Chapitre 30

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Point de vue Nathalie.

Immédiatement après avoir raccroché avec Damien, j'ai appelé Émilie qui a déboulé de l'étage à la seconde suivante. Habituellement j'aurais certainement ri, ou même souri, mais ce que m'avait ordonné Damien m'inquiétais beaucoup.

- Nathalie ? Que se passe-t-il ? C'était qui au téléphone ? demanda-t-elle rapidement, à bout de souffle à la fin.

- C'était Damien, dis-je. Il faut verrouiller toute la maison. Portes, fenêtres... Tout.

- Que se passe-t-il ? s'inquiéta-t-elle, alarmée. Il va bien ? Où est-il ?!

- Du calme Émilie ! lui intimais-je. Il va bien, il est chez son père. Je ne sais pas ce qu'il se passe, il veut simplement qu'on...

- Chez son père ?! cria-t-elle.

J'hochais la tête et parti verrouiller les fenêtres à l'étage. J'entendais Émilie s'activer en bas. La pauvre, elle devait totalement être déboussolée... Damien était parti au beau milieu de la nuit et n'avait donné aucun signe de vie depuis plusieurs heures. Et lorsque qu'il était sorti de la maison et qu'elle l'appelait à pleins poumons, Laurent et Romain, alertés par les cris, étaient venus sous leur forme de loup, prêts à intervenir alors je leur avais expliqué ce qu'il s'était passé sans donner trop de détails, et ils étaient partis ensuite dans les bois à leur tour. De nombreuses fois Émilie avait voulu partir les rejoindre, mais j'avais réussi à la retenir. Damien avait eu beaucoup d'informations en une seule fois à propos de sa vie, il devait digérer tout ceci. Et désormais, il était chez son père.

- Nathalie ? m'appela Émilie. J'ai terminé !

Je m'apprêtais à descendre les escaliers en toute hâte, et activer le système de sécurité qui se trouvait au sous-sol, sauf qu'un toquement à la porte me coupa dans mon élan, et je me retrouvais complètement figée dans le couloir de l'entrée, le cœur battant. Émilie me rejoignit, intriguée et se stoppa lorsqu'elle me trouva là, totalement paniquée au beau milieu du couloir.

- Je vais ouvrir, annonça-t-elle.

Mon sang ne fit qu'un tour, et je repris mes esprits. Elle ne devait pas ouvrir la porte, elle allait nous mettre toutes les deux en danger !

- Émilie non ! criais-je alors qu'elle appuya sa main sur la poignée.

Elle ouvrit, et son odeur m'agressa les narines. Elle était là. À l'entrée. Et Émilie n'était au courant de rien. Elle ne savait pas qui se trouvait devant elle. Pourtant, elle se figea. Je jetais un coup d'œil discret et mon sang se glaça.

- Angie..., grogna Émilie. Que fais-tu là ?

- Bonjour Émilie, dit-elle avec le plus grand faux sourire que je n'ai jamais vu. Comment vas-tu ?

- Très bien, répondit-elle froidement. Que fais-tu là ?

- Damien est-il là ? demanda-t-elle en ignorant la question, et regarda par-dessus l'épaule d'Émilie.

- Damien est sorti, sourit froidement Émilie. Pourquoi ?

- Je voulais le voir, sourit de nouveau Angie, ou plutôt Louanne. Sais-tu quand est-ce qu'il sera de retour ?

- Non, souffla Émilie, agacée. Il a beaucoup à faire.

- Oh d'accord, répondit-elle contrariée, et son regard se posa sur moi. Oh ! Bonjour Nathalie.

Je hochais de la tête pour simple réponse, incapable de parler. Comment se faisait-il qu'Émilie l'appelait Angie ? Elles se connaissaient ? Avant que je ne puisse comprendre quoique soit, la porte claqua et Louanne, alias Angie, grogna fortement et se plaignait de sa douleur dans le nez. Émilie se colla dos à la porte, et se laissa glisser jusqu'au sol, le regard vide. Un long moment s'écoula avant qu'elle ne bise ce silence atroce et étouffant.

Alpha possessif.Where stories live. Discover now