Chapitre 32.

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Paniquée n'était même pas un mot assez fort pour décrire l'état de Maxine à cet instant.
Elle ne pouvait s'empêcher de voir encore et encore Clémentine tomber dans le sable, inconsciente, ne réagissant à aucune de ses paroles.
L'étudiante avait bien vu que sa petite amie était épuisée par le triathlon, mais elle semblait être assez alerte pour lui parler et la rassurer, alors elle ne s'était pas réellement inquiétée une fois les premières minutes passées.
Mais pourtant il en était tout autre.
Clémentine n'allait vraiment pas bien et les efforts que cela lui avait coûté de la rassurer avait eu raison de ses dernières forces.
Maintenant elle était dans l'une des salles de soin de l'hôpital en compagnie de Laura et de sa propre grand-mère et Maxine avait envie de crier parce qu'elle n'avait pas été autorisée à les suivre.
Alors elle était là, faisant les cent pas dans la salle d'attente, sa Mère et son Père la regardant avec beaucoup de confusion, tandis que sa tante elle la fixait avec un petit sourire en coin.
Parce que bien sûr la façon dont elle était en train de réagir à tout cela ajoutait juste une preuve supplémentaire à l'enquête de sa très chère tante.
Mon Dieu...
Parfois elle aimerait que la jeune femme qu'elle avait appris à aimer cette dernière année ne soit jamais revenue dans leur vie...
Parce que si elle était encore loin d'ici, alors elle n'aurait pas à se cacher autant et surtout, elle ne serait pas sur le point de voir son monde s'effondrer parce que quelqu'un ne pouvait pas s'empêcher de mettre son nez dans les affaires d'autrui...
Sentant son téléphone vibrer dans sa poche, Maxine s'empressa de l'attraper, voyant le nom de "Laura" s'afficher sur l'écran, faisant rater un battement à son cœur qui avait déjà été bien éprouvé ses dernières heures.
Soit il y avait un problème supplémentaire avec Clémentine, soit elle l'appelait simplement pour la prévenir que sa petite amie allait bien.

- Comment va-t-elle ? Demanda-t-elle, une fois changé de couloir pour pouvoir décrocher en toute tranquillité, ne prenant même pas la peine de commencer par une quelconque formule de politesse.
- Elle va bien, elle est juste épuisée... On l'a placé sous IV pour réhydrater son corps et l'aider à récupérer, mais elle devrait pouvoir rentrer chez elle dès demain matin.
- Tu es sûre ? Elle va vraiment aller bien ? Elle ne va pas avoir de séquelles ?
- Non Max, je te promets qu'elle ira bien, il faut juste qu'elle se repose et qu'elle n'essaye pas de trop en faire.
- Tu demandes un peu l'impossible là ? Non ?
- C'est pour ça que je compte sur toi pour la faire rester en place, s'il y a bien une personne qu'elle écoute dans ce pays, que dis-je, sur cette terre c'est toi.
- Avec tout ce qui s'est passé je ne pense pas que je vais pouvoir m'échapper de chez moi aussi facilement qu'habituellement... Je pense que Léa a des doutes, elle me regarde comme si elle venait de découvrir comment déchiffrer les hiéroglyphes.
- Outch... Je vois... Je peux essayer de te fournir un alibi, mais si Léa commence à fouiller, nous sommes mal toutes les deux.
- Ca, je ne te le fais pas dire... Est-ce que tu penses que tu pourrais venir me chercher et prétexter un examen de ma personne pour que je puisse voir Clémentine quelques instants ? Je me sentirais mieux si je pouvais m'assurer moi-même qu'elle va bien...
- Je vais voir ce que je peux faire. Retourne dans la salle d'attente, je viendrais te chercher d'ici cinq minutes. Ne me fait pas regretter de vous sauver les miches encore une fois...
- Crois-moi Laura, j'aimerai ne pas avoir à te demander tout cela, j'aimerai pouvoir être avec elle au grand jour sans que cela ne soit tabou et sans que cela ne lui pose de problème, mais malheureusement je vais avoir encore besoin de ton aide pendant quelques semaines...
- Je sais... Je n'essaye pas de te faire penser que je ne suis pas à 100 % votre relation, parce que ça serait mentir... J'ai eu des doutes au départ, mais je vois que vous vous aimez vraiment et que votre relation vous apporte une quantité de positif dans vos deux vies... Mais je n'aime quand même pas devoir dire des mensonges aux personnes en qui je tiens...
- Je n'aime pas ça non plus... Mais la perdre me tuerait... Tu n'as pas idée d'à quel point j'ai eu peur en la voyant s'effondrer ainsi sans que je ne puisse être celle qui lui tenait la main dans l'ambulance... A quel point j'ai dû me faire violence pour ne pas la bercer contre moi en attendant que les secours n'arrivent... Je suis sa petite amie, j'aurai dû être celle qui prenait soin d'elle... Mais j'ai dû te laisser faire... J'ai dû te laisser tout gérer parce que la société... Ma famille n'aurait pas compris et je ne suis pas sûr qu'ils comprennent un jour sans penser qu'elle m'a perverti... Sans penser qu'elle est celle qui m'a pourchassé alors que je suis celle qui a refusé de lâcher parce que je savais que nous étions faites pour être ensemble... Que nous étions parfaites l'une pour l'autre...
- Alors je n'étais pas en train de tout imaginer dans ma tête..., retentit une voix qui fit frissonner Maxine, tandis qu'elle se retournait pour se retrouver face à la personne qui allait sans aucun doute lui poser le plus de problèmes : sa tante, sa tante qui s'enfuie presque en courant, faisant comprendre qu'elle et Clémentine était encore plus dans la merde qu'il y a quelques instants...
- Et merde... Et merde... Laura... Surtout ne laisse personne entrer dans la chambre de Clem ok ? Je t'en supplie... Fais barrage !
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce que c'est la voix de Léa que j'ai entendue ?
- Oui... Je ne sais pas ce qu'elle entendu... Mais elle a entendu quelque chose et elle est partie je ne sais où... J'espère que ce n'est pas pour parler à ma Mère, parce que sinon nous sommes dans la merde... Je vais essayer de la rattraper ! Lança Maxine en partant en courant à son tour, essayant de voir ou elle avait pu aller, son cœur battant à la chamade.

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