MB/CD

Clémentine avait du mal à se concentrer sur le cours qu'elle était en train de donner, son regard ne pouvant s'empêcher de s'arrêter toutes les 30 secondes sur le visage de Maxine, celui-ci devenant de plus en plus blanc au fil des secondes.
Et les regards inquiets que ses amis et sa cousine lançaient à la jeune femme n'aidait vraiment pas Clémentine à se concentrer sur le cours.
La jeune Professeure de Sport s'en voulait presque d'avoir décidé de faire son fameux cours sur la plage aujourd'hui, à un endroit ou Maxine n'avait aucun endroit où se rendre si elle ne se sentait pas bien.
Mais pour sa défense, Clémentine avait tenté plusieurs fois de l'envoyer à l'infirmerie avant le cours, mais son élève avait refusé, arguant qu'elle allait parfaitement bien et qu'elle était prête pour botter le cul de quiconque pensait le contraire.
La remarque avait beaucoup fait rire la Professeure qui s'était contenté de hausser les épaules.
Elle était quasiment certaine qu'une simple brise de vent aurait suffi à envoyer la jeune femme au sol, mais elle n'avait pas envie de passer ses deux heures de cours à faire une joute verbale avec son élève dans la cour de l'école, sous le regard de tout le monde.
Parce que s'il y avait bien quelque chose que Clémentine avait appris au contact de Maxine Bauman lors de leurs nombreux cours de sport, c'était bien qu'elle était bornée.
Et encore, borné n'était encore pas un mot assez fort pour la décrire.

- Max' tu es sûre de ne pas vouloir retourner au lycée, souffla Constance, juste assez fort pour que Clémentine puisse l'entendre en tendant l'oreille.
- Mais oui, je te dis que tout va bien, pas la peine de s'inquiéter, rétorqua Maxine, la voix tellement faible qu'elle ne trompait personne.
- Tu es vraiment plus têtue qu'une mule ! Si ta Mère apprend que tu as décidé d'aller en cours de sport en ressemblant à ça, je ne donne pas cher de ta peau, ni de la mienne ou celle de Mademoiselle Duval. Elle va littéralement nous étriper tous les trois !
- Mais non... Ne soit pas si...
- Max ?

Clémentine décida qu'elle en avait assez entendu et surtout, qu'elle avait assez fait durer cette mascarade.
Tant pis si elle devait donner les deux prochaines heures de libre à ses élèves, ou bien si elle se faisait taper sur les doigts pour avoir laissé ses élèves à la surveillance de l'un d'entre eux pendant qu'elle raccompagnait Maxine jusqu'au lycée et jusqu'à l'infirmerie, mais elle ne pouvait pas laisser son élève souffrir ainsi devant ses yeux.
Même si ladite élève était une tête de mule monumentale qui allait râler pendant tout le chemin de retour, Clémentine était prête à subir la colère de son étudiante si ça permettait que celle-ci aille enfin à l'infirmerie, là où elle devait vraiment être.

- Constance, je te laisse t'occuper de la classe pendant que je fais un aller-retour jusqu'au lycée. Je vais accompagner Maxine jusqu'à l'infirmerie...
- Pourquoi est-ce que j'irai à l'infirmerie ? Je vais parfaitement b...

Levant les yeux au ciel devant l'état pitoyable de son élève, Clémentine se contenta de lui prendre doucement la main, la faisant se lever en essayant de ne pas la tirer trop fort et trop vite, ne voulant pas qu'elle finisse par vomir sur elle.
Sinon ce n'était pas 20/30 minutes de cours de sport qu'elle allait louper, mais plus une heure ou plus, le temps de prendre une douche et changer de vêtements.

- Oh oui, tu as l'air d'aller très bien Maxine, vraiment trèèèèès bien, rétorqua Clémentine, maintenant j'aimerai que tu m'écoutes, ne m'obliges pas à te porter devant tous tes petits camarades pour t'emmener de force jusqu'à l'infirmerie, tu sais que j'en suis capable.

Soupirant, Maxine fini par céder, ce qui était un véritable soulagement pour la Professeure. 
Elle savait qu'elle aurait porté son élève jusqu'au lycée s'il le fallait, mais elle préférait ne pas avoir à le faire tout de même.

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