Chapitre 12 : Éveil

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Image source : https://twitter.com/kkia1021/status/1213843334537478145/photo/1

Une douleur vive à l'estomac me saisit. J'ai du mal à respirer, je crache violemment le sang de mes poumons. Il me faut tousser et éructer longtemps avant de retrouver un souffle correct. J'ai mal, et froid. Il me semble que mes yeux sont ouverts mais il fait tellement noir qu'il m'est impossible de l'affirmer. J'essaie d'user du feu pour me réchauffer, mais toute la puissance de l'épée est dédiée à ma régénération. Je me replie sur moi-même, recroquevillée en chien de fusil.

Où suis-je ?

Le sol est en pierre froide mal polie, je tends une main devant moi et touche une surface similaire à peut-être 30 cm de mon visage, je la longe vers le haut et rencontre une surface plane au-dessus de moi, à 50 cm. Ma respiration s'accélère, qu'est-ce ... J'écarte les bras, tends les jambes, tâtonne devant moi, sur les côtés et mes mains heurtent inlassablement cette surface en pierre froide.

M'a-t-on enterrée ? Vivante ?

J'hurle, j'hurle à l'aide. Je crie comme je n'ai jamais crié et des larmes coulent de mes yeux. Je crie, je crie, je crie, encore et encore. Chacun de mes hurlements fini dans un crachat de sang et de glaires. Je suis encore trop blessée et je m'épuise à chercher à repousser les murs de pierre qui me bloquent dans toutes les directions. Mes doigts frottent la surface, sans que celle-ci ne s'effrite. Lorsque je n'ai plus de voix, lorsque je ne peux plus que sangloter en silence, c'est alors que je comprends. Je perds mon souffle incapable de reprendre ma respiration. Ma poitrine se serre de plus en plus fort sans que je n'arrive à reprendre le contrôle. Je m'étouffe, j'ouvre la bouche mais l'air ne veut plus rejoindre mes poumons. C'est ça la peur ! Ça vous ronge de l'intérieur, c'est froid, ça coupe le souffle et ça finit par vous paralyser. Je n'ose même plus tendre les bras je ne veux plus toucher ces murs froids qui m'entourent.

Et puis dans un spasme je m'arque aspirant tout l'air contenu dans mon sarcophage. Je respire à nouveau m'en faisant tourner la tête au point d'avoir envie de vomir. Mais vomir quoi ?

...

J'attends, je ferme les yeux et les ouvre en espérant que peut-être ils n'était pas vraiment ouverts, que peut-être tout ça n'est qu'un cauchemar.

...

J'ai repris mon calme. Combien de temps ai-je paniqué ? Je n'en ai aucune idée. Le temps est relatif, n'est-ce pas Sothis ?

... Silence ...

Pourquoi suis-je là ? Je réfléchis. Je me rappelle du temple, de l'empereur des flammes, je veux dire d'Edelgard. Elle a réussi à fuir comme à chaque fois et lorsque nous sommes arrivés à Garreg mach son armé était déjà presque là. Nous nous sommes précipité à nos chambres pour empaqueter nos affaires.

- By, fais ton sac. Je préviens les autres qu'on part.

On s'est séparé devant les dortoirs. Je me suis rendu à ma chambre, ai abandonné la robe bleue sur le parquet pour mes vêtements habituels et empaqueté quelques affaires dans un petit sac de voyages. Entre les sangles et la poche avant j'y ai glissé mes deux lames. Lorsque j'ai regardé ma chambre, je n'y ai surtout vu que le bazar de Claude, la grande épée de mon père et la petite plante sur ma table de chevet. Je suis sorti avec mon sac en bandoulière l'épée dans une main la plante dans l'autre. J'ai creusé dans le premier parterre d'herbe, rapidement et de façon très superficielle et y ait placé la plante. Une ombre derrière moi m'a fait me retourner.

- Cyril ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- By, c'est vrai que tu pars ?

J'ai acquiescé alors que le jeune garçon semblait contrarié la bouche en coin il fixait la petite plante mal mise en terre.

Fire Emblem Three Houses : Byleth Eisnerحيث تعيش القصص. اكتشف الآن