je souffrais. Les loups arrivèrent un à un, en grognant et formèrent un cercle autour de moi. Le loup noir et blanc s'approcha de moi. Doucement. Il grognait, et laissait ses crocs à ma vue. Ils étaient longs, tranchants, et couverts de sang. De mon sang. Lorsqu'il arriva à ma hauteur, il me lançait un regard dédaigneux et rempli de haine. Que lui avais-je fais ? Soudain, sa gueule s'ouvrit et sa tête plongea en direction de ma gorge.

- Aaaaaaaaaaah ! hurlai-je, terrorisée.

Un cauchemar. Ce n'était qu'un stupide cauchemar. Ma porte de chambre s'ouvrit, et mon lit s'affaissa sous le poids de mon visiteur.

- Emilie, qu'est-ce qui se passe ?!

Damien. Des larmes se mirent à rouler sur mes joues. Des bras se refermèrent sur moi, et je m'accrochai à Damien comme à une bouée de sauvetage, en position fœtus. Mes sanglots redoublèrent. J'avais eu tellement peur. Damien me serra davantage contre lui, et attendit que je me calme. Je me rendis compte que sa chaleur corporelle était plus forte qu'à l'habitude. Il était vêtu d'un simple pantalon de jogging. En temps normal, je me serai éloignée immédiatement, puisque je ne supportais pas sa présence, mais j'étais beaucoup trop apeurée pour y penser. Son étreinte me rassurait. Sa présence me rassurait. Des pas s'approchèrent, et je me blottis encore plus contre Damien, croyant qu'il s'agissait des loups de mon cauchemar.