Fire Emblem Three Houses : Byleth Eisner

Chapitre 12 : La plaine d'Itha

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Je me rappelle que lorsqu'il a annoncé la prochaine mission toutes les personnes qui nous accompagnaient ont râlé.

- Non, mais sérieux, Jeralt, travailler au nord de Firhdiad c'est l'enfer, tellement il y fait froid.

- En plus tu vas encore te mêler des problèmes du royaume.

Ensuite il a annoncé la prime alors tout le monde s'est tu et est parti faire ses bagages, moi aussi. Je portais mes vêtements, mes couverts et mes armes moi-même.

La marche jusqu'aux terres enneigées du nord du royaume fût longue. Quand nous sommes arrivés à Firhdiad, la capitale du royaume, mon père m'a proposé de les attendre dans une des auberges de la cité. La mission était plutôt dangereuse et il aurait préféré que je ne vienne pas. Ce n'a pas été le seul d'ailleurs.

- Jeralt, elle est costaude ta petite. Mais t'es sûre que c'est une bonne idée de la prendre avec nous ? C'est qu'elle est pas bien épaisse et pas très couverte ta souris pour le froid qu'il y fait en cette saison.

C'est vrai que cette équipe avait tendance à me surnommer la souris. Je mangeais tout ce qui se présentaient à moi et j'apparaissais là où on ne s'y attendait pas. Bien que de mon point de vue, ils n'étaient juste pas très attentif. J'avais refusé de rester seule et mon père avait beaucoup soupiré et avait passé du temps à m'expliquer que je devais suivre tous ses ordres, comme à chaque fois.

Sweng, le pays au nord de la frontière avait de nouveau revendiqué une partie des terres du continent, les forces du royaume était occupé à soumettre une rébellion qui s'était monté depuis les évènements à Duscur. Le margrave Gautier responsable de la surveillance de la frontière nord avait donc fait appel à un maximum de mercenaires de tout Fodlàn pour protéger ses terres pendant que ses propres hommes devaient rejoindre l'armée de la famille royale, enfin de ce qu'il en restait. Les Swengiens en avaient profité pour avancer leur frontière. L'escouade de mercenaire que dirigeait mon père avait été spécialement embauchée pour détruire un poste de Swengiens, qu'ils avaient bâti en une nuit et qu'ils gardaient à présent férocement.

Les Swegiens sont un peuple celte, encore très nomade qui n'accepte pas qu'on les empêche d'avancer. Ils sont fort, fier et cela fait presque depuis que Fodlàn est Fodlàn que cette frontière est gardé et qu'il y a régulièrement des affrontements entre eux et nous, m'avait expliqué Victor, un jeune homme qui a rejoint nos rangs il y a quelques mois. J'aimais bien l'écouter parler, il prenait toujours son temps pour expliquer ce qu'il savait et appréciait avant tout la lecture. C'était un mage en devenir mais il lui manquait un peu de pratique. Il y avait deux choses que je ne comprenais pas, la première était pourquoi il avait tant de difficulté à faire apparaître une boule de feu devant lui et la seconde était pourquoi lui on l'encourageait alors que mon père m'interdisait de faire usage de mon pouvoir.

Avant de quitter la capitale mon père m'a acheté une veste noire trop grande qui tient accrochée grâce à des épaulières en acier noir. Ce n'était pas vraiment la peine, je ne crains pas le froid. Mais ça avait fini par déranger tout le monde de me voir me déplacer les bras et les jambes nues dans la neige. J'ai percé un trou à la base des manches pour faire sortir mes bras et être plus libre de mes mouvements.

En cours de route je me rappelle qu'un jeune homme roux nous a rejoint. Il était plus vieux que moi mais plus jeune que Victor et semblait pourtant bien plus fort. Il a supplié mon père pour le laisser nous accompagner, il ne voulait pas d'argent seulement qu'on lui laisse faire ses preuves. Cela ne semblait pas plaire à Jeralt mais moi j'étais contente qu'il vienne, il avait des cheveux roux incroyables et semblait savoir se battre. À notre premier campement je suis allée me planter devant lui pour savoir s'il accepterait de s'entraîner contre moi.