Chapitre 18.

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Dire que Maxine était stressée était un euphémisme.
Laura l'avait appelé le matin même, voulant lui parler de quelque chose d'important et la jeune femme se doutait parfaitement de ce que cela pouvait être, après tout, elle avait passé une partie de sa soirée du jour d'avant à parler avec Clémentine au téléphone du fait que son amie était au courant de leur "pseudo-relation"
Parce que Maxine ne savait toujours pas si elles étaient vraiment quelque chose.
Elles c'étaient embrassées plusieurs fois et maintenant que l'étudiante était majeur Clémentine ne risquait plus grand chose sur le plan légale, mais cela risquait toujours de lui poser problème au niveau de son travail et Maxine refusait d'être celle qui mettrait un terme à la carrière professorale de sa merveilleuse Professeure de Sport.
Entrant dans le café dans lequel elle était censée retrouver Laura, un café dans lequel elle n'avait pas l'habitude d'aller, ce qui était pour le mieux vu le genre de conversation qu'elle allait avoir avec la jeune interne en médecine, Maxine avisa rapidement Laura qui l'attendait déjà assise à l'une de tables du petit café.
Maxine s'empressa de la rejoindre, prenant place sur la chaise face à elle, essayant de ne pas trop montrer son stresse.

- Je suis contente que tu es pu me rejoindre aussi vite.
- Tu sais que ma Mère t'adore. Alors quand je lui ai dit que tu voulais prendre un café avec moi elle n'a pas pensé à dire non.
- Elle espère toujours que je vais t'influencer sur un possible changement d'école pour l'année prochaine.
- Bien entendu. Ça ne serait pas ma Mère si ce n'était pas le cas.
- Un jour elle comprendra qu'elle a fait le bon choix en te laissant choisir ta voie.
- Que l'univers puisse t'entendre...

Un serveur se dirigea vers elles, leur demandant ce qu'elles souhaitaient commander, coupant court à leur petite conversation, Maxine ne sachant pas si elle était heureuse que ce soit le cas, ou pas.
Leur conversation à cet instant était inoffensive, mais cela n'allait pas durer, la brunette en était sûre, une fois que le serveur serait reparti, Laura attaquerait le vrai sujet qui les avait réunis en ce Dimanche matin.

- Je vais prendre un café et un pain au chocolat, sourit Laura, et toi Max' ?
- Un jus d'orange et un croissant, essayât de sourire l'étudiante, laissant le serveur repartir, tandis qu'elle attendait que Laura attaque la grosse conversation, celle qu'elle n'était vraiment pas prête à avoir, mais qu'elle savait inévitable.

- Est-ce que nous allons parler de l'éléphant dans la pièce où nous allons l'ignorer encore longtemps ?

Voilà.
C'était Laura.
Toujours cash et sans filtre, surtout quand elle voulait savoir quelque chose.
Elle pouvait être silencieuse quand elle le voulait, mais ce n'était clairement pas l'un de ses jours, aujourd'hui elle ne comptait pas repartir sans avoir toutes les réponses à ses questions.

- Nous sommes là pour ça non ? Fini par souffler Maxine, essayant de ne pas montrer qu'elle était littéralement morte de trouille, son début de relation avec Clémentine dépendait de comment allait se dérouler cette conversation.
- Oui nous sommes là pour ça. Ecoute, j'ai promis à Clem' de ne pas t'accabler et de ne pas m'énerver contre toi, mais sérieusement Max ? Ta prof ?
- Parce que tu penses que je l'ai fait exprès ? Tu penses que je n'aurai pas préféré craquer pour quelqu'un de mon âge ? Quelqu'un qui ne serait pas Clémentine ? Parce que crois-moi, ça aurait été bien plus simple pour tout le monde. Manque de chance mon cœur et mon cerveau ont décidés de se liguer contre moi.
- Je me doute bien que tu aurais préféré que la situation soit différente, mais quand même... Elle ne te force en rien n'est-ce pas ? Parce qu'elle est mon amie, mais si elle fait quoi que ce soit pour te forcer dans quelque chose que tu ne veux pas, je me chargerais d'elle et...
- Lau' arrête ! S'exclama d'une voix tranchante Maxine.
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit.
- Tu peux m'engueuler autant que tu veux, tu peux me traiter d'idiote pour être tombée amoureuse de quelqu'un de sept ans de plus que moi, mais je refuse que tu insinues ne serait-ce qu'une seconde que Clémentine m'a forcée à quoi que ce soit. Si tu fais ça, je pars et ne comptes pas sur moi pour te reparler de sitôt !

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