𝟻 | 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚎𝚗𝚝𝚎-𝚎𝚝-𝚞𝚗

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Bonne lecture !

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Mika se laissa tomber sur le banc, entre Daishou et Akaashi, puis lâcha un immense soupir. Elle posa ses doigts sur ses yeux, appuya pour faire passer la migraine qui menaçait de la faire craquer, et lâcha un grognement sous le regard étonné des deux garçons.

Ils se penchèrent vers l'arrière pour que leurs yeux se croisent, et Akaashi articula silencieusement :

Demande lui ce qu'elle a.

Daishou secoua la tête d'un air outré.

Tu rigoles ou quoi ? Je veux pas mourir.

Mais c'est ton amie.

C'est un monstre dangereux, et là elle est énervée : je veux pas mourir.

Keiji grimaça, puis se racla doucement la gorge. Il posa une main sur la cuisse de la jeune femme, et lui offrit un sourire timide.

– Tout va bien... ?

Mika le fixa sans rien dire, puis posa une main sur son front pour mimer un évanouissement théâtrale et laissa tomber sa tête sur ses genoux.

– Tu es le soleil de ma vie, Keiji. Merci. Pour une fois que l'autre imbécile a servi à quelque chose.

L'« autre imbécile » afficha une expression profondément outrée, puis s'exclama :

– Quand c'est moi qui demande tu essayes de m'étrangler ! Ça s'appelle du favoritisme, je te signale.

– Petit un : arrête de crier, ta voix de crécelle renforce ma migraine. Petit deux : le visage et la voix angéliques de Keiji sont désormais nécessaire à ma survie, et il peut me parler quand il veut.

Suguru la regarda encore quelques secondes, et elle lui tira la langue en lui offrant un geste peu aimable avec son doigt.

– Alors, continua Akaashi qui n'osait désormais plus bouger, dure journée ?

– Dure journée, acquiesça Mika. Yachi s'est blessée en cours ce matin, et elle s'est sentie coupable de me faire louper l'entraînement du soir alors j'ai du lui faire comprendre pendant au moins toute la pause déjeuner que la santé de ma partenaire était plus important que le reste.

Keiji la fixa sans rien dire.

– Ensuite, je me suis fait botter le cul pendant mon premier cours de l'après-midi, et j'ai encore mal aux fesses.

Daishou étouffa un rire, mais soudain le pied de la jeune fille fut sur sa joue.

– Et pour finir : je viens de passer deux heures à réviser, et mon meilleur ami est un trou du cul.

– Dure journée, confirma alors Keiji en posant sa main sur les cheveux châtains qui se trouvaient sur ses genoux.

Suguru se servit de sa manche pour enlever les morceaux de terre que le pied de Mika avait laissé sur sa joue, puis écarquilla les yeux en avisant quel élève s'approchait d'eux à grands pas.

– Alerte rouge, siffla t-il.

– Qu'est-ce qu'il raconte encore ?

– Alerte rouge, j'ai dit. Abruti à coupe de merde en approche.

Mais Kuroo était à présent devant eux, et haussa un sourcil devant l'insulte. Daishou lui offrit un sourire innocent et battit des cils.

– Je te manquais ?

– Seulement dans tes rêves.

Ils se fusillèrent du regard pendant un moment, jusqu'à ce qu'une certaine fille lève un pied entre eux et déclare :

– Choisissez un autre jour, vous deux, si vous voulez pas mourir.

Kuroo se racla la gorge.

– Bon. J'étais pas là pour ça de toute façon.

Il lança un dernier regard à Suguru, puis se décala quelque peu et alla se poster devant Akaashi.

– Je... est-ce que je peux te parler un instant ? Ça ne sera pas long.

Mika lâcha un cri étrange, à mi chemin entre le hurlement de rage et l'envie de meurtre :

– Essayes-tu de me voler mon oreiller, Kuroo Tetsurou ?

Il paniqua un instant, et étrangement, se tourna vers Daishou à la recherche de soutien – ce qui était une très mauvaise idée, même lui s'en rendit compte –.

– Je... pardon ?

Elle lâcha un immense soupir.

– Tu me le ramènes dans moins de dix minutes, c'est compris ?

– Compris.

Puis soudain, il eut l'idée de demander l'avis du concerné et releva les yeux avec un air penaud :

– S'il te plaît ?

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Des bisous !

Papermoon || KuroShouDove le storie prendono vita. Scoprilo ora