Alpha possessif.

Chapitre 33

Lire la NDA à la fin s'il vous plait ! Bonne lecture.

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Point de vue Émilie.

~ Quelques minutes plus tôt. ~

Des grognements m'avaient fait quitté mon état d'inconscience, et je m'aperçus que l'on ne trainait plus mon corps. J'ouvris péniblement mes paupières, et le "spectacle" qui s'offrait à moi me glaça entièrement. Nathalie se battait face à Louanne, et cette dernière avait carrément le dessus. Nathalie avait une plaie béante à la poitrine, son sang tâchait son magnifique pelage gris moucheté qui était maintenant rouge. Je tentais de me relever, mais je n'avais plus aucune force, je perdais beaucoup trop de sang. Louanne aussi était blessée, pas aussi gravement que Nathalie, mais elle perdait du sang également.

Les deux louves se battaient ardemment, aucune ne voulait laisser l'autre gagner car l'échec signifierait la mort. J'espérais intérieurement que Nathalie gagnerait, même si actuellement il était clair que Louanne pourrait la battre sans problème. J'étais simplement une spectatrice de cette scène macabre, et cela m'énervait au plus au point. Les deux louves se tournèrent autour, dessinant un cercle parfait. Nathalie haletait, tout comme la louve marron mouchetée de tâches blanches. Louanne s'arrêta, et fléchit ses pattes postérieures avant de bondir sur Nathalie qui réussit à esquiver facilement l'attaque et mordit son flan gauche, ce qui fit gémir fortement Louanne.

- Continues Nathalie, l'encourageai-je. Ne quittes pas ses mouvements des yeux...

La louve grise esquissa un hochement de tête, avant de se concentrer de nouveau sur sa rivale, qui la regardait avec haine et les crocs dehors, recouverts de sang. Je déglutis, depuis combien de temps se battaient-elles ? Nathalie bondit sur Louanne, qui étrangement ne chercha pas à esquiver et laisser Nathalie planter ses crocs dans son dos pour ensuite s'écarter vivement et à cet instant précis Louanne griffa fortement Nathalie au flan. Elle l'avait laissé approcher, quitte à encaisser le coup, pour ensuite frapper plus fort... C'était très malin je devais le reconnaître. Nathalie s'écroula au sol, et je ne pus retenir un gémissement plaintif, qui attira l'attention de Louanne. Celle-ci s'approcha de moi, comme une vraie prédatrice alors que je luttais de toutes mes forces pour me relever le plus rapidement possible. Je n'abandonnerai pas sans m'être battue jusqu'au bout, elle pouvait se mettre le doigt dans l'œil. Je devais me battre pour mes parents, pour Damien. Lorsque je réussi à me mettre sur mes pattes, je réunis mes dernières forces et bondis sur Louanne qui ne s'attendait pas à tant d'aplomb de ma part et je retombai sur elle, pour la mordre à pleines dents sur le cou. Elle poussa un hurlement de douleur avant de me repousser avec hargne et de se laisser tomber sur le sol après qu'un autre loup ne lui saute dessus. Nathalie. Elle aussi avait rassemblé ses dernières forces et griffait, mordait le plus possible avant que Louanne ne lui apporte le coup fatal en la mordant à la gorge. J'entendis le hurlement déchirant de Nathalie, avant de m'évanouir complètement, sentant mon pouls ralentir de plus en plus.

Je sorti de mon trou noir pour la deuxième fois, sentant des loups approcher. Je me fiai à mes sens, et su qu'ils étaient cinq, dont trois m'étaient liés. Mes parents et Damien. Ils étaient vivants... Mes yeux refusaient de s'ouvrir tellement j'étais épuisée, toutes mes forces m'avaient quitté. Toutes, sans aucune exception. L'odeur de Damien enveloppait mes sens quand il fut tout près de moi. J'aurais tellement voulu répondre à ses appels télépathiques... Mais je n'y arrivais pas. Respirer m'était insupportable, douloureux. A chaque inspiration, c'était comme si l'air déchiquetait vicieusement mes poumons, je perdais l'envie de vivre. J'étais faible. Quelqu'un souleva mon corps de louve pour le déposer sur un autre corps de loup. Le loup de mon père. Je voulais tellement le revoir... Plusieurs voix dans ma tête me dirent de tenir le coup, mais je sentais les abîmes m'envelopper petit à petit une nouvelle fois, mais sans retour. J'allais mourir.