Alpha possessif.

Chapitre 27

Point de vue Nathalie.

Cela faisait désormais un mois et demi que les parents d'Emilie étaient retenus par mon ancien Alpha, Killian. Et cela faisait maintenant plusieurs années que je cachais à mon nouvel Alpha, Damien, ce que je savais. Ce qui le torturait. J'étais au courant du meurtre de Judith, le crime de Louanne. Je m'en voulais de lui cacher tout ceci, mais on m'avait fait signé un accord de confidentialité pour la sécurité de Damien et l'idée que l'on lui fasse de mal me terrifiais.

Cela faisait plusieurs jours que je voulais tout lui avouer, mais j'avais peur des conséquences. Damien, même si je le considérais comme mon Alpha, était comme un petit frère que je me devais de protéger. Mes parents s'étaient chargés de son éducation à l'époque et je n'avais plus eu de nouvelles d'eux après que Damien m'avait engagé ici.

Chaque jour, lorsque je croisais le regard absent de mon Alpha et le regard perdu d'Émilie, la douleur dans ma poitrine s'agrandissait. Mais je ne pouvais rien dire. Bien que j'avais failli parler un soir, lorsque j'avais croisé le regard d'Émilie. Mais je m'y étais résignée. Je ne voulais pas mourir. J'étais surveillée par elle, par cette femme devenue folle au fil des années. Ce soir là, j'étais partie me coucher et lorsque j'étais entrée dans ma chambre, une aura étrange régnait dans la pièce. C'était alors que je l'avais vu. Assise sur mon lit, le visage tordu par la haine. J'avais à peine eu le temps de faire un pas que je m'étais retrouvée clouée contre ma porte, sa main exerçant une pression autour de mon cou.

- Nathalie, comment vas-tu ? avait-elle dit d'une voix froide en arborant le plus maubais sourire.

- Louanne..., m'étranglais-je.

- Oh tu ne m'as pas oublié, avait-elle dit du même ton que précédemment. J'en suis honorée.

Elle resserra légèrement sa prise, m'arrachant une grimace et rendant chaque respiration plus douloureuse, plus difficile. L'air dans mes poumons commencèrent à me manquer et je commençais à tousser lorsqu'elle s'était penchée vers mon oreille.

- Tu as failli parler ce soir, murmura-t-elle. Si ça se reproduit, tu meurs.

Après ses paroles, elle me lâcha et sorti tel un fantôme de ma chambre, me laissant hatelante contre ma porte de chambre, totalement paniquée.

Après cette nuit-là, je m'étais rendue compte que la maison était surveillée non seulement les jours qui suivirent, mais également depuis que Damien était ici. Depuis le début que j'étais ici j'avais toujours ressenti une sensation d'être surveillée, mais je pensais que c'était à cause du fait de la surveillance perpétuelle du territoire et des rondes proches de la maison. Or je me trompais depuis le début. Louanne nous surveillait depuis le début.

Emilie avait remarqué que quelque chose me tracassait, mais j'avais réussi à l'éloigner de ceci en prétextant que j'avais peur pour ses parents. Ce qui n'était pas totalement faux d'ailleurs. Mais quelque part en moi, j'avais le sentiment ue Killian ne les tuerait pas. Il avait été un bon Alpha dans le passé, aujourd'hui il était juste en colère et avait soif de vengeance.

Je préparais le repas comme d'habitude, et j'avais décidé de préparer le repas préféré de Damien : les pâtes au saumon. Un plat d'une simplicité enfantine c'est vrai, mais il l'adorait. Il était dix-neuf heures trente, alors je plongeais les pâtes dans l'eau bouillante, et commençais à couper le saumon en fines lamelles quand je sentis une présence près de moi. Une odeur de fraise remplit l'air de la cuisine et un sourire se forma sur mon visage malgré moi.

- Madame, souris-je. Que puis-je faire pour vous ?

- Bonsoir Nathalie, sourit-elle à son tour. Avez-vous besoin d'aide ?