Fire Emblem Three Houses : Byleth Eisner

Chapitre 12 : Jeux de cartes

La soirée avançant, le réfectoire se vide petit à petit. Notre tablé des Golden Deers n'a pas fait exception. Raph épuisé des exercices qu'il a pratiqué toute l'après-midi est le premier à être parti se reposer. La plupart ont rapidement suivi. Lorenz est resté assis à sa place il semble pensif et fixe un point imaginaire à l'autre bout de la grande salle. Hilda lui secoue gentiment l'épaule.

- Tu te joins à nous, Lorenz ?

- Plaît-il, Hilda ?

Hilda lui montre le jeu de carte que Léonie nous a laissé avant de partir à son tour. Claude roule des yeux, il aurait préféré qu'Hilda ne mêle pas notre camarade à nos jeux. Mais le jeu auquel pense Hilda nécessite qu'on soit quatre et il ne reste que Lorenz à notre table.

- Tu viens jouer avec nous Lorenz ? Il nous faut un quatrième participant.

- Je suis certain que vous trouverez, un partenaire bien plus assorti à vos jeux à une autre table !

Je regarde Lorenz qui se lève et nos yeux se croisent. Il fait d'un petit mouvement de tête qui fait voler sa frange.

- Ne prenez pas vos airs sévères Byleth. Je suis certain d'être déjà de trop et je n'ai pas envie de voir vos deux camarades s'associer contre moi et passer la soirée à être raillé. Je plains la pauvre âme qui acceptera de jouer avec vous.

Lorenz s'est adressé à moi, mais c'est évidemment contre Claude et Hilda qu'il dirige ses reproches, quelques peu justifié. Il est vrai qu'ils ne sont pas tendres avec lui. Pour leur défense Lorenz se montre souvent très critique à leur égard aussi.

- Hooo, Lorenz, resterez-vous si je vous propose un jeu en équipe ? Vous pourriez vous associer à Byleth. Une alliée de choix, s'il en ait.

Les yeux de Lorenz ont glissé sur Hilda, qui tout en lui parlant lui adresse son plus tendre regard.

- D'ailleurs, si vous ne vous joignez pas à elle, seule, elle sera terriblement désavantagée face à nous. Allez-vous laisser une telle injustice se produire ?

Claude fait un de ses sourires charmeurs à Lorenz, cela signifie qu'il a parfaitement compris où voulait en venir Hilda. Lorenz me regarde interrogatif.

- Je ne reste jouer que si vous en exprimez l'envie, Byleth. Je ne me fie pas aux paroles mielleuses d'Hilda. Mais je serais embarrassé par l'idée que vous puissiez devenir la victime de ces deux-là.

Lorenz sait se montrer très compatissant et c'est sans doute la facette la plus agréable de sa personnalité. Je suis partagé entre le renvoyer dans ses quartiers et lui épargner les moqueries plus ou moins subtiles de Claude et Hilda au risque de le froisser en refusant son aide ou l'inviter à se joindre à moi et le rassurer sur l'importance que j'accorde à notre amitié. Je regarde Claude et Hilda pour essayer de déterminer leur degré d'excitation. Ils me font tous les deux des yeux de chiots et je cède.

- Lorenz, venez vous asseoir à côté de moi. Je vous propose qu'Hilda nous explique les règles du jeu auquel elle pense avant de prendre une décision.

Lorenz vient se poser près de moi tandis que Claude et Hilda se réjouissent déjà. Hilda nous propose un jeu, qui consiste à faire deux groupes de deux et lorsqu'une des personnes a réuni quatre cartes identiques elle doit faire un signe a son coéquipier qui doit crier "charge". Le but est de repérer le signe du groupe adverse pour défendre en criant "vue" avant qu'ils aient pu abattre leurs cartes. Nous devons décider d'un signe Lorenz et moi avant de s'assoir en diagonale l'un de l'autre. Nous optons pour un signal qui se révèle plutôt évident aux yeux de nos camarades qui n'ont aucun mal à nous percer à jour après la première partie. Claude et Hilda ont décidé de brouiller le signal en faisant milles gestes inutiles durant tous leurs échanges. Ce qui me pousse, moi et Lorenz à crier "vue" à plusieurs reprises alors qu'ils n'ont rien. Lorenz me propose d'organiser une réunion stratégique. Nous nous éloignons d'Hilda et Claude qui se marrent à moitié allongé sur la table du réfectoire suite à l'enchaînement d'échec que nous venons d'essuyer.