𝟹 | 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚍𝚎𝚞𝚡

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Bonne lecture !

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Lorsqu'ils rangèrent le plateau, aux alentours de minuit, Daishou trouva enfin le courage de demander, l'air de rien, ce qui le taraudait depuis hier.

– Au fait...

– Humm ?

Tsukishima s'étira, enleva son casque, et leur lança un regard.

– Je vais prendre une douche, déclara-t-il simplement avant de prendre des vêtements propres et de disparaître dans la salle de bain.

Daishou fixa la porte un instant, puis la voix d'Oikawa le fit revenir.

– Alors, tu voulais me dire quoi ?

– Oh.

Autant qu'il s'en assure.

– Rien d'important en fait, se décida-t-il en adoptant un ton railleur. Je me demandais juste si l'abruti qui te servait d'ami avait enfin trouvé sa précieuse arme.

Tooru stoppa son mouvement, se retourna légèrement, un sourcil haussé, puis déposa le plateau sur le bureau de Suguru avant de se retourner avec un sourire.

Il se rapprocha rapidement, s'assit sur son lit puis croisa les jambes.

– Pourquoi ça t'intéresse ?

Son rictus menaçait de lui monter jusqu'en haut des joues. Daishou manqua de s'étouffer.

– Ça ne m'intéresse pas ! clarifia t-il, presque rouge. J'aime simplement me tenir au courant. Et j'aimerai aussi aller présenter toutes mes condoléances à la pauvre personne qui sera piégée avec lui.

Oikawa ricana, mais ne fit pas de commentaire. Pourtant, le regard qui lui lança était éloquent : il n'était pas dupe.

– Non, pas de partenaire. Ça n'a pas marché avec le petit, là, Nishikawa.

– Nishinoya, précisa Daishou avant d'écarquiller des yeux devant l'air fier de son ami.

Il s'était laissé avoir comme un bleu, et avait désormais très envie de se frapper la tête contre un mur.

– C'était petit, siffla-t-il, les yeux plissés.

– Et efficace. Pas comme si je ne le savais pas déjà, mais c'est toujours agréable d'avoir raison. Alors, tu me montres ta marque ?

– Non. Même pas en rêve.

– Je sais déjà quoi elle va ressembler, tu sais ?

– Je m'en fous, laisse-moi tranquille.

Puis soudain, il fut pris d'un doute.

– Tu vas lui dire ?

– Tu rigoles ou quoi ?

Oikawa semblait réellement vexé. Les sourcils froncés, ses yeux s'étaient assombris.

– Kuroo est l'un de mes meilleurs amis, affirma t-il. Mais c'est un Meister. Alors ouais, ses intentions sont louables, et je pense que même s'il savait que c'était toi, il finirait par s'y faire. Même plus en fait : je suis certain qu'il en serait heureux. C'est pas comme s'il te détestait vraiment, vous êtes juste encore coincés dans votre période de séduction.

– De quoi ?

– Mais tu es une arme. Et je suis une arme. Je ne te jetterais pas en pâture comme un bout de viande : c'est votre problème. C'est surtout le tien, à vrai dire. Parti comme il est, il ne risque pas de se trouver un autre partenaire : il attend le bon, vraiment.

Oikawa lui fit un sourire, puis l'invita à s'asseoir à ses cotés. Ce qu'il fit, après un instant d'hésitation.

– Je ne suis qu'un homme, fit-il en lui donnant un coup d'épaule, comme pour essayer de le rassurer. Je n'ai pas à décider pour les autres. Une relation comme ça, c'est pas un truc à prendre à la légère.

Daishou le regarda, le regarda vraiment, puis posa la tête sur son épaule. Derrière le mur, on pouvait entendre l'eau couler.

– Merci, déclara t-il simplement.

Cela faisait du bien, tout de même.

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Papermoon || KuroShouWhere stories live. Discover now